Air France remet le couvert... encore 5000 emplois menacés ?

L'année commence mal pour Air France.

Selon le Figaro, compagnie s'apprête à tailler dans ses effectifs à hauteur de 5000 personnes.

Une information démentie par la direction mais qui semble pourtant bien crédible.

En effet, ses résultats financiers sont loin d'être conformes aux prévisions.

La compagnie a annoncé à la fin de l'année 2014 un troisième avertissement sur résultats. (voir notre précédent article )

Elle avait également précisé travailler sur des "actions complémentaires de réduction des coûts unitaires".

Cette révélation n'est donc pas vraiment une surprise pour les spécialistes.

"C'est tout à fait probable et je dirais même que c'est nécessaire" note Jean-Louis Baroux, le fondateur du réseau APG.

" La grève des pilotes lui fournit une excuse bien utile pour justifier ses résultats financiers très moyens ".

Selon lui, la compagnie n'arrive pas à régler son problème de coûts et reste moins compétitive que ses concurrentes.

"Il faudrait trouver des idées pour améliorer son moyen courrier et vraiment différencier son produit des low-cost. Elle pourrait alors justifier un prix du billet supérieur".

Jean-Louis Baroux estime qu'un ajustement de la masse salariale sera inéluctable car la compagnie emploie toujours trop de monde, malgré deux plans de départs volontaires en 2011 et 2013, où 8000 personnes ont quitté le navire.

Air France fait aujourd'hui travailler 60 000 personnes, 96 000 avec KLM, pour 77 millions de passagers.

"Regardez par exemple la compagnie Swiss, qui fait voyager 16 millions de passagers pour 8000 employés. Cela me paraît être un ratio tout à fait convenable".

Un ajustement de la masse salariale semble donc inévitable pour Jean-Louis Baroux, même si cette nouvelle annonce va être dure à digérer pour les salariés.

"Je ne crois pas qu'elle puisse trouver de nouveaux volontaires, sauf à faire monter les enchères. Il va être difficile d'éviter le licenciement économique".

Un plan de sauvegarde de l'emploi serait une grande première pour la compagnie mais risque de se heurter aux syndicats.

"Une nouvelle grève pourrait être fatale. D'ailleurs, il suffit de regarder ce que sont devenues les compagnies qui n'ont pas accepté les réformes, comme Alitalia…"