
Nous n’allons pas revenir en détail sur le montage financier qui a été mis en place pour que certains pontes de l’ancienne compagnie nationale belge bénéficient de salaires payés en noir.
Sauf pour dire que le système est suffisamment complexe (compagnie d’assurances Sabbel basée dans les Bermudes, autre compagnie d’assurance au Luxembourg, Axa, qui permettait aux bénéficiaires de racheter les primes,… pour affirmer qu’aucun des bénéficiaires ne puisse déclarer qu’il ne savait pas que ce complément de rémunération était illégal.
Pour ceux qui souhaitent connaître en détail l’affaire, nous recommandons la lecture des quotidiens Le Soir (www.lesoir.be) et de La Libre (www.lalibre.be).
Le passé est injuste...
Nous ne dirons pas non plus que le fait que ces cadres bénéficient de rémunérations complémentaires étaient scandaleux : la Sabena étant une société publique le niveau des salaires était limité, ce qui empêchait le recrutement de personnes compétentes au prix du marché.
Nous n’allons pas non plus accabler la Swissair d’avoir laissé perdurer le système durant les six premiers mois qui ont suivi l’arrivée des Suisses aux commandes de la compagnie Belge.
Par contre nous rejoignons entièrement l’analyse de notre confrère Patrick Anspach du quotidien financier Belge L’Echo qui écrit dans l’éditorial de ce jeudi :
« Force est de constater qu'avec le temps, la mémoire s'estompe et que les esprits se figent. En 2001, si la Sabena devait disparaître, c'eût été à cause des syndicats et des pilotes ; quand elle a disparu, c'était à parce que l'État ne l'a "jamais supportée" et ne l'a jamais capitalisée comme il convenait ; puis ce furent des erreurs de gestion, dont la fameuse commande massive d'Airbus, avalisée par des administrateurs "incompétents".
Enfin - et c'est sans doute ce qui reste aujourd'hui, c'était "la faute des Suisses", malgré toutes les pertes du passé ».
Sauf pour dire que le système est suffisamment complexe (compagnie d’assurances Sabbel basée dans les Bermudes, autre compagnie d’assurance au Luxembourg, Axa, qui permettait aux bénéficiaires de racheter les primes,… pour affirmer qu’aucun des bénéficiaires ne puisse déclarer qu’il ne savait pas que ce complément de rémunération était illégal.
Pour ceux qui souhaitent connaître en détail l’affaire, nous recommandons la lecture des quotidiens Le Soir (www.lesoir.be) et de La Libre (www.lalibre.be).
Le passé est injuste...
Nous ne dirons pas non plus que le fait que ces cadres bénéficient de rémunérations complémentaires étaient scandaleux : la Sabena étant une société publique le niveau des salaires était limité, ce qui empêchait le recrutement de personnes compétentes au prix du marché.
Nous n’allons pas non plus accabler la Swissair d’avoir laissé perdurer le système durant les six premiers mois qui ont suivi l’arrivée des Suisses aux commandes de la compagnie Belge.
Par contre nous rejoignons entièrement l’analyse de notre confrère Patrick Anspach du quotidien financier Belge L’Echo qui écrit dans l’éditorial de ce jeudi :
« Force est de constater qu'avec le temps, la mémoire s'estompe et que les esprits se figent. En 2001, si la Sabena devait disparaître, c'eût été à cause des syndicats et des pilotes ; quand elle a disparu, c'était à parce que l'État ne l'a "jamais supportée" et ne l'a jamais capitalisée comme il convenait ; puis ce furent des erreurs de gestion, dont la fameuse commande massive d'Airbus, avalisée par des administrateurs "incompétents".
Enfin - et c'est sans doute ce qui reste aujourd'hui, c'était "la faute des Suisses", malgré toutes les pertes du passé ».

La nostalgie n'est plus ce qu'elle était...
Puis notre confrère assène avec raison : « Maintenant, on commence à glisser vers une autre forme de vindicte, celle à l'encontre des "patrons". Les Suisses, d'abord, qui au procès qui s'est ouvert lundi près de Zürich ont l'"arrogance" de ne pas s'autoflageller ; les membres du conseil de direction de la Sabena, ensuite.
