CroisiEurope : l’optimisme de la nouvelle génération

CroisiEurope reste plus que jamais une success story familiale. Aujourd’hui, quatre des petits-enfants de Gérard Schmitter, le fondateur, prennent des responsabilités dans l'entreprise. Parmi eux, Lucas Schmitter, responsable marketing et commercial, qui manifeste une belle énergie et un optimisme qui ne l’est pas moins.

Il est vrai qu’après une "année de transition" post-Covid, l’année 2023 s’annonce sous d’heureux auspices. Certes, souligne Lucas Schmitter, "les challenges à relever sont encore nombreux", avec notamment l’inflation, l’envolée des coûts de l’aérien, les grèves qui ont provoqué beaucoup d’annulations de vols, sans oublier les marchés "qui ne sont pas encore complément revenus" (comme par exemple les clients venant d’Allemagne) et les destinations qui se sont fermées comme la Volga, pour des raisons géopolitiques.

Il n’empêche, actuellement, les réservations atteignent "d’excellents niveaux" . La deuxième partie de la saison s'avère "exceptionnelle" sur l'Afrique australe avec 100 % de remplissage et une "reprise en puissance se confirme sur le Mékong".

CroisiEurope devrait finir 2023 avec un chiffre d’affaires "un peu supérieur à 2019", la hausse du panier moyen compensant un nombre de clients légèrement inférieur en raison d’un nombre moins grand de week-ends à thème et de la disparition de la Russie du catalogue.

CroisiEurope devrait en effet faire voyager cette année 185 000 clients (contre 198 000 en 2019).

Soucieux assurer l’avenir, CroisiEurope annonce d’ores et déjà dès nouveautés pour 2024.

Pour commencer, de nouveaux itinéraires en mer : une croisière le long des côtes italiennes à bord de La Belle des Océans, à la rencontre de la Toscane, la Sardaigne , l’île d’Elbe et les Cinque Terre; et aussi une croisière dans les Cyclades et le Dodécanèse à bord de La Belle de l’Adriatique.

A cela s’ajoutent des croisières de positionnement au cœur de la Méditerranée : tout en faisant voyager des passagers, elles permettront aux navires d’aller de leurs destinations estivales à leurs destinations hivernales et inversement.

Par ailleurs, CroisiEurope proposera deux nouvelles destinations en partenariat avec des armateurs dont la compagnie strasbourgeoise affrétera les bateaux : le Spitzberg en bateau polaire à la découverte de l’Arctique et du Grand Nord ; et, une immersion au cœur de l’Amazonie brésilienne.

Par ailleurs, CroisiEurope va proposer un nouvel itinéraire de 6 jours/5 nuits dans la lagune de Venise et jusqu’à Mantoue. S’y ajoutera pour les amateurs la possibilité d’une extension de deux jours jusqu’à Milan et au lac de Côme.

« Nous allons développer et même généraliser ces extensions sur toutes nos croisières pour prolonger le plaisir de la découverte. D’ailleurs, nos clients sont demandeurs « , explique à ce propos Lucas Schmitter.

Parmi les nouveaux itinéraires 2024, également une croisière musicale orchestrée par Alain Duault au cœur de la Bohème à partir de Prague et jusqu’à Dresde en Allemagne; une deuxième édition de la croisière Bien/être et sérénité ; et aussi une deuxième édition de la croisière Patrimoine avec Stéphane Bern sur la Seine.

A cela s'ajoutent de nouveaux thèmes pour les week-ends en croisière : Gatsby, Pin/Up ou encore cabaret oriental.

Sur les canaux de France, CroisiEurope proposera un nouvel itinéraire de 7 jours/6 nuits en vallée de l’Oise. De Paris à Pont l’Evêque, l'itinéraire qui conduira de bocages verdoyants en sites historiques, châteaux et musées, se veut une invite à découvrir l’art de vivre à la française .

"Le tourisme fluvial est plébiscité, principalement en raison de la petite capacité des des bateaux -grâce à leur faible tirant d’eau, ils peuvent naviguer même en période de basses eaux- et la grande diversité des itinéraires proposés avec une approche vertueuse de l'environnement", explique Lucas Schmitter.

Ces petits bateaux "correspondent aussi à une demande accrue d’intimité, d’authenticité des clients", insiste-t-il avant de rappeler que CroisiEurope fait naviguer aussi des pénichettes (22 passagers).

"En 2025", ajoute-t-il, "nous songeons à proposer un itinéraire sur les canaux dans la zone Benelux".

Par ailleurs, pour répondre à la demande de la clientèle portée à voyager de plus en plus en "famille multigénérationnelle", CroisiEurope proposera prochainement une "nouvelle offre Tribu" avec des conditions spécifiques pour les groupes familiaux pendant les vacances scolaires.

Toujours pour répondre aux attentes de sa clientèle, le croisiériste strasbourgeois proposera de plus en plus des solutions d’acheminement au départs des principales villes de France vers l’ensemble des destinations. Et aussi des départs pour le Mékong depuis Nice, Lyon, Toulouse, Bruxelles et Genève.

CroisiEurope qui depuis longtemps mise, parallèlement à la commercialisation en direct de ses croisières, sur la vente par les agences de voyage, veut désormais "mieux les accompagner".

Dans ce but, le croisiériste alsacien va donner aux AGV la "possibilité d’avoir accès à de nouveaux outils". Le site BtoB de CroisiEurope va donc être refondu, mis à jour.

En outre, les agents de voyage auront accès à un moteur de recherche pour trouver les vols d’avion, lorsque le programme des croisières n’incluera pas éjà l’aérien.

Enfin, pour motiver les agents de voyage, de nouveaux challenges leur sont ouverts. Ils permettent de gagner des croisières. Cela crée bien sur une émulation (55 agents sont déjà partis, chacun avec un accompagnant) mais permet aussi aux agents de voyage de mieux connaître les produits CroisiEurope et donc, on fine, de mieux les vendre.

En ces périodes où le réchauffement climatique propulse au premier rang des préoccupations environnementales, Lucas Schmitter affirme "le fluvial, c’est notre premier allié" .

De petits gabarits, équipés pour pouvoir se brancher sur l’électricité lorsqu’ils sont à quai dans un port, beaucoup de bateaux de CroisiEurope utilisent déjà aussi des fiouls raffinés.

"Nous avons de gros projets d’innovation pour réduire les émissions de manière considérable" , assure encore Lucas Schmitter.

Déjà, six bateaux de la compagnie sont déjà labellisés « Green Awards », les autres sont en cours de labellisation, ajoute-t-il avant d’énumérer d’autres initiatives en faveur de l’environnement : suppression des plastiques à bord des bateaux, méthanisation des déchets, excursions à Paris en bus électriques, etc.

Autant d’initiatives qui permettent à la nouvelle génération qui va progressivement prendre les commandes de CroisiEurope d’envisager l’avenir avec sérénité, voire même avec un brin d'optimisme.