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Renouveau arty : Glasgow, la belle insolente de l’Écosse

la ville s'est réinventée


Glasgow, l’ancien bastion ouvrier mis à mal par la crise industrielle des années 1970 s’est réinventé en cité d’art et de culture. Un élan trendy toujours en marche qui offre aux visiteurs un large choix de visites et de sorties, au milieu des vestiges sociaux d’une histoire unique en Ecosse.


Rédigé par Jean-François RUST le Dimanche 27 Avril 2025

Renouveau arty : Glasgow, la belle insolente de l’Écosse - Photo JFR
Renouveau arty : Glasgow, la belle insolente de l’Écosse - Photo JFR
Glasgow, en Ecosse, ne possède pas les habits royaux d’Edimbourg mais compense ce manque par une ardeur friendly réconfortante.

L’explication tient en deux mots : solidarité, due à l’histoire ouvrière, et hospitalité, liée à un présent arty et musical. « On rit plus à Glasgow lors d’un enterrement que durant un mariage à Edimbourg ! », se moquent les locaux.

Fondée au 6e s., Glasgow grandit au 12e s. sur une colline près du centre-ville. S’y trouvent la cathédrale St Mungo’s et Necropolis, le cimetière-jardin victorien (19e s.) dominant la cité.

En 1707, l’Ecosse se lie à la couronne d’Angleterre. Jackpot ! Depuis son port, les marchands accèdent aux terres anglaises d’Amérique et font fortune dans le tabac. Ces Tobacco Lords bâtissent de riches demeures, telles la Gallery of Modern Art ou Merchant Square, ancien marché couvert désormais lieu de fooding, dans un quartier devenu LGBT.

Restent aussi des signes de la révolution industrielle. Avec ses mines, usines et chantiers navals, Glasgow devient la seconde cité britannique après Londres ! Sur St Vincent Street, les immeubles Anchor Line et Citizen Office l’attestent, comme ceux en style « écossais baronial », aux décors médiévaux et Renaissance. Un homme incarne cette félicité : Mackintosh. Inspirateur de l’Art Nouveau à Glasgow, son travail brille notamment à la Lighthouse et à The House of an Art Lover.

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Glasgow : revival urbain et culturel

Cette prospérité s’effondre dans les années 1970-1980. Avec les crises, Glasgow tombe dans la pauvreté. Sous l’impulsion de la sphère artistique de la ville, la renaissance arrive dans les années 1990.

Mot d’ordre : rénovation urbaine et culture. Les groupes de musique locaux Simple Minds et Texas se révèlent dans l’ex salle de bal Barrowland, devenue lieu de concert. Le street art envahit les murs. Glasgow offre de nos jours un mélange étonnant de dynamisme culturel, sur fond de terreau populaire.

L’âme ouvrière n’est en effet pas morte. A Hidden Lane, dans le quartier bobo de Finnieston, des bâtisses en briques sont devenues des studios d’artistes. Les puces de Barras, dans East Side, drainent le week-end une clientèle populaire qui s’adonne au vintage. West End est le témoin de l’éveil glasvégien. Autour de la vaste université où enseigna Adam Smith, père de l’économie libérale, le quartier est un repaire de magasins et de cafés branchés.

On flânera sur la très animée Byres Road ou dans la ruelle villageoise Ashton Lane, riche en pubs. On visitera Kelvingrove Art Gallery and Museum, dans son palais en grès rose. Avant de se poser dans Kelvingrove Park ou Botanic Garden, avec ses parterres et son palais de verre, Kibble Palace.

Restent les quais de la Clyde. D’industriels, ils sont devenus « arty ». L’ultra design Riverside Museum, le Glasgow Science Center, la BBC Scotland, l’auditorium Armadillo… Au milieu des joggeurs, tout cela est tendance mais par trop clinique.

The Burrell Collection : Manet, Courbet, Pissaro, Renoir…

Il faut visiter aussi The Burrell Collection, plus importante collection d’art issue d’un legs privé d’Ecosse. Sir William Burrell, industriel glasvégien du tournant du 20ème s, a fait fortune dans la construction navale et passé sa vie, avec son épouse, à réunir des œuvres majeures.

Près de 10 000, dit-on. Sa passion éclectique l’a conduit à posséder des peintures d’impressionnistes, des céramiques, des sculptures, des objets antiques… Tous plus remarquables les uns que les autres. A sa mort, en 1958, il en fait don à sa ville.

Depuis les années 1980, celle-ci les présente dans ce vaste musée design récemment rénové, posé au sud de la rivière Clyde, dans le Pollok Country Park, grand jardin de 150 ha avec vaches highlands et manoir, un des poumons verts de la ville.

Apaisé par cet environnement, le public découvre des statuettes asiatiques, des céramiques chinoises et iraniennes et une superbe série de tableaux impressionnistes de Degas (peintre préféré de Wlliam Burrell), Manet, Courbet, Pissaro, Renoir, Corot, Daumier… ainsi que des sculptures de Rodin et de Camille Claudel. S’il est un seul musée à voir à Glasgow, c’est celui-ci !

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Tags : ecosse, glasgow
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