TourMaG.com - Si vous étiez nommé ministre du tourisme, quelles seraient vos priorités pour l’industrie du tourisme ?
Jacques Maillot : Je suis pour la suppression de ce poste de ministre du tourisme. Il y a trop de ministres ! Il faudrait une équipe ramassée de 12 à 15 ministres au maximum et pas de Secrétaires d’Etat. Ils compliquent les situations, ils coûtent cher, ils alourdissent les débats.
Je prône pour que le tourisme soit sous la tutelle directe du Premier Ministre ou du Ministre des Affaires Étrangères. Au pôle international du Quai d’Orsay il y a beaucoup de fonctionnaires et de contractuels qui font un excellent travail. Je pense notamment à Michel Durrieu qui, dans son livre « Tourisme, la France n°1 mondial », dresse un intéressant état des lieux du tourisme en France.
Pourquoi ajouter un Secrétariat d’Etat alors que nous avons Atout France, l’Agence de Développement Touristique de la France, qui dispose d’équipes compétentes pour développer, entre autres, des actions de développement du tourisme auprès des marchés émetteurs.
Le tourisme a souvent été placé sous la tutelle de Bercy. Ce n’est pas une bonne idée il en sort trop d’encadrements et de règlements. Pour se développer le tourisme a besoin de liberté.
Il est également urgent de fusionner les CDT et les CRT, de supprimer les départements et d’alléger le millefeuille territorial.
Jacques Maillot : Je suis pour la suppression de ce poste de ministre du tourisme. Il y a trop de ministres ! Il faudrait une équipe ramassée de 12 à 15 ministres au maximum et pas de Secrétaires d’Etat. Ils compliquent les situations, ils coûtent cher, ils alourdissent les débats.
Je prône pour que le tourisme soit sous la tutelle directe du Premier Ministre ou du Ministre des Affaires Étrangères. Au pôle international du Quai d’Orsay il y a beaucoup de fonctionnaires et de contractuels qui font un excellent travail. Je pense notamment à Michel Durrieu qui, dans son livre « Tourisme, la France n°1 mondial », dresse un intéressant état des lieux du tourisme en France.
Pourquoi ajouter un Secrétariat d’Etat alors que nous avons Atout France, l’Agence de Développement Touristique de la France, qui dispose d’équipes compétentes pour développer, entre autres, des actions de développement du tourisme auprès des marchés émetteurs.
Le tourisme a souvent été placé sous la tutelle de Bercy. Ce n’est pas une bonne idée il en sort trop d’encadrements et de règlements. Pour se développer le tourisme a besoin de liberté.
Il est également urgent de fusionner les CDT et les CRT, de supprimer les départements et d’alléger le millefeuille territorial.
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TourMaG.com - Quelles actions mèneriez-vous pour faciliter la vie des PME PMI et de leurs salariés ?
J.M. : Les entrepreneurs ont besoin d’une stabilité fiscale et politique.
Pour la vie des PME et PMI je demanderais d’alléger les charges sociales et les taux de TVA et d’en finir avec ces usines à gaz qu’on leur impose. Je pense au pacte de responsabilité et au CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi ndlr) beaucoup trop compliqués.
Il faut la réforme immédiate du RSI. Tous les patrons de PME et PMI s’en plaignent. On les remet dans le régime général en veillant à ce qu’ils ne soient pas trop imposés.
Je demanderais à la BPI (Banque Publique d’Investissement ndlr) en particulier, aux banques en général d’être plus à l’écoute des entreprises de tourisme en difficulté et de devenir de véritables partenaires. Quand elles répondent c’est en général trop tard ! Dans certains cas Matignon ou Bercy devrait intervenir.
TourMaG.com - Quelles actions souhaiteriez-vous mettre en place pour faciliter les voyages des Français à l’étranger ?
J.M. : Développer le tourisme à l’export c’est du ressort des voyagistes et des tour-opérateurs. Ils connaissent les marchés. Ce sont des professionnels. Pour développer le tourisme sur l’Iran ou la Birmanie pas besoin d’intervention de l’Etat !
Moins l’Etat intervient et mieux on se porte. Il faut faire confiance aux entreprise et baisser leur fiscalité. Aux pouvoirs publics je demanderais en revanche de revoir toutes les taxes. Les entreprises de tourisme sont étranglées par les taxes.
