Thalys lance Izy, des trains lowcost à 19€ entre Paris et Bruxelles

Ils sont verts et ne coûteront pas cher.

A partir du 3 avril prochain de nouveaux trains Izy circuleront deux à trois fois par jour entre Paris Gare du Nord et Bruxelles-Midi.

Les billets, en vente dès le 1er mars 2016, seront proposés à partir de 19 euros (10 euros pour les enfants) et plafonnés à 59 euros.

Pour ce prix, le voyageur disposera d’une place assise et ne pourra embarquer qu’un seul bagage cabine (même taille qu’en avion).

Le billet, ni échangeable ni remboursable, est mis en vente deux mois avant le départ uniquement sur le site internet dédié.

Les agences de voyages en ligne pourront également les distribuer et doivent se rapprocher de la SNCF pour plus de détails concernant les conditions de vente.

Cette offre low cost s’accompagne d’options facturées 10 euros : une valise supplémentaire ou un siège XL. L’option information trafic coûte deux euros.

Les plus courageux tenteront de décrocher les dix billets à 10 euros dans chaque train sans garantie de place assise ainsi que 25 places sur strapontins à 15 euros.

Pour offrir de tels prix, Thalys a optimisé ses coûts de maintenance de 30%.

Il va utiliser deux rames spécifiques empruntées à la SNCF qui n’auront pas d’espace bar et qui circuleront sur une ligne classique.

Par conséquent, le temps de trajet d’un Izy sera plus long que celui du Thalys : 2h15 en moyenne contre 1h22.

En voiture, il faut compter au minimum 3h20 pour rejoindre la capitale belge.

« Notre temps de parcours restera très compétitif d’autant que nous relions le cœur des villes », remarque Agnès Ogier, la directrice générale de Thalys.

Avec Izy, le groupe ferroviaire veut reconquérir la clientèle loisir, bien moins résiliente que les hommes d’affaires après les événements qui ont endeuillé l’année 2015.

Il poursuit également son combat contre le covoiturage qui lui grignote ses parts de marché. Sur le site de blablacar, le voyage entre Paris et Bruxelles est proposé à un prix moyen de 20 euros.

Grâce à Izy, le groupe espère progresser de 10% sur la ligne Paris-Bruxelles cette année.

« Nous voulons à la fois séduire de nouveaux clients qui ne voyageaient pas en train et accroître le trafic global entre les deux capitales », poursuit Agnès Ogier.

En parallèle, Thalys poursuit sa politique de promotion avec 25% de billets à prix réduits.

En 2015, il a mis en vente 8% de billets dédiés aux jeunes et a lancé Tickup, une offre pour voyager en groupe.

« Nous allons être encore plus généreux cette année pour célébrer les 20 ans de notre marque », promet Agnès Ogier.

Au global, Thalys espère atteindre les mêmes chiffres qu’en 2015, avec quasiment 7 millions de passagers transportés (+0.1%) pour un chiffre d’affaires de 487.5 millions d’euros en recul de 1.7%.

Un résultat qu’Agnès Ogier trouve très honorable au vu du contexte actuel. « Le manque à gagner suite aux attentats a été estimé à 14 millions d’euros. Les ventes après les évènements ayant chuté de 30 à 40%. Mais la tendance s'inverse et nous sommes en recul de seulement 6% à fin février », précise Agnès Ogier.

Les portiques de sécurité mis en place depuis les événements dans les gares de Paris et Lille n’ont pas eu de conséquences sur la régularité des trains (89% arrivés à 10 minutes en février 2016)

« Cela reste un sujet contraignant en terme de productivité et une gène pour les clients. Mais aujourd’hui, le système fonctionne, même si c’est compliqué, » concède la directrice.

Mais elle veut aujourd’hui aller de l’avant et prépare de nombreuses surprises pour célébrer les 20 ans de Thalys.