Ce n'est pas peu dire que le dernier article de Challenges sur l'actualité récente d'Air Antilles a été peu apprécié dans les cockpits de la compagnie.
Celui-ci annonçait l'ouverture prochaine d'une conciliation, pour permettre d'étaler les remboursements des deux derniers avions qui doivent intégrer dans les prochains jours ou semaines la flotte.
Une procédure cadrée et qui n'a rien d'alarmant selon Jérôme Arnaud son PDG.
"Nous sommes suivis par le CIRI, ce n'est pas un sujet.
Nous avons des avions quasiment neufs qui vont intégrer l'entreprise, dans le cadre du redécollage nous avons demandé aux banques de faire un effort.
Ce n'est pas seulement à la collectivité de soutenir le projet, tout le monde doit mettre du sien, pour éviter de laisser les Antilles dans une situation de monopole," poursuit le dirigeant.
Air Antilles n'est pas la seule compagnie française à s'appuyer sur le CIRI pour respirer financièrement. D'ailleurs, elle regarde assez durement, l'autre habituée de Bercy, à savoir Corsair.
Celui-ci annonçait l'ouverture prochaine d'une conciliation, pour permettre d'étaler les remboursements des deux derniers avions qui doivent intégrer dans les prochains jours ou semaines la flotte.
Une procédure cadrée et qui n'a rien d'alarmant selon Jérôme Arnaud son PDG.
"Nous sommes suivis par le CIRI, ce n'est pas un sujet.
Nous avons des avions quasiment neufs qui vont intégrer l'entreprise, dans le cadre du redécollage nous avons demandé aux banques de faire un effort.
Ce n'est pas seulement à la collectivité de soutenir le projet, tout le monde doit mettre du sien, pour éviter de laisser les Antilles dans une situation de monopole," poursuit le dirigeant.
Air Antilles n'est pas la seule compagnie française à s'appuyer sur le CIRI pour respirer financièrement. D'ailleurs, elle regarde assez durement, l'autre habituée de Bercy, à savoir Corsair.
Air Antilles demande à Corsair de revenir à la table de discussions
Elle entend bien faire entendre sa voix et elle aussi bénéficier d'un soutien étatique.
Alors que la compagnie de Pascale de Izaguirre attend un abandon de créance étatique de 80 millions, dans le cadre de son plan de sauvetage solidement soutenu par l'entourage du Président de la République, le principal actionnaire d'Air Antilles a écrit directement au chef de l'Etat.
Dans la lettre que nous avons pu consulter Louis Mussington, président de la Collectivité de Saint-Martin annonce que le certificat de transporteur aérien est menacé par... Air France et Corsair.
A lire en complément : Air Antilles : nouvelles ouvertures de ligne en prévision
"Je tenais à vous informer que ce certificat est aujourd'hui menacé par les autorités de contrôle, en raison de l'absence de contrats interlignes avec les deux compagnies majeures du trafic transatlantique : Air France et Corsair.
En ce qui concerne Air France, les négociations sont en cours et je me réjouis de l'avancement de celles-ci. En revanche, les administrateurs de Corsair se refusent à signer le moindre accord interligne avec notre compagnie, Air Antilles.
Ce refus m'est totalement incompréhensible, surtout lorsque l'État envisage d'abandonner 80 millions d'euros de dettes pour Corsair, afin de lui permettre un redressement," affirme le responsable du territoire.
Pour bien comprendre, la situation, un accord interligne permet à un client d'effectuer auprès d'une seule compagnie aérienne une réservation pour un même voyage impliquant des billets vendus par plusieurs compagnies aériennes.
Le deal avec la compagnie nationale devrait prochainement être signé. C'est une question de semaines, voire de mois. La direction d'Air Antilles se montre confiante à ce sujet, elle l'est moins pour Corsair.
Alors que la compagnie de Pascale de Izaguirre attend un abandon de créance étatique de 80 millions, dans le cadre de son plan de sauvetage solidement soutenu par l'entourage du Président de la République, le principal actionnaire d'Air Antilles a écrit directement au chef de l'Etat.
