Dans son dernier message interne aux collaborateurs, Rachel Picard indique que la décision de son départ a été prise d’un commun accord avec la directrice de l’Europe de l’Ouest, Susan Duinhoven, qui assurera aussi les fonctions de DG pour la France /photo dr Antoine Doyen
Au regard des événements qui semblent se précipiter chez Thomas Cook France (départ brutal de Rachel Picard et l’entrée en scène de Yves Martin pour assurer « une mission de transition »), on ne peut s'empêcher de penser que l’information diffusée par le quotidien économique la Tribune le 11 avril dernier avait bien un fond de vérité.
Et ce, en dépit des démentis.
La Tribune avait en effet laissé entendre que le groupe britannique cherchait à se séparer des activités françaises, considérées comme non stratégiques de par leurs résultats négatifs importants.
Dans son dernier message interne aux collaborateurs, Rachel Picard indique que la décision de son départ a été prise d’un commun accord avec la directrice de l’Europe de l’Ouest, Susan Duinhoven.
Rappelons que celle-ci assurera aussi les fonctions de directrice générale pour la France. Thomas Cook France : Rachel Picard quitte le Groupe, Susan Duinhoven devient directeur général
Même si on connaît la brutalité des décisions dans les groupes anglo-saxons, il est difficilement concevable que le départ de Rachel Picard ne soit qu’une simple sanction, alors même qu’elle s’est vue confier le poste la direction générale des activités françaises en octobre 2011, après le départ tout aussi précipité de Denis Wathier.
Difficile de jeter la pierre à celle qui n’a occupé la plus haute fonction executive que six mois, après avoir été recrutée par Denis Wathier en fin d’année 2010 pour le poste de directrice générale déléguée en charge du tour operating.
Et ce, en dépit des démentis.
La Tribune avait en effet laissé entendre que le groupe britannique cherchait à se séparer des activités françaises, considérées comme non stratégiques de par leurs résultats négatifs importants.
Dans son dernier message interne aux collaborateurs, Rachel Picard indique que la décision de son départ a été prise d’un commun accord avec la directrice de l’Europe de l’Ouest, Susan Duinhoven.
Rappelons que celle-ci assurera aussi les fonctions de directrice générale pour la France. Thomas Cook France : Rachel Picard quitte le Groupe, Susan Duinhoven devient directeur général
Même si on connaît la brutalité des décisions dans les groupes anglo-saxons, il est difficilement concevable que le départ de Rachel Picard ne soit qu’une simple sanction, alors même qu’elle s’est vue confier le poste la direction générale des activités françaises en octobre 2011, après le départ tout aussi précipité de Denis Wathier.
Difficile de jeter la pierre à celle qui n’a occupé la plus haute fonction executive que six mois, après avoir été recrutée par Denis Wathier en fin d’année 2010 pour le poste de directrice générale déléguée en charge du tour operating.
Hiver 2011/12 : réduction d’un tiers de la production
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A peine a-t-elle eu le temps de prendre la mesure de la charge que Thomas Cook France devait faire face à l’incident historique du printemps arabe, qui a impacté négativement toute la profession.
La désaffection de la clientèle pour les destinations arabes a été particulièrement importante pour la filiale française.
Lors de la diffusion des résultats de l’exercice 2010/11, Thomas Cook estimait le manque à gagner du fait des printemps arabes à 32 millions d’euros pour la France - ce qui s’est traduit par une perte opérationnelle de 13 millions d’euros sur l’exercice 2010/11.
Puis les diverses communications financières suivantes ont continué à souligner les difficultés françaises : réduction d’un tiers de la production pour l’hiver 2011/12 et cependant, des réservations en baisse de 28% (communication du 28 février dernier). Et des retards signalés également sur les réservations de l’été 2012.
Mais le groupe Thomas Cook dont la situation financière catastrophique n'est pas imputable aux seuls résultats français - loin de là - se doit de couper les sources de pertes.
La désaffection de la clientèle pour les destinations arabes a été particulièrement importante pour la filiale française.
Lors de la diffusion des résultats de l’exercice 2010/11, Thomas Cook estimait le manque à gagner du fait des printemps arabes à 32 millions d’euros pour la France - ce qui s’est traduit par une perte opérationnelle de 13 millions d’euros sur l’exercice 2010/11.
Puis les diverses communications financières suivantes ont continué à souligner les difficultés françaises : réduction d’un tiers de la production pour l’hiver 2011/12 et cependant, des réservations en baisse de 28% (communication du 28 février dernier). Et des retards signalés également sur les réservations de l’été 2012.
Mais le groupe Thomas Cook dont la situation financière catastrophique n'est pas imputable aux seuls résultats français - loin de là - se doit de couper les sources de pertes.
Délocalisation tunisienne : la fronde des distributeurs
Des décisions ont déjà été prises en Grande-Bretagne avec la fermeture de 200 points de vente. Le groupe a prévu de vendre plusieurs activités en Inde, en Grande-Bretagne, etc..
En France aussi, la décision de délocaliser la résa de Jet tours en Tunisie, après une valse-hésitation sur le devenir de la marque, obéissait à la même logique.
Mais c'était sans compter avec le tollé qu'a provoqué cette mesure chez les distributeurs, qui n'y trouvaient pas leur compte. Une fronde qui a fini par faire plier le Groupe mais le mal était fait.
Alors partira, partira pas ? Même si communiqué officiel mentionne "le développement des activités du groupe en France", on peut s'interroger sur la pérennité de la marque dans l'Hexagone, malgré quelques "beaux restes".
On pense bien entendu à Jet tours, Aquatour et même aux marques en sommeil telles Austral Lagons ou encore Jumbo qui pourraient trouver acquéreurs. Il reste à voir à quel prix compte tenu de la conjoncture...
Enfin, Thomas Cook France compte 300 agences (fonds de commerce) en propre. Dans le scénario d’un désengagement total, ce serait probablement le morceau le plus difficile à placer.
En France aussi, la décision de délocaliser la résa de Jet tours en Tunisie, après une valse-hésitation sur le devenir de la marque, obéissait à la même logique.
Mais c'était sans compter avec le tollé qu'a provoqué cette mesure chez les distributeurs, qui n'y trouvaient pas leur compte. Une fronde qui a fini par faire plier le Groupe mais le mal était fait.
Alors partira, partira pas ? Même si communiqué officiel mentionne "le développement des activités du groupe en France", on peut s'interroger sur la pérennité de la marque dans l'Hexagone, malgré quelques "beaux restes".
On pense bien entendu à Jet tours, Aquatour et même aux marques en sommeil telles Austral Lagons ou encore Jumbo qui pourraient trouver acquéreurs. Il reste à voir à quel prix compte tenu de la conjoncture...
Enfin, Thomas Cook France compte 300 agences (fonds de commerce) en propre. Dans le scénario d’un désengagement total, ce serait probablement le morceau le plus difficile à placer.