En 2018, Air Caraïbes continuera la modernisation de sa flotte long-courrier, mais aussi régional. Ici le dernier ATR-72 acquis par la compagnie. © Air Caraïbes Fb
En 2017, avec 2 nouvelles lignes, Air Caraïbes, filiale du groupe Dubreuil, a transporté près d'un million et demi de passagers. Sans évoquer French Bee, la petite sœur low-cost, sur La Réunion, et bientôt Tahiti, Edmond Richard, directeur commercial Europe, s'est entretenu avec nous.
Avec, en toile de fond, l'arrivée prochaine de Level, la low-cost long-courrier du groupe IAG, sur les Antilles françaises. Il l'assure : Air Caraïbes, la compagnie basée en Guadeloupe, est prête à défendre un marché qui représente presque 80% de son trafic.
TourMaG.com : Comment s'est passée l'année 2017 pour Air Caraïbes ?
Edmond Richard : Cela a été une bonne année au niveau commercial. D'abord, on a continué de développer nos axes principaux, à savoir la Martinique et la Guadeloupe où nous allons atteindre les 35% de parts de marché.
Sur l'ensemble de nos activités long-courriers, on passe de 990 000 passagers en 2016 à environ 1 150 000 en 2017, soit une croissance de 15%.
On peut citer plusieurs facteurs : d'abord l'effet A350 avec deux avions en plus, puis l'ouverture de nos nouvelles destinations que sont Cuba et Punta Cana, routes qui étaient avant opérées par French Blue. En ajoutant notre réseau régional, on arrive à 1 500 000 personnes transportées sur 2017, le tout en étant profitable.
TourMaG.com : Comment se porte la ligne entre Paris et Cuba, ouverte il y a un an sur un axe très concurrencé ?
Edmond Richard : Pour être transparent, c'est un lancement de ligne qui a été difficile pour plusieurs raisons. Très rapidement, il y a eu une forte augmentation de l'offre, d'abord, avec sept fréquences ouvertes d'un seul coup (la compagnie vole 3 fois par semaine vers La Havane ou Santiago de Cuba, ndlr). Et puis le fait que notre commercialisation soit tardive, au mois de mai, n'a pas joué en notre faveur.
Le contexte de demande qui a ralenti ne doit pas être caché non plus, il y a eu des mauvaises expériences de clients sur place, et nous sentions un certain frein en agence. A cela, on peut ajouter le fait que la destination reste chère malgré la baisse des prix de l'aérien, et pour finir l'ouragan Irma qui a fortement affecté les destinations purement loisirs dans la zone Caraïbes.
Maintenant, c'est une destination à laquelle on continue de croire, et sur laquelle on a transporté 45 000 clients. Il faut juste attendre que le marché se mette en place et reparte.
Avec, en toile de fond, l'arrivée prochaine de Level, la low-cost long-courrier du groupe IAG, sur les Antilles françaises. Il l'assure : Air Caraïbes, la compagnie basée en Guadeloupe, est prête à défendre un marché qui représente presque 80% de son trafic.
TourMaG.com : Comment s'est passée l'année 2017 pour Air Caraïbes ?
Edmond Richard : Cela a été une bonne année au niveau commercial. D'abord, on a continué de développer nos axes principaux, à savoir la Martinique et la Guadeloupe où nous allons atteindre les 35% de parts de marché.
Sur l'ensemble de nos activités long-courriers, on passe de 990 000 passagers en 2016 à environ 1 150 000 en 2017, soit une croissance de 15%.
On peut citer plusieurs facteurs : d'abord l'effet A350 avec deux avions en plus, puis l'ouverture de nos nouvelles destinations que sont Cuba et Punta Cana, routes qui étaient avant opérées par French Blue. En ajoutant notre réseau régional, on arrive à 1 500 000 personnes transportées sur 2017, le tout en étant profitable.
TourMaG.com : Comment se porte la ligne entre Paris et Cuba, ouverte il y a un an sur un axe très concurrencé ?
Edmond Richard : Pour être transparent, c'est un lancement de ligne qui a été difficile pour plusieurs raisons. Très rapidement, il y a eu une forte augmentation de l'offre, d'abord, avec sept fréquences ouvertes d'un seul coup (la compagnie vole 3 fois par semaine vers La Havane ou Santiago de Cuba, ndlr). Et puis le fait que notre commercialisation soit tardive, au mois de mai, n'a pas joué en notre faveur.
Le contexte de demande qui a ralenti ne doit pas être caché non plus, il y a eu des mauvaises expériences de clients sur place, et nous sentions un certain frein en agence. A cela, on peut ajouter le fait que la destination reste chère malgré la baisse des prix de l'aérien, et pour finir l'ouragan Irma qui a fortement affecté les destinations purement loisirs dans la zone Caraïbes.
Maintenant, c'est une destination à laquelle on continue de croire, et sur laquelle on a transporté 45 000 clients. Il faut juste attendre que le marché se mette en place et reparte.
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TourMaG.com : Comment s'annonce 2018 ?
Edmond Richard : C'est une année de consolidation, dans le sens où l'on ne va pas ouvrir de nouvelles liaisons. Il y aura un gros travail commercial pour renforcer nos routes et continuer à se développer en termes de passagers. Nos ambitions de croissance sont importantes et nous envisageons de se rapprocher des 1 300 000 pax sur le long-courrier.
