Les ventes pour l'été 2012 ne sont pas au beau fixe... - Photo JDL
L’été s’avance mais les ventes, comme la tomate ou le melon, manquent toujours de soleil et la récolte s’en ressent.
À la mi-juillet, chez Carlson Wagonlit Travel (CWLT), on constate une accentuation des VDM :
« Elles accélèrent et se propagent dans la saison, » explique Bruno Mounier, le directeur commercial, « Nous avons des clients, y compris des familles, qui achètent la veille pour un départ le lendemain. »
Son deuxième constat est plus inquiétant : « La saison creuse son retard en nombre de transaction, » ajoute-t-il en précisant toutefois que « sans son site, qui pèse 10 % des ventes en moyenne, CWLT ne serait pas à l’équilibre mais en recul de 6 à 7 % environ ».
Même constat chez Jean Korcia, le Président de Manor, qui voit lui aussi les VDM s’accentuer.
« J’ai été très surpris par le dernier communiqué du SNAV à propos des ventes tourisme, » confie-t-il un peu sceptique, « Le mois de juin a été plus faible que l’an dernier, même si nous avons eu un bon taux de départ, et le mois de juillet est en retard sur 2011, aussi bien chez Eurafrique qu’au niveau de Manor. »
À la mi-juillet, chez Carlson Wagonlit Travel (CWLT), on constate une accentuation des VDM :
« Elles accélèrent et se propagent dans la saison, » explique Bruno Mounier, le directeur commercial, « Nous avons des clients, y compris des familles, qui achètent la veille pour un départ le lendemain. »
Son deuxième constat est plus inquiétant : « La saison creuse son retard en nombre de transaction, » ajoute-t-il en précisant toutefois que « sans son site, qui pèse 10 % des ventes en moyenne, CWLT ne serait pas à l’équilibre mais en recul de 6 à 7 % environ ».
Même constat chez Jean Korcia, le Président de Manor, qui voit lui aussi les VDM s’accentuer.
« J’ai été très surpris par le dernier communiqué du SNAV à propos des ventes tourisme, » confie-t-il un peu sceptique, « Le mois de juin a été plus faible que l’an dernier, même si nous avons eu un bon taux de départ, et le mois de juillet est en retard sur 2011, aussi bien chez Eurafrique qu’au niveau de Manor. »
Du retard sur Juillet
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Dominique Beljanski, Administratrice d’AS Voyages et co-Présidente de la commission tourisme, remarque également que « les ventes de fin juillet sont difficiles ».
Le récent communiqué d’Ollandini, paru le 18 juillet dernier, illustre bien ces difficultés : « La Corse compte sur les ventes de dernière minute pour faire le plein en juillet » annonçait-il en proposant d’alléchantes promotions.
Pourtant cela n’étonne pas vraiment l’administratrice d’AS Voyages : « Depuis quelques mois, les clients repoussent régulièrement leur achat, il y a les troubles dans les pays musulmans, les élections dont ils ne sont toujours pas remis, et si les JO ne sont pas un frein, la rentrée sociale, avec tout ce qu’on entend sur PSA, a de quoi les inquiéter. »
Richard Vainopoulos, le Président de TourCom, ne voit aucun tassement des ventes. Pour le moment, son réseau affiche + 12 % en billetterie, et ses ventes TO croissent de 2 à 3 %.
S’il sent bien une certaine tension psychologique chez les clients, il attribue les VDM, phénomène déjà ancien, au changement de comportement des clients : « Les gens savent qu’il y a de la place partout ; ils en jouent avec un opportunisme chevronné pour obtenir les meilleurs tarifs. »
Le récent communiqué d’Ollandini, paru le 18 juillet dernier, illustre bien ces difficultés : « La Corse compte sur les ventes de dernière minute pour faire le plein en juillet » annonçait-il en proposant d’alléchantes promotions.
Pourtant cela n’étonne pas vraiment l’administratrice d’AS Voyages : « Depuis quelques mois, les clients repoussent régulièrement leur achat, il y a les troubles dans les pays musulmans, les élections dont ils ne sont toujours pas remis, et si les JO ne sont pas un frein, la rentrée sociale, avec tout ce qu’on entend sur PSA, a de quoi les inquiéter. »
Richard Vainopoulos, le Président de TourCom, ne voit aucun tassement des ventes. Pour le moment, son réseau affiche + 12 % en billetterie, et ses ventes TO croissent de 2 à 3 %.
