Wellington, vous savez ce général anglais qui a mis fin à l’épopée de Napoléon dans la plaine de Waterloo a eu ce mot : « Rien n’est plus triste après une bataille gagnée qu’une bataille perdue ».
Au soir de la dernière journée de la manifestation belge, cette phrase nous est venue à l’esprit en voyant les stands qui se démontaient, les papiers et brochures éparpillés sur le sol.
Malgré l’heure officielle de fermeture de 18 h, nombreux étaient encore les stands qui vers 18h30 recevaient encore des visiteurs alors que, juste à côté, l’on commençait à enlever les affiches, ranger les documentations…. Un peu plus loin, dans le salon VIP, une cinquantaine de personnes prenaient le verre de l’amitié.
Jeudi matin, 10h30
Mais revenons au début. Jeudi matin, à notre arrivée, une première surprise nous attendait : le vaste parking de Tour et Taxis était déjà occupé aux trois quarts, soit une demi-heure à peine après l’heure d’ouverture officielle.
Deuxième étonnement, de nombreuses plaques de voitures étrangères : françaises, hollandaises, luxembourgeoises. Quant aux files devant les guichets de contrôles, elles étaient longues. Puis arrivée dans les salons. Le constat est bien là: c’est un succès !
Première réaction de Bernard Philippart de Foy, l’un des deux organisateurs du salon : « Il est midi, d’après nos chiffres, nous dépassons le nombre des visiteurs par rapport à l’an passé au même moment. Nombreux de participants non enregistrés sont venus. »
Oui, mais le lendemain vers midi, lorsque nous avons interrogé l’une des hôtesses en charge du vestiaire (nous avons des sources statistiques propres qui pourraient étonner plus d’un Enarque…) : « Hier c’était la folie. Aujourd’hui, il me semble qu’il y a moins de monde… »
Un salon qui se veut international mais reste régional
Ce n’est pas nous qui le disons mais Jean Pascal Siméon le patron de Switch, qui avait fait le déplacement. Plus exactement, il nous a expliqué : « C’est un petit salon qui reste très régional. Il manque peut être d’ambition pour s’imposer. »
Approche tout à fait exacte pour un visiteur étranger au microcosme du tourisme professionnel belge. Mais nous pourrions faire la même analyse lorsque nous nous rendons dans un salon allemand, italien ou français.
En fait, les pros belges vivent très proches les uns des autres. TO, compagnies aériennes, opérateurs divers et AGV se connaissent bien et se rencontrent régulièrement tout au long de l’année. Mieux : ces contacts s’effectuent à tous les niveaux hiérarchiques et sans barrières aucunes.
Le patron da la plus petite AGV de province peut, sans aucun problème, discuter et être écouté attentivement par un Art Brakx, patron du plus important TO du royaume. Et ce sans aucune contrainte.
Ce qui fait, que pour un non-averti, il est très difficile, en une seule visite, de se faire accepter dans le milieu professionnel belge s’il n’en connaît pas les tenants et les aboutissants.
Pour d’autres témoins étrangers, ce qui renforce cette vision de salon régional, c’est la grandeur moyenne des stands. Logique, car la volonté des organisateurs de BTExpo est d’éviter que des exposants n’écrasent par la somptuosité de leurs espaces les autres participants.
« Nous souhaitons que tous les exposants soient sur le même pied. Rappelons-le encore une fois, notre mission est d’être un lieu de travail, de rencontres, d’efficacité... ».
Des stands minimalistes...
Parmi les stands, même parmi les plus petits, si certains ont fait preuve de créativité, d’autres ont joué la carte de l’économie. Donatello, par exemple, qui généralement propose des stands avec un design très pointu, proposait un espace décoré d’un comptoir et de quelques affiches collées aux murs (voir photo).
Ce qui pourrait induire en erreur : non Donatello n’envisage pas, d’après ce qui nous a été expliqué, quitter le marché belge : « La direction a décidé de créer une société pour s’occuper du marché local. Entreprise qui doit devenir le plus rapidement possible autonome financièrement de Paris ». Ce qui justifierait les économies faites en ce qui concerne la décoration du stand à BTExpo.