La refonte de notre flotte est une constante, et au 1er juillet 2018 elle sera entièrement refaite et homogène en termes de produit. Ce sera un saut de génération sur la qualité de service.
C'est un investissement lourd, mais rendu possible, car Air Caraïbes continue de montrer qu'elle est une compagnie profitable. C'est le résultat d'une gestion saine et rigoureuse qui nous permet d'envisager l'avenir en position de force.
TourMaG.com : En juin prochain, vous verrez l'arrivée de Level entre Paris-Orly et les Antilles. Comment vous y préparez-vous ? Cela vous inquiète-t-il ?
Edmond Richard : On attendait plutôt Norwegian, on a eu Level, mais ça ne change pas forcément grand chose car nous nous y préparions depuis longtemps.
Notre stratégie de retrofit (rénovation, ndlr) de la flotte vient de là. Il fallait qu'on soit en ordre de bataille avec un produit adapté pour l'arrivée de ces nouveaux concurrents. La concurrence nous a stimulé et nous sommes prêts pour la bataille.
Sur l'offre tarifaite, aujourd'hui Level communique sur un prix sans bagage, et sur une offre classique. En plus du produit et de notre positionnement fort sur notre identité antillaise, on s'est préparé commercialement en proposant depuis octobre des tarifs sans bagage. Et pour 348 euros vers les Antilles vous aurez votre bagage, votre repas, vos écouteurs, votre couverture, votre planteur...
Edmond Richard : C'est une année de consolidation, dans le sens où l'on ne va pas ouvrir de nouvelles liaisons. Il y aura un gros travail commercial pour renforcer nos routes et continuer à se développer en termes de passagers. Nos ambitions de croissance sont importantes et nous envisageons de se rapprocher des 1 300 000 pax sur le long-courrier.
La refonte de notre flotte est une constante, et au 1er juillet 2018 elle sera entièrement refaite et homogène en termes de produit. Ce sera un saut de génération sur la qualité de service.
C'est un investissement lourd, mais rendu possible, car Air Caraïbes continue de montrer qu'elle est une compagnie profitable. C'est le résultat d'une gestion saine et rigoureuse qui nous permet d'envisager l'avenir en position de force.
TourMaG.com : En juin prochain, vous verrez l'arrivée de Level entre Paris-Orly et les Antilles. Comment vous y préparez-vous ? Cela vous inquiète-t-il ?
Edmond Richard : On attendait plutôt Norwegian, on a eu Level, mais ça ne change pas forcément grand chose car nous nous y préparions depuis longtemps.
Notre stratégie de retrofit (rénovation, ndlr) de la flotte vient de là. Il fallait qu'on soit en ordre de bataille avec un produit adapté pour l'arrivée de ces nouveaux concurrents. La concurrence nous a stimulé et nous sommes prêts pour la bataille.
Sur l'offre tarifaite, aujourd'hui Level communique sur un prix sans bagage, et sur une offre classique. En plus du produit et de notre positionnement fort sur notre identité antillaise, on s'est préparé commercialement en proposant depuis octobre des tarifs sans bagage. Et pour 348 euros vers les Antilles vous aurez votre bagage, votre repas, vos écouteurs, votre couverture, votre planteur...
TourMaG.com : Quel est votre avis sur le phénomène attendu de consolidation du ciel français ? Air Caraïbes est-elle impliquée dans des discussions à ce sujet ?
Edmond Richard : Très honnêtement, je n'ai pas entendu parlé de discussions de la sorte. En tant que salarié, on a plutôt l'impression que le groupe Dubreuil va rester impliqué dans la gestion de l'aérien. Maintenant, je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir.
En ce qui concerne la consolidation du ciel aérien français, nous essayons de suivre les événements. Notre environnement va sans doute évoluer, et à ce titre-là nous regardons attentivement ce qu'il se passe. Cela peut aussi représenter pour nous une source d'opportunités.
TourMaG.com : Quid d'une implantation en province ?
Edmond Richard : Il y a une dizaine d'années nous avons fait de travailler avec la SNCF dans le cadre du programme TGV Air. Il n'est pas prévu d'aller s'implanter en province. Multiplier les bases est une opération compliquée. Nous croyons au produit TGV Air qui nous permet de transporter environ 50 000 passagers chaque année.
En revanche, on développe depuis un an l'offre NavigAir, qui propose du post-acheminement par bateau au départ de Guadeloupe vers les îles de la région : Marie-Galante, la Dominique ou les Saintes. Si ce n'est pas un enjeu énorme en nombre de passagers, il est important pour une compagnie antillaise d'y être présent, partout.
TourMaG.com : Enfin, suite à la perquisition dans vos locaux guadeloupéens ce début d'année, où en sont les événements ?
Edmond Richard : Pour le moment l'enquête est en cours, et nos activités ne sont pas du tout impactées. La compagnie collabore et nous attendons.
Edmond Richard : Très honnêtement, je n'ai pas entendu parlé de discussions de la sorte. En tant que salarié, on a plutôt l'impression que le groupe Dubreuil va rester impliqué dans la gestion de l'aérien. Maintenant, je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir.
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TourMaG.com : Enfin, suite à la perquisition dans vos locaux guadeloupéens ce début d'année, où en sont les événements ?
Edmond Richard : Pour le moment l'enquête est en cours, et nos activités ne sont pas du tout impactées. La compagnie collabore et nous attendons.