En septembre 2022, les directions d'Air France et Certares sabraient le champagne.
Les deux entités avaient reçu l'aval du gouvernement italien, pour entamer des discussions exclusives en vue d'une prise de participation dans ITA Airways. Air France- KLM aurait fait une offre portant sur près de 56% d'ITA, pour environ 350 millions d'euros.
L'investissement était avancé par Certares, puisque le Groupe aérien ne peut s'engager dans une autre compagnie en raison des aides étatiques reçues durant la crise.
Sauf que le sentiment de victoire aura été de courte durée. Déjà durant l'été, Giorgia Melonie avait fait quelques sorties, douchant quelque peu l'excitation générale, alors qu'elle était pressentie pour prendre le poste de Première ministre.
A lire : Rachat d’ITA Airways : pourquoi l’Italie a préféré Air France-KLM ? 🔑
"À partir du 25 septembre, tout peut changer et la relance de notre compagnie aérienne nationale" sera de la responsabilité " de celui qui gouvernera", avait alors affirmé Giorgia Meloni, dans des propos repris par le site L'Antenne.
Quelques semaines après cette initiative, l'exécutif transalpin souffle encore le chaud, mais surtout le froid dans ce dossier.
Les deux entités avaient reçu l'aval du gouvernement italien, pour entamer des discussions exclusives en vue d'une prise de participation dans ITA Airways. Air France- KLM aurait fait une offre portant sur près de 56% d'ITA, pour environ 350 millions d'euros.
L'investissement était avancé par Certares, puisque le Groupe aérien ne peut s'engager dans une autre compagnie en raison des aides étatiques reçues durant la crise.
Sauf que le sentiment de victoire aura été de courte durée. Déjà durant l'été, Giorgia Melonie avait fait quelques sorties, douchant quelque peu l'excitation générale, alors qu'elle était pressentie pour prendre le poste de Première ministre.
A lire : Rachat d’ITA Airways : pourquoi l’Italie a préféré Air France-KLM ? 🔑
"À partir du 25 septembre, tout peut changer et la relance de notre compagnie aérienne nationale" sera de la responsabilité " de celui qui gouvernera", avait alors affirmé Giorgia Meloni, dans des propos repris par le site L'Antenne.
Quelques semaines après cette initiative, l'exécutif transalpin souffle encore le chaud, mais surtout le froid dans ce dossier.
ITA Airways : le duo MSC - Lufthansa relancé ?
Il remet surtout en cause le projet industriel de Certares et fait monter les enchères.
Tandis que les enfants faisaient le tour des maisons pour fêter Halloween, le ministère de l’Economie est sortie du bois pour mettre un coup de pression sur le dossier de la privatisation.
"Les obligations d’exclusivité accordées à partir du 31 août à Certares, Air France-KLM et Delta cessent aujourd’hui. Les discussions se poursuivent pour la définition d’un éventuel accord pour le transfert du contrôle d’Ita," précise le cabinet de Giancarlo Giorgetti.
Ainsi, le ministère aurait donc un doute sur la solidité du projet Certares et de ses partenaires.
Si les capacités financières du fonds d'investissement ne sont pas remises en question, c'est surtout sa méconnaissance du secteur aérien qui poserait problème au gouvernement italien.
A lire : ITA Airways : quelles perspectives sur le marché français ? 🔑
"Giorgetti rêve d'une alliance avec un autre transporteur (comme Lufthansa) qui représente un guide, un partenaire industriel fort," précise La Repubblica.
Et c'est ainsi que le dossier Lufthansa et MSC a été relancé.
L'équipage de la compagnie aérienne et du transporteur maritime visent une privatisation complète, ce qui déplait toujours à l'entourage de Giorgia Melonie.
Tandis que les enfants faisaient le tour des maisons pour fêter Halloween, le ministère de l’Economie est sortie du bois pour mettre un coup de pression sur le dossier de la privatisation.
"Les obligations d’exclusivité accordées à partir du 31 août à Certares, Air France-KLM et Delta cessent aujourd’hui. Les discussions se poursuivent pour la définition d’un éventuel accord pour le transfert du contrôle d’Ita," précise le cabinet de Giancarlo Giorgetti.
Ainsi, le ministère aurait donc un doute sur la solidité du projet Certares et de ses partenaires.
Si les capacités financières du fonds d'investissement ne sont pas remises en question, c'est surtout sa méconnaissance du secteur aérien qui poserait problème au gouvernement italien.
A lire : ITA Airways : quelles perspectives sur le marché français ? 🔑
"Giorgetti rêve d'une alliance avec un autre transporteur (comme Lufthansa) qui représente un guide, un partenaire industriel fort," précise La Repubblica.
Et c'est ainsi que le dossier Lufthansa et MSC a été relancé.
