La magie de Manhattan séduit toujours davantage les visiteurs...
Michael R. Bloomberg, maire de New York l'avait clamé sur tous les tons mardi dernier, lors de la soirée d'ouverture : "New York it's safer !"
Las, vendredi dernier, une bombe de faible puissance explosait au consulat britannique en plein centre ville sans toutefois faire de victimes ni causer de dommages majeurs.
Un pied de nez considéré davantage comme un acte politique isolé à la veille des élections en Grande Bretagne que comme un attentat terroriste, mais qui a néanmoins réveillé le traumatisme du cauchemardesque 11 septembre 2001.
Un acte que ni le FBI ni la NYPD (police de New York) ne prennent à la légère, surtout en cette période de forte fréquentation. Ca fait désordre au moment même où la ville accueille plusieurs milliers de délégations étrangères et plusieurs centaines de journalistes venus du monde entier...
Las, vendredi dernier, une bombe de faible puissance explosait au consulat britannique en plein centre ville sans toutefois faire de victimes ni causer de dommages majeurs.
Un pied de nez considéré davantage comme un acte politique isolé à la veille des élections en Grande Bretagne que comme un attentat terroriste, mais qui a néanmoins réveillé le traumatisme du cauchemardesque 11 septembre 2001.
Un acte que ni le FBI ni la NYPD (police de New York) ne prennent à la légère, surtout en cette période de forte fréquentation. Ca fait désordre au moment même où la ville accueille plusieurs milliers de délégations étrangères et plusieurs centaines de journalistes venus du monde entier...
Le Pow Wow a tenu ses promesses
Cet incident de parcours mis à part, le Pow Wow a tenu toutes ses promesses. Force est de constater que la croissance (et quelle croissance !) est au rendez-vous. En 2004, le pays a reçu 76 millions de visiteurs soit une hausse de... 8% !
Un record absolu et qui dépasse de loin les meilleurs chiffres jamais connus (73 millions en 2003) dans le secteur, y compris pour le tourisme intérieur qui affiche 12% d'augmentation alors qu'il était en fort recul depuis 3 ans.
La venue en masse des acheteurs étrangers - dont une trentaine de tour opérateurs français (*) - confirme le vent en poupe d'une Amérique ambitieuse et conquérante, après les années de blues post World Trade Center. Les chiffres et les réservations du marché français corroborent la tendance.
En 2004, la fréquentation hexagonale a bondi de 13%. Et le phénomène n'est pas près de décroître, si l'on en croit les producteurs sur la destination tels Jet tour, Voyages Auchan Vacances Fabuleuses ou encore Nouvelles Frontières...
Côté américain, on parie déjà sur des nouveaux records de fréquentation en 2005 et on annonce des prévisions de 5 à 6% de hausse moyenne jusqu'en 2008, année où l'industrie touristique devrait rapporter pas moins de... 126 milliards de dollars !
Seule ombre au tableau et souci principal actuel des professionnels : ne pas briser le cercle vertueux par des mesures administratives et tatillonnes comme la mise en place du passeport biométrique à l'attention des voyageurs désirant se rendre aux States.
Rappelons en effet que l'Europe a officiellement demandé en mars dernier aux États-Unis un nouveau report dans le calendrier de mise en place desdits passeports pour les ressortissants européens.
Cet incident de parcours mis à part, le Pow Wow a tenu toutes ses promesses. Force est de constater que la croissance (et quelle croissance !) est au rendez-vous. En 2004, le pays a reçu 76 millions de visiteurs soit une hausse de... 8% !
Un record absolu et qui dépasse de loin les meilleurs chiffres jamais connus (73 millions en 2003) dans le secteur, y compris pour le tourisme intérieur qui affiche 12% d'augmentation alors qu'il était en fort recul depuis 3 ans.
La venue en masse des acheteurs étrangers - dont une trentaine de tour opérateurs français (*) - confirme le vent en poupe d'une Amérique ambitieuse et conquérante, après les années de blues post World Trade Center. Les chiffres et les réservations du marché français corroborent la tendance.
En 2004, la fréquentation hexagonale a bondi de 13%. Et le phénomène n'est pas près de décroître, si l'on en croit les producteurs sur la destination tels Jet tour, Voyages Auchan Vacances Fabuleuses ou encore Nouvelles Frontières...
