Dans ses "Conseils aux Voyageurs", le Quai d'Orsay recommande seulement aux Français d'éviter les zones où se situent les manifestations, en Turquie - DR
Bientôt deux semaines, jour pour jour, après le début de l'occupation de la place Taksim d'Istanbul : la mobilisation ne faiblit pas dans le pays.
Le mouvement, initialement lancé pour protester contre un projet de destruction du parc Gézi, situé à proximité de la place stanbouliote, s'est propagé comme une traînée de poudre.
Il rassemble désormais des dizaines de milliers de personnes, toutes sensibilités politiques confondues, qui demandent le départ de Recep Tayyip Erdogan, Premier Ministre turc.
Et, si un rendez-vous est prévu pour mercredi 12 juin 2013, dans la journée, entre le chef du gouvernement et des représentants des manifestants, la contestation ne devrait pas faiblir tout de suite.
Une situation tendue qui ne fait pas le bonheur des professionnels du tourisme. Car, si comme l'affirme Mumtaz Teker, Président-Directeur général (PDG) de Pacha Tours, "les endroits touristiques sont calmes", les voyageurs français semblent actuellement hésiter à se rendre en Turquie.
Le mouvement, initialement lancé pour protester contre un projet de destruction du parc Gézi, situé à proximité de la place stanbouliote, s'est propagé comme une traînée de poudre.
Il rassemble désormais des dizaines de milliers de personnes, toutes sensibilités politiques confondues, qui demandent le départ de Recep Tayyip Erdogan, Premier Ministre turc.
Et, si un rendez-vous est prévu pour mercredi 12 juin 2013, dans la journée, entre le chef du gouvernement et des représentants des manifestants, la contestation ne devrait pas faiblir tout de suite.
Une situation tendue qui ne fait pas le bonheur des professionnels du tourisme. Car, si comme l'affirme Mumtaz Teker, Président-Directeur général (PDG) de Pacha Tours, "les endroits touristiques sont calmes", les voyageurs français semblent actuellement hésiter à se rendre en Turquie.
Baisse des réservations
"Dans tout le pays, en dehors de la place Taksim, du parc Gézi à Istanbul et d'une rue proche du Parlement à Ankara, la vie est complètement normale", affirme M. Teker, joint alors qu'il se trouvait lui-même place Taksim.
Pourtant, pour son entreprise, "le business est mauvais en ce moment. Nous n'enregistrons que deux ou trois dossiers d'annulation ou de report. Mais les gens attendent avant de réserver".
Par conséquent, les ventes Turquie de Pacha Tours ont fortement diminué depuis le début des événements.
"Les voyageurs sont inquiets. Mais c'est normal car ils voient des reportages inquiétants tous les jours", estime le PDG du tour opérateur (TO).
Il est vrai que les médias ont tendance à focaliser leur couverture sur certains lieux. Ce qui peut donner, à leur audience, une vision incomplète et déformée de la réalité.
Alors, pour répondre à cette inquiétude, il a décidé de rapatrier sans condition et "sans poser de question" tous ses clients qui se sentent en insécurité sur place.
Une mesure que Rasim Guvendi, le gérant de Turquie Vision en France, ne paraît pas avoir besoin d'adopter.
Il constate une "stagnation des réservations" et déplore "quelques reports et quelques annulations" actuellement. "Les gens attendent de voir comment la situation évolue avant de se décider à partir", explique-t-il.
Mais, pour lui, la destination reste entièrement sécurisée. Et calme. "Nos clients qui reviennent de Turquie et qui ne sont pas passés par la place Taksim ou par Ankara, n'ont rien vu.
D'autres qui ont passé des vacances balnéaires sur la côte maritime n'étaient même pas au courant des manifestations", assure Rasim Guvendi.
Il faut dire que, si le mouvement est largement relayé partout dans le monde, les médias officiels turcs, certainement bridés par le gouvernement, en parlent peu.
Pourtant, pour son entreprise, "le business est mauvais en ce moment. Nous n'enregistrons que deux ou trois dossiers d'annulation ou de report. Mais les gens attendent avant de réserver".
Par conséquent, les ventes Turquie de Pacha Tours ont fortement diminué depuis le début des événements.
"Les voyageurs sont inquiets. Mais c'est normal car ils voient des reportages inquiétants tous les jours", estime le PDG du tour opérateur (TO).
Il est vrai que les médias ont tendance à focaliser leur couverture sur certains lieux. Ce qui peut donner, à leur audience, une vision incomplète et déformée de la réalité.
Alors, pour répondre à cette inquiétude, il a décidé de rapatrier sans condition et "sans poser de question" tous ses clients qui se sentent en insécurité sur place.
Une mesure que Rasim Guvendi, le gérant de Turquie Vision en France, ne paraît pas avoir besoin d'adopter.
Il constate une "stagnation des réservations" et déplore "quelques reports et quelques annulations" actuellement. "Les gens attendent de voir comment la situation évolue avant de se décider à partir", explique-t-il.
Mais, pour lui, la destination reste entièrement sécurisée. Et calme. "Nos clients qui reviennent de Turquie et qui ne sont pas passés par la place Taksim ou par Ankara, n'ont rien vu.
D'autres qui ont passé des vacances balnéaires sur la côte maritime n'étaient même pas au courant des manifestations", assure Rasim Guvendi.
