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Face à l'Asie, la CLIA presse l’Europe de renforcer sa "stratégie maritime intégrée"

55,3 milliards d’euros et 400.000 emplois de retombées en 2023


A la faveur d’un rapport riche en données, Clia Europe démontre que l’industrie de la croisière est largement portée par l’Union européenne. Elle demande donc aux institutions de ne pas relâcher les efforts de soutien alors que l’Asie monte en puissance.


Rédigé par le Vendredi 13 Décembre 2024

Selon Clia Europe, plus de 50 % des croisiéristes reviennent visiter les lieux découverts lors de leurs croisières dans les années qui suivent @DepositPhotos
Selon Clia Europe, plus de 50 % des croisiéristes reviennent visiter les lieux découverts lors de leurs croisières dans les années qui suivent @DepositPhotos
Au cours des 12 prochaines années, avec un investissement de 57 milliards d’euros, 72 des 76 navires de croisière océaniques, selon Clia Europe, seront construits dans des chantiers navals européens, dont 40 en Italie (52,6 %), 12 en Allemagne (15,8 %) et 10 en France (13,2 %).

En 2023, cette industrie a généré en Europe, selon le dernier rapport de l'association, 55,3 milliards d’euros et 400 000 emplois.

« L’Europe est le leader mondial en construction navale complexe et innovante, et notre secteur est une composante clé de ce cluster industriel européen du transport maritime », souligne Samuel Maubanc, directeur général Europe de la CLIA.

« Alors que presque tous les navires de croisière mondiaux sont construits dans des chantiers navals européens, le secteur de la croisière est central pour permettre à l’Europe de maintenir son excellence industrielle, sa compétitivité et sa résilience. La croisière est également un moteur d’innovation, investissant dans le développement et l’utilisation de nouvelles technologies et de solutions énergétiques durables, qui s’appliqueront à l’ensemble du secteur maritime à l’avenir. »

Des passagers qui contribuent directement aux économies locales

Par exemple, la construction d’un navire comme le MSC World Europa, propulsé au GNL et conçu en France, aux Chantiers de l'Atlantique, nécessite plus de 10 millions d’heures de travail, du design aux finitions.

De plus, près de 99 % des bateaux fluviaux opérant sur les rivières européennes sont construits en Europe, stimulant l'économie des régions intérieures, souvent éloignées des grands pôles touristiques.

Cela inclut les zones traversées par le Danube, le Rhin, la Seine ou encore le Douro. « À tout moment de l'année, une douzaine de navires fluviaux sont en construction en Europe pour remplacer des flottes vieillissantes. Les chantiers navals de Rostock (Meyer Werft), aux Pays-Bas (Damen) ou au Portugal (West Sea) figurent parmi les leaders de cette activité », souligne le rapport.

Par ailleurs, il existe plus de 350 ports en Europe, et, dit la Clia les passagers contribuent directement à ces économies locales, avec des dépenses moyennes de près de 700 euros par personne dans les villes portuaires au cours d’une croisière de sept jours.

En outre, plus de 50 % des croisiéristes reviennent visiter les lieux découverts lors de leurs croisières dans les années qui suivent.

L'Asie gagne du terrain

Voilà pourquoi, alors que l’Asie gagne du terrain dans d’autres segments de la construction navale, la CLIA appelle « les institutions européennes à renforcer cette position par une stratégie maritime intégrée, favorisant l’innovation, la transition écologique et l’accès à des financements verts ».

Wassim Daoud Corporate Social Responsibility and Sustainability chez Ponant a ainsi témoigné lors du Blue Maritime Summit qui s'est déroulé à Marseille : « Nous voyons qu'en Chine, par exemple nous pouvons trouver des prix plus intéressants sur ces carburants alternatifs, comme les e-fuels ou les biofuels. Ils accélèrent aussi dans la construction navale pour développer de nouvelles technologies. Il faut donc se poser la question, avoir une réflexion collective, pour savoir dans quelle direction va l'industrie avec les chantiers navals et toute la chaîne de valeurs pour pouvoir garder l'innovation et la technologie en Europe ».

Ainsi, souligne l’association, les chantiers navals européens intègrent des innovations pour soutenir la transition énergétique, notamment en développant des carburants alternatifs et en réduisant les émissions des navires.

Fincantieri prévoit ainsi de concevoir un navire de croisière zéro émission d'ici 2035, avec des technologies telles que les piles à combustible et les batteries. L’objectif reste d’atteindre « la neutralité carbone d’ici 2050 ».

A lire aussi : Croisières : la marche forcée de la décarbonation

Accéder au rapport de la CLIA Europe



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