Vue -depuis les jardins de Princess Street- du château médiéval d'Edimbourg, perché sur un promontoire volcanique (©PB)
Capitale de l'Écosse depuis le XVe siècle, Édimbourg offre un visage contrasté.
D'un côté, une "vieille ville" aux rues pavées dominée par un puissant château médiéval perché sur une arête rocheuse haute de 135 mètres. De l'autre, une "ville nouvelle", d'allure assez néoclassique dont l'aménagement, démarré au XVIIIe siècle, s'est poursuivi pendant l'ère victorienne, à l’apogée de la Révolution industrielle britannique et de l'empire colonial britannique....
Ces visages contrastés donnent à cette ville ponctuée de promontoires volcaniques, un caractère unique. D’entrée de jeu, Édimbourg en met plein les yeux.
C’est par cette ville étonnante qu’une douzaine d’agents de voyage et TO venus du monde entier - dont deux de France - ont entamé récemment, à l‘initiative de Visit Scotland, un périple sur les traces des capitales écossaises.
En effet, au fil d’une histoire complexe et souvent conflictuelle, l’Ecosse a multiplié résidences et "bourgs royaux".
Au dernier jour de ce famtrip, chaque participant semblait convaincu que l’Ecosse valait bien mieux que sa séduisante « carte postale" qui fait la part belle aux joueurs de cornemuse, aux excellents whiskies, aux highlands (hautes terres) couvertes de landes, de bruyères et de tourbières et aux châteaux censés abriter des fantômes.
D'un côté, une "vieille ville" aux rues pavées dominée par un puissant château médiéval perché sur une arête rocheuse haute de 135 mètres. De l'autre, une "ville nouvelle", d'allure assez néoclassique dont l'aménagement, démarré au XVIIIe siècle, s'est poursuivi pendant l'ère victorienne, à l’apogée de la Révolution industrielle britannique et de l'empire colonial britannique....
Ces visages contrastés donnent à cette ville ponctuée de promontoires volcaniques, un caractère unique. D’entrée de jeu, Édimbourg en met plein les yeux.
C’est par cette ville étonnante qu’une douzaine d’agents de voyage et TO venus du monde entier - dont deux de France - ont entamé récemment, à l‘initiative de Visit Scotland, un périple sur les traces des capitales écossaises.
En effet, au fil d’une histoire complexe et souvent conflictuelle, l’Ecosse a multiplié résidences et "bourgs royaux".
Au dernier jour de ce famtrip, chaque participant semblait convaincu que l’Ecosse valait bien mieux que sa séduisante « carte postale" qui fait la part belle aux joueurs de cornemuse, aux excellents whiskies, aux highlands (hautes terres) couvertes de landes, de bruyères et de tourbières et aux châteaux censés abriter des fantômes.
Ponts gigantesques et ascenseur à bateau
Désormais, trois ponts enjambent le Forth : à droite, en rouge, le pont ferroviaire. Au milieu, le premier pont routier. A gauche, le nouveau pont routier à haubans (©PB)
Celui qui arrive à Édimbourg pour la première fois découvre aussi, d'emblée, que la ville est campée sur les rives du Firth of Forth, l’estuaire d’un fleuve né 47 kilomètres plus loin dans les environs de Stirling, qui fut elle aussi capitale du royaume d’Ecosse.
Depuis toujours, la navigation sur le fleuve Forth a été un enjeu politique et religieux - il fallait acheminer les pèlerins jusqu’à Dunfermline - mais aussi économique et commercial, puisque le port d’Edimbourg commandait largement l’accès de l’Ecosse à la mer du Nord, et donc ses relations avec le reste du monde.
LIRE AUSSI : L'Ecosse mise sur le tourisme durable et la culture locale
A la fin du XIXe siècle, après l’avènement des chemins de fer, le défi a été relevé autrement avec la construction d’un pont ferroviaire qui, désormais classé à l’Unesco, se repère dans le paysage grâce à son imposante structure rougeâtre.
Deux immenses ponts routiers ont, depuis, achevé de faciliter la circulation entre les deux rives du Forth. Le dernier de ces ouvrages, un spectaculaire pont blanc à haubans, structure désormais la géographie de cette région faite de lacs, de rivières, de prairies bien vertes où paissent d’innombrables moutons, de champs de colza et de céréales, et d’aimables collines boisées.
Rien de tel pour mieux cerner cet étonnant panorama que de s’offrir une croisière de 90 minutes, au départ de South Queensferry, sur un bateau de la bien nommée compagnie Forth Boat Tours. Le panorama qui défile sous ses yeux est alors sublime avec, à l’horizon, un nombre incalculable de châteaux, manoirs et abbayes qui disent chacun une parcelle de l’histoire.