Côté américain, on parie déjà sur des nouveaux records de fréquentation en 2005 et on annonce des prévisions de 5 à 6% de hausse moyenne jusqu'en 2008, année où l'industrie touristique devrait rapporter pas moins de... 126 milliards de dollars !
Seule ombre au tableau et souci principal actuel des professionnels : ne pas briser le cercle vertueux par des mesures administratives et tatillonnes comme la mise en place du passeport biométrique à l'attention des voyageurs désirant se rendre aux States.
Rappelons en effet que l'Europe a officiellement demandé en mars dernier aux États-Unis un nouveau report dans le calendrier de mise en place desdits passeports pour les ressortissants européens.
Ne pas briser le cercle vertueux...
Bruxelles avait déjà obtenu des autorités américaines que l'opération soit différée d'un an (elle devait être effective le 26 octobre 2004). Aujourd'hui elle avance la date du 28 août 2006.
Mais cette fois-ci Washington menace, au grand désespoir de la profession, de faire respecter le planning mis en place alors que seulement 6 des 25 pays membres de l'Union européenne (la Belgique, la Finlande, le Luxembourg, l'Allemagne, l'Autriche et la Suède) satisfont aux critères de mise en place de ce document.
Roger J. Dow, nouveau président de la puissante TIA (Travel Industry Association of America), a souligné les efforts entrepris et les négociations en cours avec l'administration Bush pour essayer de reporter cette mesure qui, appliquée sans discernement, pourrait donner un coup de frein au marché européen.
Un marché qui devrait représenter une hausse de 30% en 2005 selon les prévisions du Forecast of International Travel de l'US Department of Commerce, qui table sur 13 millions de voyageurs européens d'ici 2008.
En effet, le patron de TIA ne perd pas de vue que les parts de marché du pays n'ont cessé de dégringoler depuis 1992 jusqu'à moins 36%, alors que dans le même temps le marché mondial, lui, augmentait de 52%.
Pour R.J. Row, les 3 raisons du déclin sont la concurrence croissante entre destinations, une image qui s'est dégradée à l'étranger et les difficultés administratives croissantes pour se rendre aux USA.
Bruxelles avait déjà obtenu des autorités américaines que l'opération soit différée d'un an (elle devait être effective le 26 octobre 2004). Aujourd'hui elle avance la date du 28 août 2006.
Mais cette fois-ci Washington menace, au grand désespoir de la profession, de faire respecter le planning mis en place alors que seulement 6 des 25 pays membres de l'Union européenne (la Belgique, la Finlande, le Luxembourg, l'Allemagne, l'Autriche et la Suède) satisfont aux critères de mise en place de ce document.
Roger J. Dow, nouveau président de la puissante TIA (Travel Industry Association of America), a souligné les efforts entrepris et les négociations en cours avec l'administration Bush pour essayer de reporter cette mesure qui, appliquée sans discernement, pourrait donner un coup de frein au marché européen.
Un marché qui devrait représenter une hausse de 30% en 2005 selon les prévisions du Forecast of International Travel de l'US Department of Commerce, qui table sur 13 millions de voyageurs européens d'ici 2008.
En effet, le patron de TIA ne perd pas de vue que les parts de marché du pays n'ont cessé de dégringoler depuis 1992 jusqu'à moins 36%, alors que dans le même temps le marché mondial, lui, augmentait de 52%.
Pour R.J. Row, les 3 raisons du déclin sont la concurrence croissante entre destinations, une image qui s'est dégradée à l'étranger et les difficultés administratives croissantes pour se rendre aux USA.
Roger J. Dow, nouveau président de la puissante TIA
USA : 6 millions de dollars pour la 1ère campagne publicitaire depuis... 1996 !
Un seul chiffre : en 2004 l'Australie a dépensé 93 millions de dollars pour faire sa promotion dans le monde, le Canada 80 millions, la Turquie 62 millions et la Grande Bretagne 20 millions. Les États Unis ont dépensé... 6 millions de dollars pour leur première campagne publicitaire depuis... 1996 !
Une difficulté que soulignent aussi les producteurs français. Bien entendu, les croissances à 3 chiffres annoncées par Jet tour par exemple (article à venir) sont spectaculaires, mais il faut voir d'où l'on vient.
Si effectivement cela sent le jackpot pour les (rares) TO qui ont senti le vent tourner, anticipé et qui disposent de stock, on ne peut pas dire que le marché français, avec moins de 800 000 passagers, décolle vraiment.
