Six heures de vol depuis la France et c’est déjà un autre monde, à quelques centaines de kilomètres du continent noir…
Nous sommes sur l’île de Santo Antão, dans le village de Janela.
Sous la touffeur d’une matinée de septembre, le chemin empierré de lave grimpe en lacets depuis l’océan vers des hauteurs embrumées. Des cris d’enfants résonnent dans la ouate.
Bientôt, des maisons sommaires, aux toits de palme ; un hameau ; une école… Plus haut, des hommes binent la terre, nivelée sur des terrasses étroites. Ignames, manioc, blé, tabac, café… tout pousse sur ces versants gorgés de pluie. Ainsi va la vie agricole dans les hauts de Santo Antão, accessibles seulement, ici et là, à la force des mollets.
L’île la plus à l’ouest de l’archipel (situé à 580 km du Sénégal) est la star du Cap Vert.
De Porto Novo à la capitale Ribeira Grande, la Corda, route historique pavée, la traverse par la montagne.
Sous les odeurs de pins, on longe Cova, ancien cratère volcanique découpé en parcelles, le cirque de Delgadinho et ses parois vertigineuses, la vallée de Xoxo, luxuriante et ses pitons acérés.
Cette île a des airs de Madère. Jusqu’à Porto Novo, par la côte cette fois, surgissent les villages isolés (Sinagoga, Paul), les rochers volcaniques, les vagues de l’océan giflant le sable noir…
Nous sommes sur l’île de Santo Antão, dans le village de Janela.
Sous la touffeur d’une matinée de septembre, le chemin empierré de lave grimpe en lacets depuis l’océan vers des hauteurs embrumées. Des cris d’enfants résonnent dans la ouate.
Bientôt, des maisons sommaires, aux toits de palme ; un hameau ; une école… Plus haut, des hommes binent la terre, nivelée sur des terrasses étroites. Ignames, manioc, blé, tabac, café… tout pousse sur ces versants gorgés de pluie. Ainsi va la vie agricole dans les hauts de Santo Antão, accessibles seulement, ici et là, à la force des mollets.
L’île la plus à l’ouest de l’archipel (situé à 580 km du Sénégal) est la star du Cap Vert.
De Porto Novo à la capitale Ribeira Grande, la Corda, route historique pavée, la traverse par la montagne.
Sous les odeurs de pins, on longe Cova, ancien cratère volcanique découpé en parcelles, le cirque de Delgadinho et ses parois vertigineuses, la vallée de Xoxo, luxuriante et ses pitons acérés.
Cette île a des airs de Madère. Jusqu’à Porto Novo, par la côte cette fois, surgissent les villages isolés (Sinagoga, Paul), les rochers volcaniques, les vagues de l’océan giflant le sable noir…
Mindelo et la musique…
L’autre côté de l’île est à l’unisson, dans une version aride mais autant spectaculaire. Il faut pousser jusqu’à Alto Mira, admirable village de montagne perdu dans un décor de rocaille.
Pour rejoindre Santo Antão - accessible seulement en ferry - on doit passer par São Vicente. Une chance puisque cette île est considérée comme le creuset musical de l’archipel.
Sa ville principale, Mindelo, est le berceau de Cesária Evora, dont l’ombre plane partout.
Les 80 000 habitants de ce port de pêche et de commerce - seconde ville du Cap Vert après Praia, sur l’île de Santiago, capitale du pays - vivent en amphithéâtre au-dessus de la mer, dans des quartiers colorés un peu foutraques, percés de places à palmiers et d’esplanades urbaines où des enfants pieds nus tapent le ballon, un sport national ici.
Le marché aux poissons, lui, résonne d’échanges vifs, entre les étals de garupes, serras, tunas… Il se tient à côté d’une réplique de la tour de Bélem, devenue musée de la mer, rappel de l’histoire portugaise du Cap-Vert, soit plus de cinq cent ans de colonisation (1456-1975).
Pour rejoindre Santo Antão - accessible seulement en ferry - on doit passer par São Vicente. Une chance puisque cette île est considérée comme le creuset musical de l’archipel.
Sa ville principale, Mindelo, est le berceau de Cesária Evora, dont l’ombre plane partout.
Les 80 000 habitants de ce port de pêche et de commerce - seconde ville du Cap Vert après Praia, sur l’île de Santiago, capitale du pays - vivent en amphithéâtre au-dessus de la mer, dans des quartiers colorés un peu foutraques, percés de places à palmiers et d’esplanades urbaines où des enfants pieds nus tapent le ballon, un sport national ici.
Le marché aux poissons, lui, résonne d’échanges vifs, entre les étals de garupes, serras, tunas… Il se tient à côté d’une réplique de la tour de Bélem, devenue musée de la mer, rappel de l’histoire portugaise du Cap-Vert, soit plus de cinq cent ans de colonisation (1456-1975).
Sal, plate et désertique
Hors la ville, un univers de côtes et de villages perdus se dévoile, comme sur la route entre Calhau et Baia das Gatas.
Tourné vers l’Afrique, ce littoral subit les assauts du vent charriant le sable sahélien, formant des dunes.
Ceux qui arrivent à Sal, porte aérienne de l’archipel et y restent la semaine, peuvent avoir des regrets.
Certes, l’île, plate et désertique, porte les plus beaux hôtels du pays. Une dizaine de all inclusive y ont pris leurs aises. Et les projets se multiplient. De quoi donner des emplois aux Cap-verdiens, dont la diaspora (au Brésil, en Europe, aux USA), subvient aux besoins des familles.
Mais Sal n’est pas tout le Cap Vert et l’archipel - citons aussi Fogo, Santiago, São Nicolau… - mérite une découverte attentive. Aux défricheurs, il offre encore de splendides terrains d’exploration.
Tourné vers l’Afrique, ce littoral subit les assauts du vent charriant le sable sahélien, formant des dunes.
Ceux qui arrivent à Sal, porte aérienne de l’archipel et y restent la semaine, peuvent avoir des regrets.
Certes, l’île, plate et désertique, porte les plus beaux hôtels du pays. Une dizaine de all inclusive y ont pris leurs aises. Et les projets se multiplient. De quoi donner des emplois aux Cap-verdiens, dont la diaspora (au Brésil, en Europe, aux USA), subvient aux besoins des familles.
Mais Sal n’est pas tout le Cap Vert et l’archipel - citons aussi Fogo, Santiago, São Nicolau… - mérite une découverte attentive. Aux défricheurs, il offre encore de splendides terrains d’exploration.