Hans van de Velde s'est exprimé lors d'une visio-conférence de presse ce mercredi 16 septembre 2020 - DR
"TUI France ne sera plus utilisée en tant que marque produit", a annoncé Hans van de Velde, PDG de TUI France, lors d'une conférence de presse ce 16 septembre 2020.
Marmara, Lookéa, Nouvelles Frontières, "marques très connues" sur le marché français seront remises à l'honneur.
"Elles vont être plus présentes même si elles n'avaient pas disparu. La marque TUI sera utilisée par les mandataires, en tant que marque ombrelle sur le site, mais il n'y aura plus sur le marché français de produits TUI, les hôtels Robinson, RIU, Magic Life...", a précisé le PDG.
Pour lui, le marché français fait figure d'exception dans le paysage touristique européen.
"Pour résumer en France, les agences ont le pouvoir alors que dans d'autres pays européens, ce sont les tour-opérateurs. Le Groupe TUI n'a pas compris la structure de distribution en France avec le GIE ASHA, Leclerc Voyages... Le marché dans l'Hexagone est difficile, le potentiel de clientèles est réduit comparé à d'autres pays, il faut donc changer le modèle", a expliqué le PDG.
Marmara, Lookéa, Nouvelles Frontières, "marques très connues" sur le marché français seront remises à l'honneur.
"Elles vont être plus présentes même si elles n'avaient pas disparu. La marque TUI sera utilisée par les mandataires, en tant que marque ombrelle sur le site, mais il n'y aura plus sur le marché français de produits TUI, les hôtels Robinson, RIU, Magic Life...", a précisé le PDG.
Pour lui, le marché français fait figure d'exception dans le paysage touristique européen.
"Pour résumer en France, les agences ont le pouvoir alors que dans d'autres pays européens, ce sont les tour-opérateurs. Le Groupe TUI n'a pas compris la structure de distribution en France avec le GIE ASHA, Leclerc Voyages... Le marché dans l'Hexagone est difficile, le potentiel de clientèles est réduit comparé à d'autres pays, il faut donc changer le modèle", a expliqué le PDG.
Les offres fermes pour les agences attendues ce vendredi
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Ainsi dans le nouveau TUI, la structure tricolore sera en quelque sorte "autonome", les liens avec le groupe seront réduits explique-t-il.
Car le Groupe ne lui a pas laissé le choix. "Nous avions deux possibilités : soit arrêter l'activité, soit montrer que la structure française pouvait être rentable. Je préfère continuer avec une société plus agile, plus petite avec 300 salariés experts que tout arrêter.
Evidemment, les conséquences sont énormes et je regrette cette situation difficile mais nous n'avions pas le choix", a précisé Hans van de Velde.
Dans un contexte où TUI France n'a jamais gagné d'argent, une vaste restructuration a été engagée. La direction envisage de supprimer 583 postes sur 904.
"Notre vision en avril était qu'en septembre nous n'aurions plus les moyens de payer les salaires", confie le PDG. "Et l'aide de l'Etat était conditionnée à celle de notre actionnaire", rappelle-t-il.
Le réseau de distribution fait notamment les frais de cette restructuration. Les 65 agences "maison" pourraient bel et bien trouver preneur : "nous attendons les offres fermes pour ce vendredi 18 septembre, pour l'instant nous n'avons eu jusqu'ici que des offres non engagées".
Mandataires, salariés et réseaux tiers se seraient ainsi positionnés.
Car le Groupe ne lui a pas laissé le choix. "Nous avions deux possibilités : soit arrêter l'activité, soit montrer que la structure française pouvait être rentable. Je préfère continuer avec une société plus agile, plus petite avec 300 salariés experts que tout arrêter.
Evidemment, les conséquences sont énormes et je regrette cette situation difficile mais nous n'avions pas le choix", a précisé Hans van de Velde.
Dans un contexte où TUI France n'a jamais gagné d'argent, une vaste restructuration a été engagée. La direction envisage de supprimer 583 postes sur 904.
"Notre vision en avril était qu'en septembre nous n'aurions plus les moyens de payer les salaires", confie le PDG. "Et l'aide de l'Etat était conditionnée à celle de notre actionnaire", rappelle-t-il.
Le réseau de distribution fait notamment les frais de cette restructuration. Les 65 agences "maison" pourraient bel et bien trouver preneur : "nous attendons les offres fermes pour ce vendredi 18 septembre, pour l'instant nous n'avons eu jusqu'ici que des offres non engagées".
Mandataires, salariés et réseaux tiers se seraient ainsi positionnés.
10% du chiffre d'affaires habituel réalisé cet été
En attendant, TUI France doit faire le dos rond en raison du contexte sanitaire et des restrictions imposées par les différents pays.
"Cet été, nous avons réalisé 10% de notre chiffre d'affaires habituel, dont pas mal a été réalisé sur l'Europe", a ainsi déclaré Hans van de Velde.
"Pour l'hiver cela change chaque jour, et certains pays comme le Maroc vont-ils rester fermés ?
En hiver nous réalisons beaucoup de long-courrier. Nous avons déjà imaginé la possibilité de ne réaliser aucun chiffre d'affaires cet hiver. Mais 10% à 20% du volume habituel me paraît une vision réaliste".
Pour le patron de TUI France, la reprise va être très lente : "Nous savons gérer les crises comme celle du volcan par exemple mais avec le covid-19 nous sommes dans l'inconnu."
Pour rappel, TUI Group a affiché une perte nette (part du groupe) de 1,4 milliard d’euros au troisième trimestre de son exercice 2019-2020. De son côté, le chiffre d’affaires s’est établi à 71 millions d’euros soit une chute de 98,5%.
Les yeux sont donc tournés vers l'avenir. "Nous tablons sur une reprise en avril ou mai 2021 pour cet été. Pour le mi-long terme, le marché devrait revenir d'ici 2022. En revanche si le business ne revient pas au printemps prochain je ne sais pas ce qu'il pourrait se passer"... résume Hans van de Velde.
Dans l'intérêt de toute l'industrie croisons les doigts.
"Cet été, nous avons réalisé 10% de notre chiffre d'affaires habituel, dont pas mal a été réalisé sur l'Europe", a ainsi déclaré Hans van de Velde.
"Pour l'hiver cela change chaque jour, et certains pays comme le Maroc vont-ils rester fermés ?
En hiver nous réalisons beaucoup de long-courrier. Nous avons déjà imaginé la possibilité de ne réaliser aucun chiffre d'affaires cet hiver. Mais 10% à 20% du volume habituel me paraît une vision réaliste".
Pour le patron de TUI France, la reprise va être très lente : "Nous savons gérer les crises comme celle du volcan par exemple mais avec le covid-19 nous sommes dans l'inconnu."
Pour rappel, TUI Group a affiché une perte nette (part du groupe) de 1,4 milliard d’euros au troisième trimestre de son exercice 2019-2020. De son côté, le chiffre d’affaires s’est établi à 71 millions d’euros soit une chute de 98,5%.
Les yeux sont donc tournés vers l'avenir. "Nous tablons sur une reprise en avril ou mai 2021 pour cet été. Pour le mi-long terme, le marché devrait revenir d'ici 2022. En revanche si le business ne revient pas au printemps prochain je ne sais pas ce qu'il pourrait se passer"... résume Hans van de Velde.
Dans l'intérêt de toute l'industrie croisons les doigts.