Alexandre de Juniac, reconduit à la tête d'Air France KLM pour 4 ans, a encore du pain sur la planche avec les syndicats.
Il est toujours divertissant d’assister à l’assemblée générale des actionnaires d’Air France.
Non pas pour en apprendre davantage sur la stratégie du groupe ou sur ses résultats financiers, déjà amplement commentés dans la presse, mais plutôt pour écouter les doléances des petits actionnaires.
En effet, une seule action (actuellement au prix de 7,88 euros) suffit pour accéder à la vaste salle du Carrousel du Louvre, où se déroulait l’événement jeudi 21 mai 2015.
Devant l’entrée, deux Américains distribuent des tracts aux participants. Ils arrivent de Los Angeles et travaillent pour une entreprise de catering : Flying Food, contrôlée à 49% par Servair, elle-même filiale d’Air France-KLM.
"Nous travaillons dix heures par jour, parfois même jusqu’à 16 heures dans des chambres frigorifiques à zéro degré pour des salaires inférieurs au minimum légal" explique une jeune salariée.
Un message que Frédéric Gagey, le PDG d’Air France, assure avoir entendu tout comme Michel Emeyriat, le président de Servair, qui fera remonter ces doléances.
Non pas pour en apprendre davantage sur la stratégie du groupe ou sur ses résultats financiers, déjà amplement commentés dans la presse, mais plutôt pour écouter les doléances des petits actionnaires.
En effet, une seule action (actuellement au prix de 7,88 euros) suffit pour accéder à la vaste salle du Carrousel du Louvre, où se déroulait l’événement jeudi 21 mai 2015.
Devant l’entrée, deux Américains distribuent des tracts aux participants. Ils arrivent de Los Angeles et travaillent pour une entreprise de catering : Flying Food, contrôlée à 49% par Servair, elle-même filiale d’Air France-KLM.
"Nous travaillons dix heures par jour, parfois même jusqu’à 16 heures dans des chambres frigorifiques à zéro degré pour des salaires inférieurs au minimum légal" explique une jeune salariée.
Un message que Frédéric Gagey, le PDG d’Air France, assure avoir entendu tout comme Michel Emeyriat, le président de Servair, qui fera remonter ces doléances.
Les plans de restructuration vivement critiqués
Les deux salariés de la société américaine de catering Flying Food sont venus manifester contre leurs conditions de travail et leurs bas salaires. DR-LAC
Cette assemblée générale est, en effet, l’une des rares occasions pour les salariés de s’adresser directement à leur PDG.
Une tribune inespérée dont beaucoup veulent profiter, quitte à créer des remous. La tension entre les différentes catégories de salariés est d’ailleurs bien palpable.
"Le personnel au sol a l’impression d’avoir consenti beaucoup de sacrifices contrairement aux PN qui se gavent et n’ont fait aucun effort dans le plan Transform" s’insurge une employée sous les sifflets mêlés aux applaudissements.
Frédéric Gagey s’empresse de calmer le jeu en rappelant que tout le monde avait bien accompli sa part de Transform, sauf les pilotes…
D’autres expriment leur colère après l’annonce de la fermeture des bases de province.
Près de 400 PNC et 250 pilotes vont peut-être devoir revenir à Paris sans réelle vision sur leur avenir. "Je ne suis pas contre le maintien de PNC dans les bases, mais il faudra que les syndicats signent les accords en cours de négociation", promet Frédéric Gagey.
Les négociations salariales sont en effet toujours en cours, concernant le plan Perform 2020. Les organisations salariales vont devoir s'accorder sur les nouveaux efforts à faire pour réduire à nouveau les coûts de 1,5% par an d’ici 2017.
Et cela ne pourra se faire sans de nouveaux sacrifices et départs.
Une tribune inespérée dont beaucoup veulent profiter, quitte à créer des remous. La tension entre les différentes catégories de salariés est d’ailleurs bien palpable.
"Le personnel au sol a l’impression d’avoir consenti beaucoup de sacrifices contrairement aux PN qui se gavent et n’ont fait aucun effort dans le plan Transform" s’insurge une employée sous les sifflets mêlés aux applaudissements.
Frédéric Gagey s’empresse de calmer le jeu en rappelant que tout le monde avait bien accompli sa part de Transform, sauf les pilotes…
D’autres expriment leur colère après l’annonce de la fermeture des bases de province.
Près de 400 PNC et 250 pilotes vont peut-être devoir revenir à Paris sans réelle vision sur leur avenir. "Je ne suis pas contre le maintien de PNC dans les bases, mais il faudra que les syndicats signent les accords en cours de négociation", promet Frédéric Gagey.
Les négociations salariales sont en effet toujours en cours, concernant le plan Perform 2020. Les organisations salariales vont devoir s'accorder sur les nouveaux efforts à faire pour réduire à nouveau les coûts de 1,5% par an d’ici 2017.
Et cela ne pourra se faire sans de nouveaux sacrifices et départs.
Une tribune pour exprimer ses doléances
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Des sacrifices qu’un homme du public aimerait imposer aux 14 membres du conseil d’administration, dont les salaires cumulés s’élèvent à 6,4 millions d’euros l’an passé.
"Pourquoi vous ne baissez pas votre salaire comme ce patron américain Dan Price ?" a-t-il demandé à Alexandre de Juniac.
Celui-ci a, en effet, perçu en 2014 600 000 euros brut, plus une part variable de 45 000 euros.
"J’ai déjà renoncé à la moitié de ma part variable par solidarité avec les efforts demandés aux employés", tient-il à souligner.
Le PDG est encore sur le grill concernant la récente rénovation de son bureau. "Effectivement, nous avons fait des travaux pour occuper des espaces vacants dans le siège d’Air France et rendre ainsi des locaux à l’aéroport dont le loyer était très cher.
Mais je pense que cet open space, que je partage avec 7 collaborateurs, n’a rien de luxueux, je vous invite à le voir".
D’autres interventions prêtent plus à sourire, comme cet homme qui ne comprend pas pourquoi Air France achète des Boeing plutôt que des Airbus pour Transavia.
Un autre militant prend la parole afin de demander si la compagnie va continuer à transporter des primates à des fins d’expérimentations médicales.
"Tant que les singes seront indispensables à la recherche et aux progrès concernant la santé de l’espèce humaine, nous en assurerons toujours le transport et ceci dans les meilleures conditions", rétorque Alexandre de Juniac, sous les applaudissements d'une salle visiblement plus soucieuse de la rentabilité de l’entreprise que de la cause de Brigitte Bardot.
"Pourquoi vous ne baissez pas votre salaire comme ce patron américain Dan Price ?" a-t-il demandé à Alexandre de Juniac.
Celui-ci a, en effet, perçu en 2014 600 000 euros brut, plus une part variable de 45 000 euros.
"J’ai déjà renoncé à la moitié de ma part variable par solidarité avec les efforts demandés aux employés", tient-il à souligner.
Le PDG est encore sur le grill concernant la récente rénovation de son bureau. "Effectivement, nous avons fait des travaux pour occuper des espaces vacants dans le siège d’Air France et rendre ainsi des locaux à l’aéroport dont le loyer était très cher.
Mais je pense que cet open space, que je partage avec 7 collaborateurs, n’a rien de luxueux, je vous invite à le voir".
D’autres interventions prêtent plus à sourire, comme cet homme qui ne comprend pas pourquoi Air France achète des Boeing plutôt que des Airbus pour Transavia.
Un autre militant prend la parole afin de demander si la compagnie va continuer à transporter des primates à des fins d’expérimentations médicales.
"Tant que les singes seront indispensables à la recherche et aux progrès concernant la santé de l’espèce humaine, nous en assurerons toujours le transport et ceci dans les meilleures conditions", rétorque Alexandre de Juniac, sous les applaudissements d'une salle visiblement plus soucieuse de la rentabilité de l’entreprise que de la cause de Brigitte Bardot.