''Même si, à l’heure actuelle, le barème de cotisations est équilibré, nous aurons peut-être à rajouter des malus, dans certains cas…"
TourMaG.com : La crise a-t-elle eu un impact important pour les adhérents de l’APS ?
Raoul Nabet : "Entre janvier et août nous avons compté 43 sinistres contre 34 l’an dernier mais l’augmentation des défaillances n’est pas significatif en terme financier.
L’enveloppe globale des sinistres de 2009 reste dans les normes. Ces trois dernières années, hors récupération des contre-garanties, le montant à payer a été de l’ordre de trois millions d’euros.
A fin août, 78% des adhérents ont une activité étale ou en progression par rapport à l’année dernière. 22% enregistrent un bilan négatif et pour la moitié d’entre eux, les pertes ne dépassent pas 15 000 euros.
Ceux qui font des pertes de manière récurrente vont être convoqués pour trouver une solution, soit en se restructurant, soit en rajoutant des fonds propres ou alors leurs cotisations augmenteront."
Raoul Nabet : "Entre janvier et août nous avons compté 43 sinistres contre 34 l’an dernier mais l’augmentation des défaillances n’est pas significatif en terme financier.
L’enveloppe globale des sinistres de 2009 reste dans les normes. Ces trois dernières années, hors récupération des contre-garanties, le montant à payer a été de l’ordre de trois millions d’euros.
A fin août, 78% des adhérents ont une activité étale ou en progression par rapport à l’année dernière. 22% enregistrent un bilan négatif et pour la moitié d’entre eux, les pertes ne dépassent pas 15 000 euros.
Ceux qui font des pertes de manière récurrente vont être convoqués pour trouver une solution, soit en se restructurant, soit en rajoutant des fonds propres ou alors leurs cotisations augmenteront."
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TM.com - A mi-parcours, quel bilan tirez-vous de votre premier mandat à la présidence à l’APS ?
R.N. : "Dans ma profession de foi j’avais trois déterminations : disposer de davantage de statistiques, avoir un conseil d’administration plus informé et un budget de fonctionnement à la baisse. Nous avançons sur les trois fronts.
J’ai trouvé une association avec des bases saines et solides et une équipe compétente. Il manquait néanmoins un outil statistique pour avoir une meilleure photographie des adhérents. Cet outil est en train de se mettre en place. Nous disposons aujourd’hui d’un tableau sur les montants de la garantie.
Pour 80% des adhérents, elle est de moins de 200 000 euros et pour les 20% restant, elle va de 200 000 à 35 millions d’euros.
Mais nous allons affiner l’outil pour pouvoir analyser les chiffres d’affaires de nos adhérents par code d’activité : producteur, vente en direct, TO avec vente par la distribution, distributeur, réceptif.
Les entreprises seront alors classées selon la ligne d’activité la plus forte. En face, nous mettrons le montant de garantie demandée, les rentrées de cotisations fixes et variables et le montant des sinistres.
Même si, à l’heure actuelle, le barème de cotisations est équilibré, nous aurons peut-être à rajouter des malus, dans certains cas…"
TM.com - Quelles conséquences aura la nouvelle loi sur les garanties et le montant des cotisations des adhérents ?
R. N. : "Jusqu’à présent les adhérents étaient classés en trois catégories en fonction de leur activité et chaque catégorie avait un montant de garantie différent : celle des agents de voyages qui se montait à 99 920 euros, celle des adhérents autorisés (CDT, SLA, etc) qui variait entre 700 et 800 euros, et celle des adhérents habilités (les transporteurs) qui variait entre 4 000 et 6 000 euros.
Ces deux dernières catégories qui représentent 500 adhérents sur un total de 2600 vont être fondues et la proposition que nous faisons c’est de monter leur garantie à 30 000 euros. L’effet sur leurs cotisations à l’APS représentera une hausse d’environ 8%.
Quant à la catégorie des licenciés - 83,14% de la totalités des adhérents - l’augmentation prévue fait passer la garantie de 99 920 à 100 000 euros pour faire un chiffre rond. On ne peut pas vraiment appeler cela une hausse."
R.N. : "Dans ma profession de foi j’avais trois déterminations : disposer de davantage de statistiques, avoir un conseil d’administration plus informé et un budget de fonctionnement à la baisse. Nous avançons sur les trois fronts.
J’ai trouvé une association avec des bases saines et solides et une équipe compétente. Il manquait néanmoins un outil statistique pour avoir une meilleure photographie des adhérents. Cet outil est en train de se mettre en place. Nous disposons aujourd’hui d’un tableau sur les montants de la garantie.
Pour 80% des adhérents, elle est de moins de 200 000 euros et pour les 20% restant, elle va de 200 000 à 35 millions d’euros.
Mais nous allons affiner l’outil pour pouvoir analyser les chiffres d’affaires de nos adhérents par code d’activité : producteur, vente en direct, TO avec vente par la distribution, distributeur, réceptif.
Les entreprises seront alors classées selon la ligne d’activité la plus forte. En face, nous mettrons le montant de garantie demandée, les rentrées de cotisations fixes et variables et le montant des sinistres.
Même si, à l’heure actuelle, le barème de cotisations est équilibré, nous aurons peut-être à rajouter des malus, dans certains cas…"
TM.com - Quelles conséquences aura la nouvelle loi sur les garanties et le montant des cotisations des adhérents ?
R. N. : "Jusqu’à présent les adhérents étaient classés en trois catégories en fonction de leur activité et chaque catégorie avait un montant de garantie différent : celle des agents de voyages qui se montait à 99 920 euros, celle des adhérents autorisés (CDT, SLA, etc) qui variait entre 700 et 800 euros, et celle des adhérents habilités (les transporteurs) qui variait entre 4 000 et 6 000 euros.
