Le CSE de TUI France a d'ailleurs écrit à Elie Bruyninckx CEO de TUI Western Region pour faire part de son inquiétude le 19 novembre 2019 dernier - Depositphotos.com IgorVetushko
Alors que le quotidien Les Echos annonçait que le géant allemand TUI envisageait de sortir du marché français en passant par la case Marietton, du côté des syndicats c'est toujours l'expectative.
Le journal économique avait présenté l'hypothèse d'une reprise de TUI France par le groupe Marietton avec la mise en place d'une location-gérance.
Lire aussi : La case de l’Oncle Dom : Thomas Cook c'est réglé... on passe à TUI France ?
Mais Lazare Razkallah secrétaire du Comité Sociale et Economique (CSE) de TUI France, n'a aucune information officielle : "Nous entendons certaines rumeurs, nous lisons la presse, mais officiellement nous savons juste que le groupe recherche des partenaires depuis mai dernier".
A cette époque, la direction prévoyait des annonces "très prochainement". Des annonces qui ont été ensuite reportées en septembre, en octobre puis fin octobre.
Et alors que novembre touche à sa fin, aucun CSE extraordinaire sur le sujet n'a été convoqué. Le CSE a d'ailleurs écrit à Elie Bruyninckx CEO de TUI Western Region pour faire part de son inquiétude le 19 novembre 2019 dernier.
Le journal économique avait présenté l'hypothèse d'une reprise de TUI France par le groupe Marietton avec la mise en place d'une location-gérance.
Lire aussi : La case de l’Oncle Dom : Thomas Cook c'est réglé... on passe à TUI France ?
Mais Lazare Razkallah secrétaire du Comité Sociale et Economique (CSE) de TUI France, n'a aucune information officielle : "Nous entendons certaines rumeurs, nous lisons la presse, mais officiellement nous savons juste que le groupe recherche des partenaires depuis mai dernier".
A cette époque, la direction prévoyait des annonces "très prochainement". Des annonces qui ont été ensuite reportées en septembre, en octobre puis fin octobre.
Et alors que novembre touche à sa fin, aucun CSE extraordinaire sur le sujet n'a été convoqué. Le CSE a d'ailleurs écrit à Elie Bruyninckx CEO de TUI Western Region pour faire part de son inquiétude le 19 novembre 2019 dernier.
Des inquiétudes chez les tour-opérateurs
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Ce dernier n'a pas tardé à répondre puisque dès le lendemain le CSE recevait une réponse dans laquelle il précisait ne pas être encore en mesure d'annoncer le résultat final. Il espère toutefois organiser prochainement une rencontre "pour annoncer de vive voix de bonnes nouvelles".
Patience donc ! Mais une réponse qui accrédite quand même peu ou prou l'hypothèse d'un deal avec le Groupe de Laurent Abitbol.
Pendant ce temps, selon nos informations les négociations se poursuivent les deux parties. La pierre d’achoppement concernerait la dette de TUI France.
Une dette qui pèserait lourd et dont Laurent Abitbol, Président de Marietton aimerait sans doute se voir délester. Mais quelle est sa marge de manœuvre précise ?
Reste que cette reprise potentielle interpelle les fournisseurs du groupe Marietton et notamment les tour-opérateurs.
Car Laurent Abitbol, c'est Havas Voyages, Ailleurs Voyages mais aussi Selectour... Soit d'un côté près de 485 points de vente intégrés et de l'autre 1200 agences de voyages pour l'Hippocampe.
Ajoutez à cela la vingtaine d'agences Thomas Cook sur lesquelles Havas Voyages s'est positionné dans le cadre de la reprise de Thomas Cook France.
Additionnez les franchises Havas Voyages (près de 165 agences) qui bénéficient aussi des accords du GIE ASAH (Selectour Havas Voyages) et le compte est presque bon.
Patience donc ! Mais une réponse qui accrédite quand même peu ou prou l'hypothèse d'un deal avec le Groupe de Laurent Abitbol.
Pendant ce temps, selon nos informations les négociations se poursuivent les deux parties. La pierre d’achoppement concernerait la dette de TUI France.
Une dette qui pèserait lourd et dont Laurent Abitbol, Président de Marietton aimerait sans doute se voir délester. Mais quelle est sa marge de manœuvre précise ?
Reste que cette reprise potentielle interpelle les fournisseurs du groupe Marietton et notamment les tour-opérateurs.
Car Laurent Abitbol, c'est Havas Voyages, Ailleurs Voyages mais aussi Selectour... Soit d'un côté près de 485 points de vente intégrés et de l'autre 1200 agences de voyages pour l'Hippocampe.
Ajoutez à cela la vingtaine d'agences Thomas Cook sur lesquelles Havas Voyages s'est positionné dans le cadre de la reprise de Thomas Cook France.
