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Londres, du nouveau à l’est !


Loin des monuments « officiels » et des hauts lieux de la monarchie, l’est de la capitale se réinvente. De la City en mouvement perpétuel au quartier tendance de Shoreditch en passant par la rive sud de la Tamise, c’est là que bat le nouveau cœur de Londres.


Rédigé par La rédaction de Voyages & Stratégie le Mardi 20 Septembre 2016

The Leadenhall Building ou « Cheese Grater » (la râpe à fromage) de la City et The Shard se font face de chaque côté de la Tamise
The Leadenhall Building ou « Cheese Grater » (la râpe à fromage) de la City et The Shard se font face de chaque côté de la Tamise
Dans la City, le quartier d’affaire de Londres, on ne parle que de ça ! Le Brexit (pour Britain Exit) est sur toutes les lèvres. Encore plus depuis que Boris Johnson – l'ancien maire de la ville – a pris position pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, à contre-courant de la plupart des financiers londoniens.

Non pas qu’ils soient devenus subitement des ardents défenseurs de la cause commune, mais tout simplement par pragmatisme !

Car les 500 banques et établissements financiers installés à Londres bénéficient notamment du « passeport européen », à savoir la liberté d’opérer dans tous les autres états membres de l’Union ; un droit qui pourrait être remis en cause, rendant plus coûteuses les opérations financières.

Le sujet est d’autant plus important que la City représente 12 % du PIB britannique.

Plusieurs banques ont déjà fait savoir qu’elles pourraient délocaliser une partie de leurs équipes en cas de sortie de l’Europe, à commencer la puissante HSBC dont le patron a prévenu que 1 000 salariés (sur les 5 000 basés à Londres) pourraient prendre le chemin de… la France. Un comble !

La cinquième ville de France

Pour l’heure, les Français sont toujours aussi nombreux à traverser le Channel ; deux millions chaque année, voyageurs d’affaires et touristes. Beaucoup s’y installent aussi, pour un temps ou définitivement.

300 à 400 000 de nos compatriotes vivent ainsi à Londres, ce qui fait de la capitale britannique la… cinquième ville de France !

Ils viennent y chercher un état d’esprit anticonformiste ; et surtout un job, dans une ville où tout semble possible, même si le coût de la vie exorbitant se traduit par de nombreuses déceptions et de nombreux retours dans l’Hexagone après quelques mois…

Encore faut-il rappeler que ce dynamisme économique (2,2 % de croissance l’an dernier et un taux de chômage de 5,2 %, deux fois moindre que chez nous) se traduit par un déficit public rapporté au PIB de 5 %, bien plus que celui de la France (3,5 % en 2015) ; rappeler aussi les écarts ne cessent de se creuser entre les plus riches et les plus pauvres.

Au point que le gouvernement britannique vient d’annoncer une hausse de 7,5 % du salaire minimum anglais pour les plus de 25 ans au 1er avril (à environ 9 € par heure), afin de doper la consommation.

Cornichon ou râpe à fromage ?

En attendant le 23 juin, jour du référendum national qui permettra à chaque citoyen britannique de prendre position, la City continue à vibrer.

On l’a cru menacée par la concurrence de Canary Wharf, situé plus à l’est… Il est vrai que le quartier lové dans une boucle de la Tamise témoigne d’un réel dynamisme, symbolisé par les gratte-ciel sortis de terre au début des années 2000.

Attirées par des prix fonciers plus abordables, de nombreuses entreprises y ont déménagé et 100 000 personnes y travaillent quotidiennement.

Mieux, Canary Wharf vibre aussi le dimanche grâce à ses 200 magasins et restaurants qui restent ouverts. Et pourtant, la City résiste ! On l’a cru terrassée par la crise financière en 2008, c’était pour mieux prendre sa revanche. Partout, les marteaux-piqueurs sont à l’œuvre.

De nouveaux gratte-ciel sortent de terre, étouffent les immeubles victoriens ; au point que la City prend des petits airs de Manhattan.

Ils sont rapidement baptisés par les Londoniens : The « Walkie Talkie » ou « Cheese Grater » (la râpe à fromage) qui culmine à 225 mètres ; en attendant le « Scalpel » (190 m) annoncé pour 2017…
Sans oublier The Shard de l’autre côté de la Tamise, inauguré en 2013.

Le célèbre « Gherkin » de l’architecte Norman Forster, érigé en 2003 et qui marqua le début de cette révolution du verre et de l’acier, n’a qu’à bien se tenir !

Les bobos filent à l’est

Cette audace architecturale et ce dynamisme rejaillissent par ricochet dans les quartiers voisins de l’est londonien, à Shoreditch et Hoxton, devenus les nouveaux repères branchés de la ville. Déjà, les bétonneurs y poussent leurs pions…

Ici, pas de monuments majeurs mais des usines désaffectées et de petites rues qui ont gardé leur caractère ouvrier du XIXe siècle. Elles abritent désormais des bars branchés et des restaurants trendy, des marchés bio et des friperies, des boutiques design et des galeries d’art.

Des boutique-hôtels cosy ou arty y ont récemment ouvert leurs portes, pour des voyageurs d’affaires hyper connectés, addicts de culture et de créativité ; comme The Boundary, Ace Hôtel ou The Hoxton.


Les bobos troquent leur costume trois-pièces pour des tenues plus excentriques, et s’encanaillent chaque soir et chaque week-end dans ce Londres éclectique, excentrique et électrique…

Notre sélection d’hôtels

Indigo Tower Hill
Avec ce petit établissement (46 chambres) arborant son enseigne « lifestyle », dans une rue tranquille de la City, le groupe IHG séduit les voyageurs à la recherche d’une atmosphère authentique.

Les chambres sont cosy (murs en briques, parquet au sol, lit à baldaquin…), le restaurant du rez-de-chaussée propose un petit-déjeuner à prix abordable (12 £). La tour de Londres n’est qu’à dix minutes de marche.

Novotel Blackfriars
Dans le quartier de South Bank (sud de la Tamise) en plein renouveau et tout près de la Tate Modern, Novotel décline son concept urbain. Les 182 chambres arborent des couleurs marron rehaussées de touches chaleureuses (jaune, rouge ou bleu).

Sept salles de réunion (90 p. maxi).
Le restaurant Jamboree à l’ambiance vintage propose des dîners décontractés (burgers), la piscine en sous-sol est un vrai plus.

Andaz
Au cœur de la City, ce fut le premier établissement à arborer l’enseigne Andaz (lifestyle) du groupe Hyatt. Il est installé dans un superbe immeuble victorien de l’ex Great Eastern Railway Company.

Les parties communes subjuguent, entre le restaurant 1901 dominé par une verrière, le bar à champagne et l’incroyable temple maçonnique découvert lors de la rénovation (on peut y organiser des soirées pour 60 p).

Quatorze salles de réunion accueillent des séminaires (jusqu’à 700 p.). Bien équipées, les 267 chambres mériteraient une décoration plus chaleureuse.

Intercontinental 02
Accolé à l’O2 Arena dans le quartier de Greenwich, cet hôtel aux lignes sobres a ouvert en début d’année. Excentré (accès en bateau depuis le centre en 20 minutes), il séduira d’abord les organisateurs de grands événements, avec ses 453 chambres lumineuses, sa trentaine de salles et sa ballroom géante de 3 000 p.

Coté équipements : trois restaurants, une vaste piscine, plusieurs bars dont Le Clipper et le Sky Bar dévoilant des vues sur Canary Wharf.

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