Des contrats, des annonces…
Parmi les accords qui ont été finalisés à BTExpo, l’un d’entre eux nous a semblé intéressant : l’entrée dans le GIE belge Mercatour des huit AGV de BT Tour (la filiale belge du groupe Salaun). Ce qui va porter le nombre d’AGV du groupement à 32 pour un CA d’une quarantaine de millions euros. Pas mal pour un groupement qui a débuté il y a moins d’un an…
Par la même occasion, Michel Salaun nous a confirmé que dorénavant les clients belges de Pouchkine Tours, le TO de son groupe spécialiste des pays de l’ex-URSS, pourront partir de Bruxelles vers Moscou ou Saint-Pétersbourg : « Nous avons passé un accord avec Brussels Airlines. Grâce à celui-ci, les clients belges ne devront plus transités par Paris CDG pour rejoindre la Russie. »
Autre annonce, BAPCO, l’association des organisateurs belges de congrès : « Que le Palais des Congrès de Bruxelles soit géré par une société étrangère, n’est pas important pour nous. Ce qui est primordial à nos yeux, c’est que celle-ci garde ouverte la possibilité de travailler avec des fournisseurs différents.
Par exemple, qu’il n’y ait pas de traiteurs imposés, ni qu’une seule société audio-visuelle ne dispose de l’exclusivité d’opérer dans le palais. »
Prise de position importante pour un groupement qui représente, quoiqu’en disent les propriétaires actuels du palais, près de 30 % du potentiel des ventes congrès et séminaires à Bruxelles.
Au soir de la dernière journée de la manifestation belge, cette phrase nous est venue à l’esprit en voyant les stands qui se démontaient, les papiers et brochures éparpillés sur le sol.
Malgré l’heure officielle de fermeture de 18 h, nombreux étaient encore les stands qui vers 18h30 recevaient encore des visiteurs alors que, juste à côté, l’on commençait à enlever les affiches, ranger les documentations…. Un peu plus loin, dans le salon VIP, une cinquantaine de personnes prenaient le verre de l’amitié.
Jeudi matin, 10h30
Mais revenons au début. Jeudi matin, à notre arrivée, une première surprise nous attendait : le vaste parking de Tour et Taxis était déjà occupé aux trois quarts, soit une demi-heure à peine après l’heure d’ouverture officielle.
Deuxième étonnement, de nombreuses plaques de voitures étrangères : françaises, hollandaises, luxembourgeoises. Quant aux files devant les guichets de contrôles, elles étaient longues. Puis arrivée dans les salons. Le constat est bien là: c’est un succès !
Première réaction de Bernard Philippart de Foy, l’un des deux organisateurs du salon : « Il est midi, d’après nos chiffres, nous dépassons le nombre des visiteurs par rapport à l’an passé au même moment. Nombreux de participants non enregistrés sont venus. »
Oui, mais le lendemain vers midi, lorsque nous avons interrogé l’une des hôtesses en charge du vestiaire (nous avons des sources statistiques propres qui pourraient étonner plus d’un Enarque…) : « Hier c’était la folie. Aujourd’hui, il me semble qu’il y a moins de monde… »
Un salon qui se veut international mais reste régional
Ce n’est pas nous qui le disons mais Jean Pascal Siméon le patron de Switch, qui avait fait le déplacement. Plus exactement, il nous a expliqué : « C’est un petit salon qui reste très régional. Il manque peut être d’ambition pour s’imposer. »
Approche tout à fait exacte pour un visiteur étranger au microcosme du tourisme professionnel belge. Mais nous pourrions faire la même analyse lorsque nous nous rendons dans un salon allemand, italien ou français.
En fait, les pros belges vivent très proches les uns des autres. TO, compagnies aériennes, opérateurs divers et AGV se connaissent bien et se rencontrent régulièrement tout au long de l’année. Mieux : ces contacts s’effectuent à tous les niveaux hiérarchiques et sans barrières aucunes.
Le patron da la plus petite AGV de province peut, sans aucun problème, discuter et être écouté attentivement par un Art Brakx, patron du plus important TO du royaume. Et ce sans aucune contrainte.
Ce qui fait, que pour un non-averti, il est très difficile, en une seule visite, de se faire accepter dans le milieu professionnel belge s’il n’en connaît pas les tenants et les aboutissants.
Pour d’autres témoins étrangers, ce qui renforce cette vision de salon régional, c’est la grandeur moyenne des stands. Logique, car la volonté des organisateurs de BTExpo est d’éviter que des exposants n’écrasent par la somptuosité de leurs espaces les autres participants.
