L’heure est à «l’intensification du temps» et à la «hausse continue de la mobilité». L’occasion pour la SNCF, laquelle fête les 25 ans du TGV, de réfléchir à deux décennies de déploiement de la «Grande vitesse».
La compagnie ferroviaire a ainsi organisé un colloque thématique « Prospective de la Grande Vitesse» de haut niveau, vendredi et samedi à Paris, en partenariat avec Sciences Po, en présence d’un nombreux public.
Sur les sept tables rondes mettant en évidence le rôle, actuel et à venir, de la grande vitesse dans différents domaines, l’une d’elles était consacrée à la «Grande vitesse et modes de vie». A cette occasion, Mireille Faugère est revenu sur l’actuel slogan publicitaire du TGV « Prenez le temps d’aller vite ».
La directrice de Voyageurs France-Europe (grandes lignes) à la SNCF a ainsi résumé le message de la compagnie ferroviaire : «Nous nous occupons de la vitesse, vous passagers, occupez-vous de vous, ce que vous ne pouvez ni faire en voiture où vous êtes d’abord concentré sur la sécurité, ni en avion où le temps est haché ».
Dans le TGV, « occupez-vous de vous »
La SNCF invite à trouver du sens dans le temps que l’on passe dans le TGV. Un moment où le voyageur peut, à son gré, alterner travail, lecture ou sommeil. Mais le transporteur a été critiqué en revanche pour sa campagne radio actuelle. Peut-on rire à gorge déployée à l’idée qu’on puisse ne pas voyager avec TGV malgré ses prix si bas ?
Les inégalités restent très fortes en matière de mobilité, ceux qui voyagent encore plus aujourd’hui sont ceux qui se déplaçaient déjà beaucoup hier, a d’ailleurs rappelé l’un des intervenants.
Pour d’autres, il a un véritable phénomène d’acculturation au voyage. «Les petits prix ne font pas plus voyager ceux qui ne voyagent pas», a ainsi noté Françoise Potier, directrice de recherche au laboratoire "Ville, mobilité et transports" à l'INRETS.
En faisant référence aux bus qui brûlent ou aux avions ciblés par les terroristes, Jean Viard, directeur de recherche au CEVIPOF, le Centre de recherches politiques de Sciences Po, a d’ailleurs souligné le fait que «la lutte sociale se polarise aujourd’hui sur les moyens de transport».
Pour Mireille Faugère, reste que le prix demeure « notre obsession, c’est le premier critère de démocratisation du voyage ». Le grand succès de l’opération de l’automne dernier (200 000 billets à 5 €) pour les 25 ans du TGV lui donne plutôt raison ; la gestion chaotique de cette opération marketing est d’autant plus regrettable.
La compagnie ferroviaire a ainsi organisé un colloque thématique « Prospective de la Grande Vitesse» de haut niveau, vendredi et samedi à Paris, en partenariat avec Sciences Po, en présence d’un nombreux public.
Sur les sept tables rondes mettant en évidence le rôle, actuel et à venir, de la grande vitesse dans différents domaines, l’une d’elles était consacrée à la «Grande vitesse et modes de vie». A cette occasion, Mireille Faugère est revenu sur l’actuel slogan publicitaire du TGV « Prenez le temps d’aller vite ».
La directrice de Voyageurs France-Europe (grandes lignes) à la SNCF a ainsi résumé le message de la compagnie ferroviaire : «Nous nous occupons de la vitesse, vous passagers, occupez-vous de vous, ce que vous ne pouvez ni faire en voiture où vous êtes d’abord concentré sur la sécurité, ni en avion où le temps est haché ».
Dans le TGV, « occupez-vous de vous »
La SNCF invite à trouver du sens dans le temps que l’on passe dans le TGV. Un moment où le voyageur peut, à son gré, alterner travail, lecture ou sommeil. Mais le transporteur a été critiqué en revanche pour sa campagne radio actuelle. Peut-on rire à gorge déployée à l’idée qu’on puisse ne pas voyager avec TGV malgré ses prix si bas ?
Les inégalités restent très fortes en matière de mobilité, ceux qui voyagent encore plus aujourd’hui sont ceux qui se déplaçaient déjà beaucoup hier, a d’ailleurs rappelé l’un des intervenants.
Pour d’autres, il a un véritable phénomène d’acculturation au voyage. «Les petits prix ne font pas plus voyager ceux qui ne voyagent pas», a ainsi noté Françoise Potier, directrice de recherche au laboratoire "Ville, mobilité et transports" à l'INRETS.
En faisant référence aux bus qui brûlent ou aux avions ciblés par les terroristes, Jean Viard, directeur de recherche au CEVIPOF, le Centre de recherches politiques de Sciences Po, a d’ailleurs souligné le fait que «la lutte sociale se polarise aujourd’hui sur les moyens de transport».
Pour Mireille Faugère, reste que le prix demeure « notre obsession, c’est le premier critère de démocratisation du voyage ». Le grand succès de l’opération de l’automne dernier (200 000 billets à 5 €) pour les 25 ans du TGV lui donne plutôt raison ; la gestion chaotique de cette opération marketing est d’autant plus regrettable.