Jeudi 25 juillet 2019, Air Caraïbes a pris possession d'un A350-900 flambant neuf © Airbus 2019, A. Doumenjou / Master films
TourMaG.com - Vous venez de recevoir, jeudi 25 juillet 2019, un nouvel Airbus A350. Pour commencer, pouvez-vous nous faire un point sur le renouvellement de la flotte : quels appareils sont encore attendus, lesquels vont sortir, quelles vont être les incidences sur les programmes de vols ?
Edmond Richard : Aujourd’hui, nous opérons 3 Airbus A350-900, un sur la Martinique et un sur la Guadeloupe, 2 Airbus A330-200 et 4 A330-300. En décembre, nous deviendrons la compagnie de lancement de l’A350-1000, et nous disposerons alors de 9 avions pour notre réseau long-courrier : 4 A350 et 5 A330, auxquels il faut ajouter les 4 ATR de notre réseau domestique dans les Antilles.
Grâce à ces changements nous pourrons renforcer certaines lignes, comme Saint-Martin qui passera à 3 vols par semaine dès octobre, Cayenne qui passera à 6 fréquences par semaine, Cuba à 4 fréquences semaine.
Un de nos A350, configuré en tri-classe, rentrera sur la Guyane, où le trafic affaires est important. Si 2019 a été une année de transition, 2020 nous verra repartir vers la croissance !
TourMaG.com - Justement, comment s’est comportée la compagnie économiquement sur la première moitié de l’année 2019 ?
Edmond Richard : Nous sommes au-dessus du budget prévu, et en avance par rapport à nos résultats de l’année dernière. Nous sommes plutôt satisfaits.
Nous assistons d’une part au redressement du trafic régional, et, sur le long-courrier, certaines lignes déficitaires ont connu un bon hiver et réduisent leurs pertes. La tendance est positive et les Antilles se comportent bien malgré une certaine tension sur le prix moyen.
Au global, nous sommes en ligne avec nos objectifs et l’année s’annonce bien avant l’été. Nous espérons faire mieux qu’en 2018, et sommes sur les rails pour être rentables et atteindre l’objectif fixé : 5% de croissance passagers en 2019.
TourMaG.com - Quid de votre taux de ponctualité ?
Edmond Richard : Il s’améliore également, nous ne sommes toujours pas satisfaits, mais il y a de gros progrès. Nous sommes toujours dépendants de causes externes comme la saturation d’Orly.
Même s'il y a du mieux, nous opérons sur un aéroport en pleine transformation, ça a forcément un impact. Nous avons par conséquent récemment modifié notre heure limite d’enregistrement de 1h à 1h30. Notre but est d’atteindre les 50% de vols à moins de 15 minutes de retard.
Edmond Richard : Aujourd’hui, nous opérons 3 Airbus A350-900, un sur la Martinique et un sur la Guadeloupe, 2 Airbus A330-200 et 4 A330-300. En décembre, nous deviendrons la compagnie de lancement de l’A350-1000, et nous disposerons alors de 9 avions pour notre réseau long-courrier : 4 A350 et 5 A330, auxquels il faut ajouter les 4 ATR de notre réseau domestique dans les Antilles.
Grâce à ces changements nous pourrons renforcer certaines lignes, comme Saint-Martin qui passera à 3 vols par semaine dès octobre, Cayenne qui passera à 6 fréquences par semaine, Cuba à 4 fréquences semaine.
Un de nos A350, configuré en tri-classe, rentrera sur la Guyane, où le trafic affaires est important. Si 2019 a été une année de transition, 2020 nous verra repartir vers la croissance !
TourMaG.com - Justement, comment s’est comportée la compagnie économiquement sur la première moitié de l’année 2019 ?
Edmond Richard : Nous sommes au-dessus du budget prévu, et en avance par rapport à nos résultats de l’année dernière. Nous sommes plutôt satisfaits.
Nous assistons d’une part au redressement du trafic régional, et, sur le long-courrier, certaines lignes déficitaires ont connu un bon hiver et réduisent leurs pertes. La tendance est positive et les Antilles se comportent bien malgré une certaine tension sur le prix moyen.
