La veille, le SNAV avait reçu au courrier du matin la lettre de démission de Donatello, démission annoncée en avant-première par voie de presse. Le matin même, c’était celle de Kuoni qui arrivait.
Et même si le départ du SNAV de Marmara dévoilé quelques jours plus tôt par TourMaG.com avait été confirmé par courrier à Georges Colson dès le 6 juin dernier, ces démissions en chapelet commençaient à faire désordre.
De là à justifier ces départs par la prise de position des distributeurs réunis dans les locaux du SNAV, le 5 octobre dernier, pour « condamner la vocation du site Firstchoice » - le site low cost de Marmara - il n’y avait qu’un pas. Beaucoup l’ont franchi.
Ce mardi, Georges Colson et Mumtaz Teker, président du Conseil professionnel des TO producteurs se sont inscrits en faux sur les déclarations des uns, les écrits des autres.
Les locaux du syndicat ouverts à tous ses adhérents
Le président du SNAV a déclaré que la réunion des distributeurs n’avait pas été organisée à son initiative mais bien à celle des distributeurs. Qu’on se le dise : les locaux du syndicat sont ouverts à ses 1 400 adhérents, toutes familles professionnelles confondues.
Mumtez Teker, président du Conseil professionnel des TO producteurs a rappelé que les différends divisant producteurs et distributeurs sont un sujet récurrent.
Cela fait des lustres que ces producteurs, qui vendent en direct avec leurs propres réseaux, et ces distributeurs qui réclament toujours plus à leurs fournisseurs tout en produisant, souffrent d’un véritable déficit de compréhension mutuelle ou de… communication.
Et pourtant ils possèdent tous une même licence qui leur permet de faire tous les métiers.
Une organisation d’un autre temps
L’organisation du SNAV est complexe, très éclatée, très régionalisée avec douze commissions techniques, seize chambres régionales et six conseils professionnels. Pour comprendre il faut en rappeler les bases.
Les familles professionnelles sont divisées en six.
- 3 réseaux de distribution : les distributeurs indépendants avec 345 sièges sociaux ; les réseaux volontaires avec 486 sièges sociaux ; les réseaux industriels avec 30 sièges sociaux.
- 2 conseils professionnels de producteurs : les groupistes avec 69 sièges sociaux ; les tour-opérateurs avec 140 sièges sociaux.
- 1 conseil professionnel du tourisme d’accueil (61 sièges sociaux).
Et même si le départ du SNAV de Marmara dévoilé quelques jours plus tôt par TourMaG.com avait été confirmé par courrier à Georges Colson dès le 6 juin dernier, ces démissions en chapelet commençaient à faire désordre.
De là à justifier ces départs par la prise de position des distributeurs réunis dans les locaux du SNAV, le 5 octobre dernier, pour « condamner la vocation du site Firstchoice » - le site low cost de Marmara - il n’y avait qu’un pas. Beaucoup l’ont franchi.
Ce mardi, Georges Colson et Mumtaz Teker, président du Conseil professionnel des TO producteurs se sont inscrits en faux sur les déclarations des uns, les écrits des autres.
Les locaux du syndicat ouverts à tous ses adhérents
Le président du SNAV a déclaré que la réunion des distributeurs n’avait pas été organisée à son initiative mais bien à celle des distributeurs. Qu’on se le dise : les locaux du syndicat sont ouverts à ses 1 400 adhérents, toutes familles professionnelles confondues.
Mumtez Teker, président du Conseil professionnel des TO producteurs a rappelé que les différends divisant producteurs et distributeurs sont un sujet récurrent.
Cela fait des lustres que ces producteurs, qui vendent en direct avec leurs propres réseaux, et ces distributeurs qui réclament toujours plus à leurs fournisseurs tout en produisant, souffrent d’un véritable déficit de compréhension mutuelle ou de… communication.
Et pourtant ils possèdent tous une même licence qui leur permet de faire tous les métiers.
Une organisation d’un autre temps
L’organisation du SNAV est complexe, très éclatée, très régionalisée avec douze commissions techniques, seize chambres régionales et six conseils professionnels. Pour comprendre il faut en rappeler les bases.
Les familles professionnelles sont divisées en six.
- 3 réseaux de distribution : les distributeurs indépendants avec 345 sièges sociaux ; les réseaux volontaires avec 486 sièges sociaux ; les réseaux industriels avec 30 sièges sociaux.
- 2 conseils professionnels de producteurs : les groupistes avec 69 sièges sociaux ; les tour-opérateurs avec 140 sièges sociaux.
- 1 conseil professionnel du tourisme d’accueil (61 sièges sociaux).
Chacune de ces familles envoie six élus siéger au Conseil National. Avec les présidents des commissions techniques et les présidents des régions, ils sont une cinquantaine d’administrateurs à siéger au sein du Conseil National qui propose la politique du SNAV et entérine les décisions de son Bureau Exécutif.
Quel rapport avec le départ des TO direz-vous ? J’y viens. En sachant que les commissions techniques et les régions sont pour l’essentiel représentées par des distributeurs, on comprend que les TO et leurs problèmes spécifiques pèsent peu au sein de ce Conseil National. D’où ce projet, lui aussi récurrent, de modifier les statuts en rééquilibrant les représentations au sein du Conseil et modernisant la vie du SNAV.
Les futurs statuts : un chantier plus avancé qu’on le croyait
Cette réforme ne se fait pas dans la facilité. Il faut, disons-le, tenir compte des prérogatives, des habitudes, des (petits) avantages acquis sans parler de l’ « ego » de certains. Georges Colson, sans doute trop consensuel, s’y est perdu pendant plusieurs mois. Mumtaz Teker aurait des méthodes plus… radicales.