Lesquels, déjà avant l'arrivée de Swissair, se sont constitué de petits pactoles au Luxembourg, via les Bermudes, juste le petit montage exotique qu'il faut pour prouver qu'il y avait quelque chose à cacher et, en premier, au fisc, c'est-à-dire à nous les contribuables ».
Et de conclure : « (…) qu'une fois de plus certains responsables prennent avantage d'un poujadisme ambiant pour faire oublier qu'eux aussi étaient des acteurs dans un dossier de faillite. Pour progresser dans l'éthique industrielle, un devoir de mémoire est indispensable ».
Le poujadisme de la période électorale
Nous sommes actuellement, en Belgique, en période électorale. Ce qui signifie, ipso facto, que les dossiers plus ou moins scandaleux vont fleurir jusqu’au scrutin du printemps. Or le dossier de la Sabena permet de mouiller plusieurs personnalités directement ou indirectement liées avec les partis politiques et certains groupements philosophico-religieux.
Parmi eux les Socialistes puisque l’un des administrateurs de la compagnie n’est autre que l’un des bras droit de l’actuel Président du PS wallon, mais aussi les libéraux (le dernier ministre en charge du dossier, etc.) ; les sociaux-chrétiens puisque, c’est sous un gouvernement animé par un Premier ministre de cette tendance que la décision de rémunérer de la sorte les directeurs a été prise.
Même l’Opus Dei pourrait être évoqué : l'un des secrétaires généraux de l’ex-compagnie compagnie serait membre de ce groupement. Et pourquoi pas, puisqu’on y est, le Palais royal, puisqu’on sait que le roi Albert II a tout fait pour empêcher la faillite de la compagnie et que la famille royale pouvait voyager gratuitement sur ces lignes (comme les ministres, députés, sénateurs et quelques hauts commis de l’état).
Alors, laissons passer la justice pour savoir ce qu’il en est exactement et, si faute il y a, que celle-ci sévisse comme il se doit.
Lesquels, déjà avant l'arrivée de Swissair, se sont constitué de petits pactoles au Luxembourg, via les Bermudes, juste le petit montage exotique qu'il faut pour prouver qu'il y avait quelque chose à cacher et, en premier, au fisc, c'est-à-dire à nous les contribuables ».
Et de conclure : « (…) qu'une fois de plus certains responsables prennent avantage d'un poujadisme ambiant pour faire oublier qu'eux aussi étaient des acteurs dans un dossier de faillite. Pour progresser dans l'éthique industrielle, un devoir de mémoire est indispensable ».
Le poujadisme de la période électorale
Nous sommes actuellement, en Belgique, en période électorale. Ce qui signifie, ipso facto, que les dossiers plus ou moins scandaleux vont fleurir jusqu’au scrutin du printemps. Or le dossier de la Sabena permet de mouiller plusieurs personnalités directement ou indirectement liées avec les partis politiques et certains groupements philosophico-religieux.
Parmi eux les Socialistes puisque l’un des administrateurs de la compagnie n’est autre que l’un des bras droit de l’actuel Président du PS wallon, mais aussi les libéraux (le dernier ministre en charge du dossier, etc.) ; les sociaux-chrétiens puisque, c’est sous un gouvernement animé par un Premier ministre de cette tendance que la décision de rémunérer de la sorte les directeurs a été prise.
Même l’Opus Dei pourrait être évoqué : l'un des secrétaires généraux de l’ex-compagnie compagnie serait membre de ce groupement. Et pourquoi pas, puisqu’on y est, le Palais royal, puisqu’on sait que le roi Albert II a tout fait pour empêcher la faillite de la compagnie et que la famille royale pouvait voyager gratuitement sur ces lignes (comme les ministres, députés, sénateurs et quelques hauts commis de l’état).
Alors, laissons passer la justice pour savoir ce qu’il en est exactement et, si faute il y a, que celle-ci sévisse comme il se doit.