Alexandre de Juniac - Photo Virginie Valdois / Air France
La grève des pilotes reste en travers de la gorge de la direction d'Air France-KLM.
Lors de la présentation des résultats annuels, jeudi 19 février, le PDG Alexandre de Juniac a bien insisté : "l'amélioration de la rentabilité financière aurait été encore plus spectaculaire sans la grève".
Ce mouvement social aura coûté 425 millions d'euros au résultat d'exploitation.
Le chiffre d'affaires passagers (sans KLM) est en baisse de 3,4% (15 582M€). Sans la grève, il aurait été presque stable à 16 065M€ (-0,4%)
Le résultat d'exploitation s'établit à -129M€ contre 130 M€ l'an passé. Mais si l'on occulte la grève, ainsi que les effets de change, il aurait progressé de 275 M€.
Au final, la compagnie a transporté 77 450 millions de passagers en 2014, contre 77 328 en 2013, soit une quasi stabilité (0,2%)
Au delà des performances financières, voici quelques éléments essentiels à retenir.
Lors de la présentation des résultats annuels, jeudi 19 février, le PDG Alexandre de Juniac a bien insisté : "l'amélioration de la rentabilité financière aurait été encore plus spectaculaire sans la grève".
Ce mouvement social aura coûté 425 millions d'euros au résultat d'exploitation.
Le chiffre d'affaires passagers (sans KLM) est en baisse de 3,4% (15 582M€). Sans la grève, il aurait été presque stable à 16 065M€ (-0,4%)
Le résultat d'exploitation s'établit à -129M€ contre 130 M€ l'an passé. Mais si l'on occulte la grève, ainsi que les effets de change, il aurait progressé de 275 M€.
Au final, la compagnie a transporté 77 450 millions de passagers en 2014, contre 77 328 en 2013, soit une quasi stabilité (0,2%)
Au delà des performances financières, voici quelques éléments essentiels à retenir.
Transavia en croissance mais toujours pas rentable
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Transavia est considérée comme l'un des principaux moteurs de développement du groupe. En 2014, son trafic a augmenté de 8,0% pour 9,908 millions passagers (+11,4%).
Son taux d’occupation est resté élevé (89,8%, en baisse de 0,2 points) en dépit de la forte progression des capacités. Son chiffre d'affaires est en hausse de 7,3% (1 056 millions d’euros)
Mais son résultat d'exploitation reste encore négatif à -36 millions d’euros contre -23 millions l'an passé.
La compagnie va poursuivre son développement cet été avec 21 avions opérés contre 16 auparavant, soit une croissance de 30% en France.
Le groupe espère à court terme obtenir 5% de rentabilité dans sa filiale low-cost.
Son taux d’occupation est resté élevé (89,8%, en baisse de 0,2 points) en dépit de la forte progression des capacités. Son chiffre d'affaires est en hausse de 7,3% (1 056 millions d’euros)
Mais son résultat d'exploitation reste encore négatif à -36 millions d’euros contre -23 millions l'an passé.
La compagnie va poursuivre son développement cet été avec 21 avions opérés contre 16 auparavant, soit une croissance de 30% en France.
Le groupe espère à court terme obtenir 5% de rentabilité dans sa filiale low-cost.
L'activité point à point reprend des couleurs
Les efforts de restructuration de l'activité point à point ont porté leurs fruits, avec un résultat d'exploitation à -120M€ contre -220M€ l'an passé.
Les capacités court et moyen-courrier point-à-point (hors des hubs de Paris et d’Amsterdam) ont été encore ajustées (-12,8% hors impact de la grève), avec un effet positif sensible sur la recette unitaire (+7,5% à données comparables).
La compagnie compte poursuivre ses efforts avec la création d’une business unit Hop ! et Air France et la mise en place d'un plan de départs volontaires dans les escales de province.
Elle espère ainsi retrouver l’équilibre d’exploitation à l’horizon 2017.
Les capacités court et moyen-courrier point-à-point (hors des hubs de Paris et d’Amsterdam) ont été encore ajustées (-12,8% hors impact de la grève), avec un effet positif sensible sur la recette unitaire (+7,5% à données comparables).
La compagnie compte poursuivre ses efforts avec la création d’une business unit Hop ! et Air France et la mise en place d'un plan de départs volontaires dans les escales de province.
Elle espère ainsi retrouver l’équilibre d’exploitation à l’horizon 2017.
Le réseau long courrier à la peine
Le long courrier se porte moins bien, avec un résultat d’exploitation à 730 millions d’euros, en baisse de 70 millions d’euros.