Il faut dire que, si le mouvement est largement relayé partout dans le monde, les médias officiels turcs, certainement bridés par le gouvernement, en parlent peu.
Pas de recommandation ni de disposition particulière
Gökhan Cete, attaché culturel adjoint à l'ambassade de Turquie à Paris, rappelle, quant à lui, que "dans les points à proximité de la place Taksim, des congrès et des réunions d'envergure internationale se tiennent encore et ce sans aucun problème.
Les compagnies aériennes avec lesquelles nous avons pris contact confirment également qu'il n'y a pas eu d'annulations conséquentes."
Un point de vue, jusqu'à présent, confirmé par la position du Ministère des Affaires Étrangères (MAE). Le Quai d'Orsay ne déconseille pas aux ressortissants français de se rendre en Turquie.
Dans ses « Conseils aux Voyageurs », sur son site Internet, le MAE recommande simplement à "tous les Français appelés à séjourner en Turquie (…) d'éviter les lieux de manifestations et d'attroupement et à faire preuve de prudence dans leurs déplacements."
Même son de cloche du côté du CETO qui ne formule "aucune recommandation" et ne prend "aucune disposition particulière" pour le moment, explique son Président, René-Marc Chikli.
Il affirme cependant ne pas rester les bras croisés : "nous sommes en vigilance. Nous sommes en contact régulier avec nos correspondants sur place et à Paris auprès du MAE notamment.
Actuellement, les grands tour-opérateurs qui proposent la Turquie ont des clients principalement sur les zones touristiques de la côte. Ils sont donc loin des manifestations."
Aucune raison, donc, d'envenimer encore un peu plus les choses avec une recommandation.
D'ailleurs, en Allemagne, l'un des principaux marchés émetteurs pour le tourisme turc, les autorités n'ont pris aucune disposition. Elles recommandent seulement d'éviter certains lieux.
Cela reflète-t-il la réalité de la situation sur place ou n'est-ce que le résultat d'enjeux diplomatiques qui dépassent le monde du tourisme ?
Difficile à dire, dans l'état actuel des choses. Surtout que les professionnels du secteur sont de fervents adeptes de la méthode Coué face à ce genre d'événements.
Les compagnies aériennes avec lesquelles nous avons pris contact confirment également qu'il n'y a pas eu d'annulations conséquentes."
Un point de vue, jusqu'à présent, confirmé par la position du Ministère des Affaires Étrangères (MAE). Le Quai d'Orsay ne déconseille pas aux ressortissants français de se rendre en Turquie.
Dans ses « Conseils aux Voyageurs », sur son site Internet, le MAE recommande simplement à "tous les Français appelés à séjourner en Turquie (…) d'éviter les lieux de manifestations et d'attroupement et à faire preuve de prudence dans leurs déplacements."
Même son de cloche du côté du CETO qui ne formule "aucune recommandation" et ne prend "aucune disposition particulière" pour le moment, explique son Président, René-Marc Chikli.
Il affirme cependant ne pas rester les bras croisés : "nous sommes en vigilance. Nous sommes en contact régulier avec nos correspondants sur place et à Paris auprès du MAE notamment.
Actuellement, les grands tour-opérateurs qui proposent la Turquie ont des clients principalement sur les zones touristiques de la côte. Ils sont donc loin des manifestations."
Aucune raison, donc, d'envenimer encore un peu plus les choses avec une recommandation.
D'ailleurs, en Allemagne, l'un des principaux marchés émetteurs pour le tourisme turc, les autorités n'ont pris aucune disposition. Elles recommandent seulement d'éviter certains lieux.
Cela reflète-t-il la réalité de la situation sur place ou n'est-ce que le résultat d'enjeux diplomatiques qui dépassent le monde du tourisme ?
Difficile à dire, dans l'état actuel des choses. Surtout que les professionnels du secteur sont de fervents adeptes de la méthode Coué face à ce genre d'événements.
Sondage sur l'Intranet Selectour Afat
Selon un sondage lancé ce mercredi 12 juin 2013, sur l'Intranet de Selectour Afat, 40 % des agents du réseau qui ont répondu ne notent aucun changement sur les ventes Turquie depuis le début de la mobilisation.
D'autre part, 30 % des professionnels consultés assurent qu'ils ont des clients qui s'inquiètent mais affirment être en mesure de les rassurer. A 17h00, ils étaient 38 à avoir répondu.
Au niveau de la tête du réseau, on explique ne pas constater de ralentissement des ventes sur la destination.
D'autre part, 30 % des professionnels consultés assurent qu'ils ont des clients qui s'inquiètent mais affirment être en mesure de les rassurer. A 17h00, ils étaient 38 à avoir répondu.
Au niveau de la tête du réseau, on explique ne pas constater de ralentissement des ventes sur la destination.
Contactée par TourMaG.com, la direction de Marmara n'a pas souhaité s'exprimer.
Elle estime qu'il est "un peu tôt pour s'exprimer sur le sujet et pour dégager des tendances significatives."
Silence radio également du côté de Turkish Airlines.
Elle estime qu'il est "un peu tôt pour s'exprimer sur le sujet et pour dégager des tendances significatives."
Silence radio également du côté de Turkish Airlines.