Confrontés à une surpopulation grandissante des hauts lieux touristiques, les guides-conférenciers déplorent une dégradation de leurs conditions de travail - DR : Photo-libre.fr
Les bons chiffres de fréquentation de la destination France ne font pas que des heureux.
Confrontés à une surpopulation grandissante des hauts lieux touristiques, les guides-conférenciers déplorent une dégradation de leurs conditions de travail.
Offrir une prestation de qualité dans certains sites très appréciés, tels que Versailles ou le musée du Louvre, relève aujourd'hui de la gageure.
"Ils veulent faire du chiffre mais les installations ne suivent pas" déplore Laurent Pesneaux, guide conférencier.
Le château de Versailles et ses 5 millions de visiteurs est particulièrement concerné.
Files d'attentes interminables, pickpockets, embouteillages dans les salles, manque de toilettes : difficile d'être réceptif aux explications des guides dans de telles conditions. "J'ai parfois honte de l'image que cela donne de notre pays" déplore Laurent Pesneaux.
Confronté à des problèmes similaires, le musée du Louvre, qui accueille chaque année 8 millions de touristes, a mis en place un système de réservation pour les groupes. Mais les agences étrangères accaparent tous les créneaux des mois à l'avance, ne laissant aucune disponibilité pour les guides indépendants ou les clients de dernière minute.
"De plus, les TO ne font aucun effort pour promouvoir d'autres sites. Ils ne prennent pas le risque de sortir des sentiers battus" déplore Ghislaine Blanc, qui travaille depuis 35 ans. Pour elle, le château de Vaux-le-Vicomte est tout aussi intéressant que celui de Versailles, mais il n'est quasiment jamais programmé.
Confrontés à une surpopulation grandissante des hauts lieux touristiques, les guides-conférenciers déplorent une dégradation de leurs conditions de travail.
Offrir une prestation de qualité dans certains sites très appréciés, tels que Versailles ou le musée du Louvre, relève aujourd'hui de la gageure.
"Ils veulent faire du chiffre mais les installations ne suivent pas" déplore Laurent Pesneaux, guide conférencier.
Le château de Versailles et ses 5 millions de visiteurs est particulièrement concerné.
Files d'attentes interminables, pickpockets, embouteillages dans les salles, manque de toilettes : difficile d'être réceptif aux explications des guides dans de telles conditions. "J'ai parfois honte de l'image que cela donne de notre pays" déplore Laurent Pesneaux.
Confronté à des problèmes similaires, le musée du Louvre, qui accueille chaque année 8 millions de touristes, a mis en place un système de réservation pour les groupes. Mais les agences étrangères accaparent tous les créneaux des mois à l'avance, ne laissant aucune disponibilité pour les guides indépendants ou les clients de dernière minute.
"De plus, les TO ne font aucun effort pour promouvoir d'autres sites. Ils ne prennent pas le risque de sortir des sentiers battus" déplore Ghislaine Blanc, qui travaille depuis 35 ans. Pour elle, le château de Vaux-le-Vicomte est tout aussi intéressant que celui de Versailles, mais il n'est quasiment jamais programmé.
Un statut de plus en plus précaire
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Autre problème : les faux-guides, qui travaillent avec des photocopies de badges, ou pire qui n'ont pas le diplôme et offrent des tours soi disant gratuits.
"Allez voir place Saint Michel à Paris. Vous trouverez des étudiants anglo-saxons qui racolent les touristes en leur proposant des visites de la ville.
A la fin du tour, ils demandent des pourboires qu'ils reversent ensuite à une agence qui les emploient" s'insurge Laurent Pesneaux. "En Italie, les guides non diplômés sont tout simplement arrêtés" rappelle Ghislaine Blanc.
Dernier grief, la nouvelle réforme du statut de guide, datant d'août 2011. Les quatre anciennes catégories à savoir : guide-interprète national, guide-interprète régional, guide-conférencier des villes et pays d'art et d'histoire, conférencier national, sont désormais réunies sous la même dénomination de guide-conférencier.
Une clarification des statuts appréciable, à une exception près : les guides-interprètes auxiliaires ne sont pas concernés. Ils ne pourront donc plus être employés avec des TO ou des réceptifs.
De toute façon, il y a bien longtemps que le salariat n'est plus la norme dans cette profession.
Les guides sont désormais incités à prendre le statut d'auto-entrepreneur ou de profession libérale. De quoi renforcer un peu plus la précarité du métier.
"Allez voir place Saint Michel à Paris. Vous trouverez des étudiants anglo-saxons qui racolent les touristes en leur proposant des visites de la ville.
A la fin du tour, ils demandent des pourboires qu'ils reversent ensuite à une agence qui les emploient" s'insurge Laurent Pesneaux. "En Italie, les guides non diplômés sont tout simplement arrêtés" rappelle Ghislaine Blanc.
Dernier grief, la nouvelle réforme du statut de guide, datant d'août 2011. Les quatre anciennes catégories à savoir : guide-interprète national, guide-interprète régional, guide-conférencier des villes et pays d'art et d'histoire, conférencier national, sont désormais réunies sous la même dénomination de guide-conférencier.
Une clarification des statuts appréciable, à une exception près : les guides-interprètes auxiliaires ne sont pas concernés. Ils ne pourront donc plus être employés avec des TO ou des réceptifs.
De toute façon, il y a bien longtemps que le salariat n'est plus la norme dans cette profession.
Les guides sont désormais incités à prendre le statut d'auto-entrepreneur ou de profession libérale. De quoi renforcer un peu plus la précarité du métier.