Deux syndicats des PNC d'Air France ont assigné, mercredi 19 avril, leur direction en justice. Une première. © DR Air France, Laurent Masson
La tension monte encore chez Air France.
Mercredi 19 avril au soir, l'intersyndicale personnel navigants commercial (PNC), composée du SNPNC et de l'Unsa a indiqué, avoir assigné en référé la direction d'Air France pour "déloyauté dans la négociation".
Si les motifs de cette assignation ne sont pas nouveaux, cette action portée devant le tribunal de grande instance de Bobigny constitue une première dans l'histoire des hôtesses et des stewards de la compagnie nationale.
Cette action en justice intervient quelques heures après que la direction d'Air France ait indiqué que, faute d'accord avec les syndicats, elle fixera unilatéralement, et par une note de direction, les futures conditions de travail et de rémunérations des quelque 13 500 PNC de la compagnie.
Ces derniers justifient cette action en justice en émettant deux reproches.
Mercredi 19 avril au soir, l'intersyndicale personnel navigants commercial (PNC), composée du SNPNC et de l'Unsa a indiqué, avoir assigné en référé la direction d'Air France pour "déloyauté dans la négociation".
Si les motifs de cette assignation ne sont pas nouveaux, cette action portée devant le tribunal de grande instance de Bobigny constitue une première dans l'histoire des hôtesses et des stewards de la compagnie nationale.
Cette action en justice intervient quelques heures après que la direction d'Air France ait indiqué que, faute d'accord avec les syndicats, elle fixera unilatéralement, et par une note de direction, les futures conditions de travail et de rémunérations des quelque 13 500 PNC de la compagnie.
Ces derniers justifient cette action en justice en émettant deux reproches.
Un accord "dégradé"
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D'abord, le fait d'après eux que la direction impose "aux PNC un accord collectif dégradé négocié avec le seul syndicat Unac", d'après un communiqué rédigé par l'intersyndicale SNPNC/Unsa.
Ce troisième syndicat majoritaire (à 30%) est en effet le seul qui a décidé de rester à la table des négociations avec la direction.
"Le 3 mars, la direction a annoncé la fin des négociations et proposé un accord collectif PNC dégradé ne reprenant aucune des propositions de l'intersyndicale PNC, négocié avec l'Unac et signé par cette seule organisation", précisent les syndicats, qui considèrent l'accord collectif en question comme biaisé.
De son côté Eric Chauvel, vice-président de l'Unac, ne mâche pas ses mots et explique dans un tract publié également dans la soirée de mercredi : "Soit l'Unsa et le SNPNC deviennent enfin pragmatiques et adhèrent au projet d'accord périmétrique proposé, et tant mieux pour nous PNC AF".
"Soit ils restent dans leur blocage dogmatique et les PNC perdront les protections obtenues !"
"Comment faire quand la seule politique "marketing" des autres est de faire croire que l'Unac est un suppôt de la direction ?", poursuit-il.
Ce troisième syndicat majoritaire (à 30%) est en effet le seul qui a décidé de rester à la table des négociations avec la direction.
"Le 3 mars, la direction a annoncé la fin des négociations et proposé un accord collectif PNC dégradé ne reprenant aucune des propositions de l'intersyndicale PNC, négocié avec l'Unac et signé par cette seule organisation", précisent les syndicats, qui considèrent l'accord collectif en question comme biaisé.
De son côté Eric Chauvel, vice-président de l'Unac, ne mâche pas ses mots et explique dans un tract publié également dans la soirée de mercredi : "Soit l'Unsa et le SNPNC deviennent enfin pragmatiques et adhèrent au projet d'accord périmétrique proposé, et tant mieux pour nous PNC AF".
"Soit ils restent dans leur blocage dogmatique et les PNC perdront les protections obtenues !"
"Comment faire quand la seule politique "marketing" des autres est de faire croire que l'Unac est un suppôt de la direction ?", poursuit-il.
La "menace" Boost
Second grief des hôtesses et des stewards, le projet Boost, reprochant toujours à la direction de vouloir "créer une compagnie Boost avec comme unique but d'employer des PNC low-cost et d'accaparer progressivement l'ensemble des réseaux moyen et long-courrier d'Air France", précise l'intersyndicale dans son communiqué.
Alors qu'ils ont organisé plusieurs grèves et actions de mobilisation ces derniers mois, les deux syndicats veulent en allant en justice "sanctionner le comportement de la direction".
Pour rappel l'accord collectif est en négociation depuis plusieurs mois, et celui actuellement en vigueur se terminera à la fin du mois d'avril.
Alors qu'ils ont organisé plusieurs grèves et actions de mobilisation ces derniers mois, les deux syndicats veulent en allant en justice "sanctionner le comportement de la direction".
Pour rappel l'accord collectif est en négociation depuis plusieurs mois, et celui actuellement en vigueur se terminera à la fin du mois d'avril.