TourMaG.com - Que pensez-vous de la nouvelle affaire de tarifs firme qui secoue Air France ?
Christian Coulaud : "Que c’est un non-évènement. Plus de 3000 agences Iata en France travaillent quotidiennement avec Air France et nous parlons d’une douzaine de fraudeurs. En pourcentage, ce sont 99,6 % des agences qui font correctement leur métier. C’est ce que je retiens.
Dans quelle corporation vous ne trouverez pas des professionnels indélicats, les avocats, les juges ? Les agences immobilières ? Les taxis ? C’est regrettable, c’est triste, c’est épouvantable, c’est à combattre… mais ça existe."
T.M.com - La fin du du commissionnement et la pression commerciale peuvent-elles expliquer le recours à la fraude ?
Ch.C.: "Sans doute pas l’expliquer, mais pour certains peut-être l’inciter. Pour rappel, le tarif firme est un tarif remisé sur le tarif public accordé à une société ou une entité juridique et dont l’émission est autorisée auprès d’agence(s) déterminée(s).
Pour des raisons commerciales évidentes entre compagnies (et résolution Iata), la valeur faciale de chaque billet firme correspond au tarif public mais est facturé à la société du montant correspondant au contrat.
Christian Coulaud : "Que c’est un non-évènement. Plus de 3000 agences Iata en France travaillent quotidiennement avec Air France et nous parlons d’une douzaine de fraudeurs. En pourcentage, ce sont 99,6 % des agences qui font correctement leur métier. C’est ce que je retiens.
Dans quelle corporation vous ne trouverez pas des professionnels indélicats, les avocats, les juges ? Les agences immobilières ? Les taxis ? C’est regrettable, c’est triste, c’est épouvantable, c’est à combattre… mais ça existe."
T.M.com - La fin du du commissionnement et la pression commerciale peuvent-elles expliquer le recours à la fraude ?
Ch.C.: "Sans doute pas l’expliquer, mais pour certains peut-être l’inciter. Pour rappel, le tarif firme est un tarif remisé sur le tarif public accordé à une société ou une entité juridique et dont l’émission est autorisée auprès d’agence(s) déterminée(s).
Pour des raisons commerciales évidentes entre compagnies (et résolution Iata), la valeur faciale de chaque billet firme correspond au tarif public mais est facturé à la société du montant correspondant au contrat.
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Quoi de plus simple que de vendre au prix public à Mr ou Mme X un tarif firme et arrondir confortablement sa marge ? Tentant certes… Mais stupide.
Chaque tarif est identifié par un code et chaque société est elle-même identifiée par un autre code. La compagnie sait donc combien vous avez émis de billets sur une période déterminée.
Au moment de la renégociation du contrat avec la société, la compagnie demandera les chiffres de la société (que vous aurez préalablement remis à la société suite à ses demandes de statistiques) et il vous faudra justifier de l’écart...
Il existe toutefois une possibilité de fraude… avec la complicité à tous les niveaux hiérarchiques de l’entreprise (plutôt rare) et pourvu que cette hiérarchie soit immuable (encore plus rare).
A contrario, la compagnie peut très bien décider de supprimer les remises « a priori » (tarifs firmes) et augmenter les remises à posteriori. Peut-être une manière d’assainir le marché…"
T.M.com - A qui revient-il de régler cette situation qui jette le discrédit sur la Distribution. A la compagnie ou aux réseaux ?
Ch.C.: "A la compagnie incontestablement ; les réseaux n’ont aucun moyen de vérifier la fraude. Pour mémoire, chaque agent Iata agit en tant que mandataire de la compagnie. Dans le principe, il parle au nom de la compagnie et applique les conditions de la compagnie.
Il engage la responsabilité de la compagnie en la vendant et cette compagnie lui a donné mandat pour la vendre. Si les 2 parties ne s’entendent pas, l’une comme l’autre peuvent ne pas donner ou accepter le mandat. "
Chaque tarif est identifié par un code et chaque société est elle-même identifiée par un autre code. La compagnie sait donc combien vous avez émis de billets sur une période déterminée.
Au moment de la renégociation du contrat avec la société, la compagnie demandera les chiffres de la société (que vous aurez préalablement remis à la société suite à ses demandes de statistiques) et il vous faudra justifier de l’écart...
Il existe toutefois une possibilité de fraude… avec la complicité à tous les niveaux hiérarchiques de l’entreprise (plutôt rare) et pourvu que cette hiérarchie soit immuable (encore plus rare).
A contrario, la compagnie peut très bien décider de supprimer les remises « a priori » (tarifs firmes) et augmenter les remises à posteriori. Peut-être une manière d’assainir le marché…"
T.M.com - A qui revient-il de régler cette situation qui jette le discrédit sur la Distribution. A la compagnie ou aux réseaux ?
Ch.C.: "A la compagnie incontestablement ; les réseaux n’ont aucun moyen de vérifier la fraude. Pour mémoire, chaque agent Iata agit en tant que mandataire de la compagnie. Dans le principe, il parle au nom de la compagnie et applique les conditions de la compagnie.
Il engage la responsabilité de la compagnie en la vendant et cette compagnie lui a donné mandat pour la vendre. Si les 2 parties ne s’entendent pas, l’une comme l’autre peuvent ne pas donner ou accepter le mandat. "