Les voyagistes se retroussent les manches pour gérer les départs de la semaine. - Depositphotos ArturVerkhovetskiy
Les spécialistes des voyages scolaires sont sur le pont.
Depuis dimanche 1er mars 2020 en fin de journée les premiers établissements ont fait remonter aux voyagistes la directive concernant la suspension de l'ensemble des voyages scolaires à l’étranger et, en France, dans les zones identifiées comme des "clusters*" jusqu'à nouvel ordre.
"Ce sont les établissements scolaires qui ont reçu la note du Ministère de l'Education Nationale via les rectorats. Le site de l'Education Nationale a été mis à jour ensuite vers 18h dimanche avec la décision de suspendre les voyages en cours et à venir" explique Sabine Bonnaud, déléguée générale de l'Unosel (Union Nationale des Organisations de Séjours Educatifs, Linguistiques et formation en langues).
Résultats, les voyagistes se retroussent les manches pour gérer les départs de la semaine. Une décision qui tombe en pleine haute saison pour les départs : "c'est particulièrement critique. Nous n'avons eu aucune concertation" ajoute la déléguée générale.
"Mars est le plus gros mois de départs de 2020" illustre Antoine Bretin directeur des séjours jeunes chez Verdié Voyages et également administrateur de l'UNOSEL.
Depuis dimanche 1er mars 2020 en fin de journée les premiers établissements ont fait remonter aux voyagistes la directive concernant la suspension de l'ensemble des voyages scolaires à l’étranger et, en France, dans les zones identifiées comme des "clusters*" jusqu'à nouvel ordre.
"Ce sont les établissements scolaires qui ont reçu la note du Ministère de l'Education Nationale via les rectorats. Le site de l'Education Nationale a été mis à jour ensuite vers 18h dimanche avec la décision de suspendre les voyages en cours et à venir" explique Sabine Bonnaud, déléguée générale de l'Unosel (Union Nationale des Organisations de Séjours Educatifs, Linguistiques et formation en langues).
Résultats, les voyagistes se retroussent les manches pour gérer les départs de la semaine. Une décision qui tombe en pleine haute saison pour les départs : "c'est particulièrement critique. Nous n'avons eu aucune concertation" ajoute la déléguée générale.
"Mars est le plus gros mois de départs de 2020" illustre Antoine Bretin directeur des séjours jeunes chez Verdié Voyages et également administrateur de l'UNOSEL.
Une directive qui ne vient du Ministère de tutelle
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"Nous nous sommes concentrés sur les départs de dimanche et de lundi. Nous appliquons ce que nous demandent nos clients. Si les groupes nous demandent d'être rapatriés, nous le faisons" précise t-il.
Car pour ces professionnels du tourisme, ce n'est pas une directive qui vient directement de leur ministère de tutelle.
Jean-François Michel, président du conseil des voyages de jeunes aux EDV et Président de Cap Monde précise : "Le Ministère de l'Education Nationale s'adresse aux chefs d'établissement scolaire. Nous ne recevons pas de recommandations de ce ministère."
Ce qu'il faut comprendre c'est que les professionnels s'en tiennent aux recommandations spécifiques qui figurent dans les Conseils aux voyageurs par pays. En d'autres termes à part vers les régions italiennes de Lombardie, Vénétie et l’Emilie-Romagne, la Chine, la Corée du Sud et Singapour qui sont déconseillées, les voyagistes sont en mesure de délivrer les prestations.
Résultat : la politique de frais d'annulation s'applique.
Lire : Coronavirus, Quai d'Orsay : le client doit-il supporter les frais d'annulation ?
"Nous appliquons l'article L211-14 du code tourisme" ajoute Jean-François Michel. "Après nous sommes dans une relation commerciale, si le fournisseur n'applique pas de frais nous répercuterons. Mais déjà les compagnies aériennes facturent les frais d'annulation sur les zones qui ne sont pas identifiées comme foyer d'épidémie. Quant aux hôtels ce sont des négociations"
Car pour ces professionnels du tourisme, ce n'est pas une directive qui vient directement de leur ministère de tutelle.
Jean-François Michel, président du conseil des voyages de jeunes aux EDV et Président de Cap Monde précise : "Le Ministère de l'Education Nationale s'adresse aux chefs d'établissement scolaire. Nous ne recevons pas de recommandations de ce ministère."
Ce qu'il faut comprendre c'est que les professionnels s'en tiennent aux recommandations spécifiques qui figurent dans les Conseils aux voyageurs par pays. En d'autres termes à part vers les régions italiennes de Lombardie, Vénétie et l’Emilie-Romagne, la Chine, la Corée du Sud et Singapour qui sont déconseillées, les voyagistes sont en mesure de délivrer les prestations.
Résultat : la politique de frais d'annulation s'applique.
Lire : Coronavirus, Quai d'Orsay : le client doit-il supporter les frais d'annulation ?
"Nous appliquons l'article L211-14 du code tourisme" ajoute Jean-François Michel. "Après nous sommes dans une relation commerciale, si le fournisseur n'applique pas de frais nous répercuterons. Mais déjà les compagnies aériennes facturent les frais d'annulation sur les zones qui ne sont pas identifiées comme foyer d'épidémie. Quant aux hôtels ce sont des négociations"
Aucune date n'a été fixée pour une reprise des départs
Reste une grande incertitude : aucune date n'a été fixée pour une reprise des départs.
"C'est la particularité de cette situation. Nous avons vécu des crises, mais cette fois nous n'avons pas de visibilité. Nous ne savons pas combien de temps cela va durer" souligne Antoine Bretin.
"Pour les attentats du Bataclan, les voyages scolaires ont été suspendus mais avaient repris au bout de 5 jours. Là c'est incroyable." ajoute Jean-François Michel.
En attendant tous les spécialistes parent au plus urgent. Du jamais vu pour Antoine Bretin et ses confrères : "Les équipes sont prêtes à gérer les crises, mais cela reste une situation inédite !"
* soit les communes de Creil, Crépy-en-Valois, Vaumoise, Lamorlaye, Lagny-le-Sec, La Croix Saint Ouen, Montataire, Nogent-sur-Oise et Villers-Saint-Pau dans l’Oise et la commune de La Balme-de-Sillingy en Haute-Savoie. La liste de ces zones est régulièrement mise à jour sur le site gouvernemental.
"C'est la particularité de cette situation. Nous avons vécu des crises, mais cette fois nous n'avons pas de visibilité. Nous ne savons pas combien de temps cela va durer" souligne Antoine Bretin.
"Pour les attentats du Bataclan, les voyages scolaires ont été suspendus mais avaient repris au bout de 5 jours. Là c'est incroyable." ajoute Jean-François Michel.
En attendant tous les spécialistes parent au plus urgent. Du jamais vu pour Antoine Bretin et ses confrères : "Les équipes sont prêtes à gérer les crises, mais cela reste une situation inédite !"
* soit les communes de Creil, Crépy-en-Valois, Vaumoise, Lamorlaye, Lagny-le-Sec, La Croix Saint Ouen, Montataire, Nogent-sur-Oise et Villers-Saint-Pau dans l’Oise et la commune de La Balme-de-Sillingy en Haute-Savoie. La liste de ces zones est régulièrement mise à jour sur le site gouvernemental.