Coïncidence, ce 3 mai dernier, que d'avoir été convié par Jean Da Luz,, directeur de la Rédaction, à animer à ses côtés le comité de rédaction de TourMaG.com à Marseille.
Cette date marquait en effet le 30e anniversaire de la b[déclaration de Windhoek, signée le 3 mai 1991]b, par des journalistes africains en faveur d’une presse africaine libre, indépendante et pluraliste.
Déclaration dont la portée est aujourd'hui universelle, puisque ce jour a depuis été choisi par les Nations Unies pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Nous concluons aujourd'hui un mois d'échanges denses, intenses et très fertiles, passé à croiser nos regards sur l'actualité du tourisme et de nos métiers, avec l'équipe de la Rédaction de TourMaG.com.
En cette période frémissante de reprise, comment ne pas rendre hommage à nos derniers médias professionnels, qui ont poursuivi, sans relâche et quasi sans ressources, depuis le début de la pandémie, leur mission d'information, d'enquête et de décryptage, vitale pour notre secteur ?
Leurs newsletters et leurs flashs n'ont jamais été autant lus et scrutés par les pros et les voyageurs depuis la fermeture brutale des frontières à la mi-Mars 2020. Et pourtant, jamais ils n'ont été aussi fragilisés par les coupes drastiques et inévitables des budgets des annonceurs...
Au moment où Reporters sans Frontières dénonce, dans son classement annuel, l'entrave aggravée à l'exercice du journalisme, "principal vaccin contre le virus de la désinformation", nous devrions apprécier plus que jamais à sa juste valeur cette fragile liberté d'informer, d'analyser et de surprendre !
On notera au passage que la France, n'est classée qu'au 34e rang mondial 2021 par RSF (en particulier depuis l'adoption définitive le 15 avril par le Parlement de la loi Sécurité globale et de son fameux article 24).
Certes, nous sommes loin derrière les 4 pays scandinaves (dans l'ordre Norvège, Finlande, Suède et Danemark) qui trustent le podium du classement de RSF et où la liberté de la presse est synonyme de rentabilité pérenne du modèle économique.
Cette date marquait en effet le 30e anniversaire de la b[déclaration de Windhoek, signée le 3 mai 1991]b, par des journalistes africains en faveur d’une presse africaine libre, indépendante et pluraliste.
Déclaration dont la portée est aujourd'hui universelle, puisque ce jour a depuis été choisi par les Nations Unies pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Nous concluons aujourd'hui un mois d'échanges denses, intenses et très fertiles, passé à croiser nos regards sur l'actualité du tourisme et de nos métiers, avec l'équipe de la Rédaction de TourMaG.com.
En cette période frémissante de reprise, comment ne pas rendre hommage à nos derniers médias professionnels, qui ont poursuivi, sans relâche et quasi sans ressources, depuis le début de la pandémie, leur mission d'information, d'enquête et de décryptage, vitale pour notre secteur ?
Leurs newsletters et leurs flashs n'ont jamais été autant lus et scrutés par les pros et les voyageurs depuis la fermeture brutale des frontières à la mi-Mars 2020. Et pourtant, jamais ils n'ont été aussi fragilisés par les coupes drastiques et inévitables des budgets des annonceurs...
Au moment où Reporters sans Frontières dénonce, dans son classement annuel, l'entrave aggravée à l'exercice du journalisme, "principal vaccin contre le virus de la désinformation", nous devrions apprécier plus que jamais à sa juste valeur cette fragile liberté d'informer, d'analyser et de surprendre !
On notera au passage que la France, n'est classée qu'au 34e rang mondial 2021 par RSF (en particulier depuis l'adoption définitive le 15 avril par le Parlement de la loi Sécurité globale et de son fameux article 24).
Certes, nous sommes loin derrière les 4 pays scandinaves (dans l'ordre Norvège, Finlande, Suède et Danemark) qui trustent le podium du classement de RSF et où la liberté de la presse est synonyme de rentabilité pérenne du modèle économique.
Engagement sans faille et initiatives courageuses
Sans aller jusqu'en Chine, en Corée du Nord ou en Amérique latine pour évoquer les conséquences dramatiques de la fragilité du modèle et de l'entrave à cette liberté d'enquête, plus près de nous, “Le Monde” a souffert lui aussi de la crise sanitaire avec la désertion des annonceurs, la faillite du distributeur Presstalis et la fermeture de nombreux points de vente.
Pour autant, le Groupe est rentable, grâce surtout au virage réussi du passage au numérique depuis une dizaine d'années (de 220.000 abonnés numériques avant le 1er confinement au printemps 2020, le premier quotidien de France est passé à 367.000 aujourd’hui).
On ne peut pas dire autant de nos médias professionnels, dont le virage du numérique ne permet pas encore de substituer le modèle traditionnel des revenus publicitaires (à peine 22% des recettes du Monde) à celui plus viable des revenus liés aux abonnements.
