En associant qualité des infrastructures et accueil haut de gamme, les Antilles françaises parviennent à se différencier des autres destinations caribéennes - Photo J.DL.
"Les Caraïbes, une destination qui se découvre sur l'eau".
Pour Antoine Lacarrière, Directeur général (DG) de Croisières de France (CDF), il n'y a pas de doute : pour passer le meilleur séjour possible dans les Antilles, il faut y naviguer.
C'est fort de ce constat qu'il a décidé de placer son navire, l'Horizon, dans cette région pour l'Hiver 2013/2014.
Il y assurera, du 30 novembre 2013 au 12 avril 2014, un itinéraire de 9 jours et 7 nuits baptisé « Tropicale ».
Au départ du port de La Romana, en République Dominicaine, le circuit prévoit des escales à Castries (Sainte-Lucie), Bridgetown (Barbade), Fort-de-France (Martinique), Basseterre (Saint Kitts) et Tortola (Îles Vierges Britanniques).
Il est vendu à partir de 1 196 € TTC par personne, vols depuis et vers Paris inclus.
Au total, pendant la saison, la compagnie procédera à 20 départs. "Nous affrétons la moitié du bateau pour toute la saison et nous attendons, pour cette première année, près de 14 000 passagers", précise le DG de CDF.
La preuve, donc, qu'il existe un réel intérêt pour les Antilles sur le marché français de la croisière. Constatation à côté de laquelle les autorités touristiques de la Martinique et de la Guadeloupe, les deux destinations françaises de la région, ne sont pas passées.
Pour Antoine Lacarrière, Directeur général (DG) de Croisières de France (CDF), il n'y a pas de doute : pour passer le meilleur séjour possible dans les Antilles, il faut y naviguer.
C'est fort de ce constat qu'il a décidé de placer son navire, l'Horizon, dans cette région pour l'Hiver 2013/2014.
Il y assurera, du 30 novembre 2013 au 12 avril 2014, un itinéraire de 9 jours et 7 nuits baptisé « Tropicale ».
Au départ du port de La Romana, en République Dominicaine, le circuit prévoit des escales à Castries (Sainte-Lucie), Bridgetown (Barbade), Fort-de-France (Martinique), Basseterre (Saint Kitts) et Tortola (Îles Vierges Britanniques).
Il est vendu à partir de 1 196 € TTC par personne, vols depuis et vers Paris inclus.
Au total, pendant la saison, la compagnie procédera à 20 départs. "Nous affrétons la moitié du bateau pour toute la saison et nous attendons, pour cette première année, près de 14 000 passagers", précise le DG de CDF.
La preuve, donc, qu'il existe un réel intérêt pour les Antilles sur le marché français de la croisière. Constatation à côté de laquelle les autorités touristiques de la Martinique et de la Guadeloupe, les deux destinations françaises de la région, ne sont pas passées.
"Porte d'entrée vers les Caraïbes"
Ainsi, selon Patrice Bensalem, DG du Comité martiniquais du tourisme (CMT), la zone "revient à la mode pour les croisières depuis 2010. Il constitue une porte d'entrée vers les Caraïbes."
Son organisation prévoit une hausse de 120 % de la fréquentation pour 2012/2013. Et, à en croire les chiffres du CMT, la tendance devrait se poursuivre la saison suivante avec une progression de 20 % attendue pour 2013/2014.
Ce qui, pour 2014, devrait représenter un total de 160 000 passagers à l'embarquement pour la Martinique.
Un gros score pour la destination. Mais, pour autant, il ne semble pas faire saliver d'envie sa voisine guadeloupéenne.
Car, comme l'affirme Willy Rozier, DG du Comité du Tourisme des Îles de la Guadeloupe, après avoir compté 149 000 croisièristes en 2011/2012, l'archipel devrait en enregistrer 250 000 pour 2012/2013 et en attend plus de 300 000 en 2013/2014 avec notamment les circuits du Quantum of the Seas de RCCL.
Dans un contexte d'explosion de la croisière, les Antilles françaises semblent donc parvenir à efficacement tirer leur épingle du jeu. Et, pourtant, cela n'était pas gagné d'avance car, comme le souligne Patrice Bensalem, "nous sommes en compétition avec de nombreuses autres destinations dans les Caraïbes."
Son organisation prévoit une hausse de 120 % de la fréquentation pour 2012/2013. Et, à en croire les chiffres du CMT, la tendance devrait se poursuivre la saison suivante avec une progression de 20 % attendue pour 2013/2014.
Ce qui, pour 2014, devrait représenter un total de 160 000 passagers à l'embarquement pour la Martinique.