Dans la lettre que nous avons pu consulter Louis Mussington, président de la Collectivité de Saint-Martin annonce que le certificat de transporteur aérien est menacé par... Air France et Corsair.
A lire en complément : Air Antilles : nouvelles ouvertures de ligne en prévision
"Je tenais à vous informer que ce certificat est aujourd'hui menacé par les autorités de contrôle, en raison de l'absence de contrats interlignes avec les deux compagnies majeures du trafic transatlantique : Air France et Corsair.
En ce qui concerne Air France, les négociations sont en cours et je me réjouis de l'avancement de celles-ci. En revanche, les administrateurs de Corsair se refusent à signer le moindre accord interligne avec notre compagnie, Air Antilles.
Ce refus m'est totalement incompréhensible, surtout lorsque l'État envisage d'abandonner 80 millions d'euros de dettes pour Corsair, afin de lui permettre un redressement," affirme le responsable du territoire.
Pour bien comprendre, la situation, un accord interligne permet à un client d'effectuer auprès d'une seule compagnie aérienne une réservation pour un même voyage impliquant des billets vendus par plusieurs compagnies aériennes.
Le deal avec la compagnie nationale devrait prochainement être signé. C'est une question de semaines, voire de mois. La direction d'Air Antilles se montre confiante à ce sujet, elle l'est moins pour Corsair.
L'ombre de Koury plane encore au-dessus d'Air Antilles ?
La compagnie freinerait des 4 fers pour signer cet accord, privant de facto la dérive avec des voiles blanches, d'une rente d'un million d'euros par mois.
Si la relance chaotique d'Air Antilles est l'argument officiel, il suffit de regarder dans le dernier tour de table pour comprendre un peu plus la raison officieuse de ce véto.
Comme nous le révélions en novembre dernier, Eric Koury a fait un retour fracassant dans les locaux de Corsair.
A la surprise générale, l'ancien PDG et propriétaire de CAIRE, la holding détenant Air Antilles va faire son retour dans l'actionnariat de la compagnie dirigée par Pascal de Izaguirre, à la faveur du nouveau tour de table.
Il faut pour ça attendre la validation de la Commission européenne.
La direction d'Air Antilles dénonce les intentions malveillantes de son ancien propriétaire, souhaitant faire capoter le redécollage de son ancienne compagnie.
Rappelons que ce dernier fait l'objet d'une procédure judiciaire, pour escroquerie et travail dissimulé.
Le procès est renvoyé en mars 2025.
"Je vous demande donc d'envisager d'ajouter une condition supplémentaire à cette aide : la mise en place d'un accord interligne entre Air Antilles et Corsair avant la fin de l'année.
Cet accord, en complément de celui envisagé avec Air France, permettra de mieux connecter les iles antillaises, d'améliorer significativement le plan d'affaires d'Air Antilles et de prévenir une sanction qui pourrait remettre en cause sa licence nouvellement obtenue, la transformant en licence temporaire," a expliqué Louis Mussington dans sa lettre au président de la République.
Si la relance chaotique d'Air Antilles est l'argument officiel, il suffit de regarder dans le dernier tour de table pour comprendre un peu plus la raison officieuse de ce véto.
Comme nous le révélions en novembre dernier, Eric Koury a fait un retour fracassant dans les locaux de Corsair.
A la surprise générale, l'ancien PDG et propriétaire de CAIRE, la holding détenant Air Antilles va faire son retour dans l'actionnariat de la compagnie dirigée par Pascal de Izaguirre, à la faveur du nouveau tour de table.
Il faut pour ça attendre la validation de la Commission européenne.
La direction d'Air Antilles dénonce les intentions malveillantes de son ancien propriétaire, souhaitant faire capoter le redécollage de son ancienne compagnie.
Rappelons que ce dernier fait l'objet d'une procédure judiciaire, pour escroquerie et travail dissimulé.