En revanche, ce qui est sûr c'est que les parts du "gâteau", elles, se sont émiettées un peu plus. Un prélude à une redistribution des cartes sur la destination qui, à la faveur d'une offre hôtelière et d'un pricing asservi au Yield ressemble à la quadrature du cercle pour des petits ou moyens TO qui voudraient y tenter leur chance.
Et du côté de l'aérien ce n'est guère plus brillant, face à une demande européenne en forte hausse et à la réduction de voilure des Compagnies américaines.
Alors, c'est encore loin l'Amérique ?
Tais-toi et rame !
Jean da LUZ à New York - jdaluz@tourmag.com
Demain : III - Denis POLLET : Auchan Voyages à la conquête de l'Ouest
(*) La délégation française était conduite par Béatrice de Rotalier, responsable France de Delta Airlines.
Un seul chiffre : en 2004 l'Australie a dépensé 93 millions de dollars pour faire sa promotion dans le monde, le Canada 80 millions, la Turquie 62 millions et la Grande Bretagne 20 millions. Les États Unis ont dépensé... 6 millions de dollars pour leur première campagne publicitaire depuis... 1996 !
Une difficulté que soulignent aussi les producteurs français. Bien entendu, les croissances à 3 chiffres annoncées par Jet tour par exemple (article à venir) sont spectaculaires, mais il faut voir d'où l'on vient.
Si effectivement cela sent le jackpot pour les (rares) TO qui ont senti le vent tourner, anticipé et qui disposent de stock, on ne peut pas dire que le marché français, avec moins de 800 000 passagers, décolle vraiment.
En revanche, ce qui est sûr c'est que les parts du "gâteau", elles, se sont émiettées un peu plus. Un prélude à une redistribution des cartes sur la destination qui, à la faveur d'une offre hôtelière et d'un pricing asservi au Yield ressemble à la quadrature du cercle pour des petits ou moyens TO qui voudraient y tenter leur chance.
Et du côté de l'aérien ce n'est guère plus brillant, face à une demande européenne en forte hausse et à la réduction de voilure des Compagnies américaines.
Alors, c'est encore loin l'Amérique ?
Tais-toi et rame !
Jean da LUZ à New York - jdaluz@tourmag.com
Demain : III - Denis POLLET : Auchan Voyages à la conquête de l'Ouest
(*) La délégation française était conduite par Béatrice de Rotalier, responsable France de Delta Airlines.
New York : le casse-tête de l'hébergement
Le Time Warner Building
Big Apple croque allègrement dans le taux d'occupation : en 2004 la ville a affiché... 83% de TO avec un tarif moyen de 216 $ par jour, soit une augmentation de 6.7% par rapport à 2003 !
Logique. La mégapole attire chaque année toujours davantage de visiteurs : près de 40 millions en 2004, dont 5,3 millions de touristes étrangers. Ce succès a fait s'envoler les RevPar comme disent les spécialistes. Bref : la facture est devenue salée et programmer des hôtels en brochure alors que les tarifs font en permanence du yo-yo, cela revient à faire de la corde raide sans filet...
Là encore, à défaut d'être très hyper spécialisé ou d'avoir dégotté une niche, seule une "taille critique" permet de s'en sortir sans trop de dégâts. Un véritable casse-tête pour les TO et non des moindres. Certes, les choses ne vont pas en rester là.
De nombreux hôtels ont ouvert fin 2004 comme le Doubletree Metropolitan Hotel (755 chambres), l’hôtel QT New York (140 chambres, à Times Square), l’Hotel Chandler (120 chambres, anciennement Le Marquis New York et membre des Hôtels Concorde), le Solita Soho Clarion Hotel (42 chambres, en plein quartier de Soho), le Gansevoort et le Maritime proche du West Village et du quartier branché de Meapacking ou encore le superbe Mandarin Oriental au 32e étage du Time Warner Building.
On annonce les ouvertures prochaines d’hôtels situés notamment dans des quartiers en cours de réhabilitation comme Harlem, TriBeCa ou Lower East Side : le Hampton Inn Manhattan Seaport, le Blue Moon Hotel – le seul hôtel 100% kacher de New York - ou encore le Paramount, récemment acquis par Sol Melia, Hard Rock Café Intl et Becker Ventures LLC, actuellement en cours d’aménagement et qui deviendra à l’automne, le Hard Rock Hotel New York.
