Chose très curieuse pour une organisation patronale de défense des intérêts d’une profession, on ne peut pas dire que la Fédération des Agences de Voyages Indépendantes (FAVI) mène une politique de communication très active. Nous avons essayé à deux reprises de prendre contact en juin et en juillet, mais en vain. Les seules réponses que nous avons pu obtenir proviennent du Groupe AvistouR très proche de cette association.
Une association née d’une centrale d’achats
En 1989, quelques AGV indépendants évoquent l'opportunité d'opérer une synergie entre agences de petite et moyenne importance. Parallèlement, Alex et Alain Roland (le père et le fils) développent un logiciel de gestion dédié aux AGV et créent la société AvistaR afin de commercialiser ce produit tout en offrant d'autres services aux agences de voyages.
Dès 1991/92, les " clients " de la société AvistaR ont décidé de se regrouper au sein d'une asbl appelée " Groupe AvistaR ". L'objectif visait à dépasser les services de la société en ajoutant à ces derniers, l'information et la défense des agents de voyages indépendants.
Ce groupe souhaitait être représenté au Comité Technique des AGV de Bruxelles et de WAllonie lors du renouvellement prévu en 1995-96. Afin d'éviter tout amalgame entre des activités à caractère commercial et celles d'organisation professionnelle, l'assemblée générale du Groupe AvistaR décide de constituer une organisation professionnelle bien distincte sous le nom d'UnistaR rebaptisée depuis en F.A.V.I. De son côté, le groupement d’achat a été renommé Groupe AvitouR
La défense et la promotion des AGV indépendantes
Parmi les « Conditions Générales pour faire partie du Groupe AvitouR » du 1-11-2005, l’article 5, stipule que les membres adhérents de cette centrale d’achats doivent « Etre membre de l’organisation professionnelle FAVI ». . Obligation qui est reprise de facto dans l’article 5 et indirectement dans l’article 12 des « Règles de fonctionnement » du groupe AvitouR de la même époque
Mais il semble que cette obligation pourrait ne plus être de mise puisque comme nous l’a écrit, ce 12 juillet, Alain Kiziel, administrateur-délégué du Groupe AvitouR : « Les conditions dont vous parler ont en effet évolué. En son temps, les membres AvitouR avait opté pour l’organisation professionnelle FAVI. Néanmoins, à ma connaissance, par le passé, aucun membre n’a été exclu, ni même privé de quelques avantages par rapport aux anciens articles que vous me citez ».
En réalité, FAVI pourrait donc accueillir non seulement des AGV membres du groupement d’intérêts économique et commercial AvitouR, mais également d’autres AGV. Or pour attirer des adhérents, une association professionnelle doit se montre active dans la défense des intérêts de ses membres et très communicative.
Le nombre de membres et le poids financier
Sur son site internet FAVI déclare « Depuis le premier janvier 2006, nous sommes plus de 100, et ce, réparti sur l'entièreté du territoire belge ». En ce qui concerne le côté financier, il faut se baser sur les déclarations faites par le Groupe AvitouR qui comme on l’a vu est très lié à FAVI.
Le groupement déclare disposer de « plus d’une centaine de bureaux de voyages représentant un chiffre d’affaires de plus de € 100.000.000 ». Ce qui signifie donc que chaque AGV aurait un chiffre d’affaires moyen de € 1 million. Mais ce chiffre doit être relativisé car parmi les membres il existe quatre ou cinq AGV ou réseaux d’AGV ayant un chiffre d’affaires conséquent.
Par ailleurs, il faut signaler qu’à la fin de l’année passée, une demi-douzaine d’agences membres d’AvitouR ont quitté le groupement et donc l’association professionnelle. Agences qui réalisaient chacune un CA nettement supérieur à ce million. Il apparaît donc qu’il s’agit d’une association représentant surtout des petites AGV
A quoi sert FAVI ?
Alex Roland, le président de FAVI est vice-président du comité technique pour la Wallonie et Bruxelles et son fils Alain en est l’un des membres. Leurs nominations n’ont pas été chose aisée. D’après nos informations, elles auraient été dues à un lobbying très dynamique mené par le président de FAVI auprès de l’ancien ministre Wallon du tourisme, Serge Kubla.