Un gros score pour la destination. Mais, pour autant, il ne semble pas faire saliver d'envie sa voisine guadeloupéenne.
Car, comme l'affirme Willy Rozier, DG du Comité du Tourisme des Îles de la Guadeloupe, après avoir compté 149 000 croisièristes en 2011/2012, l'archipel devrait en enregistrer 250 000 pour 2012/2013 et en attend plus de 300 000 en 2013/2014 avec notamment les circuits du Quantum of the Seas de RCCL.
Dans un contexte d'explosion de la croisière, les Antilles françaises semblent donc parvenir à efficacement tirer leur épingle du jeu. Et, pourtant, cela n'était pas gagné d'avance car, comme le souligne Patrice Bensalem, "nous sommes en compétition avec de nombreuses autres destinations dans les Caraïbes."
Investissements sur les infrastructures
Mais, alors, qu'est ce qui attire compagnies et croisièristes dans les eaux et sur les terres des îles françaises de la région ?
Il serait simple de répondre que les voyageurs et ceux qui les font voyager viennent y rechercher des paysages magnifiques baignés dans une eau turquoise et surplombés d'un ciel vierge et d'un soleil éclatant.
Un critère qui entre évidemment en compte, mais qui ne peut assurément pas résumer à lui seul les raisons de l'attractivité de ces destinations puisqu'il est partagé par l'ensemble des autres îles caribéennes.
Ce qui fait ici la différence, c'est principalement la qualité des infrastructures. Face à d'autres îles de la région, souvent autonomes, les autorités touristiques guadeloupéennes et martiniquaises, font valoir la modernité de leurs équipements.
Ainsi, Willy Rozier explique que les Îles de la Guadeloupe ont investi plus de 10 millions d'euros sur 3 à 5 ans dans cette optique. Dernière dépense en date pour l'archipel : 1,5 million d'euros pour la construction d'un nouveau quai sur le port qui accueille les bateaux de croisière.
A la suite de ces travaux, il pourra accueillir deux navires en même temps. Soit un total de 14 unités par semaine.
Même stratégie du côté de la Martinique avec Patrice Bensalem qui évoque la présence d'un grand hôpital et d'un aéroport international de "qualité" sur son territoire. De quoi rassurer la clientèle et lui assurer un accueil haut de gamme.
Il serait simple de répondre que les voyageurs et ceux qui les font voyager viennent y rechercher des paysages magnifiques baignés dans une eau turquoise et surplombés d'un ciel vierge et d'un soleil éclatant.
Un critère qui entre évidemment en compte, mais qui ne peut assurément pas résumer à lui seul les raisons de l'attractivité de ces destinations puisqu'il est partagé par l'ensemble des autres îles caribéennes.
Ce qui fait ici la différence, c'est principalement la qualité des infrastructures. Face à d'autres îles de la région, souvent autonomes, les autorités touristiques guadeloupéennes et martiniquaises, font valoir la modernité de leurs équipements.
Ainsi, Willy Rozier explique que les Îles de la Guadeloupe ont investi plus de 10 millions d'euros sur 3 à 5 ans dans cette optique. Dernière dépense en date pour l'archipel : 1,5 million d'euros pour la construction d'un nouveau quai sur le port qui accueille les bateaux de croisière.
A la suite de ces travaux, il pourra accueillir deux navires en même temps. Soit un total de 14 unités par semaine.
Même stratégie du côté de la Martinique avec Patrice Bensalem qui évoque la présence d'un grand hôpital et d'un aéroport international de "qualité" sur son territoire. De quoi rassurer la clientèle et lui assurer un accueil haut de gamme.
"L'exotisme sans risque"
Mais, selon le DG du CMT, ce qui permet à sa destination de se distinguer de la concurrence régionale, c'est sa "French Touch".
Les croisièristes français peuvent y trouver des interlocuteurs francophones et surtout jouir d'une sécurité davantage garantie que sur d'autres îles caribéennes. C'est ce que M. Bensalem appelle "l'exotisme sans risque".
Un avantage stratégique qui, bien entendu, induit certains handicaps comme des coûts opérationnels plus élevés et un déficit d'"authenticité" face à d'autres destinations plus sauvages.
Alors, pour profiter au mieux des opportunités et réduire au maximum les menaces, il faut communiquer. "A nous de mettre en avant nos atouts et notre accueil, résume Patrice Bensalem.
Il faut se différencier, faire valoir notre culture, notre histoire, notre gastronomie."
Du côté des Îles de la Guadeloupe, un partenariat a été mis en place entre l'aéroport, le port et le Comité Régional du Tourisme (CRT) pour "développer des actions de promotion plus cohérentes et plus efficaces", explique Willy Rozier.
