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Le dernier Salon des Thermalies qui vient de refermer ses portes à Paris, continue de drainer une clientèle assidue de fidèles et de nouveaux venus, simples curieux ou acheteurs potentiels, désireux de profiter des bienfaits de l’eau pour se remettre sur pied (fréquentation estimée en 2024 : 23 000 visiteurs).
Avec 250 exposants à Paris et autant à Lyon (quelques jours plus tôt), il faut dire que cet événement dont c’est la quarante-troisième édition, constitue un rendez-vous d’autant plus incontournable que s’y affichent à travers six thématiques non seulement l’offre de thermalisme mais celle de thalassothérapie, de spas, de balnéothérapie… Soit la majeure partie de l’offre marchande française et en partie internationale.
Dans des allées plutôt bien remplies, la clientèle des Thermalies a à sa disposition à la fois un grand choix mais également des vendeurs particulièrement bien informés sur les produits qu’ils représentent. Ainsi, brochures ou écran en mains, sur rendez-vous ou à l’improviste, les échanges sont riches pour ceux qui sont déjà des experts et ceux qui ne le sont pas.
Car, entre thermalisme et thalassothérapie, la distinction n’est pas toujours faite. Rajoutez y quelques spas hôteliers incluant jacuzzi et piscines ainsi que des bassins thermoludiques dans les stations thermales, incluant des visuels et équipements à peu près identiques, et une gamme de soins encore plus comparables ( beauté, massages, jets d’eau..) et vous avez une idée de la confusion qui peut régner sur la planète bien être, et sur le niveau de connaissances que doit afficher un vendeur pour renseigner au mieux son client.
Mais, au moins, le message est clair. Sur un salon, le contact est humain. Et le client repart « informé » et satisfait, doté d’un nouveau savoir dont il fera le meilleur usage : effectivement à Quiberon, on fait de la thalassothérapie et à Vichy, on fait une cure thermale !
Les thermes marins de Saint Malo : l’excellence en thalassothérapie depuis 1963
Avec à sa tête : Olivier Raulic les thermes de Saint Malo, établissement breton historique de 176 chambres, bénéficient d’une notoriété d’autant plus remarquable qu’ils communiquent en direct sur leur public potentiel. Notamment dans les couloirs du métro parisien durant le Salon, mais aussi via des campagnes de promotion et relations publiques intensives leur permettant d’attirer le chaland vers leur site internet et leur service téléphonique.
Pour le jeune directeur, cette forme de commercialisation est la plus efficace et lui permet de remplir non seulement les Thermes mais les 6 autres hôtels du groupe et de rémunérer un personnel évalué à 450 salariés dont 170 pour la seule thalassothérapie. Fleuron de l’établissement, celle-ci propose toutes sortes de soins traditionnels encadrés ou en liberté, mais également un parcours « aquatonic » original mis au point par le créateur du site qui veille toujours au grain et se félicite d’une fréquentation d’environ 35 000 clients recrutés parmi des classes très privilégiés prêtes à débourser jusqu’à 2000 euros par jour et par personne dans le cadre exceptionnel de ce 5 étoiles.
Un établissement qui, selon Olivier Raulic, enregistre peu de changement dans la demande de sa clientèle, excepté un goût pour des séjours de cure plus courts et surtout des cures de prévention et de réparation de soi.
Pour le jeune directeur, cette forme de commercialisation est la plus efficace et lui permet de remplir non seulement les Thermes mais les 6 autres hôtels du groupe et de rémunérer un personnel évalué à 450 salariés dont 170 pour la seule thalassothérapie. Fleuron de l’établissement, celle-ci propose toutes sortes de soins traditionnels encadrés ou en liberté, mais également un parcours « aquatonic » original mis au point par le créateur du site qui veille toujours au grain et se félicite d’une fréquentation d’environ 35 000 clients recrutés parmi des classes très privilégiés prêtes à débourser jusqu’à 2000 euros par jour et par personne dans le cadre exceptionnel de ce 5 étoiles.
Un établissement qui, selon Olivier Raulic, enregistre peu de changement dans la demande de sa clientèle, excepté un goût pour des séjours de cure plus courts et surtout des cures de prévention et de réparation de soi.
Le réseau de distribution par agences reste faible
Si, pour ceux qui ont le temps et la mobilité nécessaire, les salons restent des incontournables de la distribution de cures, la clientèle traditionnelle habituée à des achats en agences physiques, est-elle mieux lotie ? Elle le pourrait si la distribution était formée à la vente de séjours ( thalassothérapie, balnéo…) en France. Or, ce n’est pas le cas.
Pour de nombreux vendeurs, il est plus facile de vendre un séjour aux Maldives dans un établissement de luxe ou un circuit au Mexique qu’un séjour à Banyuls ou à Dinard. Lesquels ne sont pourtant pas donnés, avoisinant des tarifs journaliers en hôtels 4 étoiles d’une moyenne de 250 à 300 euros. Quant à la cure thermale, elle n’est bien évidemment pas vendue en agences.
Toujours tributaire du règlement de la sécurité sociale qui finance les soins, elle nécessite un hébergement qu’à la limite un agent de voyage et des offices de tourisme peuvent proposer. A moins que des chaînes comme La Chaîne thermale du soleil (19 stations), Valvital (16 stations), Arenadour (9 stations), et France Therme (3 stations), qui disposent de moyens de marketing et de communication importants ne s’acquittent de cette tâche. Ce qui est le cas.
