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Marrakech : à quelle sauce seront "mangés" les franchisés et affiliés Thomas Cook ?

les agences attendent des réponses claires à leurs questions


Le réseau Thomas Cook réunit ce jeudi à Marrakech les franchisés et affiliés des deux enseignes "maison", Thomas Cook et Jet tours. Ils se verront probablement raconter pourquoi la distribution a besoin de chefs de produits - la grande idée de Michel Rességuier. Mais les distributeurs attendent aussi des réponses précises, notamment à la question de fond : les conditions du renouvellement des contrats dont la grande majorité arrive à échéance cette année.


le Mercredi 5 Juin 2013

D'après une source interne, pas loin de de 80 à  90% des franchisés et affiliés des deux marques voient leurs contrats arriver à échéance dès  la fin de cette année. /photo dr
D'après une source interne, pas loin de de 80 à 90% des franchisés et affiliés des deux marques voient leurs contrats arriver à échéance dès la fin de cette année. /photo dr
A quelle sauce vont-ils être "mangés" les franchisés et affiliés des marques Jet tours et Thomas Cook que le groupe réunit en convention ce week-end à  Marrakech ?

Après les indemnités a minima qu'il se propose d'attribuer au personnel licencié, on peut s'attendre à  ce que les conditions des contrats liant les distributeurs extérieurs soient, elles aussi, revues à  la baisse.

Or, d'après une source interne, pas loin de de 80 à  90% des franchisés et affiliés des deux marques voient leurs contrats arriver à échéance dès la fin de cette année.

C'est le cas des agences ayant demandé à prolonger le contrat actuel d'un an, mais pas seulement.

De quoi permettre à  la direction de Thomas Cook France d'imposer de nouvelles conditions. Pour autant, Thomas Cook ne peut aller trop loin dans ses exigences.

L'enjeu est en effet de garder un nombre suffisant de distributeurs extérieurs, et ce d'autant plus que celui des agences en propre est appelé à  diminuer fortement : 23 points de vente dans un premier temps mais si l'on en croit les élus du personnel, d'autres points de vente seraient menacés dans une deuxième, voire une troisième phase de restructuration.

Signe de ce besoin de préserver la force de vente, les affiliés et franchisés qui souhaitent quitter le navire avant la fin de leur contrat, se voient imposer des conditions de compensations financières redoutables comme une importante agence parisienne vient d'en faire le constat....

Mais, tout autant que l'avenir des relations avec le groupe, c'est la production "maison» immédiate et future qui fait partie des inquiétudes des distributeurs.

Certains distributeurs renâclent à travailler avec Hélion de Villeneuve

"Nous n'avons eu aucune communication interne pour nous présenter l'entreprise vers laquelle vont basculer nos dossiers réalisés sur Austral Lagons et Autour du monde après le rachat de cette production effective le 1er juillet", se plaint un distributeur qui souhaite garder l'anonymat.

"On a appris, par la presse qu'Hélion de Villeneuve était impliqué dans ce rachat mais quelle est la dimension de sa structure, comment va-t-il travailler, c'est le brouillard le plus total" se plaint-on dans une autre agence.

Il semblerait aussi que certains distributeurs renâclent à travailler avec Hélion de Villeneuve alors qu'ils considèrent que ce dernier les a trahi lorsqu'il était le directeur commercial du groupe sous la gestion de Denis Wathier...

Autre inquiétude pour ces distributeurs liés au groupe Thomas Cook : quid de la véritable dimension de la production Jet tours et Thomas Cook cet hiver ?

"Une quinzaine d'Eldorador, une poignée d'hôtels en complément et quelques circuits ne sont pas suffisants pour justifier encore de porter l'enseigne»,
estime l'un d'eux.

"D'autant que le dynamic packaging, les conditions faites aux distributeurs par la chaîne Iberostar, fournisseur de Jet tours ou encore les diverses centrales hôtelières permettent aujourd'hui de se débrouiller en direct, sans tour-opérateur !"

Alors la force des marques et l'adhésion à une centrale de paiement seraient-elles les seules raisons de continuer à porter une enseigne ? "Même pas" répond un autre distributeur désabusé : "Aujourd'hui, tout peut se négocier avec les producteurs et les fournisseurs".

La vraie re motivation qu'attendent les participants ce sont les réponses aux questions qu'ils se posent : "des explications claires sur la stratégie d'avenir, la politique de production, la politique de distribution, la mise en valeur des marques, quelle communication pour chaque marque", résume Didier Munin, le patron du groupe Boiloris.

Alors le week-end à Marrakech sera-t-il chaud ? Une chose est claire, il n'est plus question de se laissent bercer par "de beaux discours vides" tels qu'ils les ont déjà entendu en novembre dernier, lors de la précédente réunion...

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