L'équipage de la compagnie aérienne et du transporteur maritime visent une privatisation complète, ce qui déplait toujours à l'entourage de Giorgia Melonie.
ITA Airways : le gouvernement fait monter les enchères ?
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ITA Airways : un mariage qui fait les affaires... d'Air France et easyjet !
Le pouvoir italien souhaite conserver un certain poids dans les prises de décision d'ITA Airways. Mais ce n'est pas la seule faiblesse de ce dossier à en croire nos confrères transalpins.
"Ils doivent corriger divers autres points de leur offre, sur les nouvelles embauches de travailleurs masculins et féminins, sur le rôle des aéroports stratégiques de Linate, Malpensa et Fiumicino," précise le quotidien la Repubblica.
Dans le même temps, Certares aurait aussi fait preuve d'hésitation, en ne demandant pas une prolongation de la période de négociation exclusive. Une attitude qui inquièterait aussi le ministère de l'Economie.
En Italie on aurait vu d'un bon œil une plus grande implication d'Air France et Delta dans cette alliance capitalistique.
"Nous restons intéressés par le marché italien.
Nous observons la poursuite du processus de vente d'Ita Airways et nous restons intéressés par une véritable privatisation de la compagnie aérienne," aurait déclaré en début de semaine, un porte-parole de Lufthansa.
Ce n'est pas tout : le Gouvernement ferait aussi monter les enchères. Le ministère de l'Economie italienne exige 650 millions d'ici 2023. Une somme considérée comme indispensable pour permettre à ITA Airways de poursuivre ses opérations.
Ce serait donc le montant réclamé pour acquérir une partie du capital de la compagnie aérienne. Et à ce mélodrame politico-économique s'ajoute en outre une crise de gouvernance au sein du transporteur transalpin.
Le même cabinet de Giancarlo Giorgetti a également adressé une lettre pour qu'Alfredo Altavilla soit démis de ses fonctions de président dans le but de confier à Fabio Lazzerini les destinées de l'entreprise.
Pour clore le sujet, la direction d'ITA Airways sera prête à porter plainte auprès de la Guardia di Finanza (Garde des finances, ndlr) dans le cadre du projet de privatisation.
Les avocats du transporteur évoquent une possible atteinte à la concurrence à l'intérieur même des cadres de la compagnie.
Cela ne remettra pas en cause la décision, mais rappelle, ô combien que la politique et économie ne font pas bon ménage...
Contacté par nos soins, Certarès n'a pas souhaité faire de commentaire.
"Ils doivent corriger divers autres points de leur offre, sur les nouvelles embauches de travailleurs masculins et féminins, sur le rôle des aéroports stratégiques de Linate, Malpensa et Fiumicino," précise le quotidien la Repubblica.
Dans le même temps, Certares aurait aussi fait preuve d'hésitation, en ne demandant pas une prolongation de la période de négociation exclusive. Une attitude qui inquièterait aussi le ministère de l'Economie.
En Italie on aurait vu d'un bon œil une plus grande implication d'Air France et Delta dans cette alliance capitalistique.
"Nous restons intéressés par le marché italien.
Nous observons la poursuite du processus de vente d'Ita Airways et nous restons intéressés par une véritable privatisation de la compagnie aérienne," aurait déclaré en début de semaine, un porte-parole de Lufthansa.
Ce n'est pas tout : le Gouvernement ferait aussi monter les enchères. Le ministère de l'Economie italienne exige 650 millions d'ici 2023. Une somme considérée comme indispensable pour permettre à ITA Airways de poursuivre ses opérations.
Ce serait donc le montant réclamé pour acquérir une partie du capital de la compagnie aérienne. Et à ce mélodrame politico-économique s'ajoute en outre une crise de gouvernance au sein du transporteur transalpin.
Le même cabinet de Giancarlo Giorgetti a également adressé une lettre pour qu'Alfredo Altavilla soit démis de ses fonctions de président dans le but de confier à Fabio Lazzerini les destinées de l'entreprise.
Pour clore le sujet, la direction d'ITA Airways sera prête à porter plainte auprès de la Guardia di Finanza (Garde des finances, ndlr) dans le cadre du projet de privatisation.
Les avocats du transporteur évoquent une possible atteinte à la concurrence à l'intérieur même des cadres de la compagnie.
Cela ne remettra pas en cause la décision, mais rappelle, ô combien que la politique et économie ne font pas bon ménage...
Contacté par nos soins, Certarès n'a pas souhaité faire de commentaire.
La réponse d'Air France
"Air France-KLM a pris note de l’annonce par le Ministère de l’Economie italien de la fin de la période d’exclusivité. Le Groupe évalue ses options sur le marché italien du transport aérien et attend de plus amples informations de la part de l’État italien."