Additionnez les franchises Havas Voyages (près de 165 agences) qui bénéficient aussi des accords du GIE ASAH (Selectour Havas Voyages) et le compte est presque bon.
Des inquiétudes du côté des tour-opérateurs fournisseurs
TUI France dispose de son côté de 69 agences intégrées et 167 agences mandataires ainsi que de belles marques de tour-opérateurs : Marmara, Nouvelles Frontières, Passion des Iles ou encore TUI.
Ce qui fait dire à un dirigeant de tour-opérateur : "La concentration de la distribution autour d'une seule personne ne peut pas nous convenir".
"Disons que la peur est double : si vous ne faites pas partie du référencement Selectour, Havas, et prochainement peut-être de TUI, il ne restera plus grand chose, et si vous en faites partie, comment dire "non" à de nouvelles exigences ?" ajoute un autre patron de voyagiste.
"Quand j'emploie mes fonds marketing pour des opérations chez nos agences partenaires, j'aimerais être surs qu'ils soient employés à vendre mes produits et pas ceux du groupe Marietton" poursuit encore l'un deux.
"Laurent Abitbol cherche à créer une consolidation énorme autour de ses agences pour pousser ses propres produits. Si le deal se fait avec TUI, c'est sur que cela risque de faire un peu trop" précise un autre voyagiste.
Ce qui fait dire à un dirigeant de tour-opérateur : "La concentration de la distribution autour d'une seule personne ne peut pas nous convenir".
"Disons que la peur est double : si vous ne faites pas partie du référencement Selectour, Havas, et prochainement peut-être de TUI, il ne restera plus grand chose, et si vous en faites partie, comment dire "non" à de nouvelles exigences ?" ajoute un autre patron de voyagiste.
"Quand j'emploie mes fonds marketing pour des opérations chez nos agences partenaires, j'aimerais être surs qu'ils soient employés à vendre mes produits et pas ceux du groupe Marietton" poursuit encore l'un deux.
"Laurent Abitbol cherche à créer une consolidation énorme autour de ses agences pour pousser ses propres produits. Si le deal se fait avec TUI, c'est sur que cela risque de faire un peu trop" précise un autre voyagiste.
Un challenge social à relever ?
Mais pour d'autres, le challenge à relever sera de taille pour le groupe Marietton.
"TUI France n'a jamais gagné un euro et Laurent Abitbol devra régler plusieurs problèmes. Il y a tout un volet social qu'il faudra traiter avec des syndicats qui ne doivent pas être simples à gérer et un historique important avec des personnes qui viennent de Transat, de Look, de Nouvelles-Frontières...
Et il y a aussi la question des engagements aériens qui seront forcément à réduire.
Mais comment construire une offre TUI France lorsque le TO a toujours été fort sur la province ? Il faudra donc que Laurent Abitbol se trouve un bon DRH et un bon directeur transport. Je lui souhaite bon courage !" analyse un observateur.
Cela permettra de gagner un peu de temps souligne un autre patron de tour-opérateur : "cela nous laisse donc quelques mois et quelques années pour monter en puissance et justifier notre place".
Selon plusieurs sources concordantes, l'officialisation de cette alliance pourrait aboutir mi-janvier 2020. Reste à savoir si les négociations iront jusqu'au bout. Si c'est le cas, Laurent Abitbol devra trouver un pilote pour ce nouvel ensemble.
Au jeu des pronostics, plusieurs observateurs évoquent la piste de Nicolas Delord, ancien Président de Thomas Cook France.
Affaire à suivre.
"TUI France n'a jamais gagné un euro et Laurent Abitbol devra régler plusieurs problèmes. Il y a tout un volet social qu'il faudra traiter avec des syndicats qui ne doivent pas être simples à gérer et un historique important avec des personnes qui viennent de Transat, de Look, de Nouvelles-Frontières...
Et il y a aussi la question des engagements aériens qui seront forcément à réduire.
Mais comment construire une offre TUI France lorsque le TO a toujours été fort sur la province ? Il faudra donc que Laurent Abitbol se trouve un bon DRH et un bon directeur transport. Je lui souhaite bon courage !" analyse un observateur.
Cela permettra de gagner un peu de temps souligne un autre patron de tour-opérateur : "cela nous laisse donc quelques mois et quelques années pour monter en puissance et justifier notre place".
Selon plusieurs sources concordantes, l'officialisation de cette alliance pourrait aboutir mi-janvier 2020. Reste à savoir si les négociations iront jusqu'au bout. Si c'est le cas, Laurent Abitbol devra trouver un pilote pour ce nouvel ensemble.
Au jeu des pronostics, plusieurs observateurs évoquent la piste de Nicolas Delord, ancien Président de Thomas Cook France.
Affaire à suivre.