TourMaG.com : Quels effets a eus pour vous la mise en place de ce nouveau système de commissionnement ?
Patricia Imbaut : Moi je dirige une agence qui se situe dans un centre commercial. Je ne fais pas de billetterie pure. Disons qu’elle représente 10 à 15% de mon chiffre associé au tourisme. Donc on ne s’en tire pas trop mal. Nous appliquons la grille tarifaire recommandée par Carlson, mais évidemment ça ne compense pas la perte des commissionnements d’avant.
Madame Brossard : "En ville, la billetterie représente environ 40% de notre chiffre. L’effet immédiat de la commission zéro a été de rajouter des frais assez élevés au prix des billets. Evidemment sur les longs courriers – nous faisons beaucoup l’Afrique –, nous restons perdants."
TourMaG.com : Comment a réagi la clientèle ?
Patricia Imbaut : "Nous prenions déjà des frais de dossier sur les billets avant, notamment sur les bateaux – nous vendons beaucoup de Corse et de Tunisie –, aussi les gens n’ont pas été tellement surpris. Nous ne traitons pas de compte société ici. Nous ne prenons toujours rien sur les dossiers TO mais si les commissions doivent baisser là aussi, nous y viendrons.
Les gens voient juste le prix et ne regardent pas trop ce qu’il y a à l’intérieur. Quand ils prennent une promotion sur internet, ils ne se rendent compte qu’après que les suppléments plus ou moins bien annoncés, parfois pas du tout, coûtent cher. Après quelques expériences délicates, ils nous reviennent. Avoir une bonne clientèle, c’est aussi la connaître. C’est plutôt ça notre métier."
TourMaG.com : Face à cette nouvelle donne, l'appartenance à un réseau (Carlson) vous a-t-elle aidés ?
Madame Brossard : "Oui, ils nous ont épaulés, même si on n’a pas appliqué toutes leurs consignes. Nous avons par contre bien respecté la grille de tarifs qu’ils nous conseillaient, même si on a trouvé ça assez cher au début. Certains concurrents ont diminué leurs frais de dossiers conseillés de presque la moitié. C’est peut-être bien au début pour attirer la clientèle, mais ils se casseront la figure à moyen terme."
TourMaG.com : Alors finalement, dix mois plus tard, contents ou pas contents ?
Patricia Imbaut : "Je doute. L’avenir ne s’annonce pas formidable. Ici je m’en tire correctement parce que de plus en plus souvent, je travaille en direct. Sur certaines destinations, c’est même une tendance croissante. Mais sur 5 ans, des agences vont disparaître."
Madame Brossard : "Je ne comprends pas que le SNAV ait laissé faire ça. C’est comme donner des licences aux Casino et aux Leclerc, je ne comprends pas. Comme si nous vendions des petits pois ! Je ne vois pas tout ça d’un œil positif."
Patricia Imbaut : Moi je dirige une agence qui se situe dans un centre commercial. Je ne fais pas de billetterie pure. Disons qu’elle représente 10 à 15% de mon chiffre associé au tourisme. Donc on ne s’en tire pas trop mal. Nous appliquons la grille tarifaire recommandée par Carlson, mais évidemment ça ne compense pas la perte des commissionnements d’avant.
Madame Brossard : "En ville, la billetterie représente environ 40% de notre chiffre. L’effet immédiat de la commission zéro a été de rajouter des frais assez élevés au prix des billets. Evidemment sur les longs courriers – nous faisons beaucoup l’Afrique –, nous restons perdants."
TourMaG.com : Comment a réagi la clientèle ?
Patricia Imbaut : "Nous prenions déjà des frais de dossier sur les billets avant, notamment sur les bateaux – nous vendons beaucoup de Corse et de Tunisie –, aussi les gens n’ont pas été tellement surpris. Nous ne traitons pas de compte société ici. Nous ne prenons toujours rien sur les dossiers TO mais si les commissions doivent baisser là aussi, nous y viendrons.
Les gens voient juste le prix et ne regardent pas trop ce qu’il y a à l’intérieur. Quand ils prennent une promotion sur internet, ils ne se rendent compte qu’après que les suppléments plus ou moins bien annoncés, parfois pas du tout, coûtent cher. Après quelques expériences délicates, ils nous reviennent. Avoir une bonne clientèle, c’est aussi la connaître. C’est plutôt ça notre métier."
TourMaG.com : Face à cette nouvelle donne, l'appartenance à un réseau (Carlson) vous a-t-elle aidés ?
Madame Brossard : "Oui, ils nous ont épaulés, même si on n’a pas appliqué toutes leurs consignes. Nous avons par contre bien respecté la grille de tarifs qu’ils nous conseillaient, même si on a trouvé ça assez cher au début. Certains concurrents ont diminué leurs frais de dossiers conseillés de presque la moitié. C’est peut-être bien au début pour attirer la clientèle, mais ils se casseront la figure à moyen terme."
TourMaG.com : Alors finalement, dix mois plus tard, contents ou pas contents ?
Patricia Imbaut : "Je doute. L’avenir ne s’annonce pas formidable. Ici je m’en tire correctement parce que de plus en plus souvent, je travaille en direct. Sur certaines destinations, c’est même une tendance croissante. Mais sur 5 ans, des agences vont disparaître."
Madame Brossard : "Je ne comprends pas que le SNAV ait laissé faire ça. C’est comme donner des licences aux Casino et aux Leclerc, je ne comprends pas. Comme si nous vendions des petits pois ! Je ne vois pas tout ça d’un œil positif."