« Nous souhaitons que tous les exposants soient sur le même pied. Rappelons-le encore une fois, notre mission est d’être un lieu de travail, de rencontres, d’efficacité... ».
Des stands minimalistes...
Parmi les stands, même parmi les plus petits, si certains ont fait preuve de créativité, d’autres ont joué la carte de l’économie. Donatello, par exemple, qui généralement propose des stands avec un design très pointu, proposait un espace décoré d’un comptoir et de quelques affiches collées aux murs (voir photo).
Ce qui pourrait induire en erreur : non Donatello n’envisage pas, d’après ce qui nous a été expliqué, quitter le marché belge : « La direction a décidé de créer une société pour s’occuper du marché local. Entreprise qui doit devenir le plus rapidement possible autonome financièrement de Paris ». Ce qui justifierait les économies faites en ce qui concerne la décoration du stand à BTExpo.
Des contrats, des annonces…
Parmi les accords qui ont été finalisés à BTExpo, l’un d’entre eux nous a semblé intéressant : l’entrée dans le GIE belge Mercatour des huit AGV de BT Tour (la filiale belge du groupe Salaun). Ce qui va porter le nombre d’AGV du groupement à 32 pour un CA d’une quarantaine de millions euros. Pas mal pour un groupement qui a débuté il y a moins d’un an…
Par la même occasion, Michel Salaun nous a confirmé que dorénavant les clients belges de Pouchkine Tours, le TO de son groupe spécialiste des pays de l’ex-URSS, pourront partir de Bruxelles vers Moscou ou Saint-Pétersbourg : « Nous avons passé un accord avec Brussels Airlines. Grâce à celui-ci, les clients belges ne devront plus transités par Paris CDG pour rejoindre la Russie. »
Autre annonce, BAPCO, l’association des organisateurs belges de congrès : « Que le Palais des Congrès de Bruxelles soit géré par une société étrangère, n’est pas important pour nous. Ce qui est primordial à nos yeux, c’est que celle-ci garde ouverte la possibilité de travailler avec des fournisseurs différents.
Par exemple, qu’il n’y ait pas de traiteurs imposés, ni qu’une seule société audio-visuelle ne dispose de l’exclusivité d’opérer dans le palais. »
Prise de position importante pour un groupement qui représente, quoiqu’en disent les propriétaires actuels du palais, près de 30 % du potentiel des ventes congrès et séminaires à Bruxelles.
Les grands réseaux n’aiment pas les foires et salons
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Pour les agents de comptoirs salariés de grands réseaux, la visite d’un salon professionnel n’est pas considéré comme étant de la formation. Ainsi, force est de constater que très peu d’employés des Jetair Center, Thomas Cook Travel Shop et Carlson Wagonlit Travel avaient fait le déplacement.
En fait, s’ils étaient libres de venir, ils ne pouvaient le faire qu’en prenant le temps nécessaire sur leurs congés annuels. Pour les responsables des réseaux, il n’y a pas moyen de faire autrement : « Si tous nos employés commerciaux allaient à BTExpo, cela nous coûteraient une fortune en heures perdues et frais de déplacements ».
Ce qui fait que ces employés doivent non seulement soustraire une journée à leur congés annuels et en plus régler leur déplacement à leurs frais. Autant dire que seuls les agents de voyages vraiment motivés par leur métier sont venues à Bruxelles.
« Si j’étais le patron de l’un de ces réseaux, je demanderais à BTExpo la liste des employés de ma société qui ont visité le salon et je les féliciterais pour leur conscience professionnelle. Et je ne leur compterais pas cette journée de congé ».
En fait, s’ils étaient libres de venir, ils ne pouvaient le faire qu’en prenant le temps nécessaire sur leurs congés annuels. Pour les responsables des réseaux, il n’y a pas moyen de faire autrement : « Si tous nos employés commerciaux allaient à BTExpo, cela nous coûteraient une fortune en heures perdues et frais de déplacements ».
Ce qui fait que ces employés doivent non seulement soustraire une journée à leur congés annuels et en plus régler leur déplacement à leurs frais. Autant dire que seuls les agents de voyages vraiment motivés par leur métier sont venues à Bruxelles.
« Si j’étais le patron de l’un de ces réseaux, je demanderais à BTExpo la liste des employés de ma société qui ont visité le salon et je les féliciterais pour leur conscience professionnelle. Et je ne leur compterais pas cette journée de congé ».