Travelplan est-il menacé par les difficultés du Groupe espagnol Globalia ?

La crise économique espagnole provoque un ralentissement sensible de la consommation de transport aérien et de vacances.

Le transport aérien connaitra vraisemblablement une baisse de 4% cette année et, dans le même temps, l'activité touristique nationale s'est effondrée de 11%.

Or, les compagnies aériennes ont à faire face à une facture pétrole qui s'envole et à une augmentation des redevances aéroportuaires de 50% pour les aéroports de Barcelone et de Madrid.

Iberia n'en finit pas de chercher des solutions pour tenir dans la tempête. Idem pour les autres compagnies.

Si Globalia a réussi à engranger 23 millions de bénéfices en 2011 sur un chiffre d'affaires de 1,3 milliard, Air Europa était néanmoins déjà dans le rouge, avec une perte de 13 millions.

Le patron de Viajes Halcon a été remercié il y a seulement quelques jours. Son départ fait suite à celui du directeur des achats du groupe.

Une bonne partie des entreprises Globalia est donc en cours d'analyse et de réflexion à propos de leurs modèles économiques de façon à réduire leurs coûts.

Après une grève dure de plusieurs semaines l'année dernière, un nouveau conflit pourrait survenir chez Air Europa qui cherche à améliorer encore la productivité des PNC.

Dans ces conditions, le lancement en juin 2011 des activités TO de Travelplan en Italie et en France sont-elles menacées ? Richard Soubielle, le directeur de la branche française de Travelplan veut se montrer optimiste.

Tout n'est pas parfait dans la montée en puissance de l'activité, notamment gênée par des problèmes techniques de connexion entre le système de réservation espagnole et la plate-forme Orchestra mais, après 18 mois d'existence, Travelplan France tient sa feuille de route.

Le chiffre d'affaires 2012 devrait se situer dans une fourchette de 4,5 à 5 millions d'euros et la perte d'exploitation du premier exercice complet autour de 300 000 euros.

L'équilibre d'exploitation est logiquement programmé pour 2013 au bout de deux exercices et demi.

Mais il est vrai que pour améliorer l'interface avec Orchestra, il faudrait débloquer des budgets que le groupe espagnol n'est peut-être pas prêt à trouver.

Les décisions stratégiques devraient être prises par le conseil d'administration à la fin de ce mois à la clôture officielle de la saison été.

Même si le groupe a des bases solides, il est "dans les quarantièmes rugissants". Autant dire que tout peut arriver, même la décision de couper les investissements liés à l'expansion internationale.