Ces deux dernières catégories qui représentent 500 adhérents sur un total de 2600 vont être fondues et la proposition que nous faisons c’est de monter leur garantie à 30 000 euros. L’effet sur leurs cotisations à l’APS représentera une hausse d’environ 8%.
Quant à la catégorie des licenciés - 83,14% de la totalités des adhérents - l’augmentation prévue fait passer la garantie de 99 920 à 100 000 euros pour faire un chiffre rond. On ne peut pas vraiment appeler cela une hausse."
TM.com - Aujourd’hui, les adhérents de l’APS n’offrent qu’une garantie limitée au forfait. N’y a-t-il pas intérêt à étendre cette sécurité à d’autres produits et notamment aux vols secs ?
R. N. : "On sait que les grandes compagnies aériennes ne veulent pas d’un fonds de garantie qui serait actionné en cas de défaillance d’une compagnie.
Est-ce à nous de le faire à leur place ? Je n’ai pas la réponse mais, à dire vrai, j’en doute. D’autant que le législateur veut faire passer le taux de risque de l’aérien qui est estimé à 2% aujourd’hui, à zéro pour cent."
TM.com : La nouvelle loi pourrait-elle avoir des conséquences négatives pour l’APS ?
R. N. : "En tant que président de l’APS, je recommanderai la plus grande vigilance sur les activités nouvelles auxquelles pourront s’adonner nos adhérents du fait de la suppression de l‘unicité de l‘activité d‘agent de voyages.
Que décideront-ils de vendre en parallèle au voyage ? Devront-ils s’engager financièrement sur du stock, ce qui, en cas de mauvais choix, pourrait fragiliser l’entreprise. L’APS aura là un risque nouveau et elle devra être particulièrement vigilante sur les chiffres de ces adhérents."
TM.com : Quelles conséquences aura la nouvelle loi sur les statuts de l’association ?
R. N. : "Les décrets seront vraisemblablement connus vers le 15 octobre. Il y aura le règlement juridique à modifier pour coller au classement des activités selon la nouvelle loi.
Ces modifications techniques vont entraîner des modifications politiques au sein de l‘association.
Devrons-nous passer de trois collèges électoraux à deux en fondant les ex-habilités et les ex-autorisés dans un seul collège ?
Faudra-t-il aligner la durée du mandat des membres du bureau sur celle des administrateurs ?
L’APS travaille actuellement sur un projet de rénovation de l’association basé sur un questionnaire envoyé aux adhérents. Une assemblée générale extraordinaire se prononcera sur ce projet avant la fin de l’année."
TM.com : Une fois la nouvelle loi mise en place en janvier prochain, sur quoi porteront vos prochains travaux ?
R N : "Il faudra communiquer. L’APS a été créée pour apporter des garanties au grand public, nous devons le lui faire savoir.
Et d’ailleurs, le sigle APS cela ne veut rien dire aux clients. Je me positionne en faveur d’un changement de nom de l’association. J’ai proposé Garantie financière du tourisme. D'autres me suggèrent "Garantie solidaire du tourisme". La décision n’est pas tranchée.
Et, tout de suite après la mise en place de la nouvelle loi en début d’année prochaine, nous devons faire une campagne de communication à destination du grand public. Nous allons nous y atteler."
R. N. : "On sait que les grandes compagnies aériennes ne veulent pas d’un fonds de garantie qui serait actionné en cas de défaillance d’une compagnie.
Est-ce à nous de le faire à leur place ? Je n’ai pas la réponse mais, à dire vrai, j’en doute. D’autant que le législateur veut faire passer le taux de risque de l’aérien qui est estimé à 2% aujourd’hui, à zéro pour cent."
TM.com : La nouvelle loi pourrait-elle avoir des conséquences négatives pour l’APS ?
R. N. : "En tant que président de l’APS, je recommanderai la plus grande vigilance sur les activités nouvelles auxquelles pourront s’adonner nos adhérents du fait de la suppression de l‘unicité de l‘activité d‘agent de voyages.
Que décideront-ils de vendre en parallèle au voyage ? Devront-ils s’engager financièrement sur du stock, ce qui, en cas de mauvais choix, pourrait fragiliser l’entreprise. L’APS aura là un risque nouveau et elle devra être particulièrement vigilante sur les chiffres de ces adhérents."
TM.com : Quelles conséquences aura la nouvelle loi sur les statuts de l’association ?
R. N. : "Les décrets seront vraisemblablement connus vers le 15 octobre. Il y aura le règlement juridique à modifier pour coller au classement des activités selon la nouvelle loi.
Ces modifications techniques vont entraîner des modifications politiques au sein de l‘association.
Devrons-nous passer de trois collèges électoraux à deux en fondant les ex-habilités et les ex-autorisés dans un seul collège ?
Faudra-t-il aligner la durée du mandat des membres du bureau sur celle des administrateurs ?
L’APS travaille actuellement sur un projet de rénovation de l’association basé sur un questionnaire envoyé aux adhérents. Une assemblée générale extraordinaire se prononcera sur ce projet avant la fin de l’année."
TM.com : Une fois la nouvelle loi mise en place en janvier prochain, sur quoi porteront vos prochains travaux ?
R N : "Il faudra communiquer. L’APS a été créée pour apporter des garanties au grand public, nous devons le lui faire savoir.
Et d’ailleurs, le sigle APS cela ne veut rien dire aux clients. Je me positionne en faveur d’un changement de nom de l’association. J’ai proposé Garantie financière du tourisme. D'autres me suggèrent "Garantie solidaire du tourisme". La décision n’est pas tranchée.
Et, tout de suite après la mise en place de la nouvelle loi en début d’année prochaine, nous devons faire une campagne de communication à destination du grand public. Nous allons nous y atteler."