« Nous n'avons pas été consultés » regrette D. Hezard
Daniel Hézard préside la Chambre Régionale du SNAV Alpes Maritimes, un secteur qui va de Menton à Draguignan et qui regroupe une soixantaine de licences d'agences de voyages. Il dirige deux agences : l'une à Juan-les-Pins (Tourcom) et l'autre à Antibes, une Selectour reprise voici deux ans. Selon le nouveau barème des cotisations le montant de sa cotisation 2009 serait de 1 100 euros.
« Dans notre région qui attire de nombreux touristes, au nom du SNAV, nous développons des relations suivies avec les institutions locales. Nous travaillons, par exemple, en étroite collaboration avec l'OT d'Antibes avec qui nous éditons une brochure réservée à des produits vendus exclusivement en agence de voyages.
La démission du SNAV a été prise par le conseil d'administration sans nous demander notre avis. Son rôle est de mettre en application les décisions prises en Assemblée Générale mais ce sujet n'a jamais été évoqué en Asselblée générale !
Une poignée de personnes n'a pas à décider pour l'ensemble des adhérents, surtout pour une décision aussi importante. Actionnaires dans la coopérative, à ce titre nous aurions dû être consultés.
Nous avons découvert notre départ du SNAV comme tout le monde, par voie de presse. Je ne vois pas qu'une seule raison financière à cette décision. J'y vois aussi une querelle de personnes.
J'estime que nous avons besoin d'un syndicat fort. C'est lui et pas un réseau de distribution qui nous représente auprès des pouvoirs publics. Si j'éprouve la nécessité d'adhérer au SNAV ce n'est pas le siège de Paris qui m'en empêchera. Donner de telles directives est une atteinte aux libertés. »
« Dans notre région qui attire de nombreux touristes, au nom du SNAV, nous développons des relations suivies avec les institutions locales. Nous travaillons, par exemple, en étroite collaboration avec l'OT d'Antibes avec qui nous éditons une brochure réservée à des produits vendus exclusivement en agence de voyages.
La démission du SNAV a été prise par le conseil d'administration sans nous demander notre avis. Son rôle est de mettre en application les décisions prises en Assemblée Générale mais ce sujet n'a jamais été évoqué en Asselblée générale !
Une poignée de personnes n'a pas à décider pour l'ensemble des adhérents, surtout pour une décision aussi importante. Actionnaires dans la coopérative, à ce titre nous aurions dû être consultés.
Nous avons découvert notre départ du SNAV comme tout le monde, par voie de presse. Je ne vois pas qu'une seule raison financière à cette décision. J'y vois aussi une querelle de personnes.
J'estime que nous avons besoin d'un syndicat fort. C'est lui et pas un réseau de distribution qui nous représente auprès des pouvoirs publics. Si j'éprouve la nécessité d'adhérer au SNAV ce n'est pas le siège de Paris qui m'en empêchera. Donner de telles directives est une atteinte aux libertés. »
L. Levrault : « Nous avons appris le clash par voie de presse ! »
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Lucette Lerault, dirige OVP Voyages Selectour, une TPE située au Puy-en-Velay, en Haute-Loire. Cette adhérente de longue date et de Selectour et du SNAV préside la chambre régionale syndicale Rhône-Alpes, la plus importante de France après Paris.
Elle-même dirige l'une des plus petites agencesdu réseau. Avec sa TPE, elle paierait en 2009 une adhésion d'un moindre coût qu'en 2008 (500 €). Encore faudrait-il qu'elle déroge aux directives parisiennes.
« Notre chambre syndicale est très intégrée dans la région. Elle est la plus ancienne avec ses 41 ans d'adhésion. Nous avons une forte majorité d'agences Selectour qui font partie des piliers du réseau.
Nous avons appris le clash avec le SNAV ni en Assemblée Générale ni en Assemblée Régionale mais par voie de presse. C'est grave. Georges Colson a décidé que les administrateurs Selectour régions devait se démettre de leur fonction immédiatement.
Vous comprendrez que cette décision nous divise et qu'elle est regrettable. Ici, nous cultivons d'excellentes relations la Direction de la Concurrence, avec l'aéroport de Saint-Exupéry, nous siégeons dans des commissions de consultation.
Chambre syndicale, nous sommes les relais entre les adhérents et le siège de Paris. Nous avons un rôle relationnel important et cette situation nous met en porte à faux. Elle nous dessert auprès des pouvoirs publics et des partenaires.
Ce n'est pas le réseau qui nous représentera dans les instances de l'Etat. Il pourrait donner mandat à tel ou tel adhérent. Mais cette démarche se ferait-elle en toute transparence, de façon démocratique avec l'assentiment de tous ?
J'en doute quand je vois les procédés actuels. Avoir un mandat et être un indépendant élu n'a pas du tout la même signification. Adhérents de Selectour nous sommes des chefs d'entreprise responsables et autonomes.
Le siège Selectour adhère au SNAV. Il a donc accès à toutes les informations et services du syndicat. Il s'en nourrit et nous les transmet. Je ne sais pas si c'est la bonne méthode. Je trouve cette situation un peu hybride. Cela pourrait ne pas durer.
Ce clash basé sur un seul aspect financier méritait concertation. Aujoud'hui elle divise une profession qui devrait être unie ».
Elle-même dirige l'une des plus petites agencesdu réseau. Avec sa TPE, elle paierait en 2009 une adhésion d'un moindre coût qu'en 2008 (500 €). Encore faudrait-il qu'elle déroge aux directives parisiennes.
« Notre chambre syndicale est très intégrée dans la région. Elle est la plus ancienne avec ses 41 ans d'adhésion. Nous avons une forte majorité d'agences Selectour qui font partie des piliers du réseau.