Pour que soit préservée la nécessaire indépendance, pluralité et pérennité de notre presse professionnelle, je ne peux que saluer l'engagement sans faille des journalistes et les initiatives courageuses et très originales des rédactions et patrons de la presse pro de ces derniers mois.
Outre les nombreuses verticales déployées par TourmaG.com, sous l'impulsion de Jean et de Fabien Da Luz durant cette crise (#Jesuisagentdevoyages, Partez en France et en OutreMer, Futuroscopie, CruiseMag, AirMag...) et leurs initiatives réussies comme le Salon digital dédié à l'offre France du début Avril ou la création du MemberShip Club, l'Écho Touristique a su, lui aussi innover, avec l'arrivée annoncée de la nouvelle maquette de leur magazine trimestriel papier de 120 pages.
Pour autant, le Groupe est rentable, grâce surtout au virage réussi du passage au numérique depuis une dizaine d'années (de 220.000 abonnés numériques avant le 1er confinement au printemps 2020, le premier quotidien de France est passé à 367.000 aujourd’hui).
On ne peut pas dire autant de nos médias professionnels, dont le virage du numérique ne permet pas encore de substituer le modèle traditionnel des revenus publicitaires (à peine 22% des recettes du Monde) à celui plus viable des revenus liés aux abonnements.
Pour que soit préservée la nécessaire indépendance, pluralité et pérennité de notre presse professionnelle, je ne peux que saluer l'engagement sans faille des journalistes et les initiatives courageuses et très originales des rédactions et patrons de la presse pro de ces derniers mois.
Outre les nombreuses verticales déployées par TourmaG.com, sous l'impulsion de Jean et de Fabien Da Luz durant cette crise (#Jesuisagentdevoyages, Partez en France et en OutreMer, Futuroscopie, CruiseMag, AirMag...) et leurs initiatives réussies comme le Salon digital dédié à l'offre France du début Avril ou la création du MemberShip Club, l'Écho Touristique a su, lui aussi innover, avec l'arrivée annoncée de la nouvelle maquette de leur magazine trimestriel papier de 120 pages.
Faire émerger une réflexion de fond et une prise de conscience collective
Loin des plus de 1.2 millions de visiteurs mensuels de moyenne du leader TourMaG.com de vaillantes plumes et entrepreneurs tenaces résistent à l'inévitable concentration du secteur, avec des business modèles atypiques.
Par exemple Philippe Reibec avec la Quotidienne, Marie Poirier pour Tour Hebdo/le QDT, Jean-Baptiste Treboul grâce à sa revue Espaces), ou d'autres éditeurs qui testent de nouveaux supports, tels David Savary via Sport & Tourisme, Nicolas Barbery avec Bee Travel News, ou encore en faisant émerger de nouveaux concepts (François-Xavier Izenic, associé à Frédéric Lorin, via les ateliers de l'IFTM).
Ces initiatives courageuses suffiront-elles à garantir la liberté, la fiabilité et la pluralité de notre presse professionnelle ? Je ne le pense pas. Une réflexion de fond et une prise de conscience collective s'imposent et devraient émerger pour permettre aux acteurs du tourisme de pérenniser ces indispensables caisses de résonance.
Gardons à l'esprit que le journalisme est le principal rempart contre la viralité de la désinformation par-delà les frontières, sur les plateformes numériques et les réseaux sociaux, parfois alimentée par les pouvoirs en place.
A l’ère du numérique, une presse professionnelle libre, indépendante et pluraliste reste essentielle au bon fonctionnement de nos entreprises, tout particulièrement en temps de crise où le droit à l’accès à une information fiable est primordial, face aux manipulations et au fléau des infodémies !
Guillaume LINTON
Par exemple Philippe Reibec avec la Quotidienne, Marie Poirier pour Tour Hebdo/le QDT, Jean-Baptiste Treboul grâce à sa revue Espaces), ou d'autres éditeurs qui testent de nouveaux supports, tels David Savary via Sport & Tourisme, Nicolas Barbery avec Bee Travel News, ou encore en faisant émerger de nouveaux concepts (François-Xavier Izenic, associé à Frédéric Lorin, via les ateliers de l'IFTM).
Ces initiatives courageuses suffiront-elles à garantir la liberté, la fiabilité et la pluralité de notre presse professionnelle ? Je ne le pense pas. Une réflexion de fond et une prise de conscience collective s'imposent et devraient émerger pour permettre aux acteurs du tourisme de pérenniser ces indispensables caisses de résonance.
Gardons à l'esprit que le journalisme est le principal rempart contre la viralité de la désinformation par-delà les frontières, sur les plateformes numériques et les réseaux sociaux, parfois alimentée par les pouvoirs en place.
A l’ère du numérique, une presse professionnelle libre, indépendante et pluraliste reste essentielle au bon fonctionnement de nos entreprises, tout particulièrement en temps de crise où le droit à l’accès à une information fiable est primordial, face aux manipulations et au fléau des infodémies !
Guillaume LINTON