"Nous sommes condamnées à mort". Tels sont les mots de Didier Munin, patron du groupe Boiloris, qui fait face à de grandes difficultés financières.
Il situe le début de la fin, il y a environ deux ans et demi, lorsqu'il reprend à Thomas Cook France 8 agences de voyages.
Il les achète en deux fois en juillet 2014 puis en mai 2015.
"J'ai eu ces points de ventes à un prix vraiment bas, sauf que j'ai dû financer leur restructuration (baux commerciaux, licenciement d'une partie du personnel...) à hauteur de près d'un million d'euros. Et cette somme je l'ai puisée dans mes réserves", explique Didier Munin.
A cela s'ajoutent, le 13 novembre 2015, puis en juillet 2016, les attentats en France qui ont mis un coup de frein à son activité.
"Ces deux événements ont impacté mon volume d'affaires sur l'exercice 2016 de 18%. Sur 55 millions d'euros, cela fait près de 10 millions d'euros en moins !"
Il situe le début de la fin, il y a environ deux ans et demi, lorsqu'il reprend à Thomas Cook France 8 agences de voyages.
Il les achète en deux fois en juillet 2014 puis en mai 2015.
"J'ai eu ces points de ventes à un prix vraiment bas, sauf que j'ai dû financer leur restructuration (baux commerciaux, licenciement d'une partie du personnel...) à hauteur de près d'un million d'euros. Et cette somme je l'ai puisée dans mes réserves", explique Didier Munin.
A cela s'ajoutent, le 13 novembre 2015, puis en juillet 2016, les attentats en France qui ont mis un coup de frein à son activité.
"Ces deux événements ont impacté mon volume d'affaires sur l'exercice 2016 de 18%. Sur 55 millions d'euros, cela fait près de 10 millions d'euros en moins !"
Boiloris sorti de la centrale de paiement Thomas Cook
Les agences Thomas Cook France restructurées, il souhaite alors les céder.
Mais il ne franchit pas le cap, coupé dans son élan par le droit de préemption de Thomas Cook France. "Cette menace du droit de préemption m'a refroidi dans ma volonté de céder ces points de ventes, et du coup j'ai essayé de m'en sortir par moi-même", explique t-il.
De son côté, Nicolas Delord, président de Thomas Cook France précise que son groupe n'a jamais reçu de demande de levée de préemption, ni d'offres officielles de la part de Boiloris.
"Ce droit de préemption est dans tous nos contrats de franchise", précise t-il.
Pour Didier Munin le coup de grâce est intervenu lorsque Thomas Cook France a sorti son réseau de sa centrale de paiements la semaine dernière.
"Suite à cela, ils ont envoyé un message aux autres fournisseurs pour les informer. Conséquence directe ils ont tous exigé d'être payés comptant", précise t-il. Une situation qui met l'entreprise à genou.
Nicolas Delord justifie cette décision : "Boiloris a atteint un niveau d'impayés extrêmement important, avec un risque très important pour Thomas Cook France.
Nous avons demandé à plusieurs reprises un plan sérieux de remboursements, mais il n'est pas arrivé.
Nous avons pourtant évoqué à plusieurs reprises la situation et entamé des discussions. Par ailleurs la centrale de paiements nous rend garant de la bonne exécution des paiements vis à vis des fournisseurs. Payé ou pas, nous devons honorer les engagements vis à vis d'eux."
Mais il ne franchit pas le cap, coupé dans son élan par le droit de préemption de Thomas Cook France. "Cette menace du droit de préemption m'a refroidi dans ma volonté de céder ces points de ventes, et du coup j'ai essayé de m'en sortir par moi-même", explique t-il.
De son côté, Nicolas Delord, président de Thomas Cook France précise que son groupe n'a jamais reçu de demande de levée de préemption, ni d'offres officielles de la part de Boiloris.
"Ce droit de préemption est dans tous nos contrats de franchise", précise t-il.
Pour Didier Munin le coup de grâce est intervenu lorsque Thomas Cook France a sorti son réseau de sa centrale de paiements la semaine dernière.
"Suite à cela, ils ont envoyé un message aux autres fournisseurs pour les informer. Conséquence directe ils ont tous exigé d'être payés comptant", précise t-il. Une situation qui met l'entreprise à genou.
Nicolas Delord justifie cette décision : "Boiloris a atteint un niveau d'impayés extrêmement important, avec un risque très important pour Thomas Cook France.
Nous avons demandé à plusieurs reprises un plan sérieux de remboursements, mais il n'est pas arrivé.
Nous avons pourtant évoqué à plusieurs reprises la situation et entamé des discussions. Par ailleurs la centrale de paiements nous rend garant de la bonne exécution des paiements vis à vis des fournisseurs. Payé ou pas, nous devons honorer les engagements vis à vis d'eux."
27 agences dont 9 Thomas Cook et 13 Jet tours
Outre Thomas Cook, Didier Munin a également une dent contre la banque HSBC.
"Cette banque partenaire des Entreprises du Voyages a divisé l'autorisation de découvert par deux après les attentats de Paris.
Et quand ils ont eu vent de mes difficultés, il m'ont carrément supprimé l’autorisation de découvert", précise t-il.
Didier Munin ne voit pas aujourd'hui comment il pourrait redresser la barre. Il pense notamment à solliciter l'APST, synonyme pour l’entreprise de liquidation judiciaire.
"Boiloris c'est tout Jet tours et Thomas Cook de Paris et de la petite couronne et tout ça va disparaître et cela ne semble pas poser problème à Thomas Cook", conclut-il, dépité.
Nicolas Delord reconnaît que ce n'est pas une très bonne nouvelle : "Nous regrettons la situation, Boiloris est un partenaire historique. Le réseau est un très gros porteur de volume d'affaires, mais en même temps nous avions des impayés... ".
"Cette banque partenaire des Entreprises du Voyages a divisé l'autorisation de découvert par deux après les attentats de Paris.
Et quand ils ont eu vent de mes difficultés, il m'ont carrément supprimé l’autorisation de découvert", précise t-il.
Didier Munin ne voit pas aujourd'hui comment il pourrait redresser la barre. Il pense notamment à solliciter l'APST, synonyme pour l’entreprise de liquidation judiciaire.
"Boiloris c'est tout Jet tours et Thomas Cook de Paris et de la petite couronne et tout ça va disparaître et cela ne semble pas poser problème à Thomas Cook", conclut-il, dépité.
Nicolas Delord reconnaît que ce n'est pas une très bonne nouvelle : "Nous regrettons la situation, Boiloris est un partenaire historique. Le réseau est un très gros porteur de volume d'affaires, mais en même temps nous avions des impayés... ".
Boiloris : 27 agences et 110 salariés
Fondé en 1986 par Didier Munin, le groupe compte 110 salariés, 27 agences (13 Jet tours, 9 Thomas Cook, 4 Boiloris Voyages et une Havas Voyages) basées à Paris et en région parisienne, 1 call center boiloris.com, ainsi que les TO Sicilfly et Tapis Rouge, et le site Dégriffe-Voyages.com.
Didier Munin avait également ouvert en 2014 une Trattoria Italienne, Casa Flora, située dans le 15e arrondissement, juste en face du siège de l'entreprise rue Saint-Charles.
Didier Munin avait également ouvert en 2014 une Trattoria Italienne, Casa Flora, située dans le 15e arrondissement, juste en face du siège de l'entreprise rue Saint-Charles.