AXA Assistance parie sur l'activité voyage (+ 20%) qui représente 25% du CA

AXA Assistance va bien.

Rien de très étonnant car les crises à la fois politique, sanitaire, climatique et économique, renforcent inexorablement un double besoin chez les consommateurs : la mobilité professionnelle et la sécurité sous toutes ses formes.

En 2012, au plan international et sur ses 4 métiers, l’automobile, le voyage, le service à domicile et la santé, l’assisteur a enregistré 8,5 millions de dossiers tous secteurs confondus, et généré un chiffre d’affaires en hausse de 9%, à 982 Mds €, pour un résultat opérationnel de 20,3 M€.

Ce sont évidemment les pays à fort développement économique qui tirent la croissance.

Globalement, ils connaissent une hausse de 11% en moyenne, avec des pointes à 50% pour le Brésil et 17% en Asie.

A lui seul, le « voyage » connaît une croissance de 20% et représente désormais 24% du chiffre d’affaires total d’AXA Assistance contre 21% en 2011.

Cette croissance est en partie due aux résultats d’AXA Travel Insurance, une structure dédiée aux grands comptes internationaux, comme AMEX par exemple, dont le chiffre d’affaires de 112 M€ a gagné près de 27% par rapport à 2011.

Sur les 283 M€ que pèse le marché français dans le chiffre d’affaires global d’AXA Assistance, le segment « voyage » ne représente que 15 M€.

Cela peut paraître modeste, mais c’est parce qu’il s’appuie essentiellement sur les porteurs de cartes de crédit et sur l’offre des banques.

Ces dernières cherchent à multiplier pour leurs clients les points de contact susceptibles de créer davantage de flux financiers.

Pour Serge Morelli, Pdg d’AXA Assistance,« Nous sommes prêts à répondre aux opportunités qui se présenteraient sur ce secteur d’activité, notamment chez les TO et les compagnies aériennes, ».

Il voit dans le « voyage » un fort potentiel de croissance pour l’activité future de son entreprise.

Pour épauler ce développement, l’assisteur compte évidemment sur le digital ; d’où la création d’une dizaine de sites B2B ou B2B2C en 2012.

Mais l’assisteur veut aussi profiter des compétences du britannique WhiteConcierge, qu’il a racheté en novembre 2012 et qu’il devrait doter bientôt d’une plateforme multi-accès, web, mail, smartphone ou téléphone, pour renforcer son offre de conciergerie à la fois chez le client et lors de ses déplacements.

Enfin, Serge Morelli compte aussi beaucoup sur son offre « santé », grâce au Pack « Voyageurs professionnels » ou « Corporate Mobility », qui a récemment séduit 53 clients conséquents, dont la Blue Cross-Blue Shield un équivalent Croix Rouge aux USA.

« Ce seul contrat couvre près de 100 millions d’Américains, dont 90% d’institutionnels, qu’ils soient expatriés ou en simple déplacement ponctuel, » précise-t-il.

Il évoque également « Elite Médicale », un réseau international de 150 experts médicaux ou professeurs de médecine, dont Luc Montagnier, que l’assisteur déploie progressivement depuis 2012, en renfort de ses équipes classiques.

Avec ça, si le client ne voyage pas… c’est qu’il est au chômage ou que son salaire l’en empêche !