S’il sent bien une certaine tension psychologique chez les clients, il attribue les VDM, phénomène déjà ancien, au changement de comportement des clients : « Les gens savent qu’il y a de la place partout ; ils en jouent avec un opportunisme chevronné pour obtenir les meilleurs tarifs. »
Même le littoral français paraît trop cher
« Globalement parlant, le panier n’évolue pas trop, » assure Bruno Mounier (CWLT) - Photo DR
Dominique Beljanski confirme bien qu’il y a des stocks partout mais elle estime aussi que le prix pèse encore plus que d’habitude, y compris sur la destination France, que les agences de voyages commencent enfin à vendre :
« Les gens recherchent du prix, du prix, du prix ; ils vont vers les produits les plus accessibles : le camping, la location etc… et même le littoral français souffre car c’est évidemment plus cher. »
C’est pourquoi, selon elle, les ventes flashes d’AS Voyages fonctionnent plutôt bien : « Ça ne sauve pas, mais ça aide, d’autant plus que c’est notre 2ème année et que les clients connaissent le principe : dès le jeudi, des prix modérés et calés sur ceux du web… »
Dans une telle situation, les corolaires sont simples à deviner.
« Globalement parlant, le panier n’évolue pas trop, » assure Bruno Mounier, « mais si l’on rentre dans le détail, on le voit baisser dans l’entrée et le moyen de gamme, soit les 2/3 du marché, tandis que dans le haut de gamme, les circuits, les long-courriers ou le luxe, on le voit augmenter sensiblement. »
« Les gens recherchent du prix, du prix, du prix ; ils vont vers les produits les plus accessibles : le camping, la location etc… et même le littoral français souffre car c’est évidemment plus cher. »
C’est pourquoi, selon elle, les ventes flashes d’AS Voyages fonctionnent plutôt bien : « Ça ne sauve pas, mais ça aide, d’autant plus que c’est notre 2ème année et que les clients connaissent le principe : dès le jeudi, des prix modérés et calés sur ceux du web… »
Dans une telle situation, les corolaires sont simples à deviner.
« Globalement parlant, le panier n’évolue pas trop, » assure Bruno Mounier, « mais si l’on rentre dans le détail, on le voit baisser dans l’entrée et le moyen de gamme, soit les 2/3 du marché, tandis que dans le haut de gamme, les circuits, les long-courriers ou le luxe, on le voit augmenter sensiblement. »
Du mieux en août mais le mois reste à faire
La durée du séjour est impactée : « En France, elle passe de 15 à 10 jours… » précise Dominique Beljanski - Photo DR
Pour AS Voyages, en effet, le panier moyen baisse sur toutes les destinations mais la durée du séjour est également impactée : « En France, elle passe de 15 à 10 jours… » précise Dominique Beljanski en signalant aussi la préférence marquée des clients pour le tout compris et la pension complète : « Ils veulent maîtriser leur budget »
« Le consommateur va certainement dépenser moins en restaurant et en extra, » concède Richard Vainopoulos, « Mais c’est moins pour une question de pouvoir d’achat que par peur d’être pigeonné par les commerçants locaux. »
Pour lui, il faut enfin admettre que la haute saison n’est plus en juillet-août, mais à Pâques : « D’octobre à juin, avec les couples, les long-courriers et les gros budgets, c’est là que les agences gagnent leur vie. Entre Juin et septembre, ce sont les familles, les budgets serrés, avec une semaine à l’étranger et le reste en famille ou avec des amis. »
Et les perspectives de ventes pour le mois d’août semblent lui donner raison.