Par ailleurs cette union professionnelle présente une particularité unique en Belgique.
Généralement les associations professionnelles belges opérant sur l’entièreté du royaume disposent d’une branche francophone et d’une branche flamande pour leurs représentations régionales. Ce qui n’est pas le cas de FAVI. Ce qui nous fait dire qu’au comité technique francophone, Alex Roland et son fils représentent également des AGV néerlandophones.
On peut se demander à juste titre quel est l’intérêt pour celles-ci d’avoir une telle représentation puisque leurs statuts dépendent de la Région flamande et du Comité technique flamand. Quant à la qualité des prestations des deux représentants de FAVI aux réunions, il nous a été dit que si Alex Roland participe activement aux séances, par contre, Alain Roland se limiterait à faire acte de présence.
Pour ce qui est de la Commission Litiges-Voyages, FAVI est représentée non seulement par trois personnes, dont Alain Roland, à l’assemblée générale mais également au conseil d’administration, avec deux sièges, dont Alain Roland, mais également comme juge-arbitre dont, …
Défenseur des intérêts d’une entreprise commerciale
Dire que FAVI est accepté comme représentative par les autres organisations serait allé vite en besogne. « Nous cohabitons avec eux parce qu’il le faut bien. Nous expliquait l'administrateur d’une autre association.
Ce qui est en fait reproché à FAVI, ce n’est pas de se positionner comme le représentant d’une centaines d’AGV, mais plutôt d’être dans les faits le défenseur des intérêts d’une entreprise commerciale qui a pour objectif notamment la centralisation d’achats auprès des TO et la fourniture de logiciels de gestion pour les AGV.
Le second reproche, plus important à nos yeux, c’est l’absence quasi permanente de cette association lors des grands débats qui animent régulièrement la profession. Un exemple, ce jeudi, une réunion a eu lieu au ministère des affaires économiques concernant le problème des frais de dossiers. Toutes les associations professionnelles avaient été convoquées, sauf FAVI.
Enfin, il faut également noter que si Alex Roland a revendu AvitouR sprl à Alain Kisiel, il a gardé la présidence de FAVI. Ce qui donne à penser que contrairement à ce qu’il a annoncé il ne s’est pas retiré entièrement du secteur.
Une association née d’une centrale d’achats
En 1989, quelques AGV indépendants évoquent l'opportunité d'opérer une synergie entre agences de petite et moyenne importance. Parallèlement, Alex et Alain Roland (le père et le fils) développent un logiciel de gestion dédié aux AGV et créent la société AvistaR afin de commercialiser ce produit tout en offrant d'autres services aux agences de voyages.
Dès 1991/92, les " clients " de la société AvistaR ont décidé de se regrouper au sein d'une asbl appelée " Groupe AvistaR ". L'objectif visait à dépasser les services de la société en ajoutant à ces derniers, l'information et la défense des agents de voyages indépendants.
Ce groupe souhaitait être représenté au Comité Technique des AGV de Bruxelles et de WAllonie lors du renouvellement prévu en 1995-96. Afin d'éviter tout amalgame entre des activités à caractère commercial et celles d'organisation professionnelle, l'assemblée générale du Groupe AvistaR décide de constituer une organisation professionnelle bien distincte sous le nom d'UnistaR rebaptisée depuis en F.A.V.I. De son côté, le groupement d’achat a été renommé Groupe AvitouR
La défense et la promotion des AGV indépendantes
Parmi les « Conditions Générales pour faire partie du Groupe AvitouR » du 1-11-2005, l’article 5, stipule que les membres adhérents de cette centrale d’achats doivent « Etre membre de l’organisation professionnelle FAVI ». . Obligation qui est reprise de facto dans l’article 5 et indirectement dans l’article 12 des « Règles de fonctionnement » du groupe AvitouR de la même époque
Mais il semble que cette obligation pourrait ne plus être de mise puisque comme nous l’a écrit, ce 12 juillet, Alain Kiziel, administrateur-délégué du Groupe AvitouR : « Les conditions dont vous parler ont en effet évolué. En son temps, les membres AvitouR avait opté pour l’organisation professionnelle FAVI. Néanmoins, à ma connaissance, par le passé, aucun membre n’a été exclu, ni même privé de quelques avantages par rapport aux anciens articles que vous me citez ».
