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Air Partner : ''Pourquoi faut-il faire disparaître la licence ?''

3 questions à Gilles Meynard, Président de Air Partner


A l'heure où législateur remet à plat la façon d'exercer le métier d'organisateur de voyages et où le régime de la licence pourrait être remis en question, certains professionnels militent pour garder et réglementation et licence. Et il ne s'agit pas toujours d'agents de voyages ou de tour-opérateurs. Gilles Meynard, président de Air Partner est de ceux là. Il tient à exercer son activité de courtier aérien avec un régime de licence. « Un « plus pour le client final » dit-il.


Rédigé par Propos Recueillis par Michèle Sani le Jeudi 11 Septembre 2008

''La licence est un plus, sécurisant pour les compagnies aériennes, pour les professionnels du tourisme et pour le client  final qui risque de s'adresser à des intermédiaires travaillant sans licence...''
''La licence est un plus, sécurisant pour les compagnies aériennes, pour les professionnels du tourisme et pour le client final qui risque de s'adresser à des intermédiaires travaillant sans licence...''
TourMaG.com. Pour quelles raisons exercez-vous votre activité d'intermédiaire avec une licence d'agent de voyages alors que vous ne vendez pas de voyages à forfait, que vous n'émettez pas de billetterie et que vous êtes filiale d'une société britannique ?

Gilles Meynard.
Nous sommes une SAS française régie par la loi française. Exercer notre métier avec une licence d'agent de voyages et adhérer au SNAV et à l'APS engagent notre responsabilité. C'est un plus, sécurisant pour les compagnies aériennes, pour les professionnels du tourisme et pour le client final qui risque de s'adresser à des intermédiaires travaillant sans licence.

Notre clientèle est composée à 80 % d'agences de voyages et de tour-opérateurs. 20 % se traitent encore en direct. Protéger le consommateur c'est ce que demandent les pouvoirs publics et c'est aussi notre souci.

Je ne vois pas l'intérêt d'un chantier pareil, faire disparaître la licence, réformer une profession pour ensuite lui imposer les mêmes contraintes. Je plaide en revanche pour une simplification des conditions d'accès à la profession.

Je préfère une réglementation à pas de réglementation du tout.

TourMaG.com. Plaidez-vous pour une caisse de garantie des compagnies aériennes et que dites-vous de la liste « noire » des compagnies aériennes souvent évoquée par les professionnels ?

G.M.
Je vois mal les compagnies dites « riches » payer pour des compagnies peu sûres ou défaillantes. Notre activité de courtier nous amène à avoir des contrats d'assurances spécifiques d'agent simple et de mandataire de transport qui couvrent le client final en cas de dépôt de bilan d'une compagnie aérienne ou de retards d'avion. Ces assurances ont un prix.

Au client de décider en toute connaissance de cause. Nous nous informons de façon permanente sur la situation financière des compagnies aériennes, sur l'état des avions et d'une façon générale sur tout ce qui touche la sécurité. Nous avons tous les éléments pour étudier la traçabilité des flottes avec des fichiers très performants et des correspondants à travers le monde.

Nous avons tous les éléments pour anticiper. Nous sommes par ailleur le seul courtier aérien certifié ISO 9001. Cette certification se base sur un triple engagement : la sécurité aérienne, la transparence et la qualité des services.

Mon avis est simple et sans citer personne : éviter de travailler avec les compagnies dites « exotiques ». En même temps l'histoire a montré que nul n'est à l'abri y compris les compagnies les plus prospères et sérieuses, a priori. Pour notre part, nous réalisons 50 % de notre chiffre d'affaires avec deux compagnies, Europe Airpost et Blue Line.


TourMaG.com. Comment les affaires d'un courtier aérien se portent-elles. Ferez-vous une bonne année 2008 ?

G.M.
Nous arrêtons nos comptes annuels le 31 juillet. Les résultats sont tous frais. Du 1er août 2007 au 31 juillet 2008 nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 45,3 M€ contre 36,9 M€ au cours de l'exercice précédent et multiplié par deux notre résultat. Jusqu'à juin dernier tous les postes étaient à la hausse sauf celui des voyages incentive très dépendants de la conjoncture.

Si un voyage de motivation est un moyen évident pour booster les ventes il est politiquement incorrect d'aller passer un week-end à Marrakech quand les affaires sont mauvaises et que l'on évoque des plans de licenciements.

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Commentaires

1.Posté par vainopoulos le 24/09/2008 11:47 | Alerter
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Je veux bien que les clients assument leurs choix mais, prendre Alitalia, compagnie nationale à 49%, c'était normalement sans trop de risques pour le client?

Que va-t'il faire quand la compagnie sera en arrêt total d'exercer et que le client ne va pas ouvoir se faire rembourser.

La première à ne jamais rembourser le client est toujours la compagnie aérienne...puisqu'elle n'existe plus.

Continuons à nous cacher entre les compagnies "sérieuses" et celles qui ne le sont pas mais à un moment, messieurs, il vous faudra choisir.

Ou ce sera l'UE qui légifiera et ce sera bien plus cher pour les transporteurs

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