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I - Thomas Cook : les franchisés se sentent les « mal aimés » de la profession...

les 250 points de ventes se regroupent en GIE


Les franchisés Thomas Cook se regroupent en GIE. Ils représentent quelque 250 points de ventes à travers la France. Le projet était en jachère depuis près de deux mois. Face à une direction générale musclée qui imposerait des conditions draconiennes à ses affiliés, le mouvement se met en place. « Nos projets ont été mal compris » reconnaît Hélion de Villeneuve, directeur commercial des productions TC, Jet tours, Austral Lagons... dans le 2e volet de notre enquête à paraître demain.


Rédigé par le Jeudi 5 Novembre 2009

I - Thomas Cook : les franchisés se sentent  les « mal aimés » de la profession...
L'union fera la force et aura son porte-voix.

Eric Deléglise, chef d'entreprise à la tête de quatre points de ventes franchisés TC explique la logique de cette initiative : « Nous devons faire fonctionner nos entreprises et leur assurer des revenus corrects ».

Ce regroupement en GIE illustre une tendance générale développée chez les franchisés, porteurs d'enseignes et autres affiliés des réseaux de distribution intégrés.

Ils veulent, c'est clair, accroître leurs résultats tout en conservant leur individualité.

« Un Denis Wathier assuré d'être le meilleur...»

Un franchisé « atypique », 80 % de son activité sont consacrés à la billetterie, approuve ce projet.

Il serait même prêt à adhérer - le GIE est en période de recrutement - alors que, compte tenu de son activité principale, une telle démarche ne le concerne pas directement.

« C'est une initiative saine et harmonieuse prise par des franchisés constructifs et pas uniquement contestataires.

Devant un Denis Wathier raide et exigeant qui se met en situation stratégique de monopole et qui trace son shema, assuré qu'il est le meilleur, il faut une structure de conversation ».


De nombreux franchisés Thomas Cook disent subir le coût de l'enseigne imposé par le siège sans en avoir les avantages attendus.

Jet tours : une intégration faite dans la douleur

Une certitude en revanche : le rachat de Jet tours, son intégration et la mise en place du système informatique commun se sont faits dans la douleur et les « franchisés » se sentent les « mal aimés » de l'histoire.

« Tous les efforts ont porté sur le développement de Jet tours. Jamais personne ne s'est intéressé à l'épanouissement des franchisés.

l faut tout revisiter et revoir les termes des contrats qui sont à durer déterminée avant de les renouveler. On ne sais pas de quoi demain sera fait. Il faut anticiper et avoir des structures solides.»
estime un autre affilié.

Les critiques les plus exacerbées concerneraient le B2C du réseau et les clients générés par le site.

Un franchisé parisien se plaint du système TC à l'égard des clients internautes.

i[« Quand un client vient dans notre agence après avoir consulté le site et retenu notre adresse pour des raisons de proximité, nous devons reverser 2,6 % du montant total de la vente au siège sans avoir la garantie qu'elle aboutisse !

La vente internet « taxée » 2,6 %

Chacun sait qu'un client internaute toujours très informé cherche le meilleur prix, change d'avis en dernière minute... Il nous prend davantage de temps qu'un client direct.

Avec les redevances que nous payons le réseau devrait avoir spontanément un rôle de rabatteur sans nous pénaliser aussi lourdement financièrement » ]i

Autre point de friction : les 90 % ou 92 % de volume d'affaires a réaliser avec la production « maison » pour pouvoir rester au même niveau de prélèvement et gare à ceux qui n'auront pas atteint le fameux quota !

Ce sont leurs barèmes et leurs redevances calculées d'une année sur l'autre et perçues par le siège qui augmenteront.

Un dernier franchisé interrogé concède : « En période de crise nous ne pouvons pas mener de front deux combats.

Le premier qui consiste à nous assurer une juste rémunération afin de préserver la pérennité de nos entreprises et le second qui est l'essence de notre activité, développer notre clientèle. C'est pourquoi le GIE est une bonne initiative. Il n'est pas là pour faire la guerre mais pour discuter et faire entendre notre voix ».


Demain : II - Franchisés Thomas Cook : « Nos projets ont été mal compris », reconnaît Hélion de Villeneuve

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