En cause, les difficultés sur l'Amérique du Sud, notamment au Venezuela, et la pression tarifaire en Afrique, due aux compagnies du Golfe et au développement de Turkish Airlines.
La recette unitaire a donc été affectée par des surcapacités sur certaines lignes.
Pour autant, Air France compte poursuivre sa politique d'investissements, grâce à la montée en gamme et au déploiement des nouveaux sièges business.
37% de sa flotte long courrier sera équipée des nouveaux produits en 2015.
En cause, les difficultés sur l'Amérique du Sud, notamment au Venezuela, et la pression tarifaire en Afrique, due aux compagnies du Golfe et au développement de Turkish Airlines.
La recette unitaire a donc été affectée par des surcapacités sur certaines lignes.
Pour autant, Air France compte poursuivre sa politique d'investissements, grâce à la montée en gamme et au déploiement des nouveaux sièges business.
37% de sa flotte long courrier sera équipée des nouveaux produits en 2015.
Les salariés vont devoir poursuivre leurs efforts
Alexandre de Juniac ne l'a pas caché. "Il reste probablement des sureffectifs dans le groupe".
Les salariés devront donc poursuivre leurs efforts et la direction attend les prochaines élections professionnelles avant de reprendre les négociations concernant les accords collectifs.
Car il reste encore du travail avant d'atteindre les 20% de gains de productivité inscrits dans le plan Transform.
Les plans de départs volontaires, qui auront coûté 154 M€ en 2014, vont se poursuivre, avec le départ de 1300 salariés au cours du premier trimestre 2015, après le départ de 1550 personnes en 2014.
Rappelons qu'un nouveau PDV de 800 personnes a été annoncé début janvier.
Si les salaires sont une nouvelle fois gelés, la compagnie compte demander aux salariés des idées pour trouver de nouvelles sources d'économies.
Les salariés devront donc poursuivre leurs efforts et la direction attend les prochaines élections professionnelles avant de reprendre les négociations concernant les accords collectifs.
Car il reste encore du travail avant d'atteindre les 20% de gains de productivité inscrits dans le plan Transform.
Les plans de départs volontaires, qui auront coûté 154 M€ en 2014, vont se poursuivre, avec le départ de 1300 salariés au cours du premier trimestre 2015, après le départ de 1550 personnes en 2014.
Rappelons qu'un nouveau PDV de 800 personnes a été annoncé début janvier.
Si les salaires sont une nouvelle fois gelés, la compagnie compte demander aux salariés des idées pour trouver de nouvelles sources d'économies.
Un développement maîtrisé et une réduction des coûts
Le groupe a poursuivi sa croissance maîtrisée des capacités, avec une hausse de seulement 1% hors impact de la grève des pilotes.
"Nous avons renoncé à certaines ouvertures de lignes en 2015 qui paraissaient risquées" explique Alexandre de Juniac.
La compagnie conserve toutefois son leadership sur le long courrier au départ de l'Europe face à ses concurrentes européennes : IAG et Lufthansa.
Elle devra pourtant modérer ses ambitions, avec une croissance des capacités de +1,6% en 2015. Son développement sur le long-courrier va être limité à 1% contre 1,8% prévu initialement.
Pour capter des nouveaux marchés, Air France préfère conclure des partenariats, notamment avec des compagnies asiatiques.
Enfin, pour redevenir rentable, le groupe va poursuivre sa politique de réduction des coûts.
Il a déjà économisé plus d'un milliard d'euros en 3 ans et compte en économiser un milliard supplémentaire au cours des trois prochaines années.
Il lui faudra réduire ses coûts unitaires de 1,5% chaque année pour ramener sa dette nette à cinq milliards d’euros à fin 2015.
"Nous avons renoncé à certaines ouvertures de lignes en 2015 qui paraissaient risquées" explique Alexandre de Juniac.
La compagnie conserve toutefois son leadership sur le long courrier au départ de l'Europe face à ses concurrentes européennes : IAG et Lufthansa.
Elle devra pourtant modérer ses ambitions, avec une croissance des capacités de +1,6% en 2015. Son développement sur le long-courrier va être limité à 1% contre 1,8% prévu initialement.
Pour capter des nouveaux marchés, Air France préfère conclure des partenariats, notamment avec des compagnies asiatiques.
Enfin, pour redevenir rentable, le groupe va poursuivre sa politique de réduction des coûts.
Il a déjà économisé plus d'un milliard d'euros en 3 ans et compte en économiser un milliard supplémentaire au cours des trois prochaines années.
Il lui faudra réduire ses coûts unitaires de 1,5% chaque année pour ramener sa dette nette à cinq milliards d’euros à fin 2015.