Le point économique
Devises : l'Euro reste faible en ce début de semaine, mais cela reflète plus un renforcement généralisé du dollar américain qu’autre chose. - Depositphotos.com Auteur motortion
La semaine passée fut globalement mauvaise sur le front économique.
La reprise chinoise tant attendue est à l’arrêt. Selon les données PMI du mois de mai, l’activité dans le secteur manufacturier est toujours en contraction et a même renoué avec son niveau de décembre 2022 lorsque la Chine appliquait encore la politique zéro Covid. Même si l’expansion demeure de mise, l’activité ralentit également dans les secteurs des services et de la construction.
Cela a entraîné un ajustement à la baisse des prix sur les matières premières et explique en partie la performance médiocre de certaines devises fortement liées aux matières premières comme le dollar canadien et le dollar australien au cours des dernières semaines.
En France, la situation se dégrade également. Pendant longtemps, la consommation des ménages a résisté malgré l’inflation élevée. Ce n’est plus le cas désormais. Les derniers chiffres de l’INSEE montrent que la consommation de produits alimentaires en volume a retrouvé ses niveaux de…2004 !
Concrètement, les ménages consomment moins et se privent même pour l’alimentation. C’est à mettre en parallèle avec une autre statistique qui est tombée la semaine dernière : un tiers des Français se retrouve avec 100 euros de reste à vivre le 10 mois, essentiellement du fait de l’inflation élevée.
Tous les pays européens, sans exception, sont concernés par cette problématique. Du fait d’une inflation. élevée et qui est en partie structurelle, une grande partie de la population européenne fait face à un risque d’appauvrissement durable. L’inflation, qui était jusqu’à présent surtout un problème économique, risque de devenir un sérieux problème social. Il est évident que les banquiers centraux en ont conscience.
Pour combattre l’inflation, il va certainement falloir augmenter les taux réels beaucoup plus en territoire positif que jusqu’à présent. Ce n’est pas du tout intégré par le marché des changes.
Enfin, les statistiques américaines sont également mauvaises. Elles confirment que le risque de récession s’accentue. L’indice d’activité PMI pour la région de Chicago s’est effondré en mai à 40,4 contre 48,6 en avril.
Tous les sous-composants (production, nouvelles commandes, emploi etc.) sont en chute libre. La seule bonne nouvelle, c’est que les prix ont augmenté à un rythme un peu moindre, ce qui est logique compte tenu du ralentissement de la demande.
La reprise chinoise tant attendue est à l’arrêt. Selon les données PMI du mois de mai, l’activité dans le secteur manufacturier est toujours en contraction et a même renoué avec son niveau de décembre 2022 lorsque la Chine appliquait encore la politique zéro Covid. Même si l’expansion demeure de mise, l’activité ralentit également dans les secteurs des services et de la construction.
Cela a entraîné un ajustement à la baisse des prix sur les matières premières et explique en partie la performance médiocre de certaines devises fortement liées aux matières premières comme le dollar canadien et le dollar australien au cours des dernières semaines.
En France, la situation se dégrade également. Pendant longtemps, la consommation des ménages a résisté malgré l’inflation élevée. Ce n’est plus le cas désormais. Les derniers chiffres de l’INSEE montrent que la consommation de produits alimentaires en volume a retrouvé ses niveaux de…2004 !
Concrètement, les ménages consomment moins et se privent même pour l’alimentation. C’est à mettre en parallèle avec une autre statistique qui est tombée la semaine dernière : un tiers des Français se retrouve avec 100 euros de reste à vivre le 10 mois, essentiellement du fait de l’inflation élevée.
Tous les pays européens, sans exception, sont concernés par cette problématique. Du fait d’une inflation. élevée et qui est en partie structurelle, une grande partie de la population européenne fait face à un risque d’appauvrissement durable. L’inflation, qui était jusqu’à présent surtout un problème économique, risque de devenir un sérieux problème social. Il est évident que les banquiers centraux en ont conscience.
Pour combattre l’inflation, il va certainement falloir augmenter les taux réels beaucoup plus en territoire positif que jusqu’à présent. Ce n’est pas du tout intégré par le marché des changes.
Enfin, les statistiques américaines sont également mauvaises. Elles confirment que le risque de récession s’accentue. L’indice d’activité PMI pour la région de Chicago s’est effondré en mai à 40,4 contre 48,6 en avril.
