TourMaG.com - Vous êtes-vous rendus en Belgique ?
Lazare Razkallah : Oui, nous étions une trentaine à Zaventem, avec aussi des syndicalistes de TUI Belgium et d'autres syndicats belges présents pour nous soutenir.
En arrivant à proximité, nous avons eu droit à un beau comité d'accueil, avec beaucoup de policiers sur place pour encadrer notre manifestation.
Une fois devant les locaux, nous nous sommes retrouvés avec le service de sécurité du siège social et des policiers, nous empêchant de rentrer.
Selon la sécurité, il n'y avait personne de la direction dans le bâtiment et M. Bruyninckx n'était lui-même pas là.
Il est scandaleux que nous ne puissions pas rentrer, car dans cette affaire nous voulions échanger pacifiquement.
TourMaG.com - Qu'avez-vous fait ?
Lazare Razkallah : Nous avons fait notre sitting pendant deux heures.
Des élus étaient présents à savoir Anne-Sophie Pelletier, une députée européenne, et le sénateur Sébastien Gay qui enquête sur l'utilisation de l'argent public pour licencier.
Nous avons réussi à envahir le siège pendant quelques minutes. La police est alors venue, nous leur avons expliqué notre situation, puis la sécurité est intervenue et nous avons négocié notre départ.
Malheureusement, nous n'avons pas été reçus par Elie Bruyninckx (le PDG de la Western Region, ndlr) alors que ce monsieur a une responsabilité totale sur le plan social qui a été écrit de ses mains.
Et malgré cela, il n'est pas capable de discuter avec des représentants de salariés, alors même que nous l'avions prévenu de notre venue.
La direction de TUI France nous dit qu'elle ne peut pas négocier le plan, qu'elle ne peut donner davantage et que si nous voulons négocier, il fallait voir avec M. Bruyninckx.
Nous sommes venus, il n'a pas voulu nous recevoir, nous reviendrons. Nous allons leur faire la misère à la direction : ils nous licencient, ils doivent payer !
Il ne sait pas prendre ses responsabilités et il a peur des représentants des salariés.
Lazare Razkallah : Oui, nous étions une trentaine à Zaventem, avec aussi des syndicalistes de TUI Belgium et d'autres syndicats belges présents pour nous soutenir.
En arrivant à proximité, nous avons eu droit à un beau comité d'accueil, avec beaucoup de policiers sur place pour encadrer notre manifestation.
Une fois devant les locaux, nous nous sommes retrouvés avec le service de sécurité du siège social et des policiers, nous empêchant de rentrer.
Selon la sécurité, il n'y avait personne de la direction dans le bâtiment et M. Bruyninckx n'était lui-même pas là.
Il est scandaleux que nous ne puissions pas rentrer, car dans cette affaire nous voulions échanger pacifiquement.
TourMaG.com - Qu'avez-vous fait ?
Lazare Razkallah : Nous avons fait notre sitting pendant deux heures.
Des élus étaient présents à savoir Anne-Sophie Pelletier, une députée européenne, et le sénateur Sébastien Gay qui enquête sur l'utilisation de l'argent public pour licencier.
Nous avons réussi à envahir le siège pendant quelques minutes. La police est alors venue, nous leur avons expliqué notre situation, puis la sécurité est intervenue et nous avons négocié notre départ.
Malheureusement, nous n'avons pas été reçus par Elie Bruyninckx (le PDG de la Western Region, ndlr) alors que ce monsieur a une responsabilité totale sur le plan social qui a été écrit de ses mains.
Et malgré cela, il n'est pas capable de discuter avec des représentants de salariés, alors même que nous l'avions prévenu de notre venue.
La direction de TUI France nous dit qu'elle ne peut pas négocier le plan, qu'elle ne peut donner davantage et que si nous voulons négocier, il fallait voir avec M. Bruyninckx.
Nous sommes venus, il n'a pas voulu nous recevoir, nous reviendrons. Nous allons leur faire la misère à la direction : ils nous licencient, ils doivent payer !
Il ne sait pas prendre ses responsabilités et il a peur des représentants des salariés.
Un PSE en dehors des clous ? "S'ils veulent que le plan soit retoqué par la Direccte..."
TourMaG.com - Que vouliez-vous dire à M. Bruyninckx ?
Lazare Razkallah : Nous voulions discuter du plan social. Il faut savoir que nous n'arrivions pas les bras ballants, mais avec des propositions intéressantes et sérieuses concernant le plan social.
Nous ne sommes pas venus pour mettre le bordel. Nous sommes pacifiques.
Nous avions avec nous nos dossiers et nous voulions lui expliquer aussi que le PSE de TUI France est en deçà de la loi.
S'ils veulent que le plan soit retoqué par la Direccte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi, ndlr), ils doivent continuer comme ça.
Sauf que perdre du temps, c'est aussi perdre de l'argent. Si demain le PSE n'est pas validé par la Dirrecte, ce sera une catastrophe, nous sommes venus avec des propositions allant dans le sens de la loi.