En revanche, la multitude de spas hôteliers, aujourd’hui légions qui proposent des soins de plus en plus sophistiqués et nombreux sur des destinations enchanteresses sont vendus en agences.
En particulier à l’étranger ( Maroc, Tunisie, Crête, Espagne, Portugal…) Avec la encore une faiblesse, malgré une diversité infinie (sur laquelle nous reviendrons) tous les soins se ressemblent et toutes les nouveautés également : ménopause, récupération après une chirurgie, sommeil, soins des jambes, sérénité, harmonie, poids et minceur… Même les adolescents ( à l’image de ce qui se pratique aux USA) peuvent profiter d’une cure « rien que pour eux » !
Pour de nombreux vendeurs, il est plus facile de vendre un séjour aux Maldives dans un établissement de luxe ou un circuit au Mexique qu’un séjour à Banyuls ou à Dinard. Lesquels ne sont pourtant pas donnés, avoisinant des tarifs journaliers en hôtels 4 étoiles d’une moyenne de 250 à 300 euros. Quant à la cure thermale, elle n’est bien évidemment pas vendue en agences.
Toujours tributaire du règlement de la sécurité sociale qui finance les soins, elle nécessite un hébergement qu’à la limite un agent de voyage et des offices de tourisme peuvent proposer. A moins que des chaînes comme La Chaîne thermale du soleil (19 stations), Valvital (16 stations), Arenadour (9 stations), et France Therme (3 stations), qui disposent de moyens de marketing et de communication importants ne s’acquittent de cette tâche. Ce qui est le cas.
En revanche, la multitude de spas hôteliers, aujourd’hui légions qui proposent des soins de plus en plus sophistiqués et nombreux sur des destinations enchanteresses sont vendus en agences.
En particulier à l’étranger ( Maroc, Tunisie, Crête, Espagne, Portugal…) Avec la encore une faiblesse, malgré une diversité infinie (sur laquelle nous reviendrons) tous les soins se ressemblent et toutes les nouveautés également : ménopause, récupération après une chirurgie, sommeil, soins des jambes, sérénité, harmonie, poids et minceur… Même les adolescents ( à l’image de ce qui se pratique aux USA) peuvent profiter d’une cure « rien que pour eux » !
La distribution en ligne : efficace en attendant mieux !
Fort heureusement, les principaux opérateurs, regroupés ou individuellement, disposent enfin de leur propre site internet sur lesquels leurs prestations sont détaillées et clairement affichées. Sauf que, sous une apparente clarté, la lisibilité de l’offre n’est pas toujours garantie.
Dans le cas de la thalassothérapie, les noms des enseignes et des établissements se ressemblent : Thalazur, Thalacap, Thalassoline, Thalasseo… et d’innombrables hôtels et spas dispersés dans des stations heureusement faciles à identifier, de la mer du Nord à la Méditerranée, se disputent la vedette.
Mais, c’est surtout le site Thalasseo qui rend le plus de services. Clair donc efficace, bien actualisé, offrant des ventes flash, répondant 7 jours sur 7, il affiche un millier d’offres en France et à l’étranger. Une bonne raison pour que 600 000 personnes l’aient utilisé depuis son ouverture en 2004.
Dans le cas de la thalassothérapie, les noms des enseignes et des établissements se ressemblent : Thalazur, Thalacap, Thalassoline, Thalasseo… et d’innombrables hôtels et spas dispersés dans des stations heureusement faciles à identifier, de la mer du Nord à la Méditerranée, se disputent la vedette.
Mais, c’est surtout le site Thalasseo qui rend le plus de services. Clair donc efficace, bien actualisé, offrant des ventes flash, répondant 7 jours sur 7, il affiche un millier d’offres en France et à l’étranger. Une bonne raison pour que 600 000 personnes l’aient utilisé depuis son ouverture en 2004.
Promotion du bien-être par l'eau : quand l’IA va s’y mettre !
Quant à ChatGPT dans sa dernière version, la mieux informée, quelle peut être sa contribution à une meilleure promotion de l’offre de bien-être par l’eau ? Eh bien, elle est tout simplement stupéfiante. En quelques secondes en fonction de vos afflictions donc de vos demandes, vous obtenez une liste d’établissements mais aussi des recommandations et des conseils à la fois médicaux et touristiques qu’aucun agent de voyage humain ne pourrait fournir.
Et si vous savez relancer l’IA par des prompts pertinents, vous n’aurez plus qu’à envoyer votre paiement avant de vous envoler vers un site où l’on saura prendre soin de vous !
On le voit, dans le flou d’une offre soit figée, soit en mouvement, la commercialisation n’est pas encore résolue. Elle l’est d’autant moins que le terme de bien-être, terme « valise » contribue au désordre général qui peut régner dans les esprits et dans l’offre de « wellness ».
Et si vous savez relancer l’IA par des prompts pertinents, vous n’aurez plus qu’à envoyer votre paiement avant de vous envoler vers un site où l’on saura prendre soin de vous !
On le voit, dans le flou d’une offre soit figée, soit en mouvement, la commercialisation n’est pas encore résolue. Elle l’est d’autant moins que le terme de bien-être, terme « valise » contribue au désordre général qui peut régner dans les esprits et dans l’offre de « wellness ».
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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