Tous les sous-composants (production, nouvelles commandes, emploi etc.) sont en chute libre. La seule bonne nouvelle, c’est que les prix ont augmenté à un rythme un peu moindre, ce qui est logique compte tenu du ralentissement de la demande.
Devises : le point technique
L’euro reste faible en ce début de semaine, mais cela reflète plus un renforcement généralisé du dollar américain qu’autre chose. La macroéconomie européenne n’est pas très bonne (en particulier en Allemagne), mais il n’y a pas eu d’éléments nouveaux.
Les inquiétudes portant sur la Chine ont été le moteur principal de fluctuation des devises. Le dollar a endossé son rôle traditionnel de valeur refuge. Nous estimons que l’EUR/USD pourrait continuer de chuter à court, avec une cible de prix autour de 1,0573.
L’EUR/GBP est également dans une dynamique similaire (baisse de près de 1,3% en l’espace de cinq séances). Nous visons un retour vers la zone de 0,8500-8511.
Enfin, en ce qui concerne l’EUR/JPY, les dernières séances n’ont pas été très positives mais la tendance de fond est toujours à la hausse, tirée par le différentiel de politique monétaire entre la Banque du Japon et la BCE, qui n'est pas près de s’estomper.
Les inquiétudes portant sur la Chine ont été le moteur principal de fluctuation des devises. Le dollar a endossé son rôle traditionnel de valeur refuge. Nous estimons que l’EUR/USD pourrait continuer de chuter à court, avec une cible de prix autour de 1,0573.
L’EUR/GBP est également dans une dynamique similaire (baisse de près de 1,3% en l’espace de cinq séances). Nous visons un retour vers la zone de 0,8500-8511.
Enfin, en ce qui concerne l’EUR/JPY, les dernières séances n’ont pas été très positives mais la tendance de fond est toujours à la hausse, tirée par le différentiel de politique monétaire entre la Banque du Japon et la BCE, qui n'est pas près de s’estomper.
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0573 |
1,0490 |
1,0830 |
1,0989 |
EUR/GBP |
0,8511 |
0,8439 |
0,8739 |
0,8934 |
EUR/CAD |
1,4320 |
1,4203 |
1,4760 |
1,4802 |
EUR/JPY |
147,80 |
145,90 |
151,90 |
152,12 |
Les annonces à suivre
La semaine sera très calme concernant les publications économiques.
La Banque du Canada (BoC) est la seule réunion de banque centrale à l’ordre du jour, et elle ne devrait pas relever ses taux. En revanche, il est probable que la BoC n’en a pas fini avec le durcissement monétaire, l’inflation étant toujours un sujet de préoccupation majeur.
Au moins une nouvelle hausse de 25 points de base est donc probable avant l’automne. La BoC a la chance que l’économie se porte plutôt très bien, comme en témoignent les chiffres du PIB au premier trimestre, ce qui lui permet de se focaliser uniquement sur la lutte contre l’inflation.
Toutes les autres banques centrales ne peuvent pas en dire autant. A long terme, cela pourrait bénéficier au dollar canadien, à condition que les prix des matières premières augmentent de nouveau (ce qui n’est pas encore le cas).
A lire aussi : Taux de change : une possible correction de l’euro ?
La Banque du Canada (BoC) est la seule réunion de banque centrale à l’ordre du jour, et elle ne devrait pas relever ses taux. En revanche, il est probable que la BoC n’en a pas fini avec le durcissement monétaire, l’inflation étant toujours un sujet de préoccupation majeur.
Au moins une nouvelle hausse de 25 points de base est donc probable avant l’automne. La BoC a la chance que l’économie se porte plutôt très bien, comme en témoignent les chiffres du PIB au premier trimestre, ce qui lui permet de se focaliser uniquement sur la lutte contre l’inflation.
Toutes les autres banques centrales ne peuvent pas en dire autant. A long terme, cela pourrait bénéficier au dollar canadien, à condition que les prix des matières premières augmentent de nouveau (ce qui n’est pas encore le cas).
A lire aussi : Taux de change : une possible correction de l’euro ?
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
05/06 |
16:00 |
Etats-Unis |
ISM non manufacturier (Mai) |
Consensus à 51,8 (en phase d’expansion). |
Moyen |
07/06 |
16:00 |
Canada |
Réunion de la banque centrale |
Aucun changement de politique monétaire. |
Elevé |
08/06 |
01:50 |
Japon |
PIB au premier trimestre |
Confirmation probable que l’archipel nippon est sorti de la récession. |
Moyen |
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Hubert Bigeard - DR
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : hubert@mondialchange.com
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