Le procès est renvoyé en mars 2025.
"Je vous demande donc d'envisager d'ajouter une condition supplémentaire à cette aide : la mise en place d'un accord interligne entre Air Antilles et Corsair avant la fin de l'année.
Cet accord, en complément de celui envisagé avec Air France, permettra de mieux connecter les iles antillaises, d'améliorer significativement le plan d'affaires d'Air Antilles et de prévenir une sanction qui pourrait remettre en cause sa licence nouvellement obtenue, la transformant en licence temporaire," a expliqué Louis Mussington dans sa lettre au président de la République.
Air Antilles signera des partenariats avec des compagnies long-courriers !
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Air Antilles a décidé de profiter de la brèche ouverte par Corsair pour s'engouffrer dans le palais présidentiel et bénéficier elle aussi d'aides étatiques.
Le principal actionnaire rappelle aussi que la chute de l'entreprise aura des répercussions énormes politiquement et économiquement dans la région. Alors qu'Air France ne conservera pas indéfiniment son réseau local, la concurrence y sera plus que limitée et les prix risquent de s'envoler.
De plus, un tel événement ferait perdre les 16 millions d'euros investis par la collectivité de Saint-Martin.
Pour l'heure, la lettre est restée sans réponse.
En attendant, la dérive verte doit faire face à une relance épique. Alors qu'elle s'attendait à avoir une flotte au complet pour les fêtes, ce rêve s'éloigne progressivement.
Des problèmes administratifs, dont un papier erroné de l'ancienne direction, bloquent pour le moment la totale reprise de l'activité.
"Nous réglons quand même beaucoup beaucoup d'erreurs du passé.
La mauvaise réputation et la désorganisation de l'entreprise nous pénalisent. Malgré tout nous sommes confiants sur l'avenir et les problèmes de flotte seront réglés prochainement.
Maintenant que nous sommes dans les GDS, nous pouvons nouer des partenariats avec d'autres transporteurs, cela va rythmer l'année 2025. Nous allons avoir pas mal de travaux sur la qualité de service et l'attractivité vis-à-vis des clients," conclut avec une note d'espoir Jérôme Arnaud.
Air Antilles devrait annoncer des partenariats avec des compagnies desservant les Caraïbes et le continent américain. Elle vise aussi bien des vols moyen que long-courriers vers les Etats-Unis, Puerto Rico ou encore le Brésil.
Le principal actionnaire rappelle aussi que la chute de l'entreprise aura des répercussions énormes politiquement et économiquement dans la région. Alors qu'Air France ne conservera pas indéfiniment son réseau local, la concurrence y sera plus que limitée et les prix risquent de s'envoler.
De plus, un tel événement ferait perdre les 16 millions d'euros investis par la collectivité de Saint-Martin.
Pour l'heure, la lettre est restée sans réponse.
En attendant, la dérive verte doit faire face à une relance épique. Alors qu'elle s'attendait à avoir une flotte au complet pour les fêtes, ce rêve s'éloigne progressivement.
Des problèmes administratifs, dont un papier erroné de l'ancienne direction, bloquent pour le moment la totale reprise de l'activité.
"Nous réglons quand même beaucoup beaucoup d'erreurs du passé.
La mauvaise réputation et la désorganisation de l'entreprise nous pénalisent. Malgré tout nous sommes confiants sur l'avenir et les problèmes de flotte seront réglés prochainement.
Maintenant que nous sommes dans les GDS, nous pouvons nouer des partenariats avec d'autres transporteurs, cela va rythmer l'année 2025. Nous allons avoir pas mal de travaux sur la qualité de service et l'attractivité vis-à-vis des clients," conclut avec une note d'espoir Jérôme Arnaud.
Air Antilles devrait annoncer des partenariats avec des compagnies desservant les Caraïbes et le continent américain. Elle vise aussi bien des vols moyen que long-courriers vers les Etats-Unis, Puerto Rico ou encore le Brésil.