En réalité, FAVI pourrait donc accueillir non seulement des AGV membres du groupement d’intérêts économique et commercial AvitouR, mais également d’autres AGV. Or pour attirer des adhérents, une association professionnelle doit se montre active dans la défense des intérêts de ses membres et très communicative.
Le nombre de membres et le poids financier
Sur son site internet FAVI déclare « Depuis le premier janvier 2006, nous sommes plus de 100, et ce, réparti sur l'entièreté du territoire belge ». En ce qui concerne le côté financier, il faut se baser sur les déclarations faites par le Groupe AvitouR qui comme on l’a vu est très lié à FAVI.
Le groupement déclare disposer de « plus d’une centaine de bureaux de voyages représentant un chiffre d’affaires de plus de € 100.000.000 ». Ce qui signifie donc que chaque AGV aurait un chiffre d’affaires moyen de € 1 million. Mais ce chiffre doit être relativisé car parmi les membres il existe quatre ou cinq AGV ou réseaux d’AGV ayant un chiffre d’affaires conséquent.
Par ailleurs, il faut signaler qu’à la fin de l’année passée, une demi-douzaine d’agences membres d’AvitouR ont quitté le groupement et donc l’association professionnelle. Agences qui réalisaient chacune un CA nettement supérieur à ce million. Il apparaît donc qu’il s’agit d’une association représentant surtout des petites AGV
A quoi sert FAVI ?
Alex Roland, le président de FAVI est vice-président du comité technique pour la Wallonie et Bruxelles et son fils Alain en est l’un des membres. Leurs nominations n’ont pas été chose aisée. D’après nos informations, elles auraient été dues à un lobbying très dynamique mené par le président de FAVI auprès de l’ancien ministre Wallon du tourisme, Serge Kubla.
Par ailleurs cette union professionnelle présente une particularité unique en Belgique.
Généralement les associations professionnelles belges opérant sur l’entièreté du royaume disposent d’une branche francophone et d’une branche flamande pour leurs représentations régionales. Ce qui n’est pas le cas de FAVI. Ce qui nous fait dire qu’au comité technique francophone, Alex Roland et son fils représentent également des AGV néerlandophones.
On peut se demander à juste titre quel est l’intérêt pour celles-ci d’avoir une telle représentation puisque leurs statuts dépendent de la Région flamande et du Comité technique flamand. Quant à la qualité des prestations des deux représentants de FAVI aux réunions, il nous a été dit que si Alex Roland participe activement aux séances, par contre, Alain Roland se limiterait à faire acte de présence.
Pour ce qui est de la Commission Litiges-Voyages, FAVI est représentée non seulement par trois personnes, dont Alain Roland, à l’assemblée générale mais également au conseil d’administration, avec deux sièges, dont Alain Roland, mais également comme juge-arbitre dont, …
Défenseur des intérêts d’une entreprise commerciale
Dire que FAVI est accepté comme représentative par les autres organisations serait allé vite en besogne. « Nous cohabitons avec eux parce qu’il le faut bien. Nous expliquait l'administrateur d’une autre association.
Ce qui est en fait reproché à FAVI, ce n’est pas de se positionner comme le représentant d’une centaines d’AGV, mais plutôt d’être dans les faits le défenseur des intérêts d’une entreprise commerciale qui a pour objectif notamment la centralisation d’achats auprès des TO et la fourniture de logiciels de gestion pour les AGV.
Le second reproche, plus important à nos yeux, c’est l’absence quasi permanente de cette association lors des grands débats qui animent régulièrement la profession. Un exemple, ce jeudi, une réunion a eu lieu au ministère des affaires économiques concernant le problème des frais de dossiers. Toutes les associations professionnelles avaient été convoquées, sauf FAVI.
Enfin, il faut également noter que si Alex Roland a revendu AvitouR sprl à Alain Kisiel, il a gardé la présidence de FAVI. Ce qui donne à penser que contrairement à ce qu’il a annoncé il ne s’est pas retiré entièrement du secteur.