Rien de tel non plus pour toucher du doigt la géographie locale et les prouesses dont sont capables les Écossais, que de prendre l’ascenseur à bateau rotatif, reliant le canal de Forth et Clyde au canal de l'Union, près de la ville de Falkirk, dans le centre de l’Ecosse.
Cet ouvrage unique au monde baptisé « roue de Falkirk » permet de monter 24 mètres plus haut (ou de descendre 24 mètres plus bas) en quelques minutes des bateaux qui peuvent ensuite reprendre le cours interrompu de leur navigation, sans devoir affronter, comme par le passé, un véritable escalier d’écluses.
La balade en bateau - commentée avec un fol humour - sur ce remarquable ouvrage d’ingénierie civile, devenu attraction touristique prisée, ne peut que séduire petits comme grands.
Depuis toujours, la navigation sur le fleuve Forth a été un enjeu politique et religieux - il fallait acheminer les pèlerins jusqu’à Dunfermline - mais aussi économique et commercial, puisque le port d’Edimbourg commandait largement l’accès de l’Ecosse à la mer du Nord, et donc ses relations avec le reste du monde.
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A la fin du XIXe siècle, après l’avènement des chemins de fer, le défi a été relevé autrement avec la construction d’un pont ferroviaire qui, désormais classé à l’Unesco, se repère dans le paysage grâce à son imposante structure rougeâtre.
Deux immenses ponts routiers ont, depuis, achevé de faciliter la circulation entre les deux rives du Forth. Le dernier de ces ouvrages, un spectaculaire pont blanc à haubans, structure désormais la géographie de cette région faite de lacs, de rivières, de prairies bien vertes où paissent d’innombrables moutons, de champs de colza et de céréales, et d’aimables collines boisées.
Rien de tel pour mieux cerner cet étonnant panorama que de s’offrir une croisière de 90 minutes, au départ de South Queensferry, sur un bateau de la bien nommée compagnie Forth Boat Tours. Le panorama qui défile sous ses yeux est alors sublime avec, à l’horizon, un nombre incalculable de châteaux, manoirs et abbayes qui disent chacun une parcelle de l’histoire.
Rien de tel non plus pour toucher du doigt la géographie locale et les prouesses dont sont capables les Écossais, que de prendre l’ascenseur à bateau rotatif, reliant le canal de Forth et Clyde au canal de l'Union, près de la ville de Falkirk, dans le centre de l’Ecosse.
Cet ouvrage unique au monde baptisé « roue de Falkirk » permet de monter 24 mètres plus haut (ou de descendre 24 mètres plus bas) en quelques minutes des bateaux qui peuvent ensuite reprendre le cours interrompu de leur navigation, sans devoir affronter, comme par le passé, un véritable escalier d’écluses.
La balade en bateau - commentée avec un fol humour - sur ce remarquable ouvrage d’ingénierie civile, devenu attraction touristique prisée, ne peut que séduire petits comme grands.
Le courage de William Wallace
Cette tour de 67 mètres qui perpétue la mémoire du héros écossais William Wallace sur une colline près de Stirling, a été bâtie au XIXe, en pleine résurgence du sentiment patriotique écossais (©PB)
Difficile aussi de comprendre l’Ecosse si l’on n’a pas en tête que des le Moyen-Age, un long conflit l’a opposée à l’Angleterre, son puissant voisin du sud. Il se trouve à l’origine des "guerres d’indépendance" qui forceront l’Ecosse à nouer des liens commerciaux, culturels et souvent stratégiques avec un certain nombre de puissances européennes, dont la France.
Pour honorer l’un des épisodes les plus connus, la bataille de Stirling - perdue par les Anglais près de la ville du même nom, en 1297 - une haute tour a été plantée dans la seconde partie du XIXe siècle dans les environs de Stirling, en haut d’une colline boisée, à une heure de route d'Edimbourg. Un sentier pentu mène à ce « monument national ».
Il faut de bons mollets pour affronter les étroits colimaçons jusqu'au sommet de la tour. L’effort est récompensé par la superbe vue sur la campagne environnante où serpente le Forth et sur l’autre rive, où s'étire Stirling.
A chaque étage, des espaces muséaux bien pensés permettent de reprendre son souffle et, grâce à des bornes interactives, de distraire les enfants invités à créer virtuellement leur propre blason à glisser ensuite (toujours virtuellement) au dos d'un bouclier...