Au global, nous sommes en ligne avec nos objectifs et l’année s’annonce bien avant l’été. Nous espérons faire mieux qu’en 2018, et sommes sur les rails pour être rentables et atteindre l’objectif fixé : 5% de croissance passagers en 2019.
TourMaG.com - Quid de votre taux de ponctualité ?
Edmond Richard : Il s’améliore également, nous ne sommes toujours pas satisfaits, mais il y a de gros progrès. Nous sommes toujours dépendants de causes externes comme la saturation d’Orly.
Même s'il y a du mieux, nous opérons sur un aéroport en pleine transformation, ça a forcément un impact. Nous avons par conséquent récemment modifié notre heure limite d’enregistrement de 1h à 1h30. Notre but est d’atteindre les 50% de vols à moins de 15 minutes de retard.
Level, les Antilles et Cuba
TourMaG.com - A Orly justement, l’un de vos nouveaux concurrents s’appelle Level. Un an après son arrivée sur le marché clef qu’est pour vous les Antilles, quels effets avez-vous ressenti ?
Edmond Richard : Sur le trafic, l’effet est difficile à identifier car nos taux de remplissage et nos prix moyens sont restés assez stables. L’impact est vraiment limité.
Les Antilles sont un marché dynamique (plus de 6% de croissance sur le début d’année 2019) qui répond bien à la stimulation tarifaire.
Nous continuons de développer nos parts de marché, ajoutons de l’offre, et sommes devenus la première compagnie en Martinique, et la deuxième en Guadeloupe.
Le seul vrai impact qu’a eu l’arrivée de Level a été sur la structure de nos ventes : nous vendons par exemple plus de tarifs sans bagage.
Nous ne négligeons surtout pas ce nouvel acteur, surtout avec l’actionnaire de référence qu’ils ont derrière (le groupe IAG, ndlr), mais nous n’avons pas la même approche du marché qu’eux.
TourMaG.com - Et comment se comporte maintenant la ligne vers Cuba ?
Edmond Richard : On se souvient tous de l’ouverture très violente des droits de trafic par les autorités cubaines.
En moins d’un an, 7 vols français supplémentaires ont été lancés alors que la demande était en berne. 3 ans après, il y a eu des dégâts, mais le marché se stabilise, les offres se sont rationalisées peu à peu.
Cubana de Aviación a arrêté, Air France réduit toujours plus son offre, Corsair va diminuer…
A l’hiver prochain, il n’y aura probablement plus qu’Air France et nous, voilà pourquoi nous allons monter à 4 fréquences par semaine, nous croyons beaucoup en la destination.
Les nouvelles infrastructures se mettent en place, il y a de moins en moins de litiges. Et nous nous appelons Air Caraïbes : nous nous devons d’être en force à Cuba !
Edmond Richard : Sur le trafic, l’effet est difficile à identifier car nos taux de remplissage et nos prix moyens sont restés assez stables. L’impact est vraiment limité.
Les Antilles sont un marché dynamique (plus de 6% de croissance sur le début d’année 2019) qui répond bien à la stimulation tarifaire.
Nous continuons de développer nos parts de marché, ajoutons de l’offre, et sommes devenus la première compagnie en Martinique, et la deuxième en Guadeloupe.
Le seul vrai impact qu’a eu l’arrivée de Level a été sur la structure de nos ventes : nous vendons par exemple plus de tarifs sans bagage.
Nous ne négligeons surtout pas ce nouvel acteur, surtout avec l’actionnaire de référence qu’ils ont derrière (le groupe IAG, ndlr), mais nous n’avons pas la même approche du marché qu’eux.
TourMaG.com - Et comment se comporte maintenant la ligne vers Cuba ?
Edmond Richard : On se souvient tous de l’ouverture très violente des droits de trafic par les autorités cubaines.
