Présentée en avant première lors du dernière congrès de l’Union des aéroports français (UAF), une étude, dévoilée lundi 10 février 2020 par la chaire Pégase, dédiée depuis 2019 à l’économie et au management du transport aérien et rattachée à la Montpellier Business School, montre le décalage existant entre grand public et secteur aérien sur la question environnementale.
Car ce rapport, signé par 7 chercheurs, dégage un constat clair : « au global, les Français surestiment fortement les émissions de CO2 du transport aérien tout en sous-estimant les efforts réalisés par le secteur », d'après Paul Chiambaretto, qui dirige la chaire Pégase.
Car ce rapport, signé par 7 chercheurs, dégage un constat clair : « au global, les Français surestiment fortement les émissions de CO2 du transport aérien tout en sous-estimant les efforts réalisés par le secteur », d'après Paul Chiambaretto, qui dirige la chaire Pégase.
9 Français sur 10 surestiment la pollution de l’aérien
Alors que le consensus des scientifiques sur l’impact environnemental du transport aérien s’accorde à établir la contribution de l’aérien mondial entre 2 et 3% des émissions globales de CO2 (en comparaison, les activités liées à internet sont à 4% et celles du textile et de l’habillements sont à 8-10%), les Français sont plus de 80% à penser que l’aérien pollue plus que ces deux secteurs.
Dans le même temps, 90% des répondants surestiment la part du transport aérien dans les émissions mondiales de CO2, et 50% d’entre-eux pensent qu’il en représente plus de 10%.
Alors que les émissions de CO2 par passager transporté ont diminué de 25% au cours des 15 dernières années, 90% des répondants pensent aussi qu’elles ont augmenté ou été stables.
Dans le même temps, 90% des répondants surestiment la part du transport aérien dans les émissions mondiales de CO2, et 50% d’entre-eux pensent qu’il en représente plus de 10%.
Alors que les émissions de CO2 par passager transporté ont diminué de 25% au cours des 15 dernières années, 90% des répondants pensent aussi qu’elles ont augmenté ou été stables.
Le « flygskam », un mot de 2019
Autre enseignement du document : le terme « flygskam » (la honte de prendre l’avion) s’est largement répandu en ligne au cours de l’année 2019.
Que ce soit par tweets, recherches Google, ou dans la presse en ligne le terme flygskam s’est essentiellement développé sur les réseaux au cours de l’été 2019, avant de voir ses occurrences se réduire à partir de l’automne 2019.
Le tout avec un impact bien incertain sur le trafic aérien. « Si le flygskam semble avoir un impact sur le trafic domestique en Allemagne ou en Suède, cela ne semble pas être le cas en France. L’effet du flygskam n’est donc pas certain (…) », peut-on lire.
Quoi qu’il en soit, « alors qu’il cristallise les critiques environnementales, le secteur aérien fait paradoxalement le plus d’efforts en la matière », résumait Paul Chiambaretto lors du congrès de l’UAF en novembre dernier, en voulant pour preuve un net décrochage entre la croissance du trafic et celle des émissions de CO2 du secteur aérien.
« Il est nécessaire pour l’ensemble des acteurs du transport aérien de faire preuve de pédagogie concernant les efforts environnementaux déjà réalisés tout en soulignant la nécessité d’adopter des objectifs encore plus ambitieux concernant la réduction absolue de leurs émissions de CO2 », conclut-il.
Que ce soit par tweets, recherches Google, ou dans la presse en ligne le terme flygskam s’est essentiellement développé sur les réseaux au cours de l’été 2019, avant de voir ses occurrences se réduire à partir de l’automne 2019.
Le tout avec un impact bien incertain sur le trafic aérien. « Si le flygskam semble avoir un impact sur le trafic domestique en Allemagne ou en Suède, cela ne semble pas être le cas en France. L’effet du flygskam n’est donc pas certain (…) », peut-on lire.
Quoi qu’il en soit, « alors qu’il cristallise les critiques environnementales, le secteur aérien fait paradoxalement le plus d’efforts en la matière », résumait Paul Chiambaretto lors du congrès de l’UAF en novembre dernier, en voulant pour preuve un net décrochage entre la croissance du trafic et celle des émissions de CO2 du secteur aérien.
« Il est nécessaire pour l’ensemble des acteurs du transport aérien de faire preuve de pédagogie concernant les efforts environnementaux déjà réalisés tout en soulignant la nécessité d’adopter des objectifs encore plus ambitieux concernant la réduction absolue de leurs émissions de CO2 », conclut-il.
Le rapport complet, baptisé « Les Français et l’impact environnemental du transport aérien : entre mythes et réalités » est disponible à cette adresse.