Expression de la fierté nationale cultivée par les Écossais, cette tour perpétue la mémoire de William Wallace, un héros Ecossais qui tint tête aux Anglais a Stirling.
Même si ce coin regorge de vestiges du passé, il ne faut pas hésiter, ensuite, à traverser le Forth pour filer jusqu'au château de Stirling qui domine la vallée du Forth du haut d’un petit éperon volcanique. Plusieurs rois et reines y sont nés, y ont régné, y sont morts ou y ont été sacrés.
Cette vaste bâtisse entourée sur trois côtés par des falaises à pic, a aussi été l’objet de longues luttes entre Anglais et Ecossais. Ce château a d'ailleurs changé huit fois de main en cinquante ans pendant les guerres d’indépendance.
Pour honorer l’un des épisodes les plus connus, la bataille de Stirling - perdue par les Anglais près de la ville du même nom, en 1297 - une haute tour a été plantée dans la seconde partie du XIXe siècle dans les environs de Stirling, en haut d’une colline boisée, à une heure de route d'Edimbourg. Un sentier pentu mène à ce « monument national ».
Il faut de bons mollets pour affronter les étroits colimaçons jusqu'au sommet de la tour. L’effort est récompensé par la superbe vue sur la campagne environnante où serpente le Forth et sur l’autre rive, où s'étire Stirling.
A chaque étage, des espaces muséaux bien pensés permettent de reprendre son souffle et, grâce à des bornes interactives, de distraire les enfants invités à créer virtuellement leur propre blason à glisser ensuite (toujours virtuellement) au dos d'un bouclier...
Expression de la fierté nationale cultivée par les Écossais, cette tour perpétue la mémoire de William Wallace, un héros Ecossais qui tint tête aux Anglais a Stirling.
Même si ce coin regorge de vestiges du passé, il ne faut pas hésiter, ensuite, à traverser le Forth pour filer jusqu'au château de Stirling qui domine la vallée du Forth du haut d’un petit éperon volcanique. Plusieurs rois et reines y sont nés, y ont régné, y sont morts ou y ont été sacrés.
Cette vaste bâtisse entourée sur trois côtés par des falaises à pic, a aussi été l’objet de longues luttes entre Anglais et Ecossais. Ce château a d'ailleurs changé huit fois de main en cinquante ans pendant les guerres d’indépendance.
Bruce, ce héros national
L'église paroissiale élevée au XIXe siècle, à côté de l'ancien palais royal, rend elle aussi hommage à Bruce : les lettres de son nom forment une frise en pierre en haut de la tour (©PB)
Aujourd’hui magnifiée par les Écossais, Stirling fut une victoire sans lendemain.
Un peu plus tard, Wallace, fut battu, capturé et exécuté par les Anglais. Cela n’empêcha pas, après bien d'autres péripéties du conflit avec les Anglais, doublé par une guerre civile entre Écossais, Robert de Bruce d’être couronné en 1306 roi d’Ecosse sous le nom de Robert 1er.
Bruce, lui aussi véritable "héros national", a joué un rôle important dans la résistance écossaise. Il a battu à plate couture les Anglais en 1314 à Bannockburn et régné jusqu’en 1329.
Il fut inhumé dans la région du Fife, dans l’abbaye de Dunfermline, autre haut lieu de l’histoire écossaise. La belle église paroissiale élevée début XIXe à l’emplacement de l’ancien chœur de l’église abbatiale rend d'ailleurs un hommage appuyé à ce monarque.
A deux pas, se trouvent les vestiges d’un monastère bénédictin. Celui-ci avait été fondé, au XIe siècle, par la très dévote reine Marguerite qui a propagé le catholicisme en Ecosse, au détriment des anciens rites celtiques.
Canonisée en 1250, cette sainte, réputée faire des miracles, a longtemps attiré des milliers de pèlerins à Dunfermline. Bâti à la place de l'hôtellerie du monastère, l'ancien palais royal reste, lui, un exemple frappant d’architecture romane. Avec ses larges fenêtres à meneaux et ses voûtes élaborées, il en impose aujourd'hui encore par sa taille et son style.
La visite de ce site est très émouvante car, même s'il reste seulement la structure de l'ancien palais, une partie de l’âme écossaise réside toujours dans ce lieu qui abrite un nombre impressionnant de sépultures royales.
Un peu plus tard, Wallace, fut battu, capturé et exécuté par les Anglais. Cela n’empêcha pas, après bien d'autres péripéties du conflit avec les Anglais, doublé par une guerre civile entre Écossais, Robert de Bruce d’être couronné en 1306 roi d’Ecosse sous le nom de Robert 1er.