Les croisièristes français peuvent y trouver des interlocuteurs francophones et surtout jouir d'une sécurité davantage garantie que sur d'autres îles caribéennes. C'est ce que M. Bensalem appelle "l'exotisme sans risque".
Un avantage stratégique qui, bien entendu, induit certains handicaps comme des coûts opérationnels plus élevés et un déficit d'"authenticité" face à d'autres destinations plus sauvages.
Alors, pour profiter au mieux des opportunités et réduire au maximum les menaces, il faut communiquer. "A nous de mettre en avant nos atouts et notre accueil, résume Patrice Bensalem.
Il faut se différencier, faire valoir notre culture, notre histoire, notre gastronomie."
Du côté des Îles de la Guadeloupe, un partenariat a été mis en place entre l'aéroport, le port et le Comité Régional du Tourisme (CRT) pour "développer des actions de promotion plus cohérentes et plus efficaces", explique Willy Rozier.
Capter de nouvelles clientèles
Et visiblement, cela fonctionne. Le message est bien passé auprès des compagnies de croisières qui se bousculent pour développer leurs offres dans ces destinations.
"En proposant des croisières aux Caraïbes, nous élargissons notre saisonnalité, qui, jusqu'à présent, allait d'avril à novembre, se félicite Antoine Lacarrière de CDF. Cette nouvelle offre vient compléter notre offre en Méditerranée mais également la diversifier."
Une stratégie à laquelle adhère la clientèle puisque que la compagnie enregistre déjà un taux de remplissage "assez bon" pour son circuit antillais de 2013/2014, assure son DG.
"Notre clientèle cherche à vivre une expérience exceptionnelle et nos voiliers peuvent répondre à leur attente en proposant des escales dans des lieux très préservés", ajoute Laurence Andorka, Directrice des ventes France de Windstar dont le Windsurf est programmé pour 6 escales dans le port des Saintes, en Guadeloupe, en 2013/2014.
Pourtant, même avec ce regain d'intérêt de la part d'opérateurs français, "pour le marché européen, c'est compliqué, constate Gérard Petrelluzzi de l'agence maritime PSSL. Mais on se rattrape avec le marché américain."
Car, l'autre intérêt de naviguer dans les Caraïbes pour les compagnies de croisières réside dans la possibilité de mettre la main sur de nouvelles clientèles, comme l'espère Antoine Lacarrière.
Surtout que, outre les Américains, les Antillais représentent, eux-mêmes, un marché non négligeable. "Tout au long de l'exercice 2012/2013, environ 1 000 Martiniquais ont embarqué chaque semaine, annonce Patrice Bensalem.
Nous avons encore des efforts à faire auprès de ce marché mais je pense que nous pouvons encore doubler le volume de cette clientèle au cours des prochaines saisons."
Tout est là pour que le soleil continue de briller bien fort sur le marché de la croisière dans les Antilles françaises.
"En proposant des croisières aux Caraïbes, nous élargissons notre saisonnalité, qui, jusqu'à présent, allait d'avril à novembre, se félicite Antoine Lacarrière de CDF. Cette nouvelle offre vient compléter notre offre en Méditerranée mais également la diversifier."
Une stratégie à laquelle adhère la clientèle puisque que la compagnie enregistre déjà un taux de remplissage "assez bon" pour son circuit antillais de 2013/2014, assure son DG.
"Notre clientèle cherche à vivre une expérience exceptionnelle et nos voiliers peuvent répondre à leur attente en proposant des escales dans des lieux très préservés", ajoute Laurence Andorka, Directrice des ventes France de Windstar dont le Windsurf est programmé pour 6 escales dans le port des Saintes, en Guadeloupe, en 2013/2014.
Pourtant, même avec ce regain d'intérêt de la part d'opérateurs français, "pour le marché européen, c'est compliqué, constate Gérard Petrelluzzi de l'agence maritime PSSL. Mais on se rattrape avec le marché américain."
Car, l'autre intérêt de naviguer dans les Caraïbes pour les compagnies de croisières réside dans la possibilité de mettre la main sur de nouvelles clientèles, comme l'espère Antoine Lacarrière.
Surtout que, outre les Américains, les Antillais représentent, eux-mêmes, un marché non négligeable. "Tout au long de l'exercice 2012/2013, environ 1 000 Martiniquais ont embarqué chaque semaine, annonce Patrice Bensalem.
Nous avons encore des efforts à faire auprès de ce marché mais je pense que nous pouvons encore doubler le volume de cette clientèle au cours des prochaines saisons."
Tout est là pour que le soleil continue de briller bien fort sur le marché de la croisière dans les Antilles françaises.