Pour moi, M. Bruyninckx n'est pas digne de diriger TUI, il est déjà dans le monde d'après.
La nouvelle version qu'il nous présente n'est que du baratin, la réalité étant que l'année prochaine, un actionnaire rentrera dans le capital de TUI, ils ont juste rendu la mariée plus belle.
Selon nous, il y a une escroquerie dans ce plan, il nous manque un volet.
TourMaG.com - C'est-à-dire ?
Lazare Razkallah : Ils nous présentent le volet social, que nous avons bien compris et qui est au ras des pâquerettes.
C'est le premier volet, puis le second au niveau de l'organisationnel, il n'y a rien.
En CSE, il nous est simplement dit que deux services fusionnent, avec à la clé 40 suppressions de postes. Nous n'en savons pas plus. Nous voulons le livre II, la vérité sur ce plan.
Nous attendions cette explication, mais non seulement, nous n'avons pas été entendus, mais nous avons été escortés jusqu'au métro par la police.
Après avoir distribué des tracts à l'aéroport, nous nous sommes rendus dans Bruxelles et nous avons de nouveau été accueillis par la police.
Tout s'est bien passé, mais la présence policière était très présente, nous avons été suivis toute la journée.
Lazare Razkallah : Nous voulions discuter du plan social. Il faut savoir que nous n'arrivions pas les bras ballants, mais avec des propositions intéressantes et sérieuses concernant le plan social.
Nous ne sommes pas venus pour mettre le bordel. Nous sommes pacifiques.
Nous avions avec nous nos dossiers et nous voulions lui expliquer aussi que le PSE de TUI France est en deçà de la loi.
S'ils veulent que le plan soit retoqué par la Direccte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi, ndlr), ils doivent continuer comme ça.
Sauf que perdre du temps, c'est aussi perdre de l'argent. Si demain le PSE n'est pas validé par la Dirrecte, ce sera une catastrophe, nous sommes venus avec des propositions allant dans le sens de la loi.
Pour moi, M. Bruyninckx n'est pas digne de diriger TUI, il est déjà dans le monde d'après.
La nouvelle version qu'il nous présente n'est que du baratin, la réalité étant que l'année prochaine, un actionnaire rentrera dans le capital de TUI, ils ont juste rendu la mariée plus belle.
Selon nous, il y a une escroquerie dans ce plan, il nous manque un volet.
TourMaG.com - C'est-à-dire ?
Lazare Razkallah : Ils nous présentent le volet social, que nous avons bien compris et qui est au ras des pâquerettes.
C'est le premier volet, puis le second au niveau de l'organisationnel, il n'y a rien.
En CSE, il nous est simplement dit que deux services fusionnent, avec à la clé 40 suppressions de postes. Nous n'en savons pas plus. Nous voulons le livre II, la vérité sur ce plan.
Nous attendions cette explication, mais non seulement, nous n'avons pas été entendus, mais nous avons été escortés jusqu'au métro par la police.
Après avoir distribué des tracts à l'aéroport, nous nous sommes rendus dans Bruxelles et nous avons de nouveau été accueillis par la police.
Tout s'est bien passé, mais la présence policière était très présente, nous avons été suivis toute la journée.
"En septembre 2020, nous allons pouvoir intervenir au Parlement européen"
TourMaG.com - Que tirez-vous de concret de ce voyage ?
Lazare Razkallah : Ce genre d'action est toujours positive, car nous avons fait des connaissances intéressantes.
En septembre 2020 par exemple, grâce à Anne-Sophie Pelletier, la députée européenne de la France Insoumise, nous allons pouvoir intervenir au Parlement européen, dans le cadre de la commission tourisme et transport.
Il nous sera possible de parler des licenciements des salariés avec l'argent public. Nous mettrons en avant ce point, puis nous aurons pignon sur rue avec cette action.
Et je peux vous dire que nous allons nous en servir. Nous reviendrons donc en septembre prochain et nous allons rencontrer Elie Bruyninckx qu'il le veuille ou non.
Nous voulons partir dignement et négocier notre départ avec la direction ! Si TUI France va mal, ce n'est pas de notre faute, mais de la leur. Ils ont pris des mauvaises décisions stratégiques.
Nous ne lâcherons pas.
TourMaG.com - Quand vous dites que le plan pourrait être retoqué par la Dirrecte, sur quels éléments vous appuyez-vous ?
Lazare Razkallah : Au sujet des congés de reclassement, rendez-vous compte, ils proposent un congé de reclassement pour les moins de 50 ans, de douze mois et pour les moins de 50 ans, ce congé serait alors de 6 mois.
Sauf qu'ils ne sont pas dans les clous avec la loi, Pôle Emploi propose bien plus. Demain, nous organisons un CSE concernant les services de TUI France qui seront externalisés au Maroc.