Bruce, lui aussi véritable "héros national", a joué un rôle important dans la résistance écossaise. Il a battu à plate couture les Anglais en 1314 à Bannockburn et régné jusqu’en 1329.
Il fut inhumé dans la région du Fife, dans l’abbaye de Dunfermline, autre haut lieu de l’histoire écossaise. La belle église paroissiale élevée début XIXe à l’emplacement de l’ancien chœur de l’église abbatiale rend d'ailleurs un hommage appuyé à ce monarque.
A deux pas, se trouvent les vestiges d’un monastère bénédictin. Celui-ci avait été fondé, au XIe siècle, par la très dévote reine Marguerite qui a propagé le catholicisme en Ecosse, au détriment des anciens rites celtiques.
Canonisée en 1250, cette sainte, réputée faire des miracles, a longtemps attiré des milliers de pèlerins à Dunfermline. Bâti à la place de l'hôtellerie du monastère, l'ancien palais royal reste, lui, un exemple frappant d’architecture romane. Avec ses larges fenêtres à meneaux et ses voûtes élaborées, il en impose aujourd'hui encore par sa taille et son style.
La visite de ce site est très émouvante car, même s'il reste seulement la structure de l'ancien palais, une partie de l’âme écossaise réside toujours dans ce lieu qui abrite un nombre impressionnant de sépultures royales.
La magnificence de Linlithgow
Dans la cour de l'ancienne résidence royale de Linlithgow, partiellement détruite au XVIIIe lors de la guerre entre partisans des Stuart et les troupes du duc anglais de Cumberland, une extraordinaire fontaine sculptée (©PB)
Plus tard, les monarques écossais ont résidé à Linlithgow. Cette localité, alors très prospère, fut particulièrement appréciée des rois Stuart qui ont régné sur l’Ecosse de 1371 à 1714.
Linlithgow avait commencé par abriter, au XIVe siècle, une forteresse destinée à protéger la route qui mène du château d’Edimbourg à celui de Stirling. Détruite par un incendie au début du XVe siècle, elle fut reconstruite et transformée en résidence royale par le roi Jacques 1er.
Cet imposant palais carré à étages fût embelli par ses successeurs, Jacques lll, Jacques lV et Jacques V, le père de la célèbre Marie Stuart.
Devenue veuve du roi de France François ll, cette princesse catholique écossaise élevée revint en 1561 dans son pays natal pour régner sur le royaume héritée de son père, à une époque où l'Ecosse était devenue largement protestante.
Linlithgow fut sa résidence principale jusqu’à la fin de son règne mouvementé. Emprisonnée sur ordre de la reine d’Angleterre Elisabeth 1er, Marie Stuart fut finalement exécutée. Cela n'empêcha pas son fils de devenir plus tard roi d’Ecosse sous le nom de Jacques VI et, plus tard encore, roi d'Angleterre soit le nom de Jacques 1er.
Du palais de Linlithgow, il reste des ruines magnifiques autour d'une cour carrée ornée d'une somptueuse fontaine sculptée.
On devine que les appartements furent nombreux, vastes et somptueux. Une grande galerie à arcades témoigne aussi de la richesse passée. Les escaliers un peu raides des tours d'angle permettent d’accéder aux anciens niveaux supérieurs qui offrent une belle vue sur la campagne environnante.
En découvrant ces résidences royales, le visiteur étranger non averti a parfois un peu le tournis. Il lui arrive de se perdre dans la succession des dynasties écossaises, dans les relations conflictuelles de l’Ecosse avec l’Angleterre jusqu’à l’Acte d’Union de 1707. En revanche, il est inévitablement frappé par le côté rebelle et tenace des Écossais, par l’attachement à leurs clans et à leurs traditions.
Linlithgow avait commencé par abriter, au XIVe siècle, une forteresse destinée à protéger la route qui mène du château d’Edimbourg à celui de Stirling. Détruite par un incendie au début du XVe siècle, elle fut reconstruite et transformée en résidence royale par le roi Jacques 1er.
Cet imposant palais carré à étages fût embelli par ses successeurs, Jacques lll, Jacques lV et Jacques V, le père de la célèbre Marie Stuart.
Devenue veuve du roi de France François ll, cette princesse catholique écossaise élevée revint en 1561 dans son pays natal pour régner sur le royaume héritée de son père, à une époque où l'Ecosse était devenue largement protestante.