TourMaG.com - Quelles actions envisagez-vous pour le tourisme en France ?
J.M. : Dans un marché mondial en croissance la France perd des parts de marché, des emplois et des recettes. Développer le chiffre d’affaires du tourisme est prioritaire.
On entend toujours dire que la France est la première destination touristique du monde. C’est du pipeau ! En nombre de voyageurs sans doute puisqu’on les compte même s’ils ne restent que quelques heures en France.
Il faut inciter les visiteurs étrangers à prolonger leurs séjours et à consommer. Les professionnels du réceptif et de l’hôtellerie doivent se mobiliser et s’organiser pour commercialiser des prestations annexes.
De son côté l’Etat doit faciliter la délivrance des visas sur certains marchés émetteurs. Je pense particulièrement aux marchés asiatiques.
Je le répète il faut que les pouvoirs publics fassent confiance aux professionnels du secteur, qu’ils soient davantage à leur écoute. Je prends pour exemple la « Lettre aux candidats » signée dans le JDD du 12 mars dernier par Sven Boinet, directeur général délégué du groupe Accor et président d'Alliance 46.2, Philippe Houzé, président du directoire du groupe Galeries Lafayette et Dominique Marcel, président-directeur général de la Compagnie des Alpes.
Ils proposent des mesures simples et je partage leur analyse. Encore faudrait-il que toutes les mesures proposées soient suivies d’effets.
J.M. : Les entrepreneurs ont besoin d’une stabilité fiscale et politique.
Pour la vie des PME et PMI je demanderais d’alléger les charges sociales et les taux de TVA et d’en finir avec ces usines à gaz qu’on leur impose. Je pense au pacte de responsabilité et au CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi ndlr) beaucoup trop compliqués.
Il faut la réforme immédiate du RSI. Tous les patrons de PME et PMI s’en plaignent. On les remet dans le régime général en veillant à ce qu’ils ne soient pas trop imposés.
Je demanderais à la BPI (Banque Publique d’Investissement ndlr) en particulier, aux banques en général d’être plus à l’écoute des entreprises de tourisme en difficulté et de devenir de véritables partenaires. Quand elles répondent c’est en général trop tard ! Dans certains cas Matignon ou Bercy devrait intervenir.
TourMaG.com - Quelles actions souhaiteriez-vous mettre en place pour faciliter les voyages des Français à l’étranger ?
J.M. : Développer le tourisme à l’export c’est du ressort des voyagistes et des tour-opérateurs. Ils connaissent les marchés. Ce sont des professionnels. Pour développer le tourisme sur l’Iran ou la Birmanie pas besoin d’intervention de l’Etat !
Moins l’Etat intervient et mieux on se porte. Il faut faire confiance aux entreprise et baisser leur fiscalité. Aux pouvoirs publics je demanderais en revanche de revoir toutes les taxes. Les entreprises de tourisme sont étranglées par les taxes.
TourMaG.com - Quelles actions envisagez-vous pour le tourisme en France ?
J.M. : Dans un marché mondial en croissance la France perd des parts de marché, des emplois et des recettes. Développer le chiffre d’affaires du tourisme est prioritaire.
On entend toujours dire que la France est la première destination touristique du monde. C’est du pipeau ! En nombre de voyageurs sans doute puisqu’on les compte même s’ils ne restent que quelques heures en France.
Il faut inciter les visiteurs étrangers à prolonger leurs séjours et à consommer. Les professionnels du réceptif et de l’hôtellerie doivent se mobiliser et s’organiser pour commercialiser des prestations annexes.
De son côté l’Etat doit faciliter la délivrance des visas sur certains marchés émetteurs. Je pense particulièrement aux marchés asiatiques.
Je le répète il faut que les pouvoirs publics fassent confiance aux professionnels du secteur, qu’ils soient davantage à leur écoute. Je prends pour exemple la « Lettre aux candidats » signée dans le JDD du 12 mars dernier par Sven Boinet, directeur général délégué du groupe Accor et président d'Alliance 46.2, Philippe Houzé, président du directoire du groupe Galeries Lafayette et Dominique Marcel, président-directeur général de la Compagnie des Alpes.
Ils proposent des mesures simples et je partage leur analyse. Encore faudrait-il que toutes les mesures proposées soient suivies d’effets.
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