Pour autant, les flux sont toujours tendus. Mais un plan d'accroissement massif du parc hôtelier d'ici 2007 est dans les starting blocks avec une prévision à terme de 70 000 chambres dont 5 400 nouvelles.
Faut-il cependant s'attendre à des miracles lorsqu'on observe l'évolution parallèle des prix moyens de l'hôtellerie dans les capitales européennes ?
Logique. La mégapole attire chaque année toujours davantage de visiteurs : près de 40 millions en 2004, dont 5,3 millions de touristes étrangers. Ce succès a fait s'envoler les RevPar comme disent les spécialistes. Bref : la facture est devenue salée et programmer des hôtels en brochure alors que les tarifs font en permanence du yo-yo, cela revient à faire de la corde raide sans filet...
Là encore, à défaut d'être très hyper spécialisé ou d'avoir dégotté une niche, seule une "taille critique" permet de s'en sortir sans trop de dégâts. Un véritable casse-tête pour les TO et non des moindres. Certes, les choses ne vont pas en rester là.
De nombreux hôtels ont ouvert fin 2004 comme le Doubletree Metropolitan Hotel (755 chambres), l’hôtel QT New York (140 chambres, à Times Square), l’Hotel Chandler (120 chambres, anciennement Le Marquis New York et membre des Hôtels Concorde), le Solita Soho Clarion Hotel (42 chambres, en plein quartier de Soho), le Gansevoort et le Maritime proche du West Village et du quartier branché de Meapacking ou encore le superbe Mandarin Oriental au 32e étage du Time Warner Building.
On annonce les ouvertures prochaines d’hôtels situés notamment dans des quartiers en cours de réhabilitation comme Harlem, TriBeCa ou Lower East Side : le Hampton Inn Manhattan Seaport, le Blue Moon Hotel – le seul hôtel 100% kacher de New York - ou encore le Paramount, récemment acquis par Sol Melia, Hard Rock Café Intl et Becker Ventures LLC, actuellement en cours d’aménagement et qui deviendra à l’automne, le Hard Rock Hotel New York.
Pour autant, les flux sont toujours tendus. Mais un plan d'accroissement massif du parc hôtelier d'ici 2007 est dans les starting blocks avec une prévision à terme de 70 000 chambres dont 5 400 nouvelles.
Faut-il cependant s'attendre à des miracles lorsqu'on observe l'évolution parallèle des prix moyens de l'hôtellerie dans les capitales européennes ?
LE POW WOW EN CHIFFRES
La 1ère édition du Pow Wow s'est déroulée en 1969 à New York. La prochaine aura lieu le 6 mai 2006 à Orlando (Floride) et celle de 2007 devrait se tenir à Las Vegas. Cette année, 1 300 acheteurs de 70 pays étaient inscrits, ainsi que 3 300 délégations nord américaines.
Les journalistes internationaux étaient près de 300, auxquels il faut ajouter 150 américains.
Au total, 35 000 RV de 20 minutes étaient programmés soit un minimum de 11 667 heures de négociations pour l'achat de prestations touristiques et de partenariats.
TIA (Travel Industry Association of America) qui représente les tour opérateurs, estime à 3 milliards de dollars (!) les retombées du business réalisé pendant le salon pour les 3 prochaines années. Sur ce montant, 300 millions de dollars devraient revenir à la ville et à l'état de New York.
J.daL.
Les journalistes internationaux étaient près de 300, auxquels il faut ajouter 150 américains.
Au total, 35 000 RV de 20 minutes étaient programmés soit un minimum de 11 667 heures de négociations pour l'achat de prestations touristiques et de partenariats.
TIA (Travel Industry Association of America) qui représente les tour opérateurs, estime à 3 milliards de dollars (!) les retombées du business réalisé pendant le salon pour les 3 prochaines années. Sur ce montant, 300 millions de dollars devraient revenir à la ville et à l'état de New York.
J.daL.
![Futuroscopie - Architecture contemporaine : des icônes et moteurs touristiques [ABO]](https://www.tourmag.com/photo/art/large_16_9/84367837-60259874.jpg?v=1732033411 "Futuroscopie - Architecture contemporaine : des icônes et moteurs touristiques [ABO]")