Linlithgow fut sa résidence principale jusqu’à la fin de son règne mouvementé. Emprisonnée sur ordre de la reine d’Angleterre Elisabeth 1er, Marie Stuart fut finalement exécutée. Cela n'empêcha pas son fils de devenir plus tard roi d’Ecosse sous le nom de Jacques VI et, plus tard encore, roi d'Angleterre soit le nom de Jacques 1er.
Du palais de Linlithgow, il reste des ruines magnifiques autour d'une cour carrée ornée d'une somptueuse fontaine sculptée.
On devine que les appartements furent nombreux, vastes et somptueux. Une grande galerie à arcades témoigne aussi de la richesse passée. Les escaliers un peu raides des tours d'angle permettent d’accéder aux anciens niveaux supérieurs qui offrent une belle vue sur la campagne environnante.
En découvrant ces résidences royales, le visiteur étranger non averti a parfois un peu le tournis. Il lui arrive de se perdre dans la succession des dynasties écossaises, dans les relations conflictuelles de l’Ecosse avec l’Angleterre jusqu’à l’Acte d’Union de 1707. En revanche, il est inévitablement frappé par le côté rebelle et tenace des Écossais, par l’attachement à leurs clans et à leurs traditions.
La "pierre du destin"
Si les jours de Cornemuse font partie de la "carte postale" qui a rendu célèbre l'Ecosse dans le monde entier, ils reflètent aussi l'âme de ce pays (© PB)
La découverte de l’Ecosse à travers le prisme de ses anciennes résidences royales conduit aussi à Scone, dans la banlieue de Perth, "The Fair City" (la ville juste) bordée par le fleuve Tay et, depuis toujours, carrefour de nombreuses voies de communication.
Un puissant château d’allure austère s'y trouve toujours. Jusqu’en 1651, les rois écossais s'y firent couronner bien que la "pierre du destin" utilisée pendant la cérémonie ait été emportée dès 1296 comme "butin de guerre" par le roi d'Angleterre.
Désormais restituée à l’Ecosse, cette pierre est conservée au musée de Perth qui vient juste d’ouvrir ses portes. Et qui raconte grâce à d'importantes collections, l’histoire mouvementée de cette autre ancienne capitale.
Ceux qui ont du temps pousseront plus au nord-ouest encore, jusqu’à Aberdeen. Cette ville portuaire et industrielle installée à l’estuaire des rivières Dee et Din ouvre sur la Mer du Nord. Elle a été surnommée "the oil capital of Europ" depuis la découverte du pétrole sous ces latitudes.
Si son château médiéval a été totalement détruit pendant les guerres d’indépendance, sa cathédrale Saint-Machar, elle, abrite toujours une partie de la dépouille de... William Wallace. Encore lui !
Un puissant château d’allure austère s'y trouve toujours. Jusqu’en 1651, les rois écossais s'y firent couronner bien que la "pierre du destin" utilisée pendant la cérémonie ait été emportée dès 1296 comme "butin de guerre" par le roi d'Angleterre.
Désormais restituée à l’Ecosse, cette pierre est conservée au musée de Perth qui vient juste d’ouvrir ses portes. Et qui raconte grâce à d'importantes collections, l’histoire mouvementée de cette autre ancienne capitale.
Ceux qui ont du temps pousseront plus au nord-ouest encore, jusqu’à Aberdeen. Cette ville portuaire et industrielle installée à l’estuaire des rivières Dee et Din ouvre sur la Mer du Nord. Elle a été surnommée "the oil capital of Europ" depuis la découverte du pétrole sous ces latitudes.
Si son château médiéval a été totalement détruit pendant les guerres d’indépendance, sa cathédrale Saint-Machar, elle, abrite toujours une partie de la dépouille de... William Wallace. Encore lui !
Une météo souvent changeante
Dans les environs de Stirling, les méandres du Forth sculptent de magnifiques paysages bucoliques et verdoyants (©PB)
Ces capitales historiques en mettent incontestablement plein la vue. Mais qui veut bien prêter une oreille un tantinet attentive à l’histoire mouvementée du pays, comprend mieux pourquoi l'Ecosse cultive encore des velléités d’indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni.
L’Ecossa a obtenu en 1999 le retour d’un Parlement écossais. Et si le référendum de 2014 sur l’indépendance a été un échec pour ses partisans, elle n'a peut-être pas dit son dernier mot.
Aussi tumultueuses qu’aient été les longues luttes intestines entre clans écossais ou les guerres avec les Anglais, l’Ecosse et son génie s’incarnent aussi dans les paysages verdoyants, les collines, les lacs, les rochers, les rivières et, dans les villes comme dans les villages, dans une architecture souvent faite de pierres sombres - granit ou calcaire -, austères les jours de pluie et riantes au moindre rayon de soleil.
