Adriana Minchella (Présidente du CEDIV) : "le problème, c'est l'incertitude"
Comme d'habitude, tout va se savoir au dernier moment mais en attendant, que répondre aux clients qui souhaitent anticiper ou modifier leurs voyages pour éviter d'être pris dans la tourmente ?, s'interrogent les pros du tourisme - DR :Depositphotos.com ifeelstock
"Le problème avec cette grève à venir, c'est l'incertitude. Je ne comprends pas pourquoi des règles ne sont pas imposées aux compagnies aériennes lors des grèves pour que les clients puissent partir dans des conditions optimales. Il faudrait un service minimum.
Car comme d'habitude nous connaîtrons les programmes de vols au dernier moment, mais en attendant, que répondre aux clients qui souhaitent anticiper ou modifier leurs voyages pour éviter d'être pris dans la tourmente ?
Nous avons voulu changer des billets et les frais de modifications sont exorbitants... Ce n'est pas possible ! Lorsque des mouvements sociaux sont annoncés, ce serait bien de procéder à des contre-propositions dans le respect du client.
Il faudrait que le système soit plus souple !"
Car comme d'habitude nous connaîtrons les programmes de vols au dernier moment, mais en attendant, que répondre aux clients qui souhaitent anticiper ou modifier leurs voyages pour éviter d'être pris dans la tourmente ?
Nous avons voulu changer des billets et les frais de modifications sont exorbitants... Ce n'est pas possible ! Lorsque des mouvements sociaux sont annoncés, ce serait bien de procéder à des contre-propositions dans le respect du client.
Il faudrait que le système soit plus souple !"
Jean-Pierre Lorente (PDG de Bleu Voyages) : "Mes équipes vont-elles pouvoir venir travailler ?"
"Comme d'habitude, tout va se savoir au dernier moment. Notre chance c'est de disposer de notre service 24h/24 qui permet aux voyageurs d'effectuer des changements H24. Pour le reste, c'est l'inconnu.
Nous sommes habitués à ce genre d'épisode, cela ne nous fait pas peur. Je ne suis pas inquiet sur la manière dont sera gérée cette grève. Ma préoccupation en revanche est de savoir si tout le monde pourra être à son poste jeudi, notamment sur les plateaux de Roissy, Paris 9e et Lyon.
Sur les autres plateaux (Nice, Ajaccio, Lyon, Grenoble, Bourgoin-Jallieu, Clermont-Ferrand et Archamps), je suis moins inquiet, ce sera sans doute moins compliqué de se rendre au bureau.
Cette année nous avons mis en place le télétravail. 13 personnes travaillent ainsi depuis leur domicile, et puis nous avons ouvert les ports informatiques de l'ensemble de nos plateaux, donc les dossiers peuvent être récupérés de n'importe quel endroit".
Nous sommes habitués à ce genre d'épisode, cela ne nous fait pas peur. Je ne suis pas inquiet sur la manière dont sera gérée cette grève. Ma préoccupation en revanche est de savoir si tout le monde pourra être à son poste jeudi, notamment sur les plateaux de Roissy, Paris 9e et Lyon.
Sur les autres plateaux (Nice, Ajaccio, Lyon, Grenoble, Bourgoin-Jallieu, Clermont-Ferrand et Archamps), je suis moins inquiet, ce sera sans doute moins compliqué de se rendre au bureau.
Cette année nous avons mis en place le télétravail. 13 personnes travaillent ainsi depuis leur domicile, et puis nous avons ouvert les ports informatiques de l'ensemble de nos plateaux, donc les dossiers peuvent être récupérés de n'importe quel endroit".
Alain Hamon (Président du groupe Le Vacon) : "c'est très compliqué d'y voir clair"
"Nous risquons d'être affectés par la pénurie de carburant sur la partie transport de voyageurs (autocars). Pour l'instant, l'un des fournisseurs est légèrement affecté et nous attendons de savoir qui et quand nous pourrons être livrés.
Si le conflit dure, cela risque de devenir une angoisse. Concernant nos agences, sur le loisir, nous espérons qu'il y aura peu d'impact. Nous allons faire en sorte que nos clients prévoient un laps de temps suffisant et anticipent leur arrivée sur les aéroports de départ.
Nous n'avons pas de réelle visibilité sur les grèves des aiguilleurs du ciel. Nous craignons et redoutons cette grève, mais pour l'instant c'est très compliqué d'y voir clair.
Sur la partie business travel, il y aura un manque à gagner sur la partie ferroviaire... Nous sommes pris en otage."
Si le conflit dure, cela risque de devenir une angoisse. Concernant nos agences, sur le loisir, nous espérons qu'il y aura peu d'impact. Nous allons faire en sorte que nos clients prévoient un laps de temps suffisant et anticipent leur arrivée sur les aéroports de départ.
Nous n'avons pas de réelle visibilité sur les grèves des aiguilleurs du ciel. Nous craignons et redoutons cette grève, mais pour l'instant c'est très compliqué d'y voir clair.
Sur la partie business travel, il y aura un manque à gagner sur la partie ferroviaire... Nous sommes pris en otage."
Jean-Noël Lefeuvre (directeur général de Selectour) : "La question la plus préoccupante concerne l'accessibilité aux aéroports"
"Nos agences Selectour s'y préparent, elles ont l'habitude d'affronter ce type de mouvements sociaux. Il ne faut pas céder à la panique, nous ne savons pas encore quelles seront les perturbations sur l'aérien.
C'est encore trop tôt pour que la Direction Générale de l'Aviation Civile donne des consignes particulières de réduction de programme de vols aux compagnies aériennes.
La question la plus préoccupante concerne l'accessibilité aux aéroports. Il faudra anticiper l'arrivée sur les plateformes de départ, notamment en Ile-de-France, où les perturbations risquent d'être fortes à la RATP".
C'est encore trop tôt pour que la Direction Générale de l'Aviation Civile donne des consignes particulières de réduction de programme de vols aux compagnies aériennes.
La question la plus préoccupante concerne l'accessibilité aux aéroports. Il faudra anticiper l'arrivée sur les plateformes de départ, notamment en Ile-de-France, où les perturbations risquent d'être fortes à la RATP".
Jean-Pierre Mas (Président des Entreprises du Voyage) : "une grève qui va toucher essentiellement le rail"
"La grève à venir va essentiellement toucher le ferroviaire. Les professionnels savent anticiper, cependant ces mouvements sociaux créent du travail supplémentaire pour les agences de voyages.
Que ce soit sur les voyages d'affaires comme loisirs, cela oblige à modifier les programmes. Les agences de voyages feront le boulot, comme à chaque conflit social.
Sur la SNCF, une mesure compensatoire fera l'objet d'une négociation au terme de la grève."
Que ce soit sur les voyages d'affaires comme loisirs, cela oblige à modifier les programmes. Les agences de voyages feront le boulot, comme à chaque conflit social.
Sur la SNCF, une mesure compensatoire fera l'objet d'une négociation au terme de la grève."