Si Jean Korcia sent un léger frissonnement et reste « optimiste mais sans euphorie », Dominique Beljanski est plus sceptique : « Le mois d’août se présente un peu mieux mais il reste à faire ; il y a encore des dispo et ça incite aux VDM. »
Quant à Bruno Mounier, il est encore plus mitigé : « Les ventes ne font que commencer, mais on est en retrait sur l’ensemble du mois. »
« Le consommateur va certainement dépenser moins en restaurant et en extra, » concède Richard Vainopoulos, « Mais c’est moins pour une question de pouvoir d’achat que par peur d’être pigeonné par les commerçants locaux. »
Pour lui, il faut enfin admettre que la haute saison n’est plus en juillet-août, mais à Pâques : « D’octobre à juin, avec les couples, les long-courriers et les gros budgets, c’est là que les agences gagnent leur vie. Entre Juin et septembre, ce sont les familles, les budgets serrés, avec une semaine à l’étranger et le reste en famille ou avec des amis. »
Et les perspectives de ventes pour le mois d’août semblent lui donner raison.
Si Jean Korcia sent un léger frissonnement et reste « optimiste mais sans euphorie », Dominique Beljanski est plus sceptique : « Le mois d’août se présente un peu mieux mais il reste à faire ; il y a encore des dispo et ça incite aux VDM. »
Quant à Bruno Mounier, il est encore plus mitigé : « Les ventes ne font que commencer, mais on est en retrait sur l’ensemble du mois. »
Pas la catastrophe
À plus long terme, il n’y a que la Toussaint qui éveille quelques espoirs.
« Avec les deux semaines de vacances scolaires, la période semble porteuse », confie le directeur commercial de CWLT.
Plus réservée, Dominique Beljanski ressent bien un effet « Toussaint », mais « il touche les familles, autrement dit une clientèle qui doit s’organiser pour se réunir et se voit obligée de réserver longtemps à l’avance. »
Pour le reste du marché, l’administratrice d’AS Voyages estime que les ventes n’ont pas encore démarré, même si les stocks sont là.
« Tout dépendra des mesures que prendra le gouvernement, » conclut prudemment Jean Korcia, pour qui les perspectives sont toutefois encourageantes, notamment sur les groupes : « Finalement, on devrait faire juste un petit peu mieux que l’année dernière ; c’est pas formidable mais ce n’est pas non plus la catastrophe. »
« Avec les deux semaines de vacances scolaires, la période semble porteuse », confie le directeur commercial de CWLT.
Plus réservée, Dominique Beljanski ressent bien un effet « Toussaint », mais « il touche les familles, autrement dit une clientèle qui doit s’organiser pour se réunir et se voit obligée de réserver longtemps à l’avance. »
Pour le reste du marché, l’administratrice d’AS Voyages estime que les ventes n’ont pas encore démarré, même si les stocks sont là.
« Tout dépendra des mesures que prendra le gouvernement, » conclut prudemment Jean Korcia, pour qui les perspectives sont toutefois encourageantes, notamment sur les groupes : « Finalement, on devrait faire juste un petit peu mieux que l’année dernière ; c’est pas formidable mais ce n’est pas non plus la catastrophe. »
Les destinations qui marchent selon nos interlocuteurs :
Pour les long-courriers :
Les USA et les Amériques en général, les Caraïbes et l’Asie s’en sortent bien, les Antilles aussi ; la République dominicaine redémarre.
Pour le moyen-courrier :
La Tunisie ne reprend pas, contrairement au Maroc.
Crète, Rhodes, les Canaries, Malte, l’Andalousie, les croisières et les locations, notamment en Espagne, tirent leur épingle du jeu. La Croatie, par exemple, marche bien chez AS Voyages, surtout en ultra VDM (départ à 7 jours), comme les week-end en Europe.
Mais la grande gagnante, chez les uns et les autres, semble être la France. Chez CWLT, elle enregistre une progression à 2 chiffres par exemple, quelque soit le type de produit.
Les USA et les Amériques en général, les Caraïbes et l’Asie s’en sortent bien, les Antilles aussi ; la République dominicaine redémarre.
Pour le moyen-courrier :
La Tunisie ne reprend pas, contrairement au Maroc.
Crète, Rhodes, les Canaries, Malte, l’Andalousie, les croisières et les locations, notamment en Espagne, tirent leur épingle du jeu. La Croatie, par exemple, marche bien chez AS Voyages, surtout en ultra VDM (départ à 7 jours), comme les week-end en Europe.
Mais la grande gagnante, chez les uns et les autres, semble être la France. Chez CWLT, elle enregistre une progression à 2 chiffres par exemple, quelque soit le type de produit.