C’est à raison que l'Ecosse a la réputation d'avoir une météo changeante ! Et les Ecossais, d'avoir eu la capacité de sublimer un climat et une géographie parfois austères.
L’Ecossa a obtenu en 1999 le retour d’un Parlement écossais. Et si le référendum de 2014 sur l’indépendance a été un échec pour ses partisans, elle n'a peut-être pas dit son dernier mot.
Aussi tumultueuses qu’aient été les longues luttes intestines entre clans écossais ou les guerres avec les Anglais, l’Ecosse et son génie s’incarnent aussi dans les paysages verdoyants, les collines, les lacs, les rochers, les rivières et, dans les villes comme dans les villages, dans une architecture souvent faite de pierres sombres - granit ou calcaire -, austères les jours de pluie et riantes au moindre rayon de soleil.
C’est à raison que l'Ecosse a la réputation d'avoir une météo changeante ! Et les Ecossais, d'avoir eu la capacité de sublimer un climat et une géographie parfois austères.
Des "expériences" so Scottish !
Sur la vaste propriété agricole de Solsgirth, les visiteurs sont au contact avec les jeunes agneaux. Une expérience émouvante (©PB)
Ces constats contribuent bien évidemment à l'agrément d’un voyage en Écosse.
Cependant, à l’heure où le voyageur veut aussi vivre des "expériences", les étapes jusqu'ici obligées d'un séjour dans ce pays, à savoir les (multiples) boutiques qui vendent du whisky et des articles en tartan (draps de laine) aux motifs écossais, ne suffisent plus.
Pour être comblés, beaucoup de visiteurs cherchent désormais leur bonheur dans des propositions plus personnalisées.
Et pour commencer, dans la campagne où se développe l’agritourisme, les contacts avec les habitants. Par exemple à Solsgirth, une vaste propriété du village de Dollar, dans le comté de Clackmannan, qui se vante de travailler la terre dans le respect de la nature et de l’environnement.
Sur ses 105 hectares de prairies et ses 40 hectares de bois et de vergers, Solsgirth élève des moutons, des vaches et des veaux, des porcs, des émeus, produit du miel et transforme ses pommes en jus de fruits.
Non contente d'écouler ses productions à la boutique de la ferme, Solsgirth propose désormais aussi des visites, ponctuées de découvertes des agneaux nouveaux nés ou des petits veaux, et des repas. Des locaux viennent d'être aménagés à cet effet mais, parfois, la rencontre a lieu dans la splendide demeure des propriétaires. Ambiance cosy garantie.
Cependant, à l’heure où le voyageur veut aussi vivre des "expériences", les étapes jusqu'ici obligées d'un séjour dans ce pays, à savoir les (multiples) boutiques qui vendent du whisky et des articles en tartan (draps de laine) aux motifs écossais, ne suffisent plus.
Pour être comblés, beaucoup de visiteurs cherchent désormais leur bonheur dans des propositions plus personnalisées.
Et pour commencer, dans la campagne où se développe l’agritourisme, les contacts avec les habitants. Par exemple à Solsgirth, une vaste propriété du village de Dollar, dans le comté de Clackmannan, qui se vante de travailler la terre dans le respect de la nature et de l’environnement.
Sur ses 105 hectares de prairies et ses 40 hectares de bois et de vergers, Solsgirth élève des moutons, des vaches et des veaux, des porcs, des émeus, produit du miel et transforme ses pommes en jus de fruits.
Non contente d'écouler ses productions à la boutique de la ferme, Solsgirth propose désormais aussi des visites, ponctuées de découvertes des agneaux nouveaux nés ou des petits veaux, et des repas. Des locaux viennent d'être aménagés à cet effet mais, parfois, la rencontre a lieu dans la splendide demeure des propriétaires. Ambiance cosy garantie.
Whisky experience(s)
Autre exemple, à Édimbourg cette fois. Dans une maison de ville cossue du XVIIIe siècle, baptisée "Georgian House", au 7 Charlotte Square, au cœur de la "ville nouvelle", des visites guidées des pièces de réception richement décorées font revivre l’existence des anciens propriétaires, les Lamont.
Bien mieux, sur réservation, les visiteurs peuvent y bénéficier d'une cérémonie privée du thé, voire d'un repas. Ils se retrouvent alors complètement plongés dans l'ambiance, les modes de vie et de pensées des classes supérieures à la fin du XVIIIe siècle.