Malgré tout, le projet est relativement avancé. Il réduit à trois familles (au lieu de six) les conseils professionnels. Les distributeurs, tous réseaux confondus seront regroupés en une seule famille. Certains d’entre eux font encore un blocage mais le dossier serait bien engagé.
Les TO et les Groupistes se retrouveraient, eux aussi, sous une même bannière. Ils seraient d’accord. Enfin pas de changement pour le tourisme d’accuei,l qui serait la 3e famille. Trois représentants par famille siégeraient au Conseil. Quant aux seize régions qui, pour l’heure ne veulent rien céder, elles n’enverraient que trois représentants.
Comme on le voit, ce n’est pas simple mais… ça avance. Un point sera fait au prochain Conseil National sur ce projet qui donnera davantage d’autonomie à ces familles professionnelles élargies. Le siège ne s’occupant alors que des questions d’intérêt général. Une Assemblée générale extraordinaire devrait, avant le printemps mais après la convention de Biarritz, l’entériner.
L’éclatement serait regrettable
Georges Colson regrette, bien évidemment, les démissions de trois TO très représentatifs de la profession qui se contentent du CETO arguant le manque d’écoute du SNAV à leurs problèmes.
L’ancien patron de FRAM, qui fut l’un des fondateurs du CETO, aujourd’hui président du SNAV, connaît bien le sujet. « Le malaise TO/ SNAV est très ancien. Le CETO fait un travail intéressant qui l’occupe à temps complet. Il donne des chiffres, travaille sur des statistiques, communique sur les destinations touristiques en période de crise.
Mais cette association qui regroupe 49 tour-opérateurs aura toujours besoin du SNAV qui défend toute la profession auprès des pouvoirs publics. Les problèmes d’assurances, de responsabilité, de transparence à propos des transporteurs aériens, les conventions collectives et bien d’autres dossiers sont traités par le syndicat. L’éclatement serait regrettable ».
La scission serait regrettable au moment où ces fameux statuts devraient donner aux TO le poids et l’autonomie au sein du SNAV qu’ils réclament. Elle serait regrettable alors que le SNAV est la seule entité où le dialogue entre producteurs et distributeurs peut se nouer ou se renouer.
Faudrait-il chercher une raison ailleurs ? Affaire à suivre...
Quel rapport avec le départ des TO direz-vous ? J’y viens. En sachant que les commissions techniques et les régions sont pour l’essentiel représentées par des distributeurs, on comprend que les TO et leurs problèmes spécifiques pèsent peu au sein de ce Conseil National. D’où ce projet, lui aussi récurrent, de modifier les statuts en rééquilibrant les représentations au sein du Conseil et modernisant la vie du SNAV.
Les futurs statuts : un chantier plus avancé qu’on le croyait
Cette réforme ne se fait pas dans la facilité. Il faut, disons-le, tenir compte des prérogatives, des habitudes, des (petits) avantages acquis sans parler de l’ « ego » de certains. Georges Colson, sans doute trop consensuel, s’y est perdu pendant plusieurs mois. Mumtaz Teker aurait des méthodes plus… radicales.
Malgré tout, le projet est relativement avancé. Il réduit à trois familles (au lieu de six) les conseils professionnels. Les distributeurs, tous réseaux confondus seront regroupés en une seule famille. Certains d’entre eux font encore un blocage mais le dossier serait bien engagé.
Les TO et les Groupistes se retrouveraient, eux aussi, sous une même bannière. Ils seraient d’accord. Enfin pas de changement pour le tourisme d’accuei,l qui serait la 3e famille. Trois représentants par famille siégeraient au Conseil. Quant aux seize régions qui, pour l’heure ne veulent rien céder, elles n’enverraient que trois représentants.
Comme on le voit, ce n’est pas simple mais… ça avance. Un point sera fait au prochain Conseil National sur ce projet qui donnera davantage d’autonomie à ces familles professionnelles élargies. Le siège ne s’occupant alors que des questions d’intérêt général. Une Assemblée générale extraordinaire devrait, avant le printemps mais après la convention de Biarritz, l’entériner.
L’éclatement serait regrettable
Georges Colson regrette, bien évidemment, les démissions de trois TO très représentatifs de la profession qui se contentent du CETO arguant le manque d’écoute du SNAV à leurs problèmes.
L’ancien patron de FRAM, qui fut l’un des fondateurs du CETO, aujourd’hui président du SNAV, connaît bien le sujet. « Le malaise TO/ SNAV est très ancien. Le CETO fait un travail intéressant qui l’occupe à temps complet. Il donne des chiffres, travaille sur des statistiques, communique sur les destinations touristiques en période de crise.
Mais cette association qui regroupe 49 tour-opérateurs aura toujours besoin du SNAV qui défend toute la profession auprès des pouvoirs publics. Les problèmes d’assurances, de responsabilité, de transparence à propos des transporteurs aériens, les conventions collectives et bien d’autres dossiers sont traités par le syndicat. L’éclatement serait regrettable ».
La scission serait regrettable au moment où ces fameux statuts devraient donner aux TO le poids et l’autonomie au sein du SNAV qu’ils réclament. Elle serait regrettable alors que le SNAV est la seule entité où le dialogue entre producteurs et distributeurs peut se nouer ou se renouer.
Faudrait-il chercher une raison ailleurs ? Affaire à suivre...
Qui paie quoi au SNAV ?
Les agences indépendantes représentent 28,89 % des cotisations du SNAV ; les réseaux volontaires 33,26 % ; les réseaux industriels 15,78 % ; les groupistes 3,16 % ; les TO producteurs 13,4 % et les réceptifs 5,39 %.