Une longueur de cockpit chez Lufhtansa ?
Swiss a renoncé jeudi à son alliance avec British Airways (BA), relançant les spéculations sur une reprise de la compagnie aérienne helvétique en difficulté par l'allemande Lufthansa. Dans un communiqué, la compagnie a annoncé qu'elle renonçait à participer à l'alliance Oneworld emmenée par British Airways, huit mois après l'annonce d'un rapprochement.
Swiss a expliqué qu'elle ne voulait pas intégrer son programme de fidélisation (Swiss TravelClub) au sein de l'Executive Club de British Airways. "Le coût élevé et les inconvénients du transfert ne pourraient en effet pas être compensés par ses avantages à moyen et long termes", a-t-elle indiqué.
Mais la compagnie suisse, qui a encore essuyé des pertes de 78 millions FS (50 M euros) au premier trimestre de cette année, ne peut survivre seule. Elle est obligée de s'adosser à un grand groupe aérien du fait de la réduction de son réseau ces dernières années.
"Participer à une alliance reste une priorité", a reconnu lors d'une conférence de presse le président de Swiss, Pieter Bouw, tout en assurant qu'aucune discussion n'avait été engagée à ce sujet ni avec Star Alliance groupée autour de Lufthansa, ni avec Skyteam (Air France).
Redémarrage des spéculations sur l'union avec Lufthansa
Un accord de partenariat améliorerait la situation de Swiss, mais "il n'y a pas d'urgence", a ajouté M. Bouw. La rupture des fiançailles avec BA a relancé les spéculations sur une union avec Lufthansa, les analystes excluant un rapprochement avec Air France, accaparée par sa fusion avec KLM.
A Francfort, Lufthansa a fait savoir qu'elle restait ouverte au principe d'une alliance avec Swiss. "Il n'y a pas de discussions à l'heure actuelle" entre les deux groupes, a affirmé une porte-parole, indiquant que "l'initiative ne viendra pas de Lufthansa", échaudée par l'échec de la fusion qu'elle avait proposée à Swiss en septembre dernier.
Les discussions avaient échoué en raison de désaccords sur les conditions financières d'un mariage. Swiss avait alors décidé de s'allier avec BA. Le groupe allemand, qui vient de procéder à une augmentation de capital, n'a cependant jamais totalement renoncé à son projet, répétant à l'envi que "Swiss a fermé la porte, mais nous n'avons pas mis le loquet".
Baisse des vols intercontinentaux au départ de Zurich
Les spéculations sur un rapprochement ont récemment été ranimées par la nomination d'un ancien de Lufthansa, Christoph Franz, comme directeur général de Swiss, en remplacement d'André Dosé qui avait été à l'origine des fiançailles avec BA.
Une arrivée de Lufthansa se traduirait vraisemblablement pour Swiss par la perte de la direction opérationnelle du groupe. "De nouvelles négociations se feront aux conditions posées par les Allemands", pronostique Jérôme Schupp, analyste à la Banque Syzet Co.
"Il en résultera inévitablement une baisse des vols intercontinentaux au départ de Zurich. Il faudra faire une escale par Francfort pour rejoindre certaines destinations lointaines".
A la Bourse de Zurich, le titre Swiss a gagné plus de 8% dans la matinée, avant de revenir à son niveau de mercredi soir (11,50 FS) à 13h10 (11h10 GMT), après l'intervention de M. Bouw.
Swiss a expliqué qu'elle ne voulait pas intégrer son programme de fidélisation (Swiss TravelClub) au sein de l'Executive Club de British Airways. "Le coût élevé et les inconvénients du transfert ne pourraient en effet pas être compensés par ses avantages à moyen et long termes", a-t-elle indiqué.
Mais la compagnie suisse, qui a encore essuyé des pertes de 78 millions FS (50 M euros) au premier trimestre de cette année, ne peut survivre seule. Elle est obligée de s'adosser à un grand groupe aérien du fait de la réduction de son réseau ces dernières années.
"Participer à une alliance reste une priorité", a reconnu lors d'une conférence de presse le président de Swiss, Pieter Bouw, tout en assurant qu'aucune discussion n'avait été engagée à ce sujet ni avec Star Alliance groupée autour de Lufthansa, ni avec Skyteam (Air France).
Redémarrage des spéculations sur l'union avec Lufthansa
Un accord de partenariat améliorerait la situation de Swiss, mais "il n'y a pas d'urgence", a ajouté M. Bouw. La rupture des fiançailles avec BA a relancé les spéculations sur une union avec Lufthansa, les analystes excluant un rapprochement avec Air France, accaparée par sa fusion avec KLM.
A Francfort, Lufthansa a fait savoir qu'elle restait ouverte au principe d'une alliance avec Swiss. "Il n'y a pas de discussions à l'heure actuelle" entre les deux groupes, a affirmé une porte-parole, indiquant que "l'initiative ne viendra pas de Lufthansa", échaudée par l'échec de la fusion qu'elle avait proposée à Swiss en septembre dernier.
Les discussions avaient échoué en raison de désaccords sur les conditions financières d'un mariage. Swiss avait alors décidé de s'allier avec BA. Le groupe allemand, qui vient de procéder à une augmentation de capital, n'a cependant jamais totalement renoncé à son projet, répétant à l'envi que "Swiss a fermé la porte, mais nous n'avons pas mis le loquet".
Baisse des vols intercontinentaux au départ de Zurich
Les spéculations sur un rapprochement ont récemment été ranimées par la nomination d'un ancien de Lufthansa, Christoph Franz, comme directeur général de Swiss, en remplacement d'André Dosé qui avait été à l'origine des fiançailles avec BA.
Une arrivée de Lufthansa se traduirait vraisemblablement pour Swiss par la perte de la direction opérationnelle du groupe. "De nouvelles négociations se feront aux conditions posées par les Allemands", pronostique Jérôme Schupp, analyste à la Banque Syzet Co.
"Il en résultera inévitablement une baisse des vols intercontinentaux au départ de Zurich. Il faudra faire une escale par Francfort pour rejoindre certaines destinations lointaines".
A la Bourse de Zurich, le titre Swiss a gagné plus de 8% dans la matinée, avant de revenir à son niveau de mercredi soir (11,50 FS) à 13h10 (11h10 GMT), après l'intervention de M. Bouw.