D’évidence aussi, un séjour en Ecosse ne sera pas non plus réussi sans une découverte du whisky. A Édimbourg, à deux pas du château médiéval, le vacancier peut vivre la toute nouvelle "Whisky Experience", proposée par The Royal Mile.
Cela dure l’espace d’une heure. Le visiteur n'en sort peut-être pas expert en whisky, mais à grand renfort de vidéos et bruitages, il aura un bon aperçu des particularités des cinq régions d'Ecosse qui en produisent. La visite se clôt avec une dégustation dans la cave, réputée renfermer la plus grande collection de whisky écossais au monde. Bluffant. En souvenir, chacun emporte son verre de dégustation.
C'est une bonne entrée en matière pour qui ne connaît pas grand chose à la boisson nationale, en attendant - peut être - de visiter une distillerie plus traditionnelle qui fleure bon les vapeurs de whisky, ou, pourquoi pas, de découvrir si la distillerie Rosebank tient ses promesses.
Jadis réputée produire le meilleur single malt des Lowlands (basses terres), cette distillerie avait fermé en 1993. Après des travaux grandioses, elle rouvre, dotée notamment de nombreuses et très élégantes salles de dégustation.
Bien mieux, sur réservation, les visiteurs peuvent y bénéficier d'une cérémonie privée du thé, voire d'un repas. Ils se retrouvent alors complètement plongés dans l'ambiance, les modes de vie et de pensées des classes supérieures à la fin du XVIIIe siècle.
D’évidence aussi, un séjour en Ecosse ne sera pas non plus réussi sans une découverte du whisky. A Édimbourg, à deux pas du château médiéval, le vacancier peut vivre la toute nouvelle "Whisky Experience", proposée par The Royal Mile.
Cela dure l’espace d’une heure. Le visiteur n'en sort peut-être pas expert en whisky, mais à grand renfort de vidéos et bruitages, il aura un bon aperçu des particularités des cinq régions d'Ecosse qui en produisent. La visite se clôt avec une dégustation dans la cave, réputée renfermer la plus grande collection de whisky écossais au monde. Bluffant. En souvenir, chacun emporte son verre de dégustation.
C'est une bonne entrée en matière pour qui ne connaît pas grand chose à la boisson nationale, en attendant - peut être - de visiter une distillerie plus traditionnelle qui fleure bon les vapeurs de whisky, ou, pourquoi pas, de découvrir si la distillerie Rosebank tient ses promesses.
Jadis réputée produire le meilleur single malt des Lowlands (basses terres), cette distillerie avait fermé en 1993. Après des travaux grandioses, elle rouvre, dotée notamment de nombreuses et très élégantes salles de dégustation.
Des hôtels si cosy
Elégamment restaurée tout en préservant son style victorien, Garvock House abrite un 4 étoiles de charme (©PB)
Dans ce pays qui cultive à l'envi ses traditions, des hôtels, élégants souvent, somptueux parfois, contribueront aussi l'agrément du séjour.
Ce sont la plupart du temps des demeures patriciennes qui savent cultiver à merveille le sens de l'hospitalité écossaise.
Prenons, pour commencer, à Edimbourg, l'hôtel 100, Princess Street qui vient de rouvrir. Ce cinq étoiles qui met en scène le style tartan, coche toutes les cases de l'élégance scottish.
LIRE AUSSI : Une nouvelle adresse so chic et so scottish
Moins luxueux peut-être mais très classe tout de même, signalons ensuite, sur les hauteurs de Dumfermline, Garvock House Hotel. Bien que quelques touches contemporaines aient été introduites lors de sa rénovation, le style victorien de cette demeure vieille de 200 ans, a été conservé.
Les 26 chambres, le bar, le restaurant - une vraie table gastronomique - et les somptueux jardins de ce 4 étoiles, en font un lieu idéal pour se retrouver, entre amis ou en famille, dans une belle ambiance campagnarde.
Mentionnons enfin Norton House Hotel & Spa.
Autrefois propriété des Ushers, la famille à l'origine du whisky Glenlivet, cette demeure désormais équipée de tout le confort moderne, a conservé, elle aussi, l'allure d'une maison de campagne, à vingt minutes à peine d'Edimbourg. Son Spa et sa délicieuse cuisine sont de vrais plus.
Ce sont la plupart du temps des demeures patriciennes qui savent cultiver à merveille le sens de l'hospitalité écossaise.
Prenons, pour commencer, à Edimbourg, l'hôtel 100, Princess Street qui vient de rouvrir. Ce cinq étoiles qui met en scène le style tartan, coche toutes les cases de l'élégance scottish.