Nous avons appris le clash avec le SNAV ni en Assemblée Générale ni en Assemblée Régionale mais par voie de presse. C'est grave. Georges Colson a décidé que les administrateurs Selectour régions devait se démettre de leur fonction immédiatement.
Vous comprendrez que cette décision nous divise et qu'elle est regrettable. Ici, nous cultivons d'excellentes relations la Direction de la Concurrence, avec l'aéroport de Saint-Exupéry, nous siégeons dans des commissions de consultation.
Chambre syndicale, nous sommes les relais entre les adhérents et le siège de Paris. Nous avons un rôle relationnel important et cette situation nous met en porte à faux. Elle nous dessert auprès des pouvoirs publics et des partenaires.
Ce n'est pas le réseau qui nous représentera dans les instances de l'Etat. Il pourrait donner mandat à tel ou tel adhérent. Mais cette démarche se ferait-elle en toute transparence, de façon démocratique avec l'assentiment de tous ?
J'en doute quand je vois les procédés actuels. Avoir un mandat et être un indépendant élu n'a pas du tout la même signification. Adhérents de Selectour nous sommes des chefs d'entreprise responsables et autonomes.
Le siège Selectour adhère au SNAV. Il a donc accès à toutes les informations et services du syndicat. Il s'en nourrit et nous les transmet. Je ne sais pas si c'est la bonne méthode. Je trouve cette situation un peu hybride. Cela pourrait ne pas durer.
Ce clash basé sur un seul aspect financier méritait concertation. Aujoud'hui elle divise une profession qui devrait être unie ».
Décryptage : un conflit d'intérêts ou de personnes ?
Selectour surprend. Un congrès à huis clos mais des règlements de comptes étalés sur la place publique et par voie de presse, des décisions prises à l'emporte-pièce, sans concertation, une base qui gronde... C'est quoi le message ?
On l'a vu lors de la convention de Biarritz de la semaine dernière, entre Selectour et le syndicat les relations sont arrivées à un point de non retour. En 2008, démissionnaire du SNAV, le réseau laissait le libre choix aux agences de son réseau d'adhérer au SNAV à titre personnel.
Pour 2009, les positions se durcissent. Si les adhérents Selectour, non consultés dans cette démarche, devaient suivre à la lettre les directives venues de Paris, beaucoup seraient amenés à démissionner d'instances où ils représentent le SNAV.
Et nombreuses sont les organisations publiques et régionales, CDT, CRT, OT, préfectures et autres commissions techniques et écoles de tourisme où siègent, de longue date des élus du SNAV, adhérant à Selectour.
Au commencement, c'est une affaire de budget. Selectour réseau volontaire veut être considéré par le SNAV au même titre qu'un réseau intégré. Mathématiquement parlant, cela se tient.
Ainsi, selon la nouvelle grille basée sur le nombre de salariés, American Express qui emploie 1 500 salariés pour une seule licence paiera en 2009 une cotisation globale de 50 000 euros. De son côté, Selectour qui représente 2 000 salariés mais 220 licences en aurait pour 145 000 euros.
« Dans nos statuts les adhérents du SNAV sont des entités juridiques. Un réseau volontaire qui s'apparente à un groupement d'achat n'est pas une entité juridique » martèle Georges Colson président du SNAV
De son côté, dans une lettre ouverte , François-Xavier de Boüard, président de Selectour ne donnait pas le choix : « le conseil d'Administration vous recommande de ne pas payer votre cotisation 2009 ».
Raison invoquée : « La coopérative va adhérer au syndicat au nom de toutes les agences au barème d'un réseau dit « intégré » et n'ayant qu'une voix ».
Une décision prise de façon unilatérale en dépit de l'avis contraire du syndicat, de son conseil d'administration et, plus surprenant, sans concertation avec les adhérents Selectour.
On l'a vu lors de la convention de Biarritz de la semaine dernière, entre Selectour et le syndicat les relations sont arrivées à un point de non retour. En 2008, démissionnaire du SNAV, le réseau laissait le libre choix aux agences de son réseau d'adhérer au SNAV à titre personnel.
Pour 2009, les positions se durcissent. Si les adhérents Selectour, non consultés dans cette démarche, devaient suivre à la lettre les directives venues de Paris, beaucoup seraient amenés à démissionner d'instances où ils représentent le SNAV.
Et nombreuses sont les organisations publiques et régionales, CDT, CRT, OT, préfectures et autres commissions techniques et écoles de tourisme où siègent, de longue date des élus du SNAV, adhérant à Selectour.
Au commencement, c'est une affaire de budget. Selectour réseau volontaire veut être considéré par le SNAV au même titre qu'un réseau intégré. Mathématiquement parlant, cela se tient.
Ainsi, selon la nouvelle grille basée sur le nombre de salariés, American Express qui emploie 1 500 salariés pour une seule licence paiera en 2009 une cotisation globale de 50 000 euros. De son côté, Selectour qui représente 2 000 salariés mais 220 licences en aurait pour 145 000 euros.
« Dans nos statuts les adhérents du SNAV sont des entités juridiques. Un réseau volontaire qui s'apparente à un groupement d'achat n'est pas une entité juridique » martèle Georges Colson président du SNAV
De son côté, dans une lettre ouverte , François-Xavier de Boüard, président de Selectour ne donnait pas le choix : « le conseil d'Administration vous recommande de ne pas payer votre cotisation 2009 ».
Raison invoquée : « La coopérative va adhérer au syndicat au nom de toutes les agences au barème d'un réseau dit « intégré » et n'ayant qu'une voix ».
Une décision prise de façon unilatérale en dépit de l'avis contraire du syndicat, de son conseil d'administration et, plus surprenant, sans concertation avec les adhérents Selectour.