Le Maroc accélère sur le MICE et veut séduire davantage de Français

C'est sous l'appellation "Pure Maroc" que s'est déroulée, jeudi 28 novembre 2024, à Paris, au Pavillon Dauphine, la première édition d'un workshop destiné à mieux faire connaître le potentiel du pays dans le domaine du MICE. Mais aussi dans celui du tourisme de loisir et dans le domaine du luxe.

Cette édition que Samira Sitail, l’ambassadrice du Maroc en France, a honoré de sa visite, ne devrait pas être la dernière.

En effet, le royaume chérifien semble bien décidé à mieux faire savoir qu'il dispose d'imposantes capacités hôtelières, d'une offre "de voyages de luxe" qui ne l'est pas moins et, aussi, de toutes les infrastructures nécessaires à la tenue d'événements et au tourisme d'affaires.

70 exposants (hôteliers, DMC, compagnies aériennes, restaurateurs, etc.) ont participé à cette journée dédiée, en partenariat avec l'Office National Marocain du Tourisme, à des rencontres BtoB entre Marocains et Français.

Avant même l'ouverture, 300 professionnels français (agences, décideurs, associations, tour-opérateurs et wedding planners) s'y étaient inscrits et 1 950 rendez-vous avaient été préprogrammés pour maximiser les opportunités.

En marge de cette journée, Jihad Chakib, directeur pour la France de l'Office National Marocain du Tourisme, a présenté dans le détail les atouts et les ambitions de son pays.

Situé au nord de l'Afrique et à quelques kilomètres seulement de l'Espagne, le Maroc est, a-t-il dit, "un carrefour". Et il est particulièrement bien desservi en avion.

Le pays compte en effet 17 aéroports connectés avec 52 pays étrangers, et même avec 170 pays grâce au hub de Casablanca.

Dans la foulée, Jihad Chakib a rappelé que le Maroc "est en chantier" car il sera, en 2030, "hôte de la coupe du monde de football". Non seulement les liaisons ferroviaires s'améliorent mais des gares s'installent en centre-ville, les dessertes aériennes intérieures se développent et les aéroports continuent de s'agrandir.

En 2024, les aéroports du pays ont enregistré de nouveaux records en nombre de passagers tandis qu'en nombre de touristes, le Maroc devrait dépasser son score de 2023. "Notre objectif, a rappelé le directeur de l'ONMT pour la France, c'est 17,5 millions de touristes en 2027. Nous sommes sur la bonne lancée".

Si le Maroc est servi par sa stabilité politique, par ses engagements en faveur de la paix et de la tolérance, il dispose de bien d'autres atouts.

La douceur de son climat, pour commencer. Ensuite, la beauté et la diversité de ses paysages, l'animation de ses médinas, la présence de 9 sites classés à l'Unesco, sa riche culture, sa gastronomie raffinée, son artisanat, sa légendaire hospitalité, son expertise dans le domaine du bien-être, ses golfs et aussi les innombrables "expériences" qu'il peut proposer à ses visiteurs.

"Tout cela fait la force de notre destination", a martelé Jihad Chakib, convaincu que le Maroc peut miser aussi bien sur le tourisme de loisirs que sur le luxe ou sur le tourisme d'affaires.

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Ses capacités hôtelières, confortées par l'implantation des plus grandes chaînes hôtelières internationales, sont à la hauteur de ces ambitions. Par ailleurs, beaucoup d'hôtels disposent de salles vastes adaptées à la tenue d'événements ou l'organisation de séminaires.

"Si aujourd'hui Marrakech représente 60% du chiffre d'affaires du MICE au Maroc, d'autres destinations, comme Casablanca, Rabat, Agadir, Tanger mais aussi Dakhla, se poussent et cherchent à se positionner davantage sur ce segment", a souligné Jihad Chakib.

Et de préciser qu'aujourd'hui, " Casablanca détient déjà 13% des infrastructures MICE du Maroc, Rabat 9% et Tanger 6%".