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Moins luxueux peut-être mais très classe tout de même, signalons ensuite, sur les hauteurs de Dumfermline, Garvock House Hotel. Bien que quelques touches contemporaines aient été introduites lors de sa rénovation, le style victorien de cette demeure vieille de 200 ans, a été conservé.
Les 26 chambres, le bar, le restaurant - une vraie table gastronomique - et les somptueux jardins de ce 4 étoiles, en font un lieu idéal pour se retrouver, entre amis ou en famille, dans une belle ambiance campagnarde.
Mentionnons enfin Norton House Hotel & Spa.
Autrefois propriété des Ushers, la famille à l'origine du whisky Glenlivet, cette demeure désormais équipée de tout le confort moderne, a conservé, elle aussi, l'allure d'une maison de campagne, à vingt minutes à peine d'Edimbourg. Son Spa et sa délicieuse cuisine sont de vrais plus.
"Des réponses à la demande d'expériences personnalisées"
Claire Portevin, directrice de Bougainville Voyages
"Ce que j'ai vu lors de ce voyage va m'inspirer, à l'avenir, pour les voyages culturels sur-mesure que nous organisons pour des groupes. J'ai aussi pu vérifier l'intérêt de certains lieux historiques, par exemple le palais de Scone, que j'incluais déjà dans certains séjours.
La croisière sur le Forth a été une belle découverte. Elle devrait d'autant plus plaire à mes clients, que la compagnie qui les organise, semble assez disposée à répondre à des demandes particulières.
De même, à Edimbourg, la Georgian House correspond très bien à la demande actuelle d'expériences personnalisées, grâce à ses visites privées accompagnées d'un thé ou d'un apéritif".
"Ce que j'ai vu lors de ce voyage va m'inspirer, à l'avenir, pour les voyages culturels sur-mesure que nous organisons pour des groupes. J'ai aussi pu vérifier l'intérêt de certains lieux historiques, par exemple le palais de Scone, que j'incluais déjà dans certains séjours.
La croisière sur le Forth a été une belle découverte. Elle devrait d'autant plus plaire à mes clients, que la compagnie qui les organise, semble assez disposée à répondre à des demandes particulières.
De même, à Edimbourg, la Georgian House correspond très bien à la demande actuelle d'expériences personnalisées, grâce à ses visites privées accompagnées d'un thé ou d'un apéritif".
"Des lieux hors des sentiers battus"
Emeline Bordeaux, consultante chez Alainn Tours, agence spécialiste des pays celtes
"Moi qui adore l'histoire, les abbayes et les châteaux, j'ai été servie pendant ce voyage !
J'ai adoré le château de Stirling et le Wallace Monument. Ce sont des lieux que je n'hésiterai pas à proposer dans le cadre des voyages sur-mesure haut de gamme que nous organisons pour des particuliers.
A Edimbourg, le Scotch Whisky Experience me paraît aussi être une bonne entrée en matière, pour les adultes comme pour les familles, avant de visiter des distilleries. C'est le genre d'activité que je n'hésiterai pas non plus à proposer à mes clients.
Ce voyage m'a aussi permis de cerner les possibilités de découvertes sans voiture, en toute autonomie, afin d'enrichir la gamme de séjours sans voiture développée par Alainn Tours.
Je savais que Stirling était accessible en train, j'ai découvert que Dumfermline l'était aussi. Cette région encore peu connue (le Fife) me paraît d'ailleurs très bien répondre aux critères de voyages hors des sentiers battus qu'Alainn Tours s'emploie à mettre en avant".
"Moi qui adore l'histoire, les abbayes et les châteaux, j'ai été servie pendant ce voyage !
J'ai adoré le château de Stirling et le Wallace Monument. Ce sont des lieux que je n'hésiterai pas à proposer dans le cadre des voyages sur-mesure haut de gamme que nous organisons pour des particuliers.
A Edimbourg, le Scotch Whisky Experience me paraît aussi être une bonne entrée en matière, pour les adultes comme pour les familles, avant de visiter des distilleries. C'est le genre d'activité que je n'hésiterai pas non plus à proposer à mes clients.
Ce voyage m'a aussi permis de cerner les possibilités de découvertes sans voiture, en toute autonomie, afin d'enrichir la gamme de séjours sans voiture développée par Alainn Tours.
Je savais que Stirling était accessible en train, j'ai découvert que Dumfermline l'était aussi. Cette région encore peu connue (le Fife) me paraît d'ailleurs très bien répondre aux critères de voyages hors des sentiers battus qu'Alainn Tours s'emploie à mettre en avant".