Puis vendredi 31 juillet 2020, nous avons un grand rendez-vous au ministère du Travail.
Il faut savoir que la procédure n'a pas été respectée, nous avons été licenciés par visioconférence, les salariés l'ont su avant le CSE.
Il y a aussi l'arnaque au chômage partiel. Vous savez que TUI France a économisé depuis le début du confinement 18 millions d'euros et après, la direction nous dit qu'elle n'a pas d'argent.
Dans le cadre du CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, ndlr), ils ont obtenu 10 millions d'euros, ils négocient les loyers des agences, les charges sont aussi différées.
Le CICE doit permettre en quelque sorte de créer des postes, ou du moins éviter les licenciements. Ils ne dépensent rien et se permettent de faire un plan social, alors qu'aucun tour-opérateur n'a osé.
Quand la direction dit qu'elle va négocier, c'est totalement faux, TUI France est incapable de négocier et Elie Bruyninckx a peur des syndicats français.
Lazare Razkallah : Ce genre d'action est toujours positive, car nous avons fait des connaissances intéressantes.
En septembre 2020 par exemple, grâce à Anne-Sophie Pelletier, la députée européenne de la France Insoumise, nous allons pouvoir intervenir au Parlement européen, dans le cadre de la commission tourisme et transport.
Il nous sera possible de parler des licenciements des salariés avec l'argent public. Nous mettrons en avant ce point, puis nous aurons pignon sur rue avec cette action.
Et je peux vous dire que nous allons nous en servir. Nous reviendrons donc en septembre prochain et nous allons rencontrer Elie Bruyninckx qu'il le veuille ou non.
Nous voulons partir dignement et négocier notre départ avec la direction ! Si TUI France va mal, ce n'est pas de notre faute, mais de la leur. Ils ont pris des mauvaises décisions stratégiques.
Nous ne lâcherons pas.
TourMaG.com - Quand vous dites que le plan pourrait être retoqué par la Dirrecte, sur quels éléments vous appuyez-vous ?
Lazare Razkallah : Au sujet des congés de reclassement, rendez-vous compte, ils proposent un congé de reclassement pour les moins de 50 ans, de douze mois et pour les moins de 50 ans, ce congé serait alors de 6 mois.
Sauf qu'ils ne sont pas dans les clous avec la loi, Pôle Emploi propose bien plus. Demain, nous organisons un CSE concernant les services de TUI France qui seront externalisés au Maroc.
Puis vendredi 31 juillet 2020, nous avons un grand rendez-vous au ministère du Travail.
Il faut savoir que la procédure n'a pas été respectée, nous avons été licenciés par visioconférence, les salariés l'ont su avant le CSE.
Il y a aussi l'arnaque au chômage partiel. Vous savez que TUI France a économisé depuis le début du confinement 18 millions d'euros et après, la direction nous dit qu'elle n'a pas d'argent.
Dans le cadre du CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, ndlr), ils ont obtenu 10 millions d'euros, ils négocient les loyers des agences, les charges sont aussi différées.
Le CICE doit permettre en quelque sorte de créer des postes, ou du moins éviter les licenciements. Ils ne dépensent rien et se permettent de faire un plan social, alors qu'aucun tour-opérateur n'a osé.
Quand la direction dit qu'elle va négocier, c'est totalement faux, TUI France est incapable de négocier et Elie Bruyninckx a peur des syndicats français.
"La direction travaille sur la cession de TUI France à un autre acteur"
TourMaG.com - Vous avez pu échanger avec vos homologues belges. La situation est la même pour eux ?
Lazare Razkallah : Non pas du tout.
C'est tout le paradoxe de la situation, car la France est le pays protégeant le plus les entreprises avec le chômage partiel, et c'est aussi le pays qui paye le plus lourd tribut au niveau social.
Les autres filiales ne sont pas autant impactées. Ils nous ont présenté un plan de 900 pages, cela ne s'est pas pondu en deux mois pendant le confinement.
C'était déjà écrit à l'avance, encore une fois, c'est une arnaque pure et simple. La direction travaille sur la cession de TUI France à un autre acteur.
Qu'ils nous disent qu'ils veulent vendre la boîte, fermer des services, etc. Cela me paraîtrait plus transparent et loyal en termes d'informations.
Lazare Razkallah : Non pas du tout.
C'est tout le paradoxe de la situation, car la France est le pays protégeant le plus les entreprises avec le chômage partiel, et c'est aussi le pays qui paye le plus lourd tribut au niveau social.
Les autres filiales ne sont pas autant impactées. Ils nous ont présenté un plan de 900 pages, cela ne s'est pas pondu en deux mois pendant le confinement.
C'était déjà écrit à l'avance, encore une fois, c'est une arnaque pure et simple. La direction travaille sur la cession de TUI France à un autre acteur.
Qu'ils nous disent qu'ils veulent vendre la boîte, fermer des services, etc. Cela me paraîtrait plus transparent et loyal en termes d'informations.