En moins d’un an, 7 vols français supplémentaires ont été lancés alors que la demande était en berne. 3 ans après, il y a eu des dégâts, mais le marché se stabilise, les offres se sont rationalisées peu à peu.
Cubana de Aviación a arrêté, Air France réduit toujours plus son offre, Corsair va diminuer…
A l’hiver prochain, il n’y aura probablement plus qu’Air France et nous, voilà pourquoi nous allons monter à 4 fréquences par semaine, nous croyons beaucoup en la destination.
Les nouvelles infrastructures se mettent en place, il y a de moins en moins de litiges. Et nous nous appelons Air Caraïbes : nous nous devons d’être en force à Cuba !
De nouvelles lignes dans les Caraïbes Nord ?
"Il y a des opportunités de développement dans les années qui viennent et que nous sommes prêts à les saisir, notamment dans les Caraïbes Nord" © Airbus 2019, A. Doumenjou / Master films
TourMaG.com - Vous dîtes vouloir reprendre la croissance en 2020. Doit-on s’attendre à des nouveaux partenariats, voire à de nouvelles lignes ?
Edmond Richard : Nous sommes une petite compagnie, faire rentrer des A350 est déjà un gros challenge.
Mais il est certain qu’il y a des opportunités de développement dans les années qui viennent et que nous sommes prêts à les saisir, notamment dans les Caraïbes Nord, une zone qui se porte mieux. Mais nous avançons de façon progressive et c’est ce qui fait notre succès.
Nos partenariats en bout de ligne aux Antilles se portent aussi bien : Winair à Saint-Martin, Air Antilles, Bahamas Air.
Au départ de la métropole notre accord de pré-acheminement avec Aigle Azur nous a donné beaucoup d’espoir mais leurs fréquences sur Berlin et Milan chutent.
Un nouvel accord de pré-acheminement avec une compagnie européenne est dans les tuyaux. Cela fait partie de notre stratégie de développement.
TourMaG.com - Enfin, la compagnie a procédé récemment à des changements de gouvernance. Pouvez-vous nous en expliquer le but ?
Edmond Richard : Aujourd’hui, Air Caraïbes fonctionne avec 3 directeurs généraux, dont chacun garde ses compétences. Notre actionnaire attend que l’on se développe, que l’on innove, que l’on ait des idées et que l’on se remette en cause.
Nos présidents, M. Dubreuil et M. Rochet seront à l’avenir plus présents dans le cadre de réunions plus régulières avec les équipes. La volonté reste de poursuivre le développement progressif de la compagnie qui a gagné de l’argent sur 15 de ses 16 années d’existence.
Edmond Richard : Nous sommes une petite compagnie, faire rentrer des A350 est déjà un gros challenge.
Mais il est certain qu’il y a des opportunités de développement dans les années qui viennent et que nous sommes prêts à les saisir, notamment dans les Caraïbes Nord, une zone qui se porte mieux. Mais nous avançons de façon progressive et c’est ce qui fait notre succès.
Nos partenariats en bout de ligne aux Antilles se portent aussi bien : Winair à Saint-Martin, Air Antilles, Bahamas Air.
Au départ de la métropole notre accord de pré-acheminement avec Aigle Azur nous a donné beaucoup d’espoir mais leurs fréquences sur Berlin et Milan chutent.
Un nouvel accord de pré-acheminement avec une compagnie européenne est dans les tuyaux. Cela fait partie de notre stratégie de développement.
TourMaG.com - Enfin, la compagnie a procédé récemment à des changements de gouvernance. Pouvez-vous nous en expliquer le but ?
Edmond Richard : Aujourd’hui, Air Caraïbes fonctionne avec 3 directeurs généraux, dont chacun garde ses compétences. Notre actionnaire attend que l’on se développe, que l’on innove, que l’on ait des idées et que l’on se remette en cause.
Nos présidents, M. Dubreuil et M. Rochet seront à l’avenir plus présents dans le cadre de réunions plus régulières avec les équipes. La volonté reste de poursuivre le développement progressif de la compagnie qui a gagné de l’argent sur 15 de ses 16 années d’existence.