Emmanuel Mistrali : "D’ailleurs, comment (la direction NDRL) peut-elle nous demander des efforts et menacer de licencier d’un coté, tout en projetant de lancer une compagnie low-cost et d'embaucher des pilotes de l’autre ?" - Photo Air France Philippe delafosse
TourMag.com - Lors du comité d’entreprise vendredi 4 septembre, Frédéric Gagey, le PDG d’Air France a menacé de réduire le réseau long courrier de 10% d’ici 2017 s’il ne parvenait pas à un accord avec les syndicats. Que pensez-vous de cette menace ?
Emmanuel Mistrali : Nous espérions autre chose que ce discours axé sur la décroissance. J’ai d’ailleurs le sentiment que, même si nous acceptons d'accomplir les efforts demandés, ce plan B sera de toute façon appliqué.
La direction cherche simplement un coupable sur lequel reporter la faute.
TourMag.com - La réduction du réseau entraînerait la suppression d’au moins 3000 postes, comme l’avait estimé le journal Le Monde dès juin dernier. Pensez-vous que ce soit possible ?
Emmanuel Mistrali : Air France croit pouvoir suivre le modèle du groupe British Airways. Mais l’époque est différente.
Au moment où le groupe britannique a licencié, nous traversions une période de crise. Alors qu'aujourd’hui l’aérien est en croissance.
Une croissance malheureusement captée par nos concurrents et pas par nous. J'estime que ce serait une véritable faute managériale de licencier des salariés dans un tel contexte.
Emmanuel Mistrali : Nous espérions autre chose que ce discours axé sur la décroissance. J’ai d’ailleurs le sentiment que, même si nous acceptons d'accomplir les efforts demandés, ce plan B sera de toute façon appliqué.
La direction cherche simplement un coupable sur lequel reporter la faute.
TourMag.com - La réduction du réseau entraînerait la suppression d’au moins 3000 postes, comme l’avait estimé le journal Le Monde dès juin dernier. Pensez-vous que ce soit possible ?
Emmanuel Mistrali : Air France croit pouvoir suivre le modèle du groupe British Airways. Mais l’époque est différente.
Au moment où le groupe britannique a licencié, nous traversions une période de crise. Alors qu'aujourd’hui l’aérien est en croissance.
Une croissance malheureusement captée par nos concurrents et pas par nous. J'estime que ce serait une véritable faute managériale de licencier des salariés dans un tel contexte.
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TourMag.com - Selon Les Echos, Air France prépare le lancement d’une compagnie low-cost long courrier. Que pensez-vous de cette proposition ?
Emmanuel Mistrali : Il ne s’agit que de fuites, de rumeurs. Rien n’a été présenté au comité d’entreprise. Mais nous serions ravis d’avoir entre les mains un véritable projet de croissance, des perspectives d’avenir concrètes, en échange desquelles nous pourrions faire des efforts.
Mais encore une fois, la direction lance des choses sans nous consulter et ne nous promet que de la décroisssance lors de nos réunions. Et c’est dommage.
D’ailleurs, comment peut-elle nous demander des efforts et menacer de licencier d’un coté, tout en projetant de lancer une compagnie low-cost et d'embaucher des pilotes de l’autre ?
TourMag.com - Seriez-vous prêt à retourner négocier pour clore une fois pour toute ce conflit interminable ?
Emmanuel Mistrali : Bien entendu, nous souhaitons sortir de cette situation de blocage qui est grotesque.
Malgré leurs provocations permanentes, nous restons toujours prêts à négocier avec la direction afin d'aller de l’avant en échange d’un réel projet industriel de croissance.
Emmanuel Mistrali : Il ne s’agit que de fuites, de rumeurs. Rien n’a été présenté au comité d’entreprise. Mais nous serions ravis d’avoir entre les mains un véritable projet de croissance, des perspectives d’avenir concrètes, en échange desquelles nous pourrions faire des efforts.
Mais encore une fois, la direction lance des choses sans nous consulter et ne nous promet que de la décroisssance lors de nos réunions. Et c’est dommage.
D’ailleurs, comment peut-elle nous demander des efforts et menacer de licencier d’un coté, tout en projetant de lancer une compagnie low-cost et d'embaucher des pilotes de l’autre ?
TourMag.com - Seriez-vous prêt à retourner négocier pour clore une fois pour toute ce conflit interminable ?
Emmanuel Mistrali : Bien entendu, nous souhaitons sortir de cette situation de blocage qui est grotesque.
Malgré leurs provocations permanentes, nous restons toujours prêts à négocier avec la direction afin d'aller de l’avant en échange d’un réel projet industriel de croissance.