Selectour Afat : 2013, année négative pour la première fois de son histoire

C'est une bien mauvaise période pour Selectour-Afat.

En 2013, le réseau a réalisé pour la première fois dans l'histoire de ses deux marques une année négative au pôle tourisme.

Le transport s'en sort à peine mieux, affichant une croissance de 1,8% dans l'émission de billets, mais une chute de 1,5% des recettes globales. Le tarif moyen du ticket a également régressé de 3%. Il était de 420 euros en 2012.

Ces chiffres bien moroses ont été annoncés par Jean-Pierre Mas jeudi 13 février lors des premières rencontres transport du réseau, qui remplacent désormais les rencontres affaires.

Car même si les agences affaires totalisent encore 80% des ventes de billets d'avion, elles ne sont plus les seules à s'intéresser à la problématique transport.

"Les comptoirs tourisme se remettent à la billetterie à la faveur du développement de notre plateforme réceptive ]i", explique Patrick Abisset, qui a repris les reines de la commission Transport.

D'ailleurs, l'activité hôtelière ne s'est jamais aussi bien portée, et progresse de 20% en 2013. Elle représente aujourd'hui deux fois le volume des locations de voitures.

Afin de mieux piloter les ventes transport, Patrick Abisset a chargé François Couturier d'animer les contrats. Il a également mis fin au partenariat avec Go Voyages.

"Nous avions remarqué que les agences qui émettaient des billets chez Go le faisait en dehors de nos contrats transporteurs. Nous souhaitons désormais recentrer nos efforts et mettre de l'ordre dans tout cela", poursuit-il.

Pour 2014, Selectour Afat a référencé deux nouveaux opérateurs : Aigle Azur et XL Airways. Les 9 compagnies privilégiées s'enrichissent cette année de la présence de Royal Air Maroc et d'Aegean.

"Nous souhaitons nous appuyer sur le maillage régional du réseau pour vendre nos 460 000 sièges programmés sur le marché français. Une offre en hausse de 50% déployée surtout en province avec le renforcement de Lyon, l'ouverture de Marseille, Nantes et Bordeaux", explique Pierre-Emmanuel Duband, le directeur d'Aegean.

Quant au partenariat avec Air France, il a bien entendu été renouvelé, basé sur des critères qualitatifs.

"Nous souhaitons que les vendeurs renseignent mieux les dossiers de réservation de chaque client, afin de pouvoir les informer en cas de changement dans leur vol. Nous voulons également mettre l'accent sur la fidélisation", plaide Jean-Marc Pouchol, le directeur des ventes agences.

La fidélisation est aussi un point clé du partenariat avec la SNCF. Car si l'activité ferroviaire reste stable, Valérie Assayag compte sur le réseau pour valoriser les avantages du transporteur :

"30% des acheteurs des agences de voyages possèdent une carte de fidélité. Nous souhaitons les fidéliser encore d'avantage et promouvoir la dématérialisation".

Tout comme le train, l'activité location de voiture reste à l'étale. Mais de nouveaux opérateurs ont été référencés, comme Hertz et le broker : BSP-auto.

Une concurrence qui ne fait pas peur à Christine Giraud, la directrice des ventes agences de voyage pour Avis.

"En 2012, moins de 8% des Français ont loué une voiture. Ce qui laisse présager un beau potentiel de croissance. Et plus le nombre d'acteurs sur le marché sera important, plus la location deviendra un réflexe. Les agences de voyage ont un fort rôle de prescripteur."

Jean-Pierre Mas a assuré que la récente nomination de Jean-Noël Lefeuvre au poste de directeur général adjoint ne compromettait pas la nomination d'un futur directeur général.

Un poste dont assure la charge actuellement et dont il ne semble pas prêt à lâcher les rênes.

"Nous sommes dans une stratégie basée sur l'efficacité et l'économie. Et pour l'instant, j'occupe cette fonction et